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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 20 août 2018

Un médecin propose de «guérir l’homosexualité» par l’homéopathie

13/08/2018

Sur son site Internet, un médecin français propose un nouveau traitement homéopathique pour « soigner » l’homosexualité. Les réseaux sociaux s’insurgent contre cette campagne homophobe.

En 1981, l’homosexualité est retirée de la liste des pathologies psychiatriques en France. Neuf ans plus tard, c’est au tour de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) d’arrêter de la considérer comme une maladie mentale. Mais malgré ces avancés, certains médecins continuent inlassablement à chercher un « remède » à l’orientation sexuelle.

Dernier en date à faire parler de lui, le Dr. Jean-Yves Henry, médecin généraliste français, homéopathe et acupuncteur, exilé en Suisse, qui propose sur son site Médecine Intégrée, un traitement contre l’homosexualité… à base d’homéopathie.


dimanche 19 août 2018

« La rupture amoureuse est l’occasion de découvrir ce dont nous sommes capables »

Surmonter les épreuves (1/6). La séparation résulte souvent d’une volonté d’affirmation d’une nouvelle identité analyse la professeure de philosophie.

Dans une rupture amoureuse, il reste un sentiment que les anciens amants partagent encore, celui de vivre une cassure intérieure, qui touche profondément à leur identité. Qu’elle soit décidée ou subie, la rupture interroge ce que nous sommes ou ce que nous croyions être.
D’une rupture, on peut avoir le sentiment qu’elle est une erreur, un terrible gâchis ou au contraire qu’elle est nécessaire. Même si on en souffre. On peut reconnaître qu’il se joue dans cette décision et les actes qui la concrétisent l’expression d’une vérité intérieure qui ne peut plus se taire.
La rupture s’impose lorsque la fidélité à soi, à ce soi qui nous définissait jusqu’alors, n’est plus tenable. Rester constant serait nier la puissance et la réalité d’une modification qui s’est opérée en nous.
La fidélité à soi – et à celui ou à celle qu’on aimait – est désormais impossible, parce qu’on a déjà été intérieurement rompu, rendu étranger à soi par un Autre. Un autre objet d’amour – une femme, un homme, un enfant, une œuvre –, une autre passion – gagner, réussir, séduire, créer – se sont immiscés entre les amants et ont produit un écart, une distance.
Une expérience nouvelle, heureuse ou tragique, a intimement ébranlé le sentiment de soi, a dévié les polarités de l’existence, remodelé les affects. Ce tremblement secret ne peut pas le rester. Ce bouleversement profond de notre définition était peut-être en cours depuis longtemps. La fêlure, le doute sur soi existaient déjà et cette altérité s’y est engouffrée, appelée par la faille.

L’hallucinogène DMT mime les effets d’une expérience de mort imminente

Le Monde Blogs 
par Marc Gozlan   


Expérience de mort imminente (EMI). Near-Death Experience (NDE)
© Wikimedia Commons

La diméthyltryptamine (DMT), puissant hallucinogène, induit des effets similaires à ceux décrits par les personnes ayant vécu une expérience de mort imminente (EMI). Tel est le résultat d’une étude menée par des chercheurs du groupe de recherche psychédélique de l’Imperial College de Londres, en collaboration avec des spécialistes du coma de l’université de Liège.
Ces travaux ont été menés auprès de volontaires sains, 6 femmes et 7 hommes, d’âge moyen 34 ans. C’est la première fois qu’une étude scientifique évalue la relation entre une EMI induite par une drogue et une « véritable » EMI, survenant chez des patients comateux ou accidentés et se manifestant par la vision d’un tunnel, d’une lumière brillante, un sentiment de paix intérieure, une expérience de décorporation (« sortie de corps »), d’entrée dans une « autre réalité »,la rencontre avec des « êtres » spirituels.
Les résultats de cette étude ont été publiés le 15 août 2018 dans la revue en ligne Frontiers in PsychologyCelle-ci a consisté à administrer par voie intraveineuse à 13 sujets de la DMT, substance connue pour induire une expérience de type mort imminente (EMI, ou NDE en anglais, pour Near-Death Experience). Il s’agissait de déterminer si l’intensité de l’EMI induite par la DMT pouvait être équivalente à celle des « véritables » EMI.
DMT : principe actif de l’ayahuasca
Banisteriopsis caapi est une liane d’Amazonie utilisée dans la préparation de l’ayahuasca, infusion aux effets hallucinogènes. © Flickr

La DMT appartient à la famille des tryptamines, de puissants hallucinogènes. Elle est le principal principe actif de l’ayahuasca, une infusion aux effets hallucinogènes utilisée dans des cérémonies tribales d’Amérique du Sud et centrale. Le terme ayahuasca est issu de la langue Quechua, parlée au Pérou, dans certaines régions des Andes, ainsi qu’en Colombie et Argentine. La traduction littérale d’ayahuasca est « vin du mort » ou « vin de l’âme », selon les auteurs.
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Jean-François Rouzières et Sophie Bajos de Hérédia13 Août 2018

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Le pouvoir des mots

Laurent Lemoine, Quoi de neuf docteur ? La psychanalyse au fil du religieux, Salvator, 154 p.
Lors d’une émission récente consacrée à la notion de « faute » sur France Culture, Marie Balmary rappelait que la psychanalyse « énonce » mais ne « dénonce » pas. Rien de plus juste, et certains psychanalystes se fourvoient quand ils font de la psychanalyse une religion. Laurent Lemoine ne risque pas de tomber dans ce travers, il est dominicain. Sa Psychanalyse au fil du religieuxest passionnante. Certes, la psychanalyse est « une expérience tragique de la condition humaine » et Freud estimait « qu’il n’était pas prévu dans le plan de la création que l’homme fut heureux ». Pour autant, « puisque l’on parle de tout en psychanalyse, pourquoi Dieu resterait-il sur le seuil de la porte ? »
Au reste, même « le pape François a confessé avoir eu recours à une psychanalyste juive durant quelque mois pour traverser un moment difficile et il a reconnu que cette expérience lui a été très utile ». Il aura assurément fait l’expérience de l’analysant se frottant au divan : « Quand la parole se fait chair, ça fait vachement mal. » C’est Lacan qui l’affirmait. Lacan, qui rappelait à propos de sainte Thérèse d’Avila que « la mystique jouit », et qui avait « pris en analyse Marie de la Trinité, dont la poésie mystique est d’une élévation et d’une qualité incontestable ».

Dans les hôpitaux psychiatriques, les soignants dénoncent une situation « critique »

A Paris, le chef de service de pédopsychiatrie de l’hôpital Robert-Debré tire la sonnette d’alarme. A Amiens, la grève se poursuit depuis juin.
LE MONDE  |   Par 

La psychiatrie publique n’en finit pas de craquer. A Paris, Richard Delorme, le chef de service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert-Debré, un établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) situé dans le nord-est de la capitale, a adressé le 6 juillet une lettre à la direction de l’établissement pour l’avertir de la situation devenue « critique » pour les personnels mais « plus encore » pour les patients et leurs familles.

En Occitanie, une construction insolite s’élève comme la Sagrada Familia de Barcelone


18 Août 2018 

Comme Barcelone, l'Occitanie a sa construction insolite. Elle s'élève dans un tout petit village de l'Aveyron à deux heures de Toulouse. On vous amène à sa découverte !

Vue aérienne sur la Construction Insolite qui s'élève sur le territoire de Saint-Sever-du-Moustier dans l'Aveyron
Vue aérienne sur la Construction Insolite qui s’élève sur le territoire de Saint-Sever-du-Moustier dans l’Aveyron (©Les Nouveaux Troubadours)
Question taille, cela n’a bien sûr rien à voir avec la Sagrada Familia de Barcelone (Espagne). Pourtant, avec une architecture tout aussi originale, sur le territoire de la commune de Saint-Sever-du-Moustier dans l’Aveyron, est en train de s’élever une construction aussi insolite que l’incontournable oeuvre de Gaudí perpétuée après sa mort.

« Un palais imaginaire bâti sans plans »

Construction Insolite, c’est le nom de cet édifice qui s’élève au pied des Monts de Lacaune et qui est présenté par ses constructeurs comme « un palais imaginaire bâti sans plans, mais non sans technique, fait de voûtes de pierre, de colonnes sculptées, de balcons de fer forgé, de sols en mosaïque, d’ornements et de sculptures de céramique, de personnages de galets ».
Outre par son architecture, ce projet est atypique car il est une oeuvre réalisée collectivement, le plus souvent par des jeunes.

Depuis son lancement en 2003 sous l’égide de l’Association des Nouveaux Troubadours, ce sont  en effet des jeunes qui construisent de leurs mains l’édifice au cours des nombreux chantiers de jeunesse proposés chaque été.

Une oeuvre collective

L’Association explique :
C’est un projet par lequel chacun peut s’exprimer sans avoir aucun savoir-faire ou technique préalable. Les adolescents peuvent découvrir, encadré par un professionnel, la mosaïque, la forge et la maçonnerie créative tout en vivant une expérience de groupe en pleine nature. L’estime de soi, l’épanouissement et le vivre ensemble sont au coeur du projet pédagogique des séjours que nous organisons. Des stages pour les adultes et les familles sont également organisés pour les parents, enfants et grands-parents, frères et soeurs qui veulent vivre une expérience créative en famille.L’association propose des jeux de piste et un escape game autour de cette construction qui domine le bourg. Elle permet de visiter un des pôles de l’Art Brut en France avec le musée des Arts Buissonniers qui renferme des peintures, sculptures et dessins étonnants d’artistes français et internationaux.

ART BRUT DU JAPON, UN AUTRE REGARD - DU 30 NOVEMBRE 2018 AU 28 AVRIL 2019



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Cette exposition présentera les travaux de nouveaux auteurs japonais, suite à une première exposition en 2008 au musée, consacrée à l’Art Brut japonais, qui avait réuni des œuvres de 12 créateurs issus d’ateliers pour personnes handicapées situés dans la préfecture de Shiga.  
L’idée d’une nouvelle manifestation consacrée à ce thème est apparue à la suite d’un voyage de la directrice au Japon en 2014, afin de donner une conférence sur l’Art Brut. Cette occasion a donné lieu à des recherches et des découvertes.

samedi 18 août 2018

"Les déconvertis de la psychanalyse"

Agoravox TV
par Tuco  20 août 2018

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Sophie Robert interviewe un philosophe (Mikkel Borch-Jacobsen) et trois anciens psychanalystes (Jacques Van Rillaer, Jean-Pierre Ledru et Stuart Schneiderman). Ensemble, ils évoquent leur attrait pour la psychanalyse et les circonstances de leur déconversion d’un mouvement qu’ils n’hésitent pas aujourd’hui à qualifier de sectaire. 

( In Wikipedia) Sophie Robert En 2011, en partenariat avec Vincent Gerhards, alors président de l’association Autistes sans frontières, elle réalise Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme1, premier volet d'une série documentaire sur la psychanalyse que Sophie Robert et sa maison de production prévoient alors de réaliser. Les critiques des milieux psychanalytiques contre le film prennent vite une tournure judiciaire, débouchant sur l'interdiction provisoire du film, qui sera finalement levée2,3.


Exposition : l’art des captifs s’évade à Sète

Le Musée international des arts modestes (MIAM) présente les œuvres de prisonniers, réfugiés, internés… jusqu’au 23 septembre.
LE MONDE |  |  Par 

« Le Voyage d’Hafiz El Sudani », d’Hafiz Adem, un réfugié soudanais arrivé en France en 2017.
« Le Voyage d’Hafiz El Sudani », d’Hafiz Adem, un réfugié soudanais arrivé en France en 2017. HAFIZ ADEM

La psychiatrie, un secteur en état d’urgence

Editorial. Longs délais de prise en charge, soignants à bout, familles et patients abandonnés, la situation dans les services de psychiatrie est critique. Or, les pouvoirs publics ne semblent pas en mesurer la gravité.
LE MONDE 
Lors d’un rassemblement du personnel de l’hôpital psychiatrique du Rouvray, à Sotteville-les-Rouen (Seine-Maritime), le 29 mai 2018.
Lors d’un rassemblement du personnel de l’hôpital psychiatrique du Rouvray, à Sotteville-les-Rouen (Seine-Maritime), le 29 mai 2018. CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Editorial du « Monde ». Le diagnostic est largement partagé : la psychiatrie publique française est en pleine dépression. Ces dernières années, de nombreux rapports en ont fait le constat unanime. Sur le terrain, tout contribue à cette crise : des délais sans fin de prise en charge, des soignants usés et désabusés, des familles et des patients qui se sentent abandonnés. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a elle-même reconnu, il y a quelques mois, qu’« il n’y a pas eu un vrai investissement depuis des années » en psychiatrie, et elle a déploré un état de « souffrance générale » des professionnels et des malades.

Martin Winckler : «Le refus des rapports de force n’empêchera nullement le désir de s’exprimer»

Par Noémie Rousseau, dessin Fanny Michaëlis — 




Pour le médecin et militant, il n’y a pas d’«absolu» du plaisir (féminin ou masculin). Il faut refuser les normes de féminité ou de masculinité imposées par les autres. Le combat est à la fois intime et collectif.

Vague de suicides à Fleury-Mérogis : la contrôleure des prisons pointe "la surpopulation carcérale"

17 août 2018

Dix hommes et une femme, détenus à la prison de Fleury-Mérogis, ont mis fin à leurs jours au cours des huit derniers mois. Pour Adeline Hazan, il faut rapidement rendre les lieux de détention plus humains.

INTERVIEW
Onze personnes se sont suicidées à la prison de Fleury-Mérogis depuis le début de l'année. C'est plus que les deux années précédentes. "Malheureusement, cette vague de suicides est la conséquence d'un fléau absolument considérable qui touche les prisons françaises depuis des décennies : la surpopulation carcérale", dénonce Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privations de liberté, vendredi matin sur Europe 1.

AXEL HONNETH, PENSEUR CRITIQUE DE LA RECONNAISSANCE

Logo Le nouveau magazine littéraire
Louis Carré    17/08/2018

Louis Carré nous invite à découvrir Axel Honneth, philosophe allemand – appartenant à la prestigieuse école de Francfort – ayant consacré son oeuvre à la question de la reconnaissance.

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Chercheur qualifié du Fonds national de la recherche scientifique (Belgique). Il est rattaché au Département de philosophie et à l’institut Esphin de l’Université de Namur. Auteur de « Axel Honneth. Le droit de la reconnaissance » (Michalon, 2013)

Qu’ont en commun – hormis leur brûlante actualité – les luttes menées par les femmes contre la domination masculine et celles de travailleurs et d’employés pour les droits sociaux ? Selon le philosophe allemand Axel Honneth (né en 1949), il s’agit là de deux exemples de revendications animées par un même mobile : de la part de celles et ceux qui y prennent part, une demande de reconnaissance de leur « dignité ».

Mépris et déni de reconnaissance

Depuis la parution en 1992 de son maître ouvrage intitulé La Lutte pour la reconnaissance, Honneth n’a eu de cesse d’insister sur le fait que la plupart des conflits qui agitent les sociétés contemporaines sont liés à des enjeux de reconnaissance. Un tel diagnostic part d’une donnée anthropologique qui veut que chaque être humain parvient à établir un rapport positif à lui-même grâce au respect que lui témoigne autrui. A l’inverse, notre identité morale se dégrade en fonction des expériences de mépris et de déni dont nous sommes quotidiennement victimes.

vendredi 17 août 2018

Les centres médico-psychologiques débordés

Entre économies de personnel et demande toujours croissante, ces structures se battent pour rester un maillon essentiel des soins de santé mentale.
LE MONDE  |   Par 

Devant le centre médico-psychologique (CMP) de Bruyères, petite ville des Vosges de 3 362 habitants, pas une voiture. Comme tous les CMP, il assurait gratuitement des consultations pour toute personne du territoire en souffrance psychique, prenant en charge des dépressions passagères jusqu’à des troubles psychiatriques sévères, comme la schizophrénie. Il a fermé en juin.

Jacques Testart «Le transhumanisme est une idéologie infantile»

Par Erwan Cario — 

Dessin de Simon Bailly
Dessin de Simon Bailly

Avec ses promesses de toute-puissance, ce courant futuriste commence à séduire au-delà des technophiles enthousiastes. Pour le biologiste Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette, il s’agit d’une croyance dangereuse et il faut questionner d’urgence la notion même de progrès scientifique.

En 2045, l’intelligence artificielle va brutalement dépasser l’intelligence humaine. Capables de s’auto-améliorer à l’infini, des programmes ultra-perfectionnés sauront résoudre tous les problèmes de l’humanité, à commencer par la mort. Alors, enfin, le post-humain, génétiquement amélioré et technologiquement augmenté, pourra se considérer accompli. C’est la promesse du transhumanisme, courant longtemps jugé comme gentiment illuminé mais dont le discours porte aujourd’hui de plus en plus. Dans son ouvrage Au péril de l’humain paru au Seuil, écrit avec la journaliste Agnès Rousseaux, le biologiste Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette, s’alarme des conséquences irréversibles sur le monde qu’une telle idéologie pourrait engendrer.

Des enfants nés par don de gamètes percent le secret de leurs origines

Les tests génétiques récréatifs permettent à des personnes conçues par don anonyme de trouver leur donneur ou des demi-frères et sœurs.
LE MONDE  |   Par 

Lisa s’est toujours doutée qu’il y avait « un problème avec sa naissance ». Un « gros secret ». Les indices se sont accumulés comme des petits cailloux menant à la solution de l’énigme.
D’abord, elle ne ressemble pas aux autres membres de sa famille. « On me demande tout le temps quelle est mon origine : espagnole, italienne, voire iranienne », relate la jeune femme. Autre détail : sa mère n’a jamais utilisé de contraceptif.
Et puis un jour, au cours de ses études de droit, un examinateur l’interroge sur la procréation médicalement assistée avec don de gamètes : « Quelle est votre opinion sur l’anonymat du donneur ? » A 21 ans, elle n’en sait rien. Ça la vexe, elle se documente. « Je me suis dit : les pauvres [enfants nés par don], pour eux ce n’est pas drôle, poursuit-elle. Petit à petit, l’idée a fait son chemin dans ma tête. » Questionnée, sa mère finit par lui dire la vérité : Lisa a elle-même été conçue par don.
Tout de suite, la question de ses origines s’est posée. « J’ai besoin de savoir d’où je viens, à qui je ressemble, explique la jeune femme. Pour transmettre quelque chose à mes futurs enfants. Pas ce vide. » Le 14 juillet 2016, elle réchappe de l’attentat qui fait 86 morts sur la promenade des Anglais à Nice. L’événement lui fait sauter le pas.

Battue, une femme reçoit un avis d'expulsion à cause de ses cris

Par Chloé Pilorget-Rezzouk — 
Photo d'illustration à Paris, en octobre 2014.
Photo d'illustration à Paris, en octobre 2014. Photo Christophe Maout pour Libération

A La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), Elodie et ses enfants font l’objet d’une procédure d’expulsion de leur logement social en raison de «nuisances sonores» signalées par les voisins. Face à la mobilisation, le bailleur 3F a finalement réagi, promettant de les reloger.

C’est une voix sereine, quoique un peu timide, à l’autre bout du fil. «La mobilisation a servi, ça a fait bouger les choses», dit Elodie, 37 ans. Cette mère de deux enfants, battue par son conjoint, fait l’objet d’une procédure d’expulsion de son logement social à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), en raison de «nuisances sonores». Nuisances qui n’étaient autres que ses cris.