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dimanche 18 mars 2018

Santé mentale Les enjeux pour l'hôpital Esquirol de Limoges vus par son nouveau directeur

Le Populaire du Centre
17/03/2018

Les enjeux pour l'hôpital Esquirol de Limoges vus par son nouveau directeur
Thomas Roux, nouveau directeur du centre hospitalier Esquirol. © Thomas JOUHANNAUD

Thomas Roux, qui a succédé à Antoine Pacheco, a pris ses fonctions le 19 février. L’occasion de faire le point sur les défis qui l’attendent à la tête du centre hospitalier Esquirol.
Démographie médicale, besoins du territoire, image de la psychiatrie : tels sont les points abordés avec Thomas Roux, le tout nouveau directeur du centre hospitalier Esquirol. Entretien.
Vous n’étiez pas dans le milieu de la psychiatrie auparavant. Pourquoi avoir choisi ce secteur??
« Dans mes précédentes fonctions, il y avait des pôles de psychiatrie, mais je ne dirigeais pas d’établissement entièrement dédié à cette spécialité. Ce qui m’intéresse dans la santé mentale est l’approche territoriale, sociale, collaborative. Je préfère parler de santé mentale parce que cela recouvre aussi bien les soins que la prévention, la proximité, l’accompagnement. Ici, à Esquirol, je suis bien servi. Le centre hospitalier porte des projets innovants en lien avec sa vocation généraliste mais aussi dans des prises en charge spécialisées, en matière de troubles des conduites alimentaires, de psychopathologie du sport ou dr dépression post-natale. Évidemment, j’en oublie, mais je fais encore le tour des services, et je rencontre des professionnels dont je vois bien qu’ils sont dans une logique bienveillante. »
La psychiatrie souffre pourtant encore d’une image négative, et le cas du CHU de Saint-Etienne, où des traitements dégradants ont été dénoncés, n’améliore pas les choses…
« En France, il y a le pire comme le meilleur. À Esquirol, j’ai l’impression d’être tombé sur le meilleur. Il peut y avoir des contentions de patients, mais des protocoles existent pour éviter d’aboutir à cette mesure restrictive de liberté et si cela arrive, il y a des évaluations… C’est très encadré. Mais dans l’imaginaire collectif, un malade mental doit encore trop souvent rester enfermé, sous médicament. À Esquirol, l’ambulatoire, le suivi près du lieu de vie sont très développés, mais aussi les alternatives non médicamenteuses : hypnose, thérapies cognitivo-comportementales, médiation animale… »

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