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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 25 juillet 2013

Nouveau record de détenus pour les prisons françaises

B. G. | Publié le 22.07.2013

Au premier juillet 2013, il y avait 68 569 détenus dans les prisons françaises, un nouveau record. Un record avait déjà été battu en juin, avec 67.977 personnes incarcérées. Avec 57 320 places, le système carcéral connait une surpopulation de près de 120%.

Les mutilations génitales touchent encore 125 millions de femmes, 30 millions sont menacées

22/07/2013

L’excision et les mutilations génitales féminines (MGF) commencent à reculer dans le monde mais plus de 125 millions de femmes en sont aujourd’hui victimes et 30 millions de filles pourraient l’être encore au cours de la prochaine décennie, alerte l’UNICEFdans un rapport rendu public ce lundi, mais dont les premières tendances avaient été révélées en février à l’occasion de la journée mondiale « tolérance zéro » contre ces pratiques.

Alcool : les anciens buveurs abstinents ont une mortalité plus élevée que les petits buveurs

22/07/2013

Les abstinents ont une mortalité plus élevée que les petits buveurs, le constat ne cesse de poser question. À leur tour, les chercheurs de l’université du Colorado ont essayé de comprendre les raisons de cette surmortalité surprenante dans une étude sur plus de 41 000 personnes aux États-Unis.
L’équipe du Pr Richard Rogers a opté pour une analyse en fonction des caractéristiques par sous-groupes de non-buveurs. Si certains ont défendu par le passé l’hypothèse d’un effet protecteur et anti-stress, les résultats coloradiens suggèrent que le fait de se mettre à boire un peu pourrait ne pas avoir le résultat escompté sur la mortalité.

La psychiatrie en voie de banalisation

 Réseau CHU - 22/07/2013

Souffrant encore de stigmatisation sociale, la psychiatrie du XXIème siècle remet en question le regard que la société porte sur elle. Pour « dédramatiser » les soins dispensés aux personnes vivant avec un trouble psychique, expliquer les nouvelles approches thérapeutiques et les accompagnements sur mesure, des semaines d'information et des conférences sont organisées.
En 2014, un pas de plus sera franchi si la santé mentale et les troubles psychiques bénéficient du précieux label «Grande cause nationale». Au CHRU de Montpellier, les célébrations du centenaire de l'hôpital de la Colombière relèvent de cette même volonté de communiquer pour lever les incompréhensions. A travers un entretien avec le Pr. Jean-Philippe Boulenger, chef du pôle psychiatrie, Réseau CHU fait le point sur une spécialité longtemps restée à l'écart des disciplines phares des hôpitaux universitaires...
Mais tout d'abord quel est l'âge réel de la psychiatrie ?
Pr. Jean-Philippe Boulenger Contrairement à ce que pensent nombre de nos concitoyens, la psychiatrie n'est pas née avec Freud. En témoigne la tradition très ancienne de soins psychiatriques dispensés dans le monde arabe qui remonte au VIème siècle. Suite à la conquête de la péninsule ibérique par les musulmans on retrouve en Espagne des établissements psychiatriques datant du XIIIème siècle. En France, une loi protégeant les malades mentaux a été instituée dès 1838 et depuis cette époque chaque département a dû se doter de ce qu'on appelait alors un asile d'aliénés.

CHALON : Gael Castellin, poète d'aujourd'hui

Gael Castellin a connu un passé difficile. Il y a plusieurs années il a plongé dans la maladie : schizophrénie. Puis délinquance et prison pour violence. " Je suis resté six mois sans sortir de chez moi en pleine crise de schizophrénie. Du coup chaque jour j'étais plus fou et après j'ai fait six ans à l'hôpital de Sevrey, là où j'ai écrit ce premier tome.

L'ADF fait ses propositions sur les MAIA, Alzheimer et CSA en vue de la loi sur le vieillissement

En vue de la loi d'adaptation de la société au vieillissement, l'Association des départements de France avance des propositions sur le financement des dispositifs Alzheimer et la répartition de la Contribution de solidarité pour l'autonomie (CSA).
L'Association des départements de France (ADF) dans le cadre des négociations sur les Allocations individuelles de solidarité (AIS - lire nos sujets du 16/07/2013 et du 18/07/2013), avait avancé une série de 59 propositions, qui n'ont pas toutes été prises en compte dans le cadre des conclusions du Pacte de confiance et de solidarité. Qu'à cela ne tienne : l'ADF compte bien se servir des pourparlers autour de la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, pour relancer un certain nombre de sujets et proposer ses solutions, dont certaines sont connues.

Accueils de jour, centres de répit, PASA, UHR

Il en va ainsi du financement des dispositifs Alzheimer. L'ADF rappelle que le plan Alzheimer aurait dû être financé par l'assurance maladie, via le redéploiement des économies réalisées depuis l'instauration des franchises médicales. "Dans les faits, les circulaires fixent des forfaits qui comprennent des charges (psychologues, auxiliaires de soins en gérontologie, aménagement d'espace de déambulation)" qui relèvent des soins. L'ADF demande que soit publié le décret sur le financement par l'assurance maladie des dispositifs Alzheimer (accueils de jour, centres de répit, PASA, UHR...). Sur ce sujet, la réponse de l'État recueillie par l'ADF est claire : les plateformes d'accompagnement et de répit, les PASA, les UHR et ESA, ainsi que le financement des assistants de soins en gérontologie, sont assurés à 100% par l'assurance maladie.

Les conclusions du rapport Cordier sur la Stratégie nationale de santé sont majoritairement saluées

La Fédération hospitalière de France, MG France, l'Ordre national des infirmiers et le Collectif interassociatif sur la santé ont salué globalement ou sur des points précis le rapport Cordier rendu dans le cadre de la Stratégie nationale de santé. Mais pour le Réseau santé environnement, la copie est à revoir.
Installé le 8 février dernier, le comité des Sages a remis courant juin au Premier ministre Jean-Marc Ayrault son rapport dans le cadre de la Stratégie nationale de santé que doit mettre en place prochainement le gouvernement. Non rendu public de manière officielle, ce rapport a "fuité" de manière officieuse dans la presse, nos confrères d'Espace social européen le rendant public ce 15 juillet (lire nos sujets du 15/07/2013 et du 15/07/2013). Dès ces conclusions diffusées, les réactions dans le monde de la santé ne se sont naturellement pas fait attendre. La Fédération hospitalière de France (FHF) salue un "rapport ambitieux" et indique avoir pris connaissance avec intérêt de ses recommandations. Elle salue l’ensemble des recommandations qui figurent dans ce document même si elle déplore "une argumentation qui mériterait parfois d’être allégée". Les Sages réaffirment que tout système de santé durable ne peut être construit que sur des bases pérennes et détentrices, par nature, des missions de service public. "L’hôpital public permet de garantir de tels objectifs à condition d’être ouvert aux autres acteurs du service public de santé", souligne la FHF, pour laquelle "c’est le contraire d’une volonté hospitalo-centriste !". 

Snif ! La comédienne Bernadette Lafont est morte

Le Monde.fr avec AFP | 

L'actrice française Bernadette Lafont.
L'actrice française Bernadette Lafont. | BENAINOUS/HOUNSFIELD/LEGRAND/GAMMA/Eyedea Presse

L'actrice Bernadette Lafont, hospitalisée lundi 22 juillet après un malaise alors qu'elle se trouvait à Grau-du-Roi, dans le Gard, est morte à l'âge de 74 ans au CHU de Nîmes, jeudi 25 juillet.

dimanche 21 juillet 2013

La psychiatrie en souffrance à Rouen

Publié le 20/07/2013
L’Institut de jour Albert-Binet ne compte pas se laisser faire et attend des réponses au plus vite










ROUEN (Seine-Maritime). Une banderole flotte depuis vendredi 19 juillet sur la grille de l’Institut de jour     Albert-Binet (Ijab) àDarnétal. L’Ijab, maison de santé pour maladies mentales, a cessé ses activités pour quelques heures afin de venir manifester devant le siège de l’association Amper, rue Jean-Lecanuet, à Rouen.
Éducateurs, psychologues, responsables et délégués syndicaux, parents et enfants sont venus dénoncer les conditions de travail et la « mise à pied à titre conservatoire pour faute grave sans traitement pour un motif encore indéterminé ». C’est de cette manière que les camarades de la psychologue Céline Martineau, secrétaire du comité d’entreprise et déléguée syndicale, la présente depuis jeudi 11 juillet.


Les députés en commission précisent la proposition de loi sur les soins sans consentement





La proposition de loi relative aux soins sans consentement déposée le 4 juillet a été précisée par des amendements proposés en Commission des affaires sociales. Les principales modifications du texte portent sur l'amélioration du contrôle des mesures par le Juge des libertés et de la détention (JLD).
Alors que la proposition de loi relative aux soins sans consentement en psychiatrie, signée par les membres du groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC) et déposée en début de mois (lire notre sujet du 04/07/2013), doit être examinée en séance publique à compter du 25 juillet, la Commission des affaires sociales a validé le 17 juillet des amendements sur le texte. La proposition de loi s’attache d'une part à apporter les améliorations d’ordre législatif requises par la décision du Conseil constitutionnel du 20 avril 2012 (lire notre sujet du 23/04/2012 et notre analyse du 04/10/2012). Il prévoit également de modifier les dispositions de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins sans consentement. Les députés du groupe SRC prévoient notamment de réviser le statut des Unités pour malades difficiles (UMD), de réintroduire les sorties de courte durée et de faire une règle de la tenue des audiences foraines à l'hôpital.

Dans les déserts médicaux, bientôt des cabines de téléconsultation pour soigner les patients

Crédit photo : DR






Une entreprise aixoise,Health fordevelopment (H4D), fabrique et commercialise des cabines de téléconsultationafin de rompre l’isolement sanitaire des patients dans les déserts médicaux. Médecin généraliste de formation, son fondateur,Franck Baudino, a exercé en France dans des zones sous-denses mais aussi au Vietnam, en Inde et en Amérique du Sud. Après l’obtention du brevet en 2006, la société H4D (créée en 2008) a lancé leur commercialisation. Celles-ci ont facilement trouvé leur place dans les mairies, les casernes de pompiers ou bien encore les maisons de retraite, c’est-à-dire dans des lieux fermés et surveillés. Mais elles ne sont pas à proprement parler mobiles. « Ces cabines doivent s’ancrer dans le paysage et doivent aider les patients à identifier des lieux médicaux proches de chez eux », souligne Franck Baudino.

Une cabine multifonctionnelle

Les cabines mesurent 1,40 m de large, 1,90 m de longueur et 1 m de haut, permettant à un patient de toute corpulence d’y entrer. Cet espace permet à un médecin d’interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical.

13 000 décès évitables dans les hôpitaux publics anglais depuis 2005 : le NHS est malade

19/07/2013
Un rapport officiel, dont « le Monde » a révélé les grandes lignes, accable le National Health Service (NHS). Selon ce document rédigé par le directeur médical du service de santé public, de graves dysfonctionnements du NHSn pourraient avoir entraîné la mort de 13 000 personnes entre 2005 et 2012 dans les hôpitaux publics britanniques.

Un outil pour détecter le risque suicidaire chez les personnes âgées à domicile

 19/07/2013
Pour tenter de prévenir le suicide des personnes âgées, le gouvernement va déployer un outil auprès des structures d’aide à domicile visant à détecter les premiers signes de dépression. Une convention le généralisant a été signée au ministère de la Santé et des Affaires sociales entre la Société française de gériatrie et de gérontologie et la plupart des fédérations d’aide à domicile.
Baptisé « Mobiqual », cet outil est une mallette contenant notamment une plaquette qui rappelle les définitions et la description clinique de la dépression.

Une bonne suée lors du sport protège de l’AVC

La pratique régulière d’un sport diminue le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). C’est ce qui ressort d’une étude menée chez plus de 27 000 sujets américains âgés d’au moins 45 ans et suivis en moyenne pendant 5,7 ans. Les sujets inactifs avaient un risque d’AVC ou d’accident ischémique transitoire augmenté de 20 % par rapport aux sujets pratiquant un sport de façon modérée à intense (suffisant pour transpirer) au moins 4 fois par semaine. L’association entre exercice physique et sport n’était retrouvée que chez les hommes. Toute la difficulté est de définir le niveau d’intensité sportive suffisant pour faire baisser le risque d’AVC. Selon l’American Heart Assocation, les sujets sains âgés de 18-65 ans devraient faire au moins 30 minutes d’exercice physique modéré au moins 5 jours par semaine, ou au moins 20 minutes d’exercice intense au moins 3 jours par semaine.
› Dr I. D.

Les erreurs les plus fréquentes en médecine générale

Dans un article publié ce jour, la revue « BMJ open » dresse le palmarès des erreurs médicales les plus souvent reprochées aux généralistes dans le monde. Les erreurs ou retards diagnostiques arrivent en tête suivis par la iatrogénie médicamenteuse.

La nouvelle doyenne des Français ne consulte jamais

Depuis le décès, dimanche, de Suzanne Burrier, Olympe Amaury est devenue la nouvelle doyenne des Français. Celle-ci n’a jamais fait de sport, selon son fils, qui a ajouté qu’elle n’a pas non plus mangé cinq fruits et légumes par jour. Mais surtout, la nouvelle doyenne des Français « ne voyait jamais le médecin. C’est peut-être ça ! » a-t-il dit. La vieille dame a fêté son 112e anniversaire le 19 juin dernier à la maison de retraite "La clairière" d’Amilly, dans le Loiret. Née Vignel, Olympe Amaury est née en 1901 à Tracy-sur-Loire, dans le Nièvre. Elle s’est mariée, en 1924, à un ouvrier agricole dont elle a eu quatre enfants.

La psychiatrie genevoise poursuit un mirage

Le nouveau numéro de Pulsations, la revue de l’hôpital cantonal de Genève, est actuellement disponible gratuitement dans les pharmacies. Il est consacré à la psychiatrie et préfacé par un éditorial de chef du département de santé mentale de cette institution, Panteleimon Giannakopoulos.
On se réjouit de le voir annoncer qu’un regard sur la psychiatrie nécessite un « regard pluriel » mais hélas, on ne trouve ce regard nulle part dans cette publication. Pourtant, dans cette même ville de Genève, Jean Starobinski vient de publier un ouvrage intitulé L’encre de la mélancolie qui va bien au-delà des considérations médicales sur les crises psychiques.
L’histoire et la littérature n’intéressent pas les psychiatres, tout occupés qu’ils sont à pianoter sur leurs ordinateurs pour, comme ils disent, explorer le cerveau par la « réalité virtuelle ». Pratique ce concept de réalité virtuelle ! Il permet de ne pas regarder la réalité directement, de ne pas porter un jugement sur elle et de faire un détour par la recherche scientifique.
pulsations
Mais hélas, il y a pire. Référence est faite, dans Pulsations, au DSM, catalogue fouillé de toutes les maladies mentales. Lors de sa publication il y a quelques mois, des voix se sont élevées, celle de Boris Cyrulnik entre autres, psychiatre lui-même, pour dénoncer ce catalogue. Selon lui, il est destiné à satisfaire l’industrie pharmaceutique, et à convaincre tout le monde que nous sommes guettés ou déjà immergés dans ces maladies. Cette critique d’une approche de la maladie dont la guérison est étroitement liée à un marché, celui des grandes pharmas avec leur énorme production d’antidépresseurs, n’est même pas mentionnée dans Pulsations. Les seuls marchés ouvertement critiqués, aujourd’hui, sont les marchés financiers. Sur le marché des médicaments, silence chez nos grands spécialistes romands de la dépression ou, comme on disait autrefois, de la mélancolie !

Et il y a encore pire. Le DSM et les considérations sur la thérapie des maladies psychiques esquissent l’image d’une santé mentale à retrouver. Devant un individu dépressif, le psychiatre genevois pense que des scanners et des pilules remettraient le cerveau en marche, faisant ainsi disparaître les pathologies.

RÊVES DE BITUME


photos: Nicolas Leblond texte: Marina Skalova

Une matinée avec Emmaüs auprès des sans-abri

 L'été, quand les places dans les centres d'hébergement se font plus rares, l'association tente de garder le lien avec les SDF. «Libération» a suivi deux maraudeurs en plein centre de Paris.

Gourdes, bouteilles d’eau, thermos, sachets de sucre, gobelets. Quelques clopes aussi. Le sac des maraudeurs d’Emmaüs-Solidarité est prêt - le café et la cigarette, ce sont leurs outils de travail : les tenailles qui ouvrent une discussion. En ce jeudi matin, comme tous les jours, Olivia et Matthias partent à la rencontre des «grands désocialisés», ces sans-abri qui ont souvent passé plus d’une décennie dans la rue. Ils tentent de les convaincre de passer à l’Agora, le centre d’accueil de jour d’Emmaüs-Solidarité en plein centre de Paris, à la sortie du métro Châtelet. De là, après une douche, une collation et un peu de repos, peut débuter l’accompagnement, alors qu’ils ont renoncé depuis longtemps à aller vers les services d’aide. Avec peut-être, au bout d’un long processus, la réinsertion. «Mais pas d'assistanat, insiste Rachid Benferhat, directeur du territoire Paris à Emmaüs. On leur donne seulement des moyens de s'en sortir.»
L’hiver facilite le suivi. Les dispositifs d’hébergement à la nuit sont élargis, le froid pousse les SDF les plus réticents vers les structures. L’Etat fait des efforts, dans l’urgence : «Les autorités veulent éviter les drames», commente Rachid Benferhat. Puis les beaux jours reviennent, de nombreux centres d’hébergement ferment, et les sans-abri retournent à la rue. Le travail social est interrompu. Les maraudeurs tentent de conserver le lien. Reportage en plein cœur de Paris (voir le trajet sur une carte ici).

10 heures. Rue de Rivoli, Ier arrondissement

Ce que pensent les parents et les médecins du dépistage précoce des troubles psychiatriques

Publié le 04/07/2013
Sujet éminemment polémique mais récurrent, la question du dépistage précoce des troubles psychiatriques concerne aussi l’hémisphère austral, comme le montre une étude réalisée à la Monash University de Melbourne (Australie) sur la possibilité d’identifier d’éventuelles problématiques de santé mentale dès l’âge de 3 ans.

Cette recherche exploite des entretiens réalisés auprès de parents sur le développement social et affectif des enfants, et l’opportunité de proposer très tôt des soins préventifs. S’il n’est pas question de contester l’intérêt de la pédopsychiatrie, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse consistant à voir des « cas pathologiques » partout. À ce titre, l’exemple des troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité doit inciter à la prudence : s’agit-il d’une vraie maladie, ou d’une dérive du diagnostic liée à quelque « mode »?

Cette enquête montre que les familles et les médecins sont « réceptifs à l’idée du dépistage » en la matière, mais que les parents n’ont qu’une « connaissance limitée sur les questions de santé mentale et la nécessité d’une intervention précoce. » Ils s’interrogent aussi sur « les compétences des praticiens pour identifier les problèmes », tandis que les médecins (australiens) eux-mêmes semblent faire écho à cette inquiétude parentale en exprimant « un besoin de formation continue et d’outils » (de dépistage).

Traitement sous contrainte en Chine moins… contraignant !

Publié le 17/07/2013
Après 27 ans de débats sur de multiples versions préliminaires de ce texte, la Chine a adopté fin 2012 (avec effet au 1er mai 2013) une grande réforme de sa législation concernant les soins sous contrainte en psychiatrie. L’un des changements « les plus significatifs et controversés » consiste dans le fait que ces soins sous contrainte doivent être réservés à une minorité de patients et que, « pour la majorité (des malades mentaux), le traitement doit être volontaire. » De façon traditionnelle, en Chine, la famille était responsable des soins pour l’un de ses membres, mais avec le développement de l’offre de soins, un nombre croissant de sujets ont accès à des services psychiatriques proposant des traitements acceptés volontairement, du moins pour « les formes les moins sévères de maladies mentales. »
D’autres avancées libérales sont à souligner : cette nouvelle loi interdit ainsi de contraindre un malade à travailler sans son accord, et elle garantit son droit de communiquer avec l’extérieur de l’hôpital. Il est aussi interdit de recourir à un internement psychiatrique en guise de « punition » et d’imposer un traitement psychiatrique à un individu ne souffrant pas d’une grave maladie mentale.

Wattrelos: Une maison de santé accessible dans un an

PUBLIÉ LE 16/07/2013






Les professionnels de santé ont le soutien de la Ville qui a cédé le terrain au prix de 203 500
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Les professionnels de santé ont le soutien de la Ville qui a cédé le terrain au prix de 203 500 





Wattrelos est loin des villes cartes postales et les médecins commencent dangereusement à déserter la ville. Quant à ceux qui ont choisi de parier Wattrelos, ils sont confrontés à la loi sur l’accessibilité de leurs bâtiments d’ici 2015. Face à ces handicaps et pour rendre la ville plus attractive, de jeunes professionnels de santé ont décidé de se prendre en main, en montant leur projet de maison de santé. D’ici un an, ce nouvel espace ouvrira ses portes à l’angle des rues Corneille et de Chardonnet. Il accueillera quatre médecins généralistes, une infirmière, un pôle de trois kinésithérapeutes et un centre de huit orthophonistes, dont la plupart issue de la maison médicale de la rue Alfred-Delecourt. Le point central de cette plateforme médicale sera la pharmacie, celle de la Mousserie qui a prévu de déménager.
Ce projet privé, bâti sous l’impulsion du docteur Matthieu Calafiore, n’a pas été très simple à monter (lire notre interview ci-contre). Beaucoup de professionnels de santé ne croyaient pas dans la pertinence d’une telle structure. Pourtant, c’est bien pour répondre à un problème de légalité que ce médecin a souhaité prendre les choses en mains : « Notre première motivation, c’est de rendre accessible nos cabinets, comme nous l’impose la loi sur l’accessibilité des personnes à mobilité réduite d’ici 2015. Là où nous sommes aujourd’hui, les travaux sont impossibles à réaliser ou bien beaucoup trop coûteux. Nous souhaitons également revoir nos méthodes de travail, pour faire aussi de la prévention, et ainsi améliorer le quotidien de nos patients. »

Stratégie nationale de Santé : les IDE au coeur de la réforme...


18.07.13
Le « comité des Sages » institué par le Premier ministre propose au gouvernement 19 recommandations pour contribuer à la Stratégie nationale de Santé. Par communiqué de presse du 18 juillet 2013, l’Ordre national des infirmiers se félicite de retrouver parmi elles le développement de nouvelles compétences pour les soignants, la reconnaissance du métier d’infirmier clinicien et la « masterisation » de la formation infirmière.

« L’Ordre national des infirmiers se réjouit de voir les propositions qu’il porte depuis plusieurs années reprises par le comité et son président Alain Cordier. Favoriser la nécessaire évolution de la profession d’infirmier pour un enrichissement de ses missions, c’est améliorer l’accès aux soins de tous les Français, c’est renforcer la sécurité des soins et adapter le système de santé aux évolutions et aux attentes de la société », souligne Didier Borniche, président de l’Ordre.

le corps des femmes dans la psychanalyse

The American Journal of Psychiatry consacre une analyse à un ouvrage récent sur « le corps des femmes dans la psychanalyse  »[1]. Écrit d’ailleurs par une femme (Rosemary M. Balsam, professeur de psychiatrie à la Yale School of Medicine de New Haven, dans le Connecticut), ce livre incite à nous remémorer « ce que nous savons, mais continuons à nier », à savoir que nous naissons tous du corps d’une femme. D’ailleurs, ce corps féminin qui nous « entoure » serait même « au centre de notre vie intérieure. » Pourtant, ce corps omniprésent de la femme semble avoir été « marginalisé dans la psychanalyse », l’accent étant mis surtout sur « ses problèmes et ses douleurs. » Comment réorienter ces conceptions réductrices, en acceptant aussi « le plaisir du corps, l’énergie, la compétition et l’agressivité » comme des composantes normales chez la femme ?
L’auteur évoque notamment « ces femmes qui exprimaient leurs secrets à travers le langage du corps », à la clinique de Charcot, au 19ème siècle. Mais paradoxalement, alors que les femmes «utilisent souvent le langage du corps pour exprimer des sentiments cachés » ou refoulés, les secrets de ce corps lui-même paraissent avoir été entraînés dans cette « conspiration du silence » entourant (à toute époque et dans maintes cultures) les sentiments des femmes.

Le «tourisme médical» met le Royaume-Uni dans tous ses états

18 juillet 2013
La prochaine fois que vous songerez à partir en vacances au Royaume-Uni et à en profiter pour vous faire poser une hanche artificielle, des seins plus rebondis ou vous faire soigner la prostate, le tout aux frais de la princesse par le biais du National Health Service (NHS), le service de santé public, réfléchissez-y à deux fois. C’est ce qu’a déclaré en substance début juillet le ministre britannique de la Santé, Jeremy Hunt, en des termes peut-être un peu plus choisis. Il a ainsi annoncé un audit sur l’impact financier du «tourisme médical» sur le NHS. Et proposé une série de mesures pour y mettre fin. «Nous avons un service de santé national gratuit, il ne s’agit pas d’un service de santé international gratuit», avait déjà prévenu en mars le Premier ministre, David Cameron. Jusqu’à présent, toute personne présente au Royaume-Uni et se rendant chez un médecin généraliste ne payait pas de consultation. A l’hôpital, pour les patients issus de pays non membres de l’Union européenne, des frais sont imposés mais sont, dans la pratique, rarement récupérés.

Pour certaines adolescentes : le supplice du maillot de bains

LE MONDE Blogs
Si pour beaucoup d’adolescentes les vacances d’été sont l’occasion de profiter allègrement des plaisirs de la plage ou de la détente au bord d’une piscine, pour certaines c’est plutôt le cauchemar. L’idée de se mettre à nue, ou presque, en maillot de bains, les plonge dans l’angoisse. Elles détestent leur corps, en ont honte et affronter le regard des autres peut leur paraître une épreuve insurmontable.
Ces adolescentes qui se trouvent trop grosses, trop maigres, trop grandes, trop petites, qui détestent leurs fesses, leur poitrine, leurs cuisses, leur ventre, ont une peur féroce d’être jugée, car leur propre jugement sur elles-mêmes, loin de toute indulgence, est tyrannique. Elles sont dans le mythe du corps parfait, celui qu’elles imaginent, corps fantasmé au fil des années, ou celui qui leur est renvoyé via les photos retouchées des magazines. Ces adolescentes ont un idéal du moi particulièrement élevé, du coup leurs objectifs sont rarement satisfaits. La puberté leur a fait perdre le contrôle de leur corps qui s’est transformé et s’est sexualisé sans qu’elles ne puissent rien y faire. L’image d’elle-même qu’elles scrutent des heures dans le miroir, leur est un peu étrangère, elles vont plus ou moins bien l’apprivoiser, finir par l’aimer pour certaines, la détester pour d’autres.
Le regard bienveillant des proches, parents ou frères et sœurs, à ce moment- là est essentiel et les paroles maladroites sont autant de blessures qui mettront un temps fou à se cicatriser :
«  L’été dernier, quand je suis rentrée de colo, une des premières choses que m’a dite ma mère, c’est : t’as de bonnes fesses. Dans sa bouche, elle qui est mince comme un fil, je vous assure que ce n’était pas un compliment… ».