A l'UMP, les critiques ont fusé contre ce que certains députés appellent les «antichambres de la mort».
L’Assemblée nationale a adopté mardi soir, après plus de 4 heures de vifs débats entre la gauche et l’UMP, le principe de l’expérimentation de salles de consommation de drogue à moindre risque, communément appelées «salles de shoot», pendant six ans maximum.
Soutenu par tous les groupes de gauche, l’article 9 du projet de loi de modernisation du système de santé, porteur de cette mesure, a été adopté par 50 voix contre 24, en première lecture.
«Aidez plutôt les toxicomanes à guérir qu’à s’autodétruire», a lancé le député UMP de Paris Philippe Goujon, son collègue Yannick Moreau déclarant que, «si on osait, on pourrait même appeler "antichambres de la mort"» ces «salles de shoot».
Ces salles, déjà expérimentées dans une dizaine d’autres pays (la plus ancienne en Suisse a été créée il y a trente ans), sont destinées à des toxicomanes majeurs précarisés, qui se droguent dans des conditions d’hygiène précaires, souvent dans la rue ou des halls d’immeuble, selon la majorité.
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