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lundi 30 mars 2020

La psychiatrie face au coronavirus à l’hôpital de Prémontré


L’hôpital de Prémontré prêt à faire face aux cas de Covid-19.
L’hôpital de Prémontré prêt à faire face aux cas de Covid-19.
L
’établissement public de santé mentale départemental (EPSMD) de Prémontré a beau être au cœur de la forêt de Saint-Gobain, il n’échappe évidemment pas à la crise sanitaire. En cette fin de semaine, quatre patients de l’hôpital étaient en cours d’isolement car probablement touchés par le Covid-19. Une dizaine de membres du personnel – à Prémontré ou dans ses antennes axonaises – présentaient également les symptômes du coronavirus.

Comme les autres établissements de santé, l’EPSMD a donc choisi de mettre en place une organisation dont l’objectif est « zéro Covid-19 » dans les unités de proximité qui accueillent ses patients. Dès le début de semaine prochaine, dans le cadre d’une collaboration avec l’hôpital de Laon, une unité d’accueil des patients potentiellement contaminés devrait donc être opérationnelle.
« Cela représente 17 lits, avec cabinet de toilettes indépendant pour chaque chambre », précise le Dr Brahim Zazgad, psychiatre au sein de l’hôpital. C’est sur la base du volontariat qu’une équipe d’une petite vingtaine de personnes (médecins et soignants) – dont le médecin salue l’engagement – s’est constituée. Des médecins de Prémontré sont aussi directement intégrés au travail de la Cellule d’urgence médico-psychiatrique (CUMP), structure rattachée au Samu 02. Dans le contexte de crise, elle a vocation à assurer un travail d’écoute, auprès des personnels de santé en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 comme de la population de façon plus générale.
Le Dr Zazgad s’attend d’ailleurs à voir, dans les prochaines semaines, une augmentation des chocs post-traumatiques liés au confinement. « Il ne faudra pas attendre pour agir, car ces troubles pourront devenir chroniques », juge le psychiatre, qui craint tout autant une poussée des addictions à l’alcool ou aux produits stupéfiants. « On cherche toujours des remèdes à nos angoisses », pointe le praticien.

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