Mercredi 25 mars 2020
Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik est l'invité de Léa Salamé à 7h50. Il évoque la manière dont nous pouvons affronter l'épidémie de coronavirus, le confinement, les obsèques impossibles...
"Le prix sera élevé" pour nos sociétés, assure Boris Cyrulnik. Notamment le fait de ne pas pouvoir organiser des obsèques "comme avant". _"_Depuis que les êtres humains sont sur Terre, ils font des sépultures, ils font des rituels du deuil. Toutes les cultures en ont, et là on sera obligés de ne plus en faire. Donc ça va provoquer des angoisses et de grands malaises parmi les survivants, pendant les mois et les années qui suivent. Il y aura des culpabilités, pas toujours conscientes, avec des comportements d’auto-punition : rater un examen, rater un rendez-vous important… On n’a pas le droit d’être heureux quand on a laissé nos parents mourir tout seuls, on s’abîme nous-mêmes, on se punit."
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