La maladie est encore largement méconnue et incomprise du grand public comme en témoigne Julien, diagnostiqué il y a 5 ans.
Quatre Français sur cinq pensent encore que le dédoublement de la personnalité est un symptôme de la schizophrénie, selon un
sondage d’OpinionWay publié en mars 2018*, à l’occasion de la Journée mondiale de la schizophrénie. Pourtant, c’est faux. Si la pathologie peut se manifester par des
hallucinations auditives ou visuelles, le patient n’adopte en revanche jamais une autre personnalité. Par ailleurs, seuls 45% et 35% des sondés savent que la maladie, qui touche près de 650 000 personnes en France, s’accompagne de troubles de la mémoire et de perte d’énergie.
Cette méconnaissance de la maladie n’est pas étonnante, dans la mesure où certains psychiatres*, spécialistes de cette maladie, ne citent pas non plus toujours les
bons symptômes. Un quart des psychiatres interrogés, lors de ce sondage, pensaient, à tort, que la
schizophrénie pouvait se manifester par des troubles obsessionnels du comportement, ou TOC. Ils étaient 21% et 18% à citer les troubles du comportement alimentaire ou encore la
bipolarité, c’est-à-dire l’alternance de
dépressions et de phases maniaques.
Des personnes dangereuses?
«Dans les médias, les schizophrènes sont également souvent dépeints comme des personnes dangereuses, violentes alors que c’est tout l’inverse», dénonce Julien, 37 ans, diagnostiqué schizophrène en 2013, après quinze ans de souffrances sans que la maladie ne soit détectée.
Une étude de l’Université Aix-Marseille, publiée fin 2017 et portant sur quatre quotidiens nationaux et quatre quotidiens régionaux, montrait que la presse française associait la schizophrénie à la dangerosité dans 30% des articles traitant du sujet.
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