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Le Dr Gaby Richon, psychiatre aujourd’hui retraité et ancien chef de service de psychiatrie à l’hôpital de Thouars de 1980 à 2008, ainsi qu’Alain Fouquet, ancien infirmier psychiatrique et aujourd’hui délégué CGT de l’hôpital Nord-Deux-Sèvres, ont tenu à réagir aux propos tenus par le Pr Nemat Jaafari dans notre édition de vendredi 12 février.
Le responsable de la psychiatrie de l’hôpital Laborit à Poitiers y précisait que depuis l’ouverture des services, « les patients agités étaient envoyés à Niort ». Sans se concerter, l’ancien psychiatre thouarsais et le syndicaliste ont repris l’erreur en termes d’historique. « Dès 1974 et jusqu’en 2020, l’hôpital psychiatrique a accueilli tous les malades, avec une caractéristique : les services sont toujours restés ouverts. C’était un choix délibéré, basé sur une philosophie : les malades restent parce qu’on s’occupe d’eux et qu’on les soigne, non parce qu’on ferme les portes », explique le Dr Gaby Richon, qui rejette le principe de cette nouvelle unité et pointe une divergence d’opinion avec le professeur poitevin. « Pour moi, ce n’est pas humaniste, c’est une aberration. »
Pareil à Thouars qu’à Niort
De son côté, Alain Fouquet ne se prononce pas sur la pertinence (ou non) de cette nouvelle unité fermée sur le plan thérapeutique. En revanche, il confirme ce que dit le Dr Richon sur les populations accueillies depuis le début, apportant une précision supplémentaire : « L’hôpital a toujours accueilli tous les patients, sauf quand certains d’entre eux avaient des problèmes de comportements trop importants. Ils étaient alors envoyés quelque temps dans des unités pour malades difficiles (UMD), comme à Cadillac (Gironde). Exactement comme cela se fait à Niort ou à Poitiers », insistant pour montrer que la méthodologie était la même à Thouars qu’ailleurs.
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