Aubervilliers, ce jeudi 22 mars. Le personnel du centre d’accueil de crise psychiatrique, devant la mairie, réclame le rétablissement des permanences le soir et le week-end.
Les permanences de nuit et du week-end, interrompues en novembre, n’ont pas été rétablies. Le personnel est ulcéré.
Le personnel du centre d’accueil de crise (Cac) psychiatrique à Aubervilliers est à bout de nerfs. La quinzaine de salariés du service est venue exprimer son mécontentement ce jeudi matin devant la mairie contre la fin des permanences de nuit et du week-end. Depuis début novembre, plus aucun patient arrivant le soir n’est accepté. La direction de l’hôpital Ville-Evrard, établissement public spécialisé dans la santé mentale et qui couvre 33 communes de Seine-Saint-Denis, évoquait à l’époque « une réorganisation » due à la baisse du nombre de médecins internes.
La suppression de ces permanences de nuit crée « une discontinuité des soins et une tension chez le personnel car il y a de fait plus de passages en journée », s’alarme Malika Kéchkèche, infirmière et déléguée syndicale Sud-Santé Sociaux.
La municipalité communiste soutient les revendications du personnel. Une rencontre avec la direction de Ville-Evrad a eu lieu le 20 mars. « Elle nous a certifié que la fin des lignes de garde le soir et le week-end n’étaient pas un choix économique, mais liée au manque d’attractivité de la psychiatrie pour les jeunes internes », expose Maria Mercader, adjointe au maire en charge de la santé et du handicap, qui s’inquiète du report des malades vers les urgences dites classiques, comme à Delafontaine ou Avicenne. « Si un patient suicidaire arrive aux urgences, ils vont l’attacher dans l’attente de sa prise en charge, comme cela s’est passé à Saint-Etienne », s’indigne Malika Kéchkèche de Sud-Santé Sociaux, qui parle « d’une régression de la psychiatrie ».
La nouvelle répartition des internes, pour le semestre à venir, doit être décidée à la fin de mois de mars. « Nous saurons alors si les gardes seront rétablies ou non. Mais on a bien compris que c’était niet. On va continuer à se battre », promet Maria Mercader. Contactée, la direction de l’hôpital Ville-Evrad est restée injoignable ce jeudi.
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