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vendredi 1 août 2014

Y a-t-il un indicateur génétique de la propension au suicide ?

31.07.2014

Des chercheurs américains viennent de découvrir un indicateur génétique de la vulnérabilité du cerveau aux effets du stress et de l'anxiété. Ces scientifiques de l'Université Johns Hopkins ont étudié la façon dont certaines substances chimiques, les méthyles, agissent sur le gène SKA2 qui joue un rôle clé car il supprime les effets des hormones produites par le stress. Selon eux, si le fonctionnement de ce gène est affecté par un changement chimique, le cerveau est incapable de mettre fin aux effets des hormones sécrétées par le stress et l'anxiété ce qui peut pousser une personne au suicide.


Ces chercheurs, dont les travaux ont été publiés mercredi dans l'American Journal of Psychiatry, ont étudié des échantillons de 150 cerveaux dont certains provenaient de personnes mentalement saines et d'autres qui souffraient de maladies mentales dont plusieurs avaient mis fin à leurs jours. Ils ont constaté que celles qui s'étaient suicidées avaient des teneurs très élevées de méthyles qui altèrent le gène SKA2, l'empêchant de supprimer les effets des hormones produites par le stress. Les scientifiques ont ensuite testé des échantillons de sang de plus de 325 participants à leur étude pour voir s'il était possible de repérer ceux présentant le risque le plus élevé de suicide en utilisant le même biomarqueur. Ils estiment avoir déterminé avec une exactitude de 80 à 90% si une personne avait eu des pensées suicidaires ou avait tenté de se suicider en examinant ce simple gène SKA2.

De là à évoquer un test sanguin, il n’y a qu’un pas que les auteurs de l’étude franchiraient volontiers, mais pas avant au moins cinq à dix ans, a confié le Dr Zachary Kaminsky, professeur adjoint à l'université Johns Hopkins et principal auteur de cette recherche, à la chaîne CNN.

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