Le sujet n'est pas nouveau et le constat loin d'être surprenant. Publié mardi 16 février, le rapport de la Cour des comptes portant sur l’organisation des soins en psychiatrieconfirme le sous-financement chronique de la psychiatrie publique, qui représente pourtant la très grande majorité de l’offre de soins et l’essentiel des prises en charges lourdes. Dans un communiqué, après avoir interpellé à de nombreuses reprises le Gouvernement sur ce sujet
, rappelle-t-elle, la Fédération Hospitalière de France (FHF) demande à nouveau d’urgence une remise à niveau du financement
de ce secteur. Alors qu'entre 2008 et 2018, les établissements publics ont connu une faible progression de leur financement, celui des établissements privés lucratifs a quant à lui considérablement augmenté, relève la FHF. La psychiatrie, en revanche, reste le parent pauvre du secteur de la santé. Raison essentielle selon la Cour des Comptes : l'absence de priorité politique donnée à ce secteur pendant de nombreuses années
, une situation qui "a conduit les ARS à se retourner vers les cliniques privées pour augmenter l’offre de soins" puisqu’elles étaient en incapacité de le faire pour le secteur public. Une "absence de vision stratégique pour la psychiatrie publique" dont les "conséquences néfastes" sont "bien connues en matière d’offre de soins et de réponse aux besoins de santé des territoires", dénonce la FHF. Sans parler de la crise sanitaire qui vient encore renforcer le problème alors que le secteur constate l’apparition de nouveaux troubles
depuis le premier confinement.
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