blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 15 mai 2018

Anne-Sarah Kertudo, pour le droit au handicap

Portrait. Malentendante depuis l’adolescence et devenue presque aveugle, la juriste veut faire émerger un nouveau regard sur les personnes invalides. Un combat politique.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

image: http://img.lemde.fr/2018/05/10/0/0/3500/2336/534/0/60/0/55f9123_3820-1s63wm5.t2mbh.jpg
Anne-Sarah Kertudo, à Paris, en décembre 2017.
Anne-Sarah Kertudo, à Paris, en décembre 2017. ALEXANDRE ISARD / PASCO

Elle veut changer le dictionnaire. ­Directrice de l’association Droit ­pluriel, créée en 2009, Anne-Sarah Kertudo bataille pour que les définitions actuelles du mot « handicap » soient modifiées dans le Larousse de poche, Le Robert et Le Robert Junior. Signée de la ­productrice de cinéma Fabienne Servan-Schreiber, présidente de Droit pluriel depuis 2015, du Conseil national des barreaux et du Conseil national consultatif des personnes handicapées, une lettre ouverte a été adressée mi-mars aux éditeurs de dictionnaires.

Violences sexuelles et sexistes : l'Assemblée nationale se divise sur le viol sur mineur

Coline Garré



15.05.2018

| 



schiappa belloubet
Crédit Photo : S. Toubon

Les députés ont commencé à examiner ce lundi 14 mai le projet de loi présenté par Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes, et la garde des Sceaux Nicole Belloubet, qui vise à lutter contre les violences sexuelles et sexistes. 
Le projet comporte 80 mesures. Hier a notamment été examiné l'article Premier, qui prévoit l'allongement à 30 ans après la majorité de la victime du délai de prescription des crimes sexuels commis à l'encontre des mineurs, contre 20 actuellement. Un article (inspiré de la mission « Flavie Flament ») qui fait plutôt consensus, même si certains élus LREM ou LR plaident pour l'imprescriptibilité, tandis que d'autres, LR et Insoumis, demandent l'extension de la mesure aux majeurs.

Simone de Beauvoir, féministe paradoxale

La grande écrivaine (1908-1986) entre dans « La Pléiade » avec ses livres autobiographiques. La romancière Camille Laurens y voit l’auteure du « Deuxième Sexe » fidèle à la littérature – et à Sartre.

LE MONDE DES LIVRES  | Par 

Mémoires I et II, de Simone de Beauvoir, édité sous la direction de Jean-Louis Jeannelle et Eliane Lecarne-Tabone, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1584 p. et 1696 p. sous coffret.
Simone de Beauvoir, en 1957.

« Dissiper les mystifications, dire la vérité, c’est l’un des buts que j’ai le plus obstinément poursuivis à travers mes livres. » Sans doute cette phrase, extraite de Tout compte fait,s’applique-t-elle bien au cycle mémoriel que Simone de Beauvoir a mené durant vingt-cinq ans, ressaisissant, entre 1956 et 1981, à la fois presque toute sa vie – elle était née en 1908, morte en 1986 – et une période historique riche en événements majeurs. Dans ce genre si particulier des Mémoires, qui imbrique l’intime et l’Histoire, et par lequel elle entre dans « La Pléiade », Beauvoir envisage sa vie comme « une expérience exemplaire où se refléterait le monde entier ». Elle revient à plusieurs reprises sur son exigence de transparence et d’authenticité.

Portraits tendres ou acérés


Pour autant, à quelle vérité sa mémoire, au fil des ans, s’est-elle d’abord attachée ? Qu’est-ce qui mérite d’être raconté ? Les événements, qu’elle en soit observatrice ou actrice, la maladie, la mort même sont décrits avec la minutie d’un greffier et un positivisme factuel sans faille, parfois pénible, notamment dans La Cérémonie des adieux, chronique des dernières années de Sartre. Les autres, plus ou moins proches, font l’objet de portraits tendres ou acérés. Son projet de se « jeter toute crue dans un livre », en revanche, rencontre des obstacles et le récit de soi, auto-analyse extraordinairement lucide mais jamais totalement libre, reste entravé par de multiples réserves, omissions, discrétions, recompositions.

« Certaines personnes âgées souffrent d’un sentiment d’indignité »

Régis Aubry, membre du Comité consultatif national d’éthique, est le corapporteur de l’avis publié mercredi sur la façon dont la société française traite ses « vieux ».

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Régis Aubry, chef du service des soins palliatifs du CHU de Besançon et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), est le corapporteur de l’avis publié mercredi 16 mai.


Pourquoi le CCNE s’est-il saisi de la question des Ehpad et du vieillissement ?

C’est un sujet majeur sur lequel nous n’avions pas mené de réflexion depuis 1998, pas même au moment du vote de la loi sur le vieillissement en 2015. Il nous est apparu important qu’une politique de santé ait un soubassement éthique, c’est-à-dire qu’elle respecte les personnes âgées à qui elle bénéficie. Or, il y a aujourd’hui une politique inadéquate et irrespectueuse qui conduit à concentrer les personnes les plus vulnérables dans les Ehpad, des lieux où elles n’ont bien souvent pas souhaité être.

Comment la France maltraite ses vieux

Selon le Comité consultatif national d’éthique, il existe en France une « dénégation collective » du vieillissement qui se traduit par une « maltraitance latente et non assumée ».

LE MONDE  | Par 

« Maltraitance », « ghettoïsation », « dénégation », « exclusion collective »… La société française a-t-elle un problème avec ses personnes âgées ? Dans un avis publié mercredi 16 mai, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) dresse un constat extrêmement sévère de la façon dont celles-ci sont considérées et prises en charge, en particulier dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Selon l’organisme consultatif, il existe dans notre pays une « dénégation collective » du vieillissement, qui se traduit par une « maltraitance » sous une forme « latente » et « non assumée » vis-à-vis d’une partie de la population âgée.

pPart des 75 ans ou plus dans la société française

A l’origine de la réflexion du CCNE, amorcée en octobre 2016, avant les mouvements de grève dans les maisons de retraite, une question : « Quel sens à la concentration des personnes âgées entre elles, dans des établissements dits d’hébergement ? », le pays comptant à ce moment-là plus de 577 000 personnes hébergées dans ce type de structure. A l’arrivée, une réponse « résolument politique » et cinglante : cette concentration constitue une « institutionnalisation forcée » et même une « ghettoïsation ».

lundi 14 mai 2018

VIDÉO. La CGT part à Lille réclamer des moyens pour la santé dans l’Aisne

Résultat de recherche d'images pour "l'ardennais"
14/05/2018

La CGT Santé est allée jusqu’à Lille pour se faire entendre auprès de l’agence régionale de santé.

Résultat de recherche d'images pour "VIDÉO. La CGT part à Lille réclamer des moyens pour la santé dans l’Aisne"

L
es fumigènes de la CGT axonaise ont envahi le parvis de l’Agence régionale de santé à Lille, hier. Dès midi, les militants et quelques élus sont arrivés au siège de l’Agence régionale de santé pour réclamer plus de moyens pour le département. Au total, 132 personnes ont fait le déplacement à bord de trois cars affrétés par le syndicat. Toutes les structures de soins du département étaient représentées : la psychiatrie, les hôpitaux, les Ehpad ou encore le secteur médico-social.


Soigner derrière les barreaux

 14/05/2018




La médecine pénitentiaire est d’actualité. Malheureusement, pourrait-on dire, car cela confirme la triste réalité du phénomène de surpeuplement carcéral, en Europe[1] et dans le monde. La presse psychiatrique anglo-saxonne illustre cette problématique dans deux articles complémentaires. The Resident’s Journal (le supplément pour les jeunes médecins de l’American Journal of Psychiatry) propose une réflexion sur « la vie et la mort derrière des barreaux » : avec l’augmentation simultanée de la population carcérale et de l’âge moyen des prisonniers aux États-Unis, les praticiens exerçant auprès des détenus se trouvent confrontés à une hausse des « affections chroniques et des maladies de fin de vie » chez des sujets condamnés à une peine de très longue durée.

Psychiatrie : lancement d'un blog pour réfléchir à l'avenir de la profession

Coline Garré
| 14.05.2018


« Exprimez-vous sur la psychiatrie et son avenir » : telle est l'invitation qu'adresse le Pr Antoine Pelissolo (Henri-Mondor, Université Paris-Est Créteil) sur le blog psy4i.fr, lancé ce 14 mai, avec pour ambition d'être « un espace d'information et d'échanges de points de vue dédié à l'organisation de la psychiatrie en France », indépendant des institutions et groupes constitués.

Neuchâtel: infirmiers en psychiatrie et Smur, un tandem inédit

Arcinfo

14.05.2018

SUISSE
La collaboration des infirmiers en psychiatrie avec le Smur présente des avantages pour les patients mais aussi pour les soignants, qui peuvent être mis en difficulté par des patients psychiquement instables.
La collaboration des infirmiers en psychiatrie avec le Smur présente des avantages pour les patients mais aussi pour les soignants, qui peuvent être mis en difficulté par des patients psychiquement instables.

Des universitaires vaudois ont entrepris un projet de recherche autour de la collaboration novatrice entre les urgences somatiques et psychiatriques (CUP) de l’hôpital Pourtalès, à Neuchâtel.
C’est une prestation avant-gardiste, mais largement méconnue: depuis bientôt trois ans, Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) et infirmiers en psychiatrie interviennent en tandem pour des personnes présentant des signes somato-psychiatriques. La démarche est née d’une étroite collaboration entre le Département des urgences de l’Hôpital neuchâtelois (HNE) et le Centre d’urgences psychiatriques (CUP) qui partagent les mêmes locaux sur le site de Pourtalès, à Neuchâtel, depuis 2012.
«L’idée a germé en prenant le café avec mon homologue des urgences», se remémore le Dr Stéphane Saillant, médecin-chef du Département de psychiatrie générale et liaison du Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP). «Elle est arrivée dans la discussion parce que nous avions été interpellés par une remarque récurrente des infirmiers du Smur. Après certaines interventions compliquées, ils lançaient aux infirmiers en psychiatrie du CUP: c’est dommage que vous n’ayez pas été là!» 

Les enfants sont plus endurants que des athlètes

Les enfants prépubères sont aussi résistants à un effort physique intense que des adultes avec un niveau national en course de fond, triathlon ou cyclisme.

LE MONDE  | Par 

Dix mille pas et plus. « Maman, je suis fatigué. » La prochaine fois que Junior tentera cet argument pour échapper à une balade familiale à vélo ou un parcours santé, vous pourrez le contrer sans état d’âme, arguments scientifiques à l’appui. Des chercheurs viennent en effet de démontrer que les enfants prépubères sont aussi résistants à un effort physique intense que des adultes avec un niveau national en course de fond, triathlon ou cyclisme. Plus impressionnant encore, ces marmots récupèrent plus rapidement que des athlètes qui s’entraînent six fois par semaine.

« La crise des opioïdes travaille en profondeur, et pour longtemps, la société américaine »

La dépendance, installée dans la population des Etats-Unis, est une conséquence de la mise sur le marché de ces analgésiques proches de l’héroïne et de la morphine dans les années 1990, explique dans sa chronique notre journaliste Stéphane Foucart.

LE MONDE  | Par 

Chronique. A presque un quart de siècle de distance, les deux scènes se ressemblent étrangement : des quinquagénaires à la mise impeccable, grisonnants et cravatés, debout en rang d’oignons sous les ors du Capitole, levant la main droite pour prêter serment. Mardi 8 mai, une brochette de patrons de sociétés de distribution de produits pharmaceutiques ont été interrogés, trois heures durant, par une commission parlementaire désireuse de faire la lumière sur la « crise des opioïdes » qui frappe les Etats-Unis.

L’anxiété bat tous les records chez les jeunes Américains

Repéré par Aurélie Rodrigues — 


«Sur les réseaux sociaux, tout tourne autour de l’image –les likes, les vues et les commentaires... Et ça peut très rapidement devenir un problème. Chaque jour, les enfants y sont exposés et ce n'est pas bon pour leur santé mentale», explique Marco Grados, professeur agrégé en psychiatrie et chef du Service de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au Johns Hopkins Hospital.
À partir de données collectées par le National Survey of Children’s Health, les chercheurs ont montré que les cas d’anxiété chez les jeunes Américains –âgés de six à dix-sept ans– ont augmenté de 20% entre 2007 et 2012 quand la dépression ne faisait qu'un léger bond, de 0,2%.

« Incivilité » à l’hôpital : le patron de l’AP-HP prévoit 40 % de caméras supplémentaires

Ce plan, visant à lutter contre les violences aux urgences, représente un investissement de 30 millions d’euros. Il prévoit l’expérimentation de caméras intelligentes.

LE MONDE 

Martin Hirsch regrette que l’hôpital soit un lieu « en tension et de tensions ».
Martin Hirsch regrette que l’hôpital soit un lieu « en tension et de tensions ». MARTIN BUREAU / AFP

Martin Hirsch veut « passer à la vitesse supérieure » concernant la vidéosurveillance dans les hôpitaux. « Il y a aura 40 % de caméras supplémentaires, soit plus de 1 500 au total, installées d’ici à trois ans, là où les équipes estiment en avoir besoin », a annoncé le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans une interview publiée, mardi 15 mai, dans Le Parisien. Un investissement estimé à 30 millions d’euros, « l’équivalent d’un petit bâtiment ».


A Rennes, la plus ancienne détenue de France sollicite une grâce présidentielle

Résultat de recherche d'images pour "france bleu"
14 mai 2018 

Elle est la plus ancienne détenue femme de France. Isabelle a 74 ans et elle est depuis 33 ans enfermée à Rennes dont 21 ans en psychiatrie. Cette femme a été condamnée à perpétuité pour meurtre. Aujourd'hui, âgée, elle sollicite une grâce présidentielle.

Enfermée depuis 33 ans
Enfermée depuis 33 ans © Maxppp - Nicolas Barreau
Rennes, France
"Cette grâce présidentielle ne serait pas la liberté pour Isabelle. Elle lui permettrait juste de ne plus être sous la tutelle de la Justice et de pouvoir mener la vie normale des personnes hospitalisées d'office. "Elle ne manifeste pas le désir de sortir. Elle a beaucoup trop peur de l'extérieur. Elle l'envisage que sous réserve d'être accompagnée par des gens qu'elle connait et qui la rassurent.". 

A Bruxelles, la France s’oppose à un congé parental mieux rémunéré

La directive « équilibre entre vie professionnelle et vie privée » propose que chacun des parents, à la naissance d’un enfant, ait droit à quatre mois de congés rémunérés à hauteur des indemnités maladie.

LE MONDE  | Par 

Si elle penche clairement à droite en France, la présidence Macron avait, jusqu’à présent, un discours plutôt très progressiste à Bruxelles : convergence sociale et fiscale, création d’un super-ministre des finances et d’un budget conséquent pour la zone euro… Un programme parfaitement social-démocrate, ces avancées étant réclamées par le centre-gauche européen depuis des années.


Ces dernières semaines, pourtant, la France tient discrètement une ligne bien moins sociale dans les instances communautaires. Elle fait partie des nombreux pays qui bloquent toute avancée dans les discussions sur la directive « équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et aidants », proposée par la Commission européenne en 2017. Elle a même pris la tête de la fronde contre une des dispositions de ce texte, portant sur une harmonisation européenne du congé parental.

«12 jours», pour approcher l'hôpital psy Colloques et conférences

14/05/2018

Une manière respectueuse de pénétrer l'univers toujours tabou des hôpitaux psychiatriques et leurs patients.
Une manière respectueuse de pénétrer l'univers toujours tabou des hôpitaux psychiatriques et leurs patients.

Psychanalyste à Muret, Nathalie Billiotte-Thiéblemont tentera d'éclairer ce soir au cinéma Véo (20 h 30) le débat qui suivra la projection de «12 jours», le documentaire de Raymond Depardon sur le recours qu'ont les patients, dans les 12 jours suivant leur hospitalisation forcée (à la demande d'un tiers), de demander la levée de leur internement à un juge, à l'intérieur même de l'hôpital psychiatrique.


Rencontre avec Betty Fuks autour de son livre « Freud et la judéité : la vocation de l'exil »

Résultat de recherche d'images pour "maison de l'amérique latine logo"

C O R P O   F R E U D I A N O   P A R I S
18 MAI 2018 21H00
A LA MAISON DE L’ARGENTINE
Rencontre avec Betty Fuks autour de son livre
« Freud et la judéité : la vocation de l'exil »
En dialogue avec 
Elisabeth Roudinesco
et Paolo Lollo   
Deux brèves observations ont suscité l’intérêt et la curiosité de l’auteure et l’ont amenée à interroger la relation entre Freud et le judaïsme : l’une se réfère à l’incidence de l’histoire biblique dans la formation culturelle de Freud, l’autre concerne la résistance à l’isolement si caractéristique de la minorité juive, qui ouvre des perspectives fécondes à la psychanalyse.
       
Le lecteur sera peut-être ici surpris de découvrir une nouvelle approche critique de la relation entre Freud et le judaïsme. B. Fuks cherche ici à repenser cette question non seulement à partir de l’enseignement de Lacan, mais aussi à partir de textes de Derrida, de Deleuze et de Lévinas. Il ne s’agit plus ainsi d’examiner le degré d’influence de la culture juive sur Freud, mais de considérer la création même de la psychanalyse comme une expression majeure de sa judéité [1].