Les injonctions à la vertu n’ont jamais protégé les jeunes des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non prévues. Les adolescents manquent de lieux d’écoute et de parole.
Mouvements féministes, ministères, collectifs de pharmaciens, ils ont tous protesté. Finalement, mardi 6 septembre, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens a annoncé le retrait de la clause de conscience qu’il voulait introduire dans la nouvelle version de son code de déontologie et qui pouvait aboutir à une remise en cause de l’accès à la contraception.
Cet épisode n’est pas l’unique manifestation de fortes résistances à reconnaître une légitimité à la sexualité des adolescents, celle des filles particulièrement, et la tendance certaine à la «remoralisation» de la sexualité. Des témoignages de jeunes femmes qui, en pharmacie, essuient un refus condescendant de la contraception d’urgence ont été relayés sur le Net. Connue pour son opposition au mariage pour tous et au Pass contraception, la conseillère régionale Rhône-Alpes Anne Lorne prône l’enseignement d’une «sexualité vertueuse pour que les jeunes apprennent à aimer avant qu’ils apprennent à jouir».
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