blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 7 avril 2015

Nous sommes tous des schizophrènes !

(MISE À JOUR : )

La galerie Christian Berst nous permet de découvrir jusqu’au 11 avril, des dessins de malades internés dans des hôpitaux psychiatriques espagnols au siècle dernier. La maladie psychiatrique est-elle la cause de l’activité créatrice et de son style ? Cette question semble encore peser sur notre manière d’appréhender la différence ténue, et pourtant vivace entre l’art psychopathologique et l’art brut.
Ces œuvres n’auraient sûrement pas été «sauvées du désastre» d’une psychiatrie soumise à la politisation franquiste de cette discipline, durant les années de la dictature, sans la perspicacité de deux psychiatres collectionneurs.
Comme le rappelle, Graciela Garcia commissaire de l’exposition :
« Les dessins présentés dans la galerie Christian Berst se composent majoritairement des d’œuvres de la collection de Gonzalo R. Lafora des années 20 et 30, avant son exil forcé par la guerre civile espagnole. Le psychiatre Lafora chercha à constituer une collection inspirée de celle de Hans Prinzhorn, qu’il réussit à exposer à deux reprises : la première fois en Espagne, en 1935, lors d’une exposition sur l’art psychopathologique ; la seconde à Paris, en 1950, à l’occasion de l’Exposition internationale d’art psychopathologique à l’hôpital Sainte-Anne. »
Gonzalo R. Lafora incarne une figure « progressiste » de la psychiatrie à l’instar de celle de Tosquelles qui franchira les Pyrénées pour jeter les bases d’une approche institutionnelle de la maladie mentale. Lafora poursuit l’idéal de l’homme de la Renaissance dont la vaste culture et la sensibilité artistique sont tout autant attirées par la science que par la peinture, la littérature et la musique.
Alonso Ruiz Pedro, paranoïaque paraphrénique. Etat prolongé 46 ans. Forgeron. Asile de Tolède. Encre, aquarelle et crayon sur papier, 32x45 cm


Aucun commentaire: