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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 16 septembre 2016

Le CHU de Toulouse communique concernant la vague de suicides qui frappe ses infirmiers

HOSPIMEDIA 
L'enquête administrative faisant suite au suicide d'un infirmier sur son lieu de travail va être communiquée aux partenaires sociaux, avec accord de la famille. L'hôpital revendique une politique de prévention des risques psychosociaux, alors que la CGT dénonce des pressions managériales.
Par communiqué daté du 12 septembre 2016, le CHU de Toulouse revient sur la vague de suicides qui a frappé son corps infirmier ces derniers mois. Il rappelle notamment l'historique des faits : le 13 juin, un infirmier de l'hôpital Rangueil a mis fin à ses jours sur son lieu de travail. Le 20 juin, un infirmier de l'hôpital Purpan se suicidait dans son véhicule. Le lendemain, une élève infirmière du pôle régional d'enseignement et de formation aux métiers de la santé faisait de même à son domicile. Suivie le 1er juillet par une aide-soignante de l'hôpital des Enfants. Le CHU revient également sur l'enquête administrative ayant fait suite au premier suicide, le seul ayant eu lieu sur le lieu de travail, et reconnu comme accident du travail. Celle-ci a été menée par deux médecins, un directeur des soins coordonnateur des écoles et instituts de formation, et un directeur. Les résultats ont été communiqués fin juillet à la direction du CHU, qui en conditionnait la publication à l'accord de la famille de l'infirmier. Celle-ci ayant donné son accord pour une publication en interne, la direction générale devrait en communiquer les résultats aux partenaires sociaux "en vue de renforcer son plan d'actions pour minimiser les risques liés à la souffrance au travail et prévenir les suicides." L'enquête avait pour buts de "faire toute la transparence sur l'environnement de travail de ce professionnel" et de"proposer des recommandations pour accompagner les professionnels du CHU de Toulouse dans la conduite des changements nécessaires". A priori, si la famille ne donne pas son accord, les résultats de l'enquête ne seront pas rendus publics.

Une étude quantitative et qualitative sur la contention physique en Midi-Pyrénées est lancée

HOSPIMEDIA   
La Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (Ferrepsy) de Midi-Pyrénées lance officiellement ce 15 septembre ses premiers travaux d'envergure sur la contention physique. Cette recherche, menée au sein de treize établissements membres de la Ferrepsy*, s'attachera à recueillir des données quantitatives quant à la pratique, ainsi que des données qualitatives sur le vécu des soignants. La thèse sur le vécu des patients du Dr Raphaël Carré, psychiatre au sein du CH Gérard-Marchant de Toulouse (Haute-Garonne), sera intégrée comme pan de l'étude globale. "Il en ressort un vécu négatif, une perception de punition, de déshumanisation, de domination, de soumission", résume-t-il.

L'association Jean-Louis Mégnien veut publier une carte des hôpitaux où séviraient des harceleurs

HOSPIMEDIA   
Début juin, c'est un manifeste pour lutter contre toute forme de harcèlement moral et de maltraitance au sein de l'hôpital qui était diffusé. Cette fois, l'association Jean-Louis Mégnien entend aller plus loin avec, dans les prochaines semaines, la publication d'"une carte des hôpitaux signalant des situations présumées de harcèlement".
Neuf mois après le suicide du Pr Jean-Louis Mégnien par défenestration sur son lieu de travail à l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris, le collectif mis en place pour "défendre sa mémoire", à savoir l'association Jean-Louis Mégnien, a tenu le 10 septembre sa première assemblée générale. Par le biais d'un communiqué diffusé ce 15 septembre, ses responsables (lire l'encadré) ont exprimé leur intention d'éditer sur le site Internet* "une carte des hôpitaux signalant des situations présumées de harcèlement". Une cartographie qu'ils promettent de régulièrement mettre à jour et dont la publication est attendue dans les prochaines semaines, le temps de s'assurer de toutes les garanties juridiques.

Une étude des restes à charge révèle des participations financières plus inéquitables à l'hôpital

HOSPIMEDIA      
L'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) a diffusé une étude* sur les restes à charge publics en ville et à l'hôpital qui conclut à des taux d'effort inégalement répartis. "Les dépenses de soins laissées à la charge des assurés après remboursement par l'Assurance maladie obligatoire présentent un caractère inéquitable selon le niveau de vie : la charge financière des personnes recourant aux services de santé est d'autant plus importante que le niveau de vie est faible", écrit l'auteur.

Le comité de pilotage en psychiatrie et en santé mentale se fait attendre

 HOSPIMEDIA 
La FHF, la Fehap, la Conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH spécialisé (CHS), la Fédération nationale des associations d'usagers en psychiatrie (Fnapsy) et l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) signent un communiqué commun pour la création rapide d'un comité de pilotage en psychiatrie et en santé mentale. "Depuis la fin du dernier plan de santé mentale l'an dernier, il n'y a rien eu de nouveau. Mais la ministre s'est engagée en mai à ce qu'un comité de pilotage soit mis en place", explique Béatrice Borrel, présidente de l'Unafam, qui attend toujours la mise en place de ce comité.

L’euthanasie au détour des Jeux paralympiques de Rio

LE MONDE  | Par Luc Vinogradoff

L’athlète paralympique belge Marieke Vervoort pose avec sa médaille, le 11 septembre.
L’athlète paralympique belge Marieke Vervoort pose avec sa médaille, le 11 septembre. Leo Correa / AP

L’athlète belge Marieke Vervoort a ajouté une ligne à son déjà riche palmarès, en obtenant, ce week-end, la médaille d’argent du 400 m (T52), la première de son pays, aux Jeux paralympiques de Rio. A 37 ans, elle possède désormais trois titres mondiaux, une médaille d’or olympique et désormais deux médailles d’argent, avant l’épreuve du 100 m, la semaine prochaine.
Ce sera sa dernière course, comme elle l’avait raconté avant la compétition à l’agence Belga. La maladie dégénérative musculaire incurable avec laquelle elle vit depuis son adolescence s’est aggravée et l’empêche de continuer les entraînements rigoureux nécessaires à la pratique du sport à haut niveau :
« Ma maladie dégénérative progresse et il n’y a aucune chance que cela s’améliore […]. Je sens que mon corps n’en peut plus. J’adore être sur mon fauteuil, mais je perds souvent conscience pendant les entraînements, en raison de la douleur. Mon corps me dit : Arrête ça”. »
Bien avant les JO, Marieke Vervoort avait exposé ses projets de vie post-carrière sportive : voyager, écrire un deuxième livre, peut-être ouvrir un musée pour raconter son histoire. Et, quand les souffrances ne seront plus supportables et que son corps sera proche de la rupture, se faire euthanasier.

Les IDE dans les médias : un film en ligne pour dire halte aux clichés

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Dans le cadre d'une unité d'enseignement de la formation en IFSI, des étudiants en soins infirmiers - devenus infirmiers depuis - ont réalisé un film* sur la représentation infirmière à travers les médias.  La vidéo, mise en ligne sur la toile en juillet dernier, a été visionnée près de 3000 fois. Interview de Laurent Four, infirmier et réalisateur. 


LAURA, INFIRMIÈRE : "LES PATIENTS SONT DEVENUS DE SIMPLES NUMÉROS DE CHAMBRE"

LCI  14 sept 2016

LE BLUES DES BLOUSES BLANCHES – Après le suicide de cinq infirmiers cet été, le personnel soignant est en grève, ce mercredi 14 septembre, pour dénoncer la dégradation de ses conditions de travail. Laura, jeune infirmière en Ehpad, raconte sa galère quotidienne à LCI.

Santé mentale et adolescence: Le Huffington Post Québec lance une nouvelle série de blogues intitulée Tête à têtes

 |  Par  11/09/2016   




Certains chiffres parlent d’eux-mêmes. Un adolescent canadien sur cinq (22 %) a songé sérieusement au suicide au cours des 12 derniers mois, a révélé une étude de l’organisme « Jeunesse, J’écoute » rendue publique jeudi dernier. Presque la moitié de ces jeunes ayant réellement pensé à s’enlever la vie ont déclaré qu’ils avaient élaboré un plan. Autrement dit, ils avaient réfléchi concrètement à la façon de mettre fin à leurs jours en envisageant le lieu ainsi que le moment pour passer à l’acte. 47% d’entre eux ont aussi avoué n’avoir parlé à quiconque de leurs idées noires.


L’enquête, menée auprès de 1319 jeunes canadiens âgés de 13 à 18 ans, montre également que ces adolescents suicidaires sont deux fois plus susceptibles d'être des filles que des garçons. Les raisons qui les ont poussés à songer au suicide sont certes multiples, mais 75% des jeunes sondés ont déclaré avoir des problèmes d’image de soi ou d’image corporelle. 27% ont été victimes de violence à la maison ou à l’école. Enfin, près d’un quart d’entre eux avaient des problèmes de dépendance à l’alcool ou à la drogue.

Autre chiffre significatif révélé par l’étude de « Jeunesse, J’écoute » : 55% de ces adolescents ont cherché des informations sur le suicide sur Internet et/ou les réseaux sociaux.









Le mal-être infirmier relayé dans les médias

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Ces derniers jours, plusieurs médias se sont emparés de la cause infirmière. France Télévision, Le Huffington Post, BFM Tv, Le Point : Presse quotidienne régionale et presse nationale ont donné la parole aux soignants... De quoi mieux faire entendre la voie des professionnels, qui, en plus d'une meilleure reconnaissance, souhaiteraient obtenir davantage de moyens pour exercer. 

Cinq suicides et une grève 

"Ça ne va pas très fort chez les blouses blanches", "Eté meurtrier chez les infirmiers", "Le malaise infirmier" : Les articles parus dans la presse généraliste hier révèlent au grand public le quotidien des infirmiers. 
Avec une grève nationale annoncée hier et cinq suicides cet été, les médias se sont emparés du sujet. 
Ainsi, le Huffington Post, d'après une dépêche AFP,  explique  que les infirmiers (représentés par la CNI, interviewée dans l'article), réclament l'attribution de fonds pour des embauches, la définition de ratio soignants au lit du patient par spécialité ou encore le renforcement des services de santé au travail. 

Attentat de Nice : face au traumatisme, les soins se réorganisent

15 septembre 2016

Deux mois après l’attentat survenu à Nice, les équipes de psychiatrie des hôpitaux de la ville continuent de faire face à un afflux de patients souffrant de stress post-traumatique. Afin de soutenir leur effort, le ministère en charge de la Santé annonce plusieurs mesures. Ces dernières sont bienvenues mais ne parviendront pas à résoudre l’état de tension qui va perdurer encore plusieurs mois, d’après le Pr Michel Benoit, chef du service de psychiatrie du CHU de Nice.
« Le dispositif (d’accompagnement médico-psychologique des blessés et des témoins, ndlr) initialement mis en place doit désormais évoluer pour répondre, dans la durée, aux besoins des victimes : un suivi à la fois accessible, pérenne et spécifique, notamment pour les enfants et les adolescents », annonce Marisol Touraine, ministre de la Santé. Une bonne nouvelle pour les équipes des hôpitaux de la ville.
En effet, depuis l’attentat, les trois établissements de santé de Nice font « face à une demande de soins extrêmement importante », indique le Pr Michel Benoit. « Plus de 1000 consultations psycho-traumatiques individuelles ont été effectuées par un psychiatre ou un psychologue depuis le 19 juillet. » Soit au moins 40 fois plus qu’en temps normal. Or « nous ne sommes pas en mesure de faire face à cette demande exceptionnelle avec nos effectifs réguliers », poursuit-il.
Un soutien pérenne aux professionnels niçois
Et ce dispositif d’urgence médico-psychologique mis en place immédiatement après l’attentat devrait s’interrompre à la fin du mois. Pour le « faire évoluer afin de garantir un suivi adapté et durable des personnes traumatisées », la ministre promet « un premier renfort de 6 professionnels ».

Les autorités sud-africaines confirment le décès de 36 patients en psychiatrie

16-09-2016

Les autorités sanitaires sud-africaines ont confirmé jeudi que 36 patients en psychiatrie étaient décédés dans la province de Gauteng.
Les patients sont décédés après avoir été transférés du centre de soins d'Esidimeni à la garde d'organisations non gouvernementales en début de cette année, selon le département de la Santé.
Cette nouvelle a poussé le ministre de la Santé, le docteur Aaron Motsoaledi, à demander au Bureau des médiateurs de la santé d'enquêter sur les circonstances entourant ces décès.
"C'est le genre de cas qui nécessite une enquête approfondie du Bureau des médiateurs de la santé qui nous fournira un rapport et des recommandations pour agir", a déclaré le ministre.
Le Bureau des médiateurs de la santé a été constitué pour enquêter sur ce type d'affaires, a-t-il dit.


Terrorisme. Pourquoi Daesh séduit autant les jeunes

LE TELEGRAMME    16 septembre 2016 

Pourquoi les thèses de Daesh séduisent-elles autant de jeunes ? Les terroristes qui passent à l’acte sont-ils fous ? Peut-on mieux les détecter ? Les « guérir » ? Habitué des cours d’assises, le psychiatre et criminologue Roland Coutanceau a sondé quelques-unes de ces âmes noires. Il livre au Télégramme ses réflexions.

jeudi 15 septembre 2016

Guerres et traumas


Collection: Inconscient et CultureDunod
2016 - 256 pages 

De la Première Guerre mondiale aux guerres d’indépendance, les con flits successifs du XXesiècle ont amené les psychanalystes à se pencher sur les soins à apporter aux patients traumatisés.
Les réponses ont évolué depuis Freud et ses élèves, avec, entre autres, les travaux d’un Fanon qui repensa les conditions de la psychothérapie institutionnelle dans le contexte de la guerre d’indépendance algérienne, tout en proposant sa propre version des traumas de guerre là où le politique fait effraction dans l’intime. Les services de psychologie des armées proposent des modèles précis de prévention des risques psychiques et de prise en charge des traumas de guerre.

mercredi 14 septembre 2016

Surdiagnostic en psychiatrie … pour (presque) tous les malheurs de la vie

14/09/2016

La tendance au surdiagnostic en psychiatrie est dénoncée depuis longtemps. Dans la lignée du vieux dicton sur le danger du recours intempestif au praticien (« Un médecin vous soigne, deux médecins vous estropient, et trois médecins vous tuent »), certains s’élèvent contre le risque d’une abusive « médicalisation », un concept popularisé vers 1975 par l’essayiste Ivan Illich évoquant à ce propos (dans son ouvrage Némésis médicale) un « contresens tragique, une contreproductivité paradoxale, version moderne du mythe grec de la Némésis : quand leur développement dépasse certains seuils critiques, les grands services institutionnalisés deviennent les principaux obstacles à la réalisation des objectifs qu’ils visent. »

Attentat de Nice : dix séances chez le psychologue pour les victimes

TV5MONDE   14 SEP 2016

Les victimes de l'attentat de Nice pourront bénéficier de dix séances auprès d’un psychologue, remboursées à hauteur de 50 euros chacune, a annoncé mercredi la ministre de la Santé Marisol Touraine dans un communiqué.
"Les victimes, blessés et/ou témoins du drame" pourront bénéficier "sur la base d’une prescription délivrée par leur structure d’accueil, de forfaits de 10 séances auprès d’un psychologue, remboursées chacune à 50 euros", fait savoir Mme Touraine deux mois jour pour jour après l'attentat.

Lionel, infirmier: "Avant je travaillais pour le patient, aujourd'hui j'ai l'impression de remplir une tirelire"

14/09/2016

Après le suicide de cinq infirmiers cet été, les blouses blanches sont appelées à la grève ce mercredi par la Coordination nationale infirmière (CNI), pour réclamer des fonds supplémentaires et des meilleures conditions de travail. Lionel Lebourg, est infirmier psychiatrique depuis 26 ans dans un hôpital du Havre, où un de ses collègues s'est donné la mort. Il témoigne sur RMC.

"J'ai connu la psychiatrie dans laquelle on mettait de l'humain, on travaillait l'humain. Il y avait des effectifs qui étaient suffisants, on avait un nombre de médecins psychiatres suffisants. Et quand on avait des réunions de travail on parlait du patient.

De la souffrance au suicide, comment un infirmier s'est senti "pris au piège" dans son travail

Depuis le mois de juin, cinq infirmiers se sont donné la mort à Toulouse, au Havre ou encore dans la Sarthe. Franceinfo fait le récit de l'un de ces drames.

Un infirmier aide un patient dans un CHU de Maine-et-Loire, le 23 octobre 2013.
Un infirmier aide un patient dans un CHU de Maine-et-Loire, le 23 octobre 2013. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)
"Je vous souhaite du courage pour assumer cette responsabilité. Vous êtes toutes les deux responsables de mon suicide. Mesdames, je ne vous salue pas." Ce sont les derniers mots de Marc*, couchés sur le papier un vendredi du mois de juillet. Ce jour-là, Marc doit prendre ses nouvelles fonctions de cadre de santé. Mais il ne se rend pas au centre hospitalier où il exerce depuis 2012. Il reste chez lui. Il est à bout. Il veut en finir. Il prend un médicament à haute dose et sombre. A côté de lui, trois courriers. Trois écrits dans lesquels il évoque deux membres de la direction pour justifier ce geste, qui lui sera fatal. Marc meurt après quatre jours passés en réanimation.
Ce suicide, comme ceux de quatre autres infirmiers depuis juin, reflète, selon la Coordination nationale infirmière (CNI), l'un des syndicats de la profession, la souffrance du personnel. Elle a appelé à la grève, mercredi 14 septembre, et réclame des "actions urgentes". La CNI incite aussi infirmiers et infirmières à porter un brassard noir sur leur lieu de travail en signe de respect. Pourtant, dans les établissements concernés par les suicides, on pense peu à cette initiative. Le personnel – à la demande des collègues de Marc interrogés par franceinfo, leur établissement n'est pas nommé dans cet article – est encore secoué par la mort de leurs collègues respectifs.

Strasbourg : Les bus affichent de nouvelles fenêtres sur le handicap

 14.09.2016 

Nouvel habillage sur les bus de la CTS parés de peintures primitives réalisées par des jeunes handicapés…
Strasbourg le 14 septembre 2016. Nouvel habillage des bus de la CTS par les jeunes de l'association Arahm, Association régionale d'aide aux handicapés moteurs.
Strasbourg le 14 septembre 2016. Nouvel habillage des bus de la CTS par les jeunes de l'association Arahm, Association régionale d'aide aux handicapés moteurs. - G. Varela / 20 Minutes Gilles Varela
C’est du brut. Des coups de pinceaux, des masques africains, de l’art primitif qui a été choisi pour habiller les sept nouveaux bus de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS).
Des œuvres avant tout
Les peintures, réalisées par les jeunes de l’association Arahm, Aide aux handicapés moteurs, sont hautes en couleur et feront nul doute oublier cet hiver aux Strasbourgeois la grisaille du macadam. Ces nouveaux habillages de bus succèdent à ceux réalisés par d’autres artistes strasbourgeois prestigieux comme Tomi Ungerer, François Génot, Théo van Doesburg,Vincent Godeau ou encore Gustave Doré. Une vraie fierté pour la direction, les bénévoles de l’association et les jeunes artistes, et une belle fenêtre sur le Handicap.

Infirmiers: dans les couloirs du désespoir

Au moins cinq soignants se sont donné la mort cet été. Des drames qui mettent en lumière la souffrance des personnels hospitaliers face à leurs conditions de travail et au manque de réponse de leur hiérarchie.

Un cortège sombre et silencieux. Ce mercredi matin, devant l’hôtel de ville de Martigues (Bouches-du-Rhône), les blouses blanches vont se rassembler, à l’initiative de la Coordination nationale des infirmières (CNI), qui appelle également à la grève dans toute la France. Les participants «sont invités à porter un brassard noir sur leur tenue professionnelle pour un témoignage de respect à nos collègues décédés cet été».
S’agit-il d’une mise en scène un brin macabre ? Nullement. «C’est l’expression d’une grande inquiétude», note la CNI. Au moins cinq infirmiers se sont en effet suicidés depuis le mois de juin dans des structures médicales. Des drames isolés, d’abord personnels, tous impossibles à expliquer par une seule cause. Il n’empêche, ils se sont répétés. Et ces gestes désespérés semblent faire écho à un climat lourd et pesant que l’on ressent dans le monde des soignants.«C’est au minimum un symptôme, lâche un ancien directeur des hôpitaux. Dans tous les établissements, le manque de personnel et la hausse de l’activité fragilisent les gens. Mais on n’a rien fait, on s’y est habitué. C’est un paradoxe, mais dans le monde hospitalier, il n’y a aucune sensibilité à la souffrance au travail.»