C’est un fait biologique érigé en dogme depuis le XIXe siècle qui est mis à mal par des chercheurs de l’Université de Bath (Angleterre) et leurs collègues de l’Université de Regensburg (Allemagne). Ils sont parvenus à obtenir des souriceaux viables, sans avoir recours à des ovocytes, des cellules sexuelles d’origine maternelle. Jusqu’ici, les biologistes étaient persuadés que la présence d’un gamète femelle, l’ovocyte, était indispensable au développement d’un embryon.
Petit rappel, pour comprendre la portée de cette expérience : la reproduction sexuée fait normalement appel à ces deux gamètes, l’un femelle et l’autre mâle, comportant chacun un exemplaire de chaque chromosome, qui en fusionnant formeront les paires de chromosomes de l’embryon. Dans le premier cas on parle de cellule haploïde et dans le second de cellule diploïide. On croyait jusqu’ici qu’il s’agissait de la seule voie possible pour obtenir un organisme vivant. Depuis la brebis Dolly, il existe bien un autre moyen de créer artificiellement un nouvel organisme, par clonage, mais dans ce cas son patrimoine génétique est identique à celui de l’individu dont une cellule a été utilisée.
Passage obligé
Or, Toru Suzuki et ses collègues, dont les recherches ont été publiées mardi 13 septembre sur le site de la revue Nature Communications, démontrent pour la première fois que chez la souris l’on peut obtenir un individu unique à partir d’embryons et de spermatozoïdes, sans recours à des ovocytes.
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