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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 5 avril 2015

Handicap L'Anesm entame la réflexion sur les comportements-problèmes pour éviter les cas sans solution



"Trop générateurs de ruptures" dans un contexte où le parcours de vie est en première ligne des politiques du handicap, les comportements-problèmes (consulter la définition dans l'encadré ci-dessous) des enfants et adultes handicapés en institution viennent d'être ajoutés à la longue liste de travail de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) pour 2015. Une lettre de cadrage sur la question vient d'être élaborée dans l'optique de publication de recommandations de bonnes pratiques professionnelles.


Devant les répercussions néfastes des comportements-problèmes sur la qualité de vie, la santé et le réseau social des personnes handicapées concernées, et au regard des risques physiques et psychosociaux engendrés sur les professionnels, la recommandation prévoit de mettre en évidence les pratiques et modalités organisationnelles à même de prévenir, réduire et mieux gérer les situations problématiques. Celle-ci, précise l'Anesm, devra notamment promouvoir concrètement des outils spécifiques, et tout particulièrement d'évaluation, afin de mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées.

Figures libres. De Big Brother à big data

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 



Figures libres. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « La Vie algorithmique. Critique de la raison numérique », d’Eric Sadin.


En 1949, George Orwell, dans 1984, inventait Big Brother. Est-ce un homme réel ? Dif­ficile à savoir : il existe, mais pas comme nous. En tout cas, il symbolise le pouvoir totalitaire surveillant les vies privées et même les pensées personnelles.

En 2008, le terme « big data » a fait son entrée dans le dictionnaire. Il ne désigne pas un personnage de fiction, mais une réalité : ces masses colossales de données produites et manipulées par nos machines à communiquer. Au premier regard, les deux n’ont pas grand-chose en commun. Un culte de la personnalité est rendu à Big Brother – pas à big data, cela va sans dire. « Grand Frère » était désastreux : il dépersonnalisait les existences, supprimait les libertés, annihilait la raison. Au contraire, on attend monts et merveilles des mégadonnées pour ajuster les traitements médicaux, concevoir sur mesure régimes alimentaires et entraînements sportifs, améliorer la sé­curité, les transports, ­l’habitat, les livraisons…

Pourtant, l’avènement de cette ère nouvelle n’est pas innocent. Le type de rationalité mis en œuvre, le modèle humain qu’elle engage exigent d’être interrogés en profondeur. Et de toute urgence. Eric Sadin l’explique clairement dans ce nouvel essai, qui prolonge et approfondit son analyse de la mutation numérique du monde, entamée par Surveillance globale (Climats, 2009), poursuivie notamment dans L’Homme augmenté (L’Echappée, 2013). La grande nouveauté : l’installation dans notre quotidien, à une vitesse vertigineuse, de quantité de systèmes électroniques diffus. Ils constituent un milieu réactif à nos moindres faits et gestes, captent nos trajets, nos goûts, nos opinions, nos consommations. Les avantages affichés sont nombreux : mieux nous informer, nous servir, nous « traiter » – à tous les sens du terme. Pas question de contraindre ni de rééduquer qui que ce soit. Donc, tout va bien ?

On peut entrer «dans la tête» d'un schizophrène grâce à la réalité virtuelle

Science & santé 18.02.2015

<a href="https://www.flickr.com/photos/bagogames/13944710577/">Oculus issues a retort to claims made by ZeniMax</a> / BagoGames via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">Licence By</a>
On connaissait déjà l'utilisation de la réalité virtuelle dans les jeux vidéo ou les loisirs, notamment grâce à des casques comme l'Oculus Rift. Mais la réalité virtuelle a aussi des applications dans le domaine de la santé. 
Journaliste pour The Daily Dot, Selena Larson s'est retrouvée dans la tête d'un schizophrène via l'Oculus Rift grâce au projet baptisé Mindscape. Enfermée dans un ascenseur avec d'autres personnes, en chemin vers un entretien d'embauche, la journaliste a ressenti des symptômes schyzophréniques: des voix se sont mises à murmurer autour d'elle et les autres personnes ont commencé à la fixer avec irritation. Elle raconte:
«Je savais que je n'étais pas vraiment dans ce petit ascenseur, entourée par des inconnus, et que les voix n'étaient qu'une simulation, mais la vidéo avait l'air incroyablement vraie. Je me suis sentie mal à l'aise».  

Alcoologie Le suivi psycho-social, ça marche !

03.04.2015


Un symposium organisé par les laboratoires Lundbeck lors des Journées de la Société française d’alcoologie (18,19 et 20 mars 2015) avait pour thème la « nouvelle approche thérapeutique de la dépendance à l’alcool ». À propos du suivi psycho- social du patient alcoolo- dépendant, le Pr Pascal Perney (addictologue, CHU de Nîmes) a tout d’abord rappelé que plusieurs méta-analyses ont démontré l’efficacité des interventions brèves couplées au repérage précoce (RPIB) avec un bon rapport coût- bénéfices. Elles diminuent la consommation d’un verre par jour en moyenne. D’autres études parlent d’une baisse de quatre à cinq verres par semaine... Au-delà de 12 mois, leur efficacité semble s’étioler.

L’homme qui prenait sa vie pour un cas clinique

28/02/2015


Il n’est pas impossible qu’il aurait pu en faire un essai, comme un "roman" autour de son propre cas, dont les péripéties habiles reviendraient sur les conséquences de son mal sur ses perceptions, sur le fonctionnement de son vieil ami, le cerveau. Il le fit en évoquant dès ses premiers écrits ses propres souffrances : dans "Migraines", paru en 1970, il était le patient 75, le sujet atteint depuis l’enfance de violentes migraines ophtalmiques. Dans "Sur une jambe", publié quatorze ans plus tard, il analyse, décortique les répercussions cérébrales d’un accident dont il fut la victime, lorsqu’il fut percuté par un taureau. C’est encore sa propre vision qu’il partage dans "L’œil de l’esprit", il y a trois ans, qui revient sur le mélanome oculaire, qui lui fut diagnostiqué en 2006. Il évoque les inimaginables capacités de régénération de l’homme, décrit les traitements par laser qu’il a dû subir et toutes les perceptions tronquées qui le plongent dans une autre existence. «Je me regarde dans une glace, vois des tâches sur mes vêtements et tente de les brosser, puis je finis par m’apercevoir que c’est la surface même de cette glace qui est tâchée. Une confusion similaire m’a fait croire en février qu’il neigeait dans ma cuisine, car ce qui se trouvait "à l’extérieur" de la fenêtre ne m’avait pas paru plus éloigné que " l’intérieur"  de la pièce » se souvenait-il.


Les hyperactifs meurent plus tôt

27.02.2015


Les patients atteints de troubles de l’hyperactivité et de l’attention sont davantage enclins à mourir précocément, suggère une étude danoise parue dans la revue The Lancet online du 25 février. Ce travail s’est basé sur le registre national danois. Il a suivi deux millions d’individus dont 32 000 atteints de troubles de TDAH, de leur premier anniversaire jusqu’à l’année 2013 (avec un maximum de 32 ans). Les taux de mortalité survenus pendant le suivi ont été comparés dans la population générale et au sein des personnes personnes porteuses de TDAH. Parmi les hyperactifs il s’est avéré de 5,85 pour 10 000 alors qu’il n’était que de 2,21 pour 10 000 dans le reste de la population étudiée. Les facteurs susceptibles d’affecter le risque de décès prématuré (âge, sexe , histoire familiale, âge des parents ou maladies mentales ) ont été pris en compte par les chercheurs. Autre résultat : les patients étaient d’autant plus à risque de décès précoce que leur TDAH avait été diagnostiqué tard ( deux fois plus de risque chez les dépistés à l’âge adulte par rapport à ceux diagnostiqués dans l’enfance).
Dr Alain Dorra

Labos Traquer les gènes du suicide

Par   29 mars 2015


Verra-t-on un jour éclore l’intention suicidaire chez un homme à l’aide d’un simple test ?

Pourra-t-on un jour déceler la dépression aussi facilement qu’un rhume ou une rage de dents? Verra-t-on un jour éclore l’intention suicidaire chez un homme à l’aide d’un simple test ? Ces questions mobilisent les laboratoires depuis des décennies mais depuis le geste d’Andreas Lubitz, le pilote aux commandes de l’Airbus de Germanwings, elles sont à nouveau dans tous les esprits. Et mieux vaut être prévenu : les vrais progrès, une fois écartées les promesses des charlatans, sont lents, chaotiques et décevants.
En juillet 2014, à la Johns Hopkins School of Medicine (Baltimore), l’équipe du professeur Zachary Kaminsky avait mis en exergue le SKA2, un gène exprimé dans le cortex préfrontal du cerveau, une zone impliquée dans l'inhibition des pensées négatives et le contrôle des comportements impulsifs. Il a constaté que chez les personnes ayant commis un suicide, ce gène était présent en quantité réduite par rapport aux cerveaux sains. Le gène est spécifiquement chargé d’aider les récepteurs des hormones du stress à faire leur travail dans les noyaux des cellules. Sans SKA2, ou avec des SKA2 altérés, le récepteur de l'hormone du stress est incapable de bloquer la libération de cortisol dans le cerveau. Or on sait que le cortisol est libéré de façon anormale chez une personne suicidaire. A quand un test fiable fondé sur le SKA2 ?
A l’université Mc Gill de Montréal, le chercheur Naguib Mechawar explore pour sa part la piste des astrocytes, des cellules cérébrales en forme d’étoiles. Les astrocytes font partie des cellules dites « gliales » dont la fonction est de nourrir, de renforcer et de protéger les neurones. Cette fois, nous sommes dans le cortex cingulaire antérieur, une zone du cerveau où se logent le contrôle de l’humeur et la prise de décision. Après examen post mortem des cerveaux de personnes suicidées, Mechawar a constaté que les astrocytes sont plus grandes, avec plus de branches.

Amar Henni: «C’est l’Etat qui a un problème avec la banlieue, et pas le contraire !»

WILLY LE DEVIN


Libération a croisé la route d’Amar Henni, 53 ans, il y a un peu plus de quinze ans. A l’époque, il était éducateur de rue à Ris-Orangis. Olivier Bertrand, alors en charge du cahier Essonne, entame avec lui un long travail d’enquête sur les maux des quartiers populaires. En 2005, Jacky Durand, reporter au service société, prend le relais. Durant plus d’un an, ils sillonnent ensemble le quartier de la Grande-Borne, à Grigny. Cela donnera «Cité dans le texte», chronique hebdomadaire donnant la parole aux habitants. Il y est question de la précarité, déjà, du chômage, de la religion, mais aussi d’amour, de sexe, de réussites en tout genre. Depuis, Amar Henni est devenu membre de l’Observatoire international des banlieues et des périphéries. Il a également entamé des recherches à l’université Paris-VIII en compagnie de l’anthropologue Sylvain Lazarus. «J’ai eu besoin de valider mon expérience de terrain par la recherche, dit-il, enthousiaste.Mais ce qui m’anime avant tout, c’est de me confronter aux gens. Il est très difficile pour moi de me dire qu’un jour j’arrêterai l’éducation populaire.»
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D'un couvert à l'autre : un organisme d'aide aux schizophrènes menacé

MONTREAL 

GEN-AIDE-SCHIZOPHRENES
CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI L'organisme oeuvre dans une imprimerie.
LONGUEUIL – Les responsables d'un organisme communautaire de Longueuil lancent un cri de désespoir. D'un couvert à l'autre, qui vient en aide depuis 15 ans aux personnes atteintes de schizophrénie, risque de fermer, si le ministère de la Santé ne lui vient pas en aide.

La demande de création d'un cinquième risque refait surface




Après de longues hésitations gouvernementales au début des années deux mille, la création d'un cinquième risque semblait être une proposition définitivement enterrée. Le projet de loi sur cette thématique, évoqué sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a fait place au projet de loi d'adaptation de la société au vieillissement de la population sous la présidence de François Hollande. À la veille des débats parlementaires sur ce texte, certaines voix s'élèvent semblant remettre au goût du jour le concept de cinquième risque.


C'est notamment la position du CH-FO qui, dans sa dernière lettre d'information, épingle la future loi Vieillissement qui aurait "oublié au passage les Ehpad".

samedi 4 avril 2015

Malaise social à l'hôpital

Seine-et-Marne Marion Kremp | 04 Avril 2015

Coulommiers, hier. L’hôpital avait bénéficié en 2013 d’une enveloppe de l’agence régionale de santé de 26 M€ pour sa modernisation.
Coulommiers, hier. L’hôpital avait bénéficié en 2013 d’une enveloppe de l’agence régionale de santé de 26 M€ pour sa modernisation. (LP/M.K.)

Isolés dans leur local syndical installé dans le service psychiatrie, loin du bâtiment principal de l'hôpital de Coulommiers, les trois membres de Force ouvrière déroulent le cahier de doléances. Tous azimuts, ils dénoncent un malaise qui s'ancrerait profondément à l'hôpital.

Déficitaire à hauteur de 1,7 MEUR l'année dernière encore, le centre hospitalier qui appartient au groupe hospitalier de l'Est francilien (GHEF) a réussi à redresser la barre et enregistre désormais un déficit de 800 000 €.

« On s'est serré la ceinture mais cela ne suffit pas, assure la secrétaire départementale de FO, Nathalie Chepitko. La direction veut que l'on soit rentable. Les patients sont devenus des places de lit. Alors tout est fait pour que les malades restent le moins longtemps possible pour qu'il y ait plus de turn over. »

Les salariés et les médecins de l’hôpital de Narbonne réclament la tête de leur directeur

Anne Bayle-Iniguez
| 03.04.2015


Quelque 200 salariés du centre hospitalier de Narbonne (Aude) se sont rassemblés ce jeudi devant l’établissement pour réclamer le départ de leur directeur, indique la presse locale.
Emmenés par quatre syndicats de personnels (UNSA, CGT, FO et CDFT), les protestataires, parmi lesquels des médecins, dénoncent la gestion « hypercentralisée et autocratique » de la direction de l’hôpital et la dégradation de leurs conditions de travail.

vendredi 3 avril 2015

Les faux-semblants de la fessée

ONDINE MILLOT

La voix est douce, presque tendre. «Donner une petite tape de temps en temps à sa femme n’est pas dramatique. La plupart du temps, on ne fait pas exprès, c’est sous le coup de la colère, d’une bravade de sa part. L’important est de ne pas frapper trop fort, et que cela ne devienne pas systématique.» Olivier Maurel, 76 ans, professeur de lettres à la retraite, est un humaniste, un non-violent. Mais lorsqu’il se heurte à l’incompréhension dans sa lutte contre les châtiments corporels aux enfants, il peut avoir recours à ce genre de provoc. «Cette phrase sur battre sa femme est choquante, tout le monde en convient. Mais si vous remplacez le mot "femme" par "enfant", alors vous l’entendrez prononcer sans que personne ne s’en indigne. Pendant des siècles, il a été considéré comme normal de frapper ses domestiques, ses employés, sa femme, ses animaux. Aujourd’hui, tout cela nous paraît aberrant… Sauf pour les enfants.»
Fondateur de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (1), Olivier Maurel est un militant investi d’une cause qui en rallie encore peu. Il est l’auteur de nombreux livres expliquant pourquoi il n’existe pas de«bonne fessée», pourquoi autoriser comme le fait la France un «droit de correction» des enfants alors qu’il est interdit de frapper une personne et même un animal est un archaïsme aux lourdes conséquences. Aujourd’hui paraissent une réédition augmentée de son ouvrage la Fessée et un essai, Vingt Siècles de maltraitance chrétienne des enfants. A un mois de la journée de la non-violence éducative, le 30 avril, et après la condamnation de la France par le Conseil de l’Europe pour n’avoir pas banni les châtiments corporels, rencontre avec l’auteur et déconstruction de cinq préjugés.

Psychiatrie L'EPSM du Morbihan signe un accord sur la réduction du temps de travail des personnels non médicaux

 - HOSPIMEDIA
L'établissement public de santé mentale de Saint-Avé (EPSM du Morbihan) poursuit son plan de modernisation engagé en novembre 2014. La direction indique dans un communiqué avoir signé, le 23 mars dernier, avec le syndicat majoritaire CFDT un protocole d’accord social portant notamment sur la révision de celui du 14 février 2002 relatif à la réduction du temps de travail (RTT) des personnels non médicaux, avec le double objectif de maîtriser l’évolution de la masse salariale et d’accélérer la mise en œuvre du projet médical. 

Obtenu à l’issue d’un cycle de négociations de près de trois mois, cet accord vise donc à la maîtrise de l'évolution de la masse salariale dans un contexte financier "très contraignant" et dans le cadre du volet dépenses du plan de retour à l'équilibre (PRE). Sa mise en œuvre fait suite au "gel de la dotation annuelle de financement (DAF) pour la deuxième année consécutive" qui "induit un déficit d’exploitation compte tenu de l’augmentation mécanique de la masse salariale", explique la direction. 

Le second objectif de cet accord est de mettre en œuvre un projet médical "centré sur le développement des alternatives à l'hospitalisation complète", soit les centres médico-psychologiques (CMP) et les hôpitaux de jour.

À l'Institut mutualiste Montsouris, les patients se rendent à pied au bloc opératoire

En soi, l'initiative paraît tellement évidente qu'on s'étonne encore qu'elle demeure confidentielle. L'idée qu'un patient puisse se rendre de lui-même, sur ses jambes et non par brancard, sur sa table d'opération est en passe d'être généralisée à l'Institut mutualiste Montsouris. Après la chirurgie ambulatoire, le bloc central suivra cet automne.

La HAS proposera un protocole pour la rédaction des certificats relatifs aux soins sans consentement

Si la loi oblige la production d'un certificat médical afin de contrôler le bien-fondé d'une hospitalisation sans consentement, elle n'en définit pas le contenu. La HAS rappelle dans une note de cadrage les enjeux liés à la qualité de ces documents et annonce la création d'un groupe de travail chargé d'établir un protocole pour leur rédaction.
La Haute Autorité de santé (HAS) publie une note de cadrage relative aux protocoles pour la rédaction des certificats dans le cadre des soins sans consentement, validée par le collège en mars 2015. Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme pluriannuel de la HAS relatif à la psychiatrie et à la santé mentale 2013-2016 qui vise dans son troisième thème, "droits et sécurité en psychiatrie", à améliorer la prise en charge des patients en soins sans consentement. Concrètement, il s’agit de "mettre à la disposition des professionnels des protocoles concernant le contenu des certificats, voire des modèles de documents, qui tiennent compte du stade de la procédure, de leurs destinataires et de leurs finalités", explique la HAS, dans les situations de maintien d’une personne en hospitalisation complète, de passage de l’hospitalisation complète en programme de soins, de retour en hospitalisation complète d’une personne en programme de soins ou encore de la levée de l’hospitalisation complète. Les situations d’admission et la période d’observation de 72 heures ne sont pas concernées, précise-t-elle.

Marc Bétrémieux est élu président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux

01/04/15


Le conseil national du Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) a élu le 24 mars dernier son nouveau bureau, au terme de la procédure d’élections des conseillers syndicaux régionaux et nationaux engagée fin 2014. Dans un communiqué, le SPH indique qu'ont été élus aux postes suivants :
  • Président : Dr Marc Bétrémieux, CH d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), il remplace Jean-Claude Pénochet ;
  • Secrétaire générale : Dr Isabelle Montet, CHI Clermont-de-l’Oise (Oise)  ;
  • Vice-président : Dr Michel David, CHS Fondation Bon Sauveur de Picauville (Manche) ;
  • Vice-présidente : Dr Gisèle Apter Danon, CH Erasme à Antony (Hauts-de-Seine) ;
  • Trésorier : Dr Pierre-François Godet, CH de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (Rhône).

Le SPH s'est donné pour mission d'agir pour la défense de :
  • la psychiatrie au sein de l'hôpital public ;
  • la place du médecin à l’hôpital pour son rôle clinique auprès des patients et ses conditions d’exercice "dans un environnement institutionnel déstabilisé par les dernières réformes hospitalières" ;
  • la reconnaissance des spécificités de la psychiatrie "contre la réduction gestionnaire et face à l’organisation territoriale prévue dans la future loi de santé". Le SPH demande la reconnaissance de l'implication des professionnels "dans l’élaboration, la validation, l’animation  et le suivi des projets d’organisation et de planification sanitaire sectoriels et intersectoriels" ;
  • la reconnaissance de la variété des pratiques.
Le SPH dénonce par ailleurs les "dérives sécuritaires" et la judiciarisation conduisant parfois à faire porter aux praticiens la responsabilité de l'évaluation des comportements. 
Le bureau est complété de conseillers chargés des délégations représentatives des champs d’actions du syndicat :

[Usagers] L'association France Alzheimer et maladies apparentées appelle les personnes malades à faire part de leur ressenti

02/04/15

L'association France Alzheimer et maladies apparentées lance avec l'institut Opinion way une enquête nationale, afin de recueillir la parole des personnes malades. Elle souhaite ainsi connaître le ressenti de ces personnes, sur leur vie quotidienne avec la maladie, sur les liens qui les unissent à leurs proches aidants, sur le regard porté par la société sur la maladie, mais également connaître leurs attentes et espoirs. Les résultats de cette enquête seront présentés lors de la prochaine journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer, le 21 septembre 2015, qui aura justement pour thème la parole des personnes malades. Les réponses peuvent être envoyées jusqu'au 18 juin prochain.

Le dépistage génétique prénatal de la trisomie 21 très efficace en population générale

02.04.2015

  • Le dépistage génétique prénatal de la trisomie 21 très efficace en population générale - 1
Crédit photo : PHANIEZoom

Les résultats d’une nouvelle étude, publiée cette semaine dans le « New England Journal of Medicine », viennent confirmer la supériorité des tests génétiques par rapport à l’approche standard – reposant sur l’évaluation de la clarté nucale et des marqueurs sériques maternels – pour le dépistage prénatal non-invasif de la trisomie 21, en population générale.
Si plusieurs études avaient déjà démontré la supériorité du test génétique non-invasif (TGNI) chez les femmes à haut risque de trisomie 21 fœtale, les études en population générale étaient plus rares.

Un test sensible à 100 %

Dans un essai financé par le laboratoire américain Ariosa Diagnostics, et portant sur 15 841 femmes, le TGNI a permis de détecter 100 % des cas de trisomie 21 survenus à l’accouchement, tandis que le dépistage prénatal standard n’en a détecté que 79 %. Le test génétique s’est aussi révélé plus spécifique, avec un nombre de faux positifs de l’ordre de 0,06 %, contre 5,4 % avec l’approche traditionnelle. Comme le soulignent les auteurs d’unéditorial accompagnant l’étude, tout résultat positif avec le TGNI doit être confirmé par amniocentèse pour réaliser un diagnostic de trisomie, néanmoins, cette approche permet de réduire le nombre d’amniocentèses non-nécessaires et les risques de fausses couches qui leur sont associées.

Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme : les associations s’inquiètent d’un amendement à la loi de santé

02.04.2015

Quelques dizaines de parents d’enfants autistes se sont rassemblées ce jeudi devant le ministère de la Santé, pour défendre le droit à la scolarisation de leurs enfants et le développement de méthodes innovantes de prise en charge. « Nous sommes ici pour défendre les méthodes éducatives et comportementales innovantes, qui donnent de bons résultats, la scolarisation en milieu ordinaire et le respect des choix parentaux de prise en charge », a expliqué à l’AFP M’Hammed Sajidi, président Vaincre l’autisme, l’association qui a organisé ce sit-in à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Vaincre l’autisme, comme d’autres associations de parents, s’inquiète notamment d’un amendement socialiste au projet de loi santé, portant sur la mise en place d’un « dispositif permanent d’orientation » au sein des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), à partir des « besoins » de la personne et des « ressources mobilisables ». Les parents craignent que ce texte donne « les pleins pouvoirs » aux MDPH, qui pourraient décider « unilatéralement » d’envoyer les enfants dans des établissements en Belgique, faute de places en France, dans des hôpitaux de jour ou même des hôpitaux psychiatriques.