Un symposium organisé par les laboratoires Lundbeck lors des Journées de la Société française d’alcoologie (18,19 et 20 mars 2015) avait pour thème la « nouvelle approche thérapeutique de la dépendance à l’alcool ». À propos du suivi psycho- social du patient alcoolo- dépendant, le Pr Pascal Perney (addictologue, CHU de Nîmes) a tout d’abord rappelé que plusieurs méta-analyses ont démontré l’efficacité des interventions brèves couplées au repérage précoce (RPIB) avec un bon rapport coût- bénéfices. Elles diminuent la consommation d’un verre par jour en moyenne. D’autres études parlent d’une baisse de quatre à cinq verres par semaine... Au-delà de 12 mois, leur efficacité semble s’étioler.
D’autre part, si l’efficacité du RPIB n’est pas contestée, son impact est plus discuté si la consommation d’alcool est très importante ou s’il existe une dépendance conséquente. De plus, ce mode d’approche fonctionne bien dans le cadre de la médecine générale, mais son effet est plus inconstant dans celui des urgences et en médecine du travail. D’autres travaux ont démontré qu’un RPIB assisté par ordinateur n’avait pas des résultats inférieurs au RPIB classique.
Facile à mettre en place
Quant aux informations données sous forme de flyers, une méta- analyse sur 22 études a démontré que cette approche était facile à mettre à mettre en place (papier ou documents Internet). En effet, des sujets qui n’accepteraient pas de suivre une consultation pour un problème d’alcool, lisent volontiers des documents web. En outre, les patients s’approprient ces messages et leur efficacité dure avec le temps. Enfin, les bilans et questionnaires proposés au patient lors des visites de screening, ont dans plusieurs études, provoqué chez certains malades un effondrement de la consommation. Ils ont donc, selon Pascal Perney, une certaine efficacité.
Dr Alain Dorra
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