Après de longues hésitations gouvernementales au début des années deux mille, la création d'un cinquième risque semblait être une proposition définitivement enterrée. Le projet de loi sur cette thématique, évoqué sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a fait place au projet de loi d'adaptation de la société au vieillissement de la population sous la présidence de François Hollande. À la veille des débats parlementaires sur ce texte, certaines voix s'élèvent semblant remettre au goût du jour le concept de cinquième risque.
C'est notamment la position du CH-FO qui, dans sa dernière lettre d'information, épingle la future loi Vieillissement qui aurait "oublié au passage les Ehpad".
Le syndicat des cadres relève notamment que - pour l'instant - les établissements pour personnes âgées dépendantes doivent se contenter d'une revalorisation de leur taux de 0,05% comme seule perspective d'amélioration. Il redoute aussi que certains choix politiques ne transforment les Ehpad en "imitations low cost des hôpitaux" au lieu de les conforter comme des établissements de vie, voire de fin de vie.
Le syndicat des cadres relève notamment que - pour l'instant - les établissements pour personnes âgées dépendantes doivent se contenter d'une revalorisation de leur taux de 0,05% comme seule perspective d'amélioration. Il redoute aussi que certains choix politiques ne transforment les Ehpad en "imitations low cost des hôpitaux" au lieu de les conforter comme des établissements de vie, voire de fin de vie.
Quant à la réforme du financement des Ehpad qui est actuellement engagée par le Gouvernement, elle ne trouve pas vraiment grâce aux yeux du CH-FO. Il la considère même "trop complexe" et, surtout, elle "laisse une trop grande part au reste à charge". Pour le CH-FO, la réponse à construire passerait donc par "la création du cinquième risque pris en charge par la solidarité nationale, c'est-à-dire l'Assurance maladie".
La question des financements des établissements de personnes âgées est sensible et les déclarations à ce sujet de Laurence Rossignol, secrétaire d'État en charge des Personnes âgées et de l'Autonomie sur notamment l'absence de marges budgétaires pour le second volet de la future loi Vieillesse, a de quoi inquiéter les directeurs d'Ehpad. De son côté le Syncass-CFDT a dans un communiqué - daté du 12 février - demandé "l'adaptation des établissements aux évolutions des besoins et des exigences des prises en charge". Et d'ajouter : "le point d'équilibre entre le respect des contraintes financières, un haut niveau de prise en charge, des conditions de travail correctes et un dialogue social de qualité, devient de plus en plus difficile à atteindre, malgré l'engagement des professionnels." Dans cette communication, le Syncass-CFDT ne prône pas la création d'un cinquième risque mais souligne néanmoins l'urgence d'une réforme tarifaire permettant "un financement équitable et un management soutenable".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire