| 03.04.2020
Pendant cette période de confinement, personne, en principe ne doit être à la rue. Quid des personnes sans abri ? Cinq CPTS parisiennes alertent ce vendredi dans un communiqué commun sur leur situation. Elles expliquent que généralistes, infirmiers, pharmaciens, soignants de premier recours, reçoivent dans leurs cabinets et MSP des personnes sans abri qui viennent les voir car de nombreuses structures d’aide sont fermées.
Depuis le début du confinement, des gymnases ont été ouverts pour les accueillir et un plan d'urgence pour les loger dans des hôtels a été mis en place. Jeudi, le ministre du Logement, Julien Denormandie, a annoncé que 7 600 places d’hôtel supplémentaires étaient réquisitionnées ou mobilisées dans toute la France, dont une grande partie en Ile-de-France, auxquelles s’ajoutent 2 300 places dans des centres de confinement pour les malades. En y ajoutant les centres d'hébergement ouverts toute l'année et ceux prévus pour la période hivernale, cela signifie qu’« hier soir, c'est 170 000 personnes qui ont été hébergées » a-t-il indiqué.
Pas de réponse au 115
Mais les CPTS du 20e, 13e, 14e, 18e et 10e arrondissements de Paris souligne que pour adresser leurs patients sans abri vers ces hébergements, on leur demande d’appeler le 115, « mais le 115 ne décroche pas », s’insurgent-elles. Les soignants protestent donc contre ce qu’ils qualifient d’« absurdité de santé publique ». Ils demandent aux pouvoirs publics de donner les moyens nécessaires au 115 pour que, en plein danger sanitaire, il « décroche dans un délai respectueux, c’est-à-dire en moins de 15 minutes ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire