Au moins la moitié de ces morts sont évitables, affirme un groupe de professionnels de la santé dans un communiqué diffusé jeudi.
Le Monde.fr avec AFP |
Plus de 10 000 personnes succombent chaque année en France à une mauvaise utilisation de médicaments. Au moins la moitié de ces morts sont évitables, affirme un groupe de professionnels de la santé.
« Mauvais dosage, mauvaise prise, non-respect du traitement prescrit, interaction entre plusieurs médicaments... les causes d’un accident lié à un médicament sont diverses et les conséquences, loin d’être anodines », écrit le « Collectif Bon Usage du médicament » dans un communiqué diffusé jeudi 22 mars.
Cette organisation regroupe de multiples acteurs des professions médicales, paramédicales et pharmaceutiques, de l’industrie pharmaceutique, de l’assurance complémentaire santé et des systèmes d’information liés à la santé.
La France, « mauvais élève européen »
Les mésusages du médicament sont responsables de trois fois plus de morts chaque année que les accidents de la route, déplore le collectif. D’autant que s’ajoutent à ces décès « plus de 130 000 hospitalisations », qui durent en moyenne une dizaine de jours.
« Les signes d’alerte sont très banals : une fatigue excessive, une diminution de l’appétit, une perte de poids, des vertiges, un malaise, des troubles de l’équilibre, une chute, des pertes de mémoire, des troubles digestifs ou urinaires, des palpitations, des troubles de la vision. »
Un rapport d’experts, remis au ministère de la santé en 2013, soulignait une importante, voire excessive, consommation de médicaments en France, faisant du pays un « mauvais élève européen ».
Les patients les plus à risque sont les personnes âgées. Entre 75 et 84 ans, elles prennent en effet quatre produits différents, en moyenne. Le collectif s’est félicité d’avoir fait baisser leur consommation ces dernières années, en visant par des campagnes d’information les séniors et des professionnels qui les accompagnent.
Un colloque sur le sujet est organisé à Paris jeudi après-midi, en présence de la ministre de la santé, Agnès Buzyn.
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