Deux mois après l’attentat survenu à Nice, les équipes de psychiatrie des hôpitaux de la ville continuent de faire face à un afflux de patients souffrant de stress post-traumatique. Afin de soutenir leur effort, le ministère en charge de la Santé annonce plusieurs mesures. Ces dernières sont bienvenues mais ne parviendront pas à résoudre l’état de tension qui va perdurer encore plusieurs mois, d’après le Pr Michel Benoit, chef du service de psychiatrie du CHU de Nice.
« Le dispositif (d’accompagnement médico-psychologique des blessés et des témoins, ndlr) initialement mis en place doit désormais évoluer pour répondre, dans la durée, aux besoins des victimes : un suivi à la fois accessible, pérenne et spécifique, notamment pour les enfants et les adolescents », annonce Marisol Touraine, ministre de la Santé. Une bonne nouvelle pour les équipes des hôpitaux de la ville.
En effet, depuis l’attentat, les trois établissements de santé de Nice font « face à une demande de soins extrêmement importante », indique le Pr Michel Benoit. « Plus de 1000 consultations psycho-traumatiques individuelles ont été effectuées par un psychiatre ou un psychologue depuis le 19 juillet. » Soit au moins 40 fois plus qu’en temps normal. Or « nous ne sommes pas en mesure de faire face à cette demande exceptionnelle avec nos effectifs réguliers », poursuit-il.
Un soutien pérenne aux professionnels niçois
Et ce dispositif d’urgence médico-psychologique mis en place immédiatement après l’attentat devrait s’interrompre à la fin du mois. Pour le « faire évoluer afin de garantir un suivi adapté et durable des personnes traumatisées », la ministre promet « un premier renfort de 6 professionnels ».
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