Crédit photo : Dr Méalet
Effet de mode ou parade aux embouteillages ? Depuis début septembre, le Dr Martin Méalet effectue ses visites à domicile… à vélo cargo. Le généraliste de 32 ans, qui exerce au sein des Urgences médicales de Paris (une structure similaire à SOS Médecins), se déplace exclusivement sur cet engin développé sur mesure par la société Ecox. Il consulte chaque jour 15 à 20 patients et parcourt entre 20 et 40 km.
« Ça change la vie. Avant je passais mon temps en voiture coincé dans les bouchons ou à tourner pour trouver une place de stationnement », se réjouit le Dr Méalet qui a également adopté ce vélo cargo pour ses déplacements personnels. Les difficultés de circulation à Paris ont évidemment pesé lourd dans son choix. « Je gagne régulièrement 10 à 15 minutes par trajet, ce qui me permet de passer un peu plus de temps chez les patients ou d’avoir une vraie pause déjeuner », détaille le généraliste.
Mais ce n’est pas l’essentiel : « Je gagne surtout en sérénité, je suis moins tendu, c’est un grand confort. Et puis j’évite les PV pour stationnement illégal ! », explique-t-il.
Tout l'équipement se loge dans le coffre du vélo
Le médecin loge tout son matériel - « l’ECG, le matériel de suture, le gros sac à dos de 10 kg » - dans le coffre avant du vélo, propulsé par un moteur puissant et disposant d’une « belle autonomie ». « C’est important si vous ne voulez pas arriver en sueur chez votre patient ! Le vélo pèse 50 kg à vide, mais je monte facilement à 20-25 km/h sur du plat sans forcer », raconte le généraliste qui a pris le pli après « une première semaine un peu difficile ».
La solution est également un peu plus économique que l'automobile. Le médecin débourse 135 euros par mois pour louer son deux-roues, entretien inclus. Son budget voiture était sensiblement supérieur avec deux pleins d’essence par mois, sans compter les frais annexes d’entretien et d'assurance.
La location du cargo comprend une assurance contre le vol et la dégradation. Ce dernier phénomène est un véritable fléau pour les cyclistes et le Dr Méalet prend soin d’attacher son vélo à un point fixe (quand il en trouve un) à proximité du domicile du patient visité.
Une solution pour tous les médecins ?
Autre difficulté : la météo. Le généraliste s’est équipé contre la pluie comme tout vélotaffeur, mais il reconnaît qu’il lui « arrive de craquer les jours où il pleut à 100 % ». Mais il assure qu’il ne fera pas marche arrière.
Plusieurs de ses confrères au sein des Urgences médicales de Paris, envisagent eux aussi de franchir le pas. « Pour un médecin qui exerce en cabinet, le vélo cargo n’est pas forcément la bonne solution surtout s’il n’a pas besoin d’emmener beaucoup de matériel. Mais pourquoi pas un vélo électrique classique pour faire des visites occasionnelles », suggère le Dr Méalet.
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