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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 18 février 2021

Ce que le Covid-19 fait à l'intimité : "J'ai pris conscience du besoin de contact humain"


 


LE 17/02/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund

Comment nouer des liens intimes avec d'autres en temps de pandémie ? Celio a ouvert les yeux sur la nature de sa relation toxique. Pour Kinou, le confinement a apporté une rencontre inattendue. Eva, elle, en a profité pour échanger des messages érotiques avec des inconnus.

Le confinement, cette épreuve pour le contact humain.
Le confinement, cette épreuve pour le contact humain. Crédits :  Skaman 306 - Getty

Comment vivre sa sexualité et son rapport à l’autre aux temps du Covid ? Quelle que soit leur situation, ils ont vécu le premier confinement comme un défi, une opportunité, une leçon.

Celio est une célibataire de 30 ans. En mars, elle se retrouve confinée dans son studio parisien. Comme beaucoup, le confinement est synonyme de virtualité : elle drague sur Instagram et tue le temps sur Tinder. Elle commence à dialoguer avec une vague relation, puis organise un rendez-vous :

Ça fait deux mois que je suis enfermée, je ne sais plus commet socialiser avec des gens que je ne connais pas, mais je vais prendre mon courage à deux mains, et y aller.

Un rendez-vous paradisiaque qui dure deux jours. En une semaine toutefois, Celio prend peur : sa nouvelle compagne lui refuse de passer la soirée avec une amie à regarder Top Chef, son émission routinière depuis le confinement. Les vacances qu’elle passe avec sa dulcinée ne la rassurent pas. En effet, reproches et compliments commencent à se mélanger au point de déstabiliser la jeune femme :

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L'Odeur du si bémol L'univers des hallucinations




Vous est-il déjà arrivé de voir quelque chose qui n’était pas vraiment là ? De vous entendre appelé par votre nom dans une maison vide ? D’avoir l’impression que quelqu’un vous suivait puis de vous retourner sans rien découvrir ?

La migraine peut faire voir des arcs-en-ciel chatoyants aussi bien que de minuscules personnages lilliputiens. La malvoyance ou la cécité peut paradoxalement finir par précipiter dans un monde visuel hallucinatoire. Une simple fièvre, ou même l’acte de se réveiller ou de s’endormir, peut faire halluciner des lumières colorées, des visages détaillés ou des ogres terrifiants. Les sujets endeuillés reçoivent parfois la « visite » réconfortante de l’être cher qui les a quittés.

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Améliorer sa flexibilité psychologique grâce à la thérapie d’acceptation et d’engagement

16 février 2021

Les recherches en psychologie et les savoirs progressant, les techniques de psychothérapie évoluent. Parmi les plus récentes d’entre elles la thérapie d’acceptation et d’engagement (en anglais acceptance and commitment therapy, ou ACT) – une thérapie comportementale et cognitive qui met en pratique la théorie des cadres relationnels – est aujourd’hui en plein essor. De quoi s’agit-il exactement ?



Déa Pageaud vous aide à devenir acteur responsable de votre propre vie…

 Kernews

Le 19 février 2021

Déa Pageaud, praticienne en psychothérapie spécialisée en gestalt-thérapie, ouvre son cabinet sur la presqu’île. Elle nous explique sa discipline : « C’est un courant de psychothérapie, assez mal connu en France, qui est arrivé dans les années 80, et qui fait son chemin, car l’efficacité est prouvée et observée. Cela fait partie de ce que l’on appelle le courant humaniste qui vient des États-Unis »

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Au Royaume-Uni, des volontaires se feront inoculer le coronavirus

Le gouvernement britannique a décidé de financer une expérimentation qui prévoit d’“infecter” quelque 90 volontaires afin de recueillir des informations sur la réponse du système immunitaire. Une première mondiale qui pose quelques questions éthiques. 

Quelle serait la récompense appropriée pour accepter de se faire injecter un virus qui a tué 2,4 millions de personnes sur la planète ? La réponse est 4 000 livres (4 600 euros) selon les informations de The Times, qui dévoile les contours d’une nouvelle expérimentation qui est sur le point d’être lancée au Royaume-Uni. “Il s’agit d’une étude financée par le gouvernement, qui débutera dans les prochaines semaines et impliquera dans un premier temps jusqu’à 90 volontaires en bonne santé, âgés de 18 à 30 ans”, explique le quotidien londonien, qui détaille les contours de cette opération :

mercredi 17 février 2021

La lettre de la philosophie

 

Bonjour, 

Il y avait des années que cela ne m’était pas arrivé. Mais il y a quelques semaines, et ce en l’espace d’un mois, le phénomène s’est produit à deux reprises : j’ai entendu des choses que je n’aurais pas dû entendre. Au risque de vous décevoir, je n’ai aucune révélation fracassante à vous faire, aucun secret d’État à dévoiler – oui, moi aussi j’aimerais bien savoir où se cache Xavier Dupont de Ligonnès, mais vous n’êtes pas en train de lire Society. À chaque fois, je cherchais le sommeil tout en fixant désespérément le plafond, étendue sur mon lit, entre 3 et 4 heures du matin. J’avais depuis longtemps fini de compter les moutons lorsque, soudain, j’ai entendu un chœur chanter. Pendant quelques secondes, je pensais à un voisin qui, lui aussi victime d’insomnie, aurait tenté de faire passer le temps en écoutant de la musique. Mon appartement étant relativement bien insonorisé, c’était toutefois assez improbable. Franchement, qui écoute des chants grégoriens en plein milieu de la nuit ? J’ai toujours bien aimé les histoires de fantômes, qui, d’ordinaire, me laissent sceptique tout en me mettant légèrement mal à l’aise. Cette nuit-là, j’en étais à ce point d’agacement que je pensais : “Hé ! les gars, si vous avez quelque chose à me dire, soyez plus clairs. Perso, j’ai rien contre un brin de conversation. Au moins, j’aurai quelque chose à raconter demain matin. Il se sera enfin passé quelque chose dans ma vie !” L’explication la plus probable était néanmoins ailleurs : j’étais tout bonnement en train d’halluciner. Et pour être tout à fait honnête, ça n’avait rien de désagréable.

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Alerte sur l’organisation de l’offre de soins en psychiatrie

Par   Publié le 16 février 2021

La Cour des comptes publie ce mardi son rapport sur les parcours dans l’organisation des soins en psychiatrie, dressant le bilan d’un système désorganisé et déficient.

Elle ne s’était pas penchée dessus depuis 2011. Mardi 16 février, la Cour des comptes a publié un rapport dressant un bilan des dysfonctionnements actuels en psychiatrie et dessinant d’éventuelles pistes pour une prise en charge plus adaptée des patients selon les besoins. Le rapport intitulé « Les parcours dans l’organisation des soins en psychiatrie » revient sur les enjeux majeurs propres au système de soins psychiatriques français, avec, au cœur des préoccupations, un manque de « gradation de l’offre »de soins, qui aboutit à une perte cruelle d’efficacité auprès des patients.

La Cour des comptes en faveur du remboursement des séances de psychothérapies

Par  , 

La Cour des comptes recommande dans un rapport publié mardi de généraliser le remboursement des séances de psychothérapie. Ce dispositif, expérimenté dans quatre départements, permettrait d'alléger le système de soins psychiatriques, actuellement en surcharge.

L'entrée du bâtiment de la Cour des comptes, le 22 janvier 2018 (illustration).
L'entrée du bâtiment de la Cour des comptes, le 22 janvier 2018 (illustration). © AFP - Ludovic Marin

Rembourser les séances de psychothérapie effectuées chez un professionnel libéral : la mesure est expérimentée depuis deux ans dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes et Morbihan). Selon un rapport de la Cour des comptes, publié mardi 16 février, "il paraît possible de généraliser cette expérimentation". C'est même, selon le rapport, le levier principal pour désengorger les structures de psychiatrie, débordées depuis plusieurs années et confrontées à une hausse des demandes depuis le début de la pandémie de coronavirus. 

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Surpopulation en prison : l’impossible équation d’Eric Dupond-Moretti

Par    Publié le 15 février 2021

Confronté à une nouvelle hausse du nombre de détenus, le ministre de la justice a exhorté, lundi, magistrats et directeurs pénitentiaires à mettre en œuvre la réforme des peines.

A la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Eric Dupond-Moretti sera, ne lui en déplaise, l’homme de la reprise de l’inflation carcérale. Le ministre de la justice a été nommé le 6 juillet 2020, au moment où le nombre de détenus venait de connaître une chute historique sous le double effet du quasi-arrêt des juridictions pendant le confinement du printemps et des mesures de libération exceptionnelle en fin de peine, prises pour limiter le risque épidémique en détention.

La population des prisons françaises ne pouvait que repartir à la hausse. Cela n’a pas tardé. « On dénombre aujourd’hui plus de 63 800 détenus avec une densité carcérale qui frôle désormais les 120 % en maisons d’arrêt au plan national », s’est inquiété le garde des sceaux, lundi 15 février, lors d’une réunion en visioconférence.

Pourquoi les langues disparaissent

15/02/2021

Par Elsa Mourgues

Sur les 7 000 langues parlées sur notre planète, 50% pourraient cesser d’exister d’ici la fin du siècle et c’est une certaine vision du monde qui s’évanouit avec chacune d’elles.



mardi 16 février 2021

«La Fabrique de l’ignorance», la science à l’épreuve de la triche industrielle

par Olivier Monod   publié le 16 février 2021

«Libération» diffuse le documentaire d’Arte sur les stratégies de création du doute employées par certains industriels pour cacher la vérité sur les effets de leurs produits.

«Plus les industries empêchent l’émergence d’un consensus scientifique, plus il leur est facile de lutter contre les poursuites judiciaires et contre la réglementation» : en une phrase, le médecin américain Stanton Glantz pose l’enjeu du documentaire la Fabrique de l’ignorance, diffusé sur Arte le 23 février, et que Libération rend disponible en avant-première sur son site à partir de ce mardi. Ses auteurs, Franck Cuvelier et Pascal Vasselin, y décortiquent méthodiquement les stratégies des industriels pour maintenir de manière artificielle le doute et l’ignorance dans leurs secteurs.

Des infirmiers au bout du fil

  

Depuis le 30 mars 2020, le centre hospitalier lyonnais le Vinatier a mis en place une plateforme téléphonique dédiée aux personnes nécessitant des soins psychiatriques, à leur famille, ainsi qu'aux professionnels de santé, médico-sociaux et sociaux. Une équipe composée d’infirmiers, de psychologues, et d'assistants sociaux prennent en charge les appels.

Alice Taranowski, infirmière, répond aux appels des patients

Alice Taranowski, infirmière, répond aux appels des patients. 

© Guillaume Bouvy


Muni d’un casque sans fil avec micro, Anthony Garabel, infirmier au CH Le Vinatier prend l’appel d’un jeune patient.

Il recueille les données, comme son âge, son sexe et le motif de son appel, saisit les informations dans un logiciel, établit une expertise clinique en lien avec ce qui a été dit puis fait une proposition de soins selon le degré d’urgence.

A l'autre bout du fil, il s’agit d’un patient angoissé. Dans ce cas, la réassurance suffira.

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Portes ouvertes virtuelles à l’école en soins infirmiers







16 février 2021

Des portes ouvertes virtuelles pour l’Institut de formation en soins infirmiers du Centre hospitalier de Haguenau. Photo archives DNA /Franck KOBI
La crise sanitaire ne permet plus la tenue de portes ouvertes réelles à l’IFSI... comme en février 2020, avant le premier confinement.  Photo archives DNA2 /2

Après le succès ces quatre dernières années des portes ouvertes des Institut de formation en soins infirmiers et aides-soignants des centres hospitaliers de Haguenau et de Wissembourg, la crise sanitaire contraint de modifier la nature de cette manifestation. L’équipe pédagogique aidée des étudiants en soins infirmiers et des élèves aides-soignants vous invitent à des premières portes entièrement virtuelles.

Du jeudi 18 février au mardi 9 mars, les enseignants et élèves vous proposent de vous immerger dans leur univers ; au programme, une visite virtuelle de l’institut, des vidéos sur le contenu des formations, les métiers, la vie à l’institut, témoignages d’étudiants et d’élèves. Il sera également possible de se renseigner sur les modalités de sélection, les modes de financement, la vie à Haguenau.

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La psychiatrie fait-elle peur ?

Publié le : 

Les pathologies psychiatriques sont source de grandes souffrances et de stigmatisation des malades.

Les pathologies psychiatriques sont source de grandes souffrances et de stigmatisation des malades.  © iStock / Nazan Akpola

Si les populations sont de plus en plus sensibilisées à la question des maladies mentales au travers de témoignages et d’œuvres de fictions évoquant des pathologies comme la schizophrénie, l’autisme de haut niveau ou la dépression, le  grand public peut encore avoir une image erronée de leur prise en charge.


Le Parlement adopte définitivement la réforme de la justice pénale des mineurs

Le Monde avec AFP Publié le 16 février 2021

Cette réforme, dont l’entrée en vigueur est reportée à septembre, met en place une procédure de jugement en deux temps, entrecoupée d’une période de « mise à l’épreuve éducative ».

Le Parlement a adopté définitivement, mardi 16 février au soir, par un vote à main levée du Sénat, la réforme de la justice pénale des mineurs. Le texte a été approuvé par la chambre haute dominée par l’opposition de droite, sans les voix de la gauche. L’Assemblée nationale avait donné dans l’après-midi son ultime feu vert.

Les oppositions ont, toutefois, critiqué une méthode « peu respectueuse » du Parlement et déploré une « insuffisante concertation » avec les acteurs de la justice pénale des mineurs.

Selon un rapport du député Jean Terlier (La République en Marche, LRM), « la délinquance traitée par les parquets a concerné 233 000 mineurs en 2018, soit 3,5 % de la population âgée de 10 à 17 ans ». La moitié des mineurs délinquants avaient 16 ou 17 ans.

Crise sanitaire : le risque d’un choc intergénérationnel

Par    Publié le 16 février 2021

Une enquête d’Odoxa révèle que 56 % des Français craignent un conflit de générations entre les personnes âgées et la jeunesse.

Faut-il que l’on « sacrifie » les jeunes pour sauver les plus âgés ? Un an après le début de la pandémie, la question hystérise les plateaux télé, inspire les chroniqueurs, excite les réseaux sociaux. Elle est aussi posée de façon passionnée par les lycéens et les étudiants. Le Covid-19 est devenu un virus clivant : selon une enquête d’opinion dont Le Monde révèle les résultats, 56 % des Français craignent un conflit de générations. Ils sont même 60 % à le redouter parmi les 18-34 ans.

Réalisé par l’institut Odoxa (auprès de 1 005 personnes du 3 au 4 février), le sondage a été commandé par le Cercle Vulnérabilités et Société, un groupe de réflexion sur les fragilités sociales et dans le domaine de la santé. « On voit nettement qu’il y a un risque de délitement du lien intergénérationnel avec un risque de rupture si la crise dure », observe Edouard de Hennezel, président fondateur de ce think tank

A la frontière de l’art et de la politique, des ateliers pour définir de nouveaux territoires de vie


Se saisir de la crise sanitaire pour changer d’ère. Cartographier différemment la France afin d’écrire de nouveaux cahiers de doléances. Partir du souci concret des gens pour faire de la politique autrement. Enquêter sur nos interdépendances pour changer nos modes de coexistence. Depuis janvier 2020, le consortium Où atterrir ?, dirigé par le sociologue Bruno Latour, mène des ateliers d’autodescription des conditions matérielles d’existence des habitants. Une démarche innovante et expérimentale qui articule recherche artistique et science sociale.

Où atterrir ? a été lancé et soutenu par Brune Poirson, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat au ministère de la transition écologique et solidaire, qui finance le projet à hauteur de 200 000 euros. Lectrice de Bruno Latour, cet intellectuel « qui donne des clés pour penser l’avenir politique et planétaire du XXIe siècle », dit-elle, l’écologiste macroniste cherchait à répondre à la crise des « gilets jaunes » à laquelle « il faut bien le reconnaître, nous n’avons apporté que des mauvaises réponses ».

Face à la détresse de la jeunesse, le retour du débat sur le revenu universel

Par  et   Publié le 15 février 2021

Gouvernement et oppositions cherchent à promouvoir des mécanismes de revenu garanti, sans pour autant renoncer à ramener vers l’emploi cette « génération sacrifiée ».

Ce fut l’idée-phare de la campagne de Benoît Hamon, en 2017 : un « revenu universel » afin de lutter contre la précarité à l’ère du chômage de masse. Elle revient sur le devant de la scène à la faveur de l’épidémie de Covid-19, dont les répercussions économiques se font plus criantes à mesure que la crise s’éternise.

Etudiants dépourvus de petits boulots ou privés de premier emploi, intérimaires brutalement remerciés… Les jeunes, qui affluent dans les files d’attente des banques alimentaires, sont désormais considérés comme victimes à part entière. La crise a pesé deux fois plus sur le revenu des 20-25 ans, qui a chuté de 5 % à 10 % depuis l’été 2020, que sur celui du reste de la population française (+/– 0 % à − 5 %), alertait ainsi une étude du Conseil d’analyse économique publiée fin janvier.

Darwinisme Ce que le Covid-19 nous rappelle sur l’évolution

par Olivier Monod  publié le 15 février 2021

Mutation, sélection, convergence et épistasie, l’apparition des variants du Sars-Cov-2 nous plonge au cœur de la dynamique de l’évolution naturelle.


Si elle est une mauvaise nouvelle pour les services de soins et les pays éprouvés par la pandémie depuis plus d’un an, l’émergence des variants du Covid-19 nous rappelle que le vivant est dynamique, qu’il change, qu’il s’adapte et qu’il… évolue. Quelques jours après l’anniversaire de la naissance de Darwin (12 février), le #DarwinDay sur les réseaux sociaux, nous constatons que le virus permet cette chose fascinante : nous montrer l’évolution à l’œuvre.

Interview Marc Augé : «Il m’apparaît de plus en plus que la mort n’existe pas»

par Catherine Calvet   publié le 15 février 2021

De couvre-feux en confinements, l’isolement risque de nous faire oublier que l’expérience d’autrui est nécessaire à la plénitude de l’expérience de soi. Mais l’anthropologue rappelle que le bonheur peut s’éprouver même pendant des périodes de malheurs et de catastrophes.

Eminent africaniste, l’anthropologue Marc Augé a aussi travaillé en Amérique latine et en Europe. Mais il n’a jamais négligé notre quotidien pour autant. Il a été à l’origine d’une ethnologie de notre environnement immédiat, en créant, avec Emmanuel Terray, Gérard Althabe et Jean Bazin, le Centre d’anthropologie des mondes contemporains de l’EHESS. Il est ainsi l’auteur de l’Eloge de la bicyclette (Payot) ou du Métro revisité (Seuil). Dans son dernier ouvrage, la Condition humaine en partage (Payot Rivages), il est question du monde comme il va, et de notre place d’humain. Il revient sur certains de ses concepts fondateurs, toujours d’une grande actualité, comme celui de «non-lieux», ces espaces interchangeables où l’être humain reste anonyme : centres commerciaux, aires d’autoroutes… Des lieux souvent dédiés à la consommation que l’homme ne parvient pas à s’approprier, à humaniser (1). Il y est également question de «surmodernité»,caractérisée par une «surabondance événementielle», une surabondance spatiale qui confine à l’ubiquité et enfin une «individualisation des références» : la volonté de chacun d’interpréter par lui-même les informations dont il dispose, et non de se reposer sur un sens défini collectivement. Pour affronter ce monde en mutation, Marc Augé prône un retour à des valeurs simples, comme la dignité, la confiance ou la fraternité.

Comment vivez-vous cette période étrange ?

Je la vis comme un double confinement, celui imposé par les règles sanitaires et celui de l’immobilisation due à mon état de santé. Les mesures sanitaires actuelles obligent à beaucoup de solitude, à de l’isolement… La solitude peut être une bonne chose. Nous avons tous besoin de solitude pour réfléchir à ce que nous sommes. En revanche l’isolement est imposé par l’organisation sociale et, actuellement, par les règles sanitaires. C’est l’isolement qui rend la solitude pesante. Il peut aller jusqu’à de l’exclusion. Il faut avoir une bonne conscience de soi pour confronter les causes de l’isolement. J’ai le temps de réfléchir. Il m’apparaît de plus en plus que la mort n’existe pas. A peine une conscience disparait-elle que d’autres apparaissent. Il y a toujours plus de naissances que de morts. On s’interroge souvent sur ce qu’il y a après la mort, alors qu’on devrait s’interroger de la même façon sur ce qu’il y a avant la vie. L’humanité existe bien avant nous et est déjà remplie d’une multitude d’histoires individuelles. Pourtant j’arrive au monde et je dis «je». La conscience ne fait que se transformer d’existence en existence. L’humanité ne serait que la somme de toutes les consciences humaines. Nous n’avons toujours pas fini d’explorer tous les sens du cogito ergo sum de Descartes.

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“Un homme en blanc”, des vidéos sur les soins infirmiers pour les étudiants et les professionnels

   

Un infirmier de réanimation est à l'origine d'une chaîne de vidéos très didactiques sur les soins infirmiers, « Un homme en blanc ». Initialement destinées aux étudiants en IFSI, elles sont aussi appréciées par les infirmiers.

"Un homme en blanc", des vidéos sur les soins infirmiers pour les étudiants et les professionnels

« L'homme en blanc », qui publie régulièrement sur sa chaîne Youtube des vidéos pratiques sur les soins infirmiers, c'est Louis Piprot, 34 ans, infirmier dans un service de réanimation.

Une à trois fois par mois, il propose une nouvelle vidéo à destination des étudiants en IFSI mais aussi des « infirmiers diplômés, en pratique, mais qui veulent découvrir de nouvelles techniques parce qu'ils ont, par exemple, changé de service », précise-t-il.

Sa chaîne comprend plusieurs playlists. Les « fiches mémo » (19 vidéos) constituent des sortes de résumés sur une pathologie (l'insuffisance cardiaque, par exemple), une situation de soins (la douleur), une famille pharmacologique (les traitements anti HTA). 24 vidéos portent sur les calculs de dose. D'autres vidéos sont consacrées à des gestes techniques (pose de voie veineuse, ponction artérielle) qu'il réalise en direct en les expliquant et en donnant des astuces sur ce qu'il faut faire et ce qu'il faut éviter. « On trouve n'importe où la technique pour piquer, résume-t-il. Savoir comment bien piquer, c'est plus difficile. »

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Des outils pour rétablir la vérité autour des délires psychotiques liés à la schizophrénie

Publié le jeudi 11 février 2021

BELGIQUE

Les délires psychotiques, symptômes de la schizophrénie, sont au centre de la campagne annuelle de déstigmatisation organisée par l'association PositiveMinders. Celle-ci a mis au point plusieurs dispositifs pour comprendre, accueillir et gérer les délires, indique-t-elle jeudi dans un communiqué. Ils seront lancés à l'occasion de la 18e édition des Journées de la Schizophrénie, qui se tiendra du 13 au 20 mars.

Le délire est une perte du sens de la réalité, qui se manifeste par des convictions erronées et envahissantes, auxquelles la personne qui le vit semble adhérer fortement, explique PositiveMinders. Il tourne souvent autour d'idées de persécution, de culpabilité ou de grandeur, et s'accompagne fréquemment d'hallucinations auditives, visuelles, olfactives, gustatives, sensorielles ou de perturbations de la perception du corps.

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Thouars : « L’hôpital psychiatrique a accueilli tous les malades »

Publié le 

Le Dr Gaby Richon, psychiatre aujourd’hui retraité et ancien chef de service de psychiatrie à l’hôpital de Thouars de 1980 à 2008, ainsi qu’Alain Fouquet, ancien infirmier psychiatrique et aujourd’hui délégué CGT de l’hôpital Nord-Deux-Sèvres, ont tenu à réagir aux propos tenus par le Pr Nemat Jaafari dans notre édition de vendredi 12 février.

Le responsable de la psychiatrie de l’hôpital Laborit à Poitiers y précisait que depuis l’ouverture des services, « les patients agités étaient envoyés à Niort ». Sans se concerter, l’ancien psychiatre thouarsais et le syndicaliste ont repris l’erreur en termes d’historique. « Dès 1974 et jusqu’en 2020, l’hôpital psychiatrique a accueilli tous les malades, avec une caractéristique : les services sont toujours restés ouverts. C’était un choix délibéré, basé sur une philosophie : les malades restent parce qu’on s’occupe d’eux et qu’on les soigne, non parce qu’on ferme les portes », explique le Dr Gaby Richon, qui rejette le principe de cette nouvelle unité et pointe une divergence d’opinion avec le professeur poitevin. « Pour moi, ce n’est pas humaniste, c’est une aberration. »