En dix-huit ans, la situation des femmes se destinant à la médecine aura bien évolué. En 1867, le Conseil de l'instruction Publique se prononce contre l'entrée des femmes dans la médecine, jugeant cette admission contraire aux mœurs et aux conditions sociales. Quand elle n’est pas présentée comme un monstre hermaphrodite, on invoque sa faiblesse pour lui refuser l’accès à la faculté : pas assez de force physique, des menstruations inopportunes, une nature trop sensible… Et si jamais elle tombe enceinte, comment fera-t-elle pour s’approcher des malades ?
« Pour être médecin il faut avoir une intelligence ouverte et prompte... »
Un certain Richelot remarque même : « Pour être médecin il faut avoir une intelligence ouverte et prompte, une instruction solide et variée, un caractère sérieux et ferme, un grand sang-froid, un mélange de bonté et d'énergie, un empire complet sur toutes ses sensations, une vigueur morale, et au besoin, une force musculaire. (…) Ne sont-elles pas au contraire de la nature féminine ».