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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 28 août 2010





Des médecins s’élèvent contre les expulsions de Roms

Alors que le gouvernement durcit sa politique à l’égard des Roms de Roumanie et de Bulgarie, la polémique enfle à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Hexagone. MDM s’alarme de leur situation sanitaire tandis que, symboliquement, une anesthésiste humanitaire refuse la Légion d’honneur.


ÇA N’EST PAS de gaîté de cœur que le Dr Anne-Marie Gouvet, médecin anesthésiste à la polyclinique de Navarre, à Pau, a fait savoir, dans un courrier adressé au président Nicolas Sarkozy, qu’elle refusait la Légion d’honneur. Elle ne s’est tout simplement pas vue accepter une telle distinction, « basée sur mes missions humanitaires », dans le contexte de la « politique globale d’exclusion »menée par le gouvernement, dénonce-t-elle au « Quotidien ». Après les incidents impliquant des gens du voyage (citoyens français) à Saint-Aignan dans le Loir-et-Cher, à la mi-juillet, le gouvernement a indiqué qu’il voulait entreprendre le démantèlement de 300 camps ou squats illégaux et le renvoi de 850 Roms dans leur pays d’ici à la fin du mois d’août. « Ma décision n’est pas toujours bien comprise d’autant que certains pensent que j’avais sollicité moi-même cette distinction », reprend l’anesthésiste. C’est son fils qui, fier des convictions maternelles – Anne-Marie Gouvet participe régulièrement, depuis 30 ans, à des missions humanitaires auprès de Médecins du monde notamment –, avait demandé qu’elle soit élevée au rang de Chevalier de la légion d’honneur. « J’étais étonnée mais j’ai trouvé sa démarche touchante », indique-t-elle. Après les expulsions d’Afghans, les menaces sur les camps de Roms « ont fait déborder la coupe ». « Les images que j’ai vues cet été à la télé me rappelaient ce que j’ai vu dans les camps de réfugiés du Kosovo ou de Kaboul. Dans 6 mois, je retourne en Mongolie : je ne me voyais pas repartir avec cette distinction », même si elle sait que la refuser est exceptionnel. Qu’importe, « ma vie, c’est ça, les missions humanitaires, je ne prends pas de vacances ». Loin d’être déçu, son fils a appuyé sa décision.

Cette histoire personnelle n’est que le reflet de la polémique nationale et internationale provoquée par la politique sécuritaire du gouvernement. Le pape Benoît XVI a même appelé à la « fraternité universelle » et à l’accueil « légitime des diversités humaines ».

Indicateurs inquiétants

Les expulsions de Roms sont « inefficaces » et « néfastes pour la santé », estime de son côté l’association Médecins du monde (MDM) qui rappelle que les Roms sont des citoyens européens venant à 90 % de Roumanie et de Bulgarie. Selon le Dr Jean-François Corty, coordinateur des missions France de MDM, la France compte environ 15 000 Roms, regroupés principalement autour des centres urbains (Marseille, Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Nantes...). « Les expulsions sont régulières depuis 2000 mais elles sont en augmentation depuis 3-4 ans », note le Dr Corty qui déplore une précarité grandissante et évoque des indicateurs de santé « particulièrement inquiétants », comparables à ceux des pays en voie de développement avec une espérance de vie entre 50 et 60 ans. « Les mesures d’intimidation qui se sont multipliées cet été provoquent l’accélération de la fragmentation des camps. Il devient de plus en plus difficile de retrouver les gens », ce qui complique d’autant plus le suivi médical et materno-infantile. Selon lui, 9 enfants sur 10 n’auraient pas de couverture vaccinale correcte. La mortalité néonatale (0-1 mois) est 9 fois plus importante, la mortalité infantile (0-12 mois) l’est 5 fois plus. « Nous n’avons que très peu de données sanitaires sur les Roms : nous ne disposons que de nos chiffres », ajoute le responsable de MDM. Malgré la mobilisation des associations et de certaines mairies, le Dr Corty s’alarme de ce climat de peur qui rompt le réseau de solidarité. Pour s’adapter, MDM compte renforcer les équipes mobiles de consultation autour des centres urbains.

› STÉPHANIE HASENDAHL

Quotimed.com, le 24/08/2010




Accidents du travail en baisse, maladies professionnelles en hausse

L’Assurance-maladie - Risques professionnels publie le premier bilan des programmes de prévention (2009-2012) élaborés dans le cadre du plan national d’actions coordonnées (PNAC) de 2008 et qui visent à réduire en quatre ans la sinistralité liée notamment aux risques constitués par les cancers professionnels, les troubles musculo-squelettiques et les troubles psychosociaux. Les données 2009 montrent une « situation contrastée », souligne l’Assurance-maladie. La baisse importante (650 000, soit - 7,5 % par rapport à 2008) des accidents du travail « permet d’atteindre pour la seconde année consécutive l’indice de fréquence le plus bas jamais constaté avec 36 accidents pour 1 000 salariés (contre 38 pour 1 000 en 2008) », se réjouit-elle. Dans les secteurs à forte sinistralité que sont le BTP, la grande distribution et l’intérim, les résultats sont également « encourageants » avec une baisse de 5,25 % du taux de fréquence des accidents du travail graves entraînant une incapacité permanente. En revanche, les accidents de trajet (domicile-travail) plutôt stables depuis 2003, sont en augmentation (de 6,8 %) tandis que les maladies professionnelles poursuivent leur évolution à la hausse pour atteindre le nombre de 45 472 victimes indemnisées, soit une élévation de 5,1 %. Les troubles musculo-squelettiques représentent près de 80 % de ces maladies professionnelles : 37 482 personnes indemnisées en 2009 (+ 7,2 %). Si le nombre de maladies professionnelles dues à l’amiante décroît sensiblement par rapport aux années précédentes, « une décroissance due à la diminution du nombre de cas de plaques pleurales », les cancers dus à l’amiante continuent, eux, à augmenter, représentant 56 % des cancers professionnels en 2009.

En 2009, l’Assurance-maladie - Risques professionnels a pris en charge 1 200 000 sinistres dont 800 000 avec arrêt de travail.

› Dr L. A.

Quotimed.com, le 24/08/2010




SOCIÉTÉ 23/08/2010

Des chercheurs heureux recapturent la sérotonine des endettés

http://www.liberation.fr/societe/0101653427-des-chercheurs-heureux-recapturent-la-serotonine-des-endettes

Par WILLY PELLETIER ocordinateur général de la fondation Copernic, JULIEN FRETELOZGUR GUNCLAIRE LE STRAT politologue, université Paris-Ouest-Nanterre

Les chercheurs râlent tout le temps. Pourquoi se plaignent-ils ? Questions de budget ? Recrutements réduits ? Recherche privatisée ? Chercheurs devant les tribunaux ? C’est qu’ils ne savent pas s’orienter. Ils devraient bouger. Quand on accepte la nouvelle donne, les financements «ouverts» à l’économie vivante des entreprises et aussi d’enquêter pour répondre à leurs besoins (après tout, l’entreprise paye !), on va bien. Il faut s’ouvrir à la compétition qui stimule - surtout les CDD, de plus en plus nombreux dans les labos.

Je suis économiste, dans cette discipline neuve, très hype aux États-Unis : la neurofinance. Je suis un scientifique libre et heureux. Heureux et créatif. Bien payé, en plus. J’appartiens à un laboratoire qui a su s’adapter. Nous sommes partenaire de fondations d’entreprise (des banques, des assurances surtout) qui, courageusement, prennent des risques en nous allouant des crédits. J’ai occupé la chaire «Monexis» à l’Institut supérieur des affaires financières internationales. J’assurais un cours sur la génétique du surendettement des ménages, et sur les conduites destructrices au travail. Je n’ai subi aucune pression.

J’ai pu avancer quelques lois neuves : l’une explique que les conduites suicidaires de certains salariés ne relèvent pas d’une «mode» du suicide (un temps évoquée à France Télécom), mais qu’elles procèdent d’un déficit en sérotonine (plutôt que du new management). La neuro-économie financière éclaire aussi les conduites à risques des consommateurs qui, par dérèglement neuronal souvent, s’endettent. Compulsivement parfois. Jusqu’à entraîner avec eux, et malgré elles, les institutions bancaires, obligées de leur accorder des crédits toxiques.

Certaines industries pharmaceutiques ont décidé de se joindre à nous grâce à des dons innovants. Le congrès de Baltimore, sous la lumineuse coupole verre et acier de la Phamarcology Fundation, annonce un partenariat fructueux. Guérir de l’endettement chronique par la découverte de nouveaux inhibiteurs sélectifs qui recapturent la sérotonine (ISRS). C’est une piste à la hauteur des enjeux de l’économie mondialisée, si labile.

Je suis politologue. Je réalise des enquêtes d’opinion pour éclairer les décideurs. Je questionne à partir des interrogations qu’ils se posent. L’institution privée qui m’emploie n’a aucun problème de financement. Mon salaire a été multiplié par trois depuis que j’ai quitté l’université. Là n’est pas l’essentiel. L’important, c’est le sentiment de servir. Quand ceux qui gouvernent sont mieux informés, ils gouvernent mieux. Le décret n° 2010 - 800 du 13 juillet vient de créer «l’Académie du renseignement» rattachée au Premier ministre. L’article 3 stipule qu’elle va mieux former les services de renseignement placés sous l’autorité des ministres de la Sécurité intérieure, de la Défense, de l’Economie et du Budget ; et diffuser la culture du renseignement, en participant aux actions de sensibilisation au renseignement. De belles enquêtes peuvent se voir financées : sur la perception de l’insécurité dans la population, quand ministres et journaux télévisés ne parlent que de cela ; ou sur la valeur du thème pour éclipser l’affaire Woerth-Bettencourt ; ou sur la possibilité cognitive pour les résidents des cités de «renseigner» la police.

On sait qu’en Turquie, la sociologue Pinar Selek, est en prison : elle a étudié certaines minorités «sensibles». En France, le biologiste Christian Vélot fut sanctionné pour avoir exprimé des craintes sur l’utilisation des OGM. Alain Garrigou, politologue, est assigné en justice par Patrick Buisson, conseiller à l’Elysée, car il évoqua sa surfacturation des sondages. Un des meilleurs africanistes français voit au CNRS sa carrière bloquée, après avoir expliqué dans la presse les rouages de la Françafrique.

On sait que certains vont créer l’ONG «Chercheurs sans frontières» pour défendre partout la liberté de chercher. Ils n’ont pas su s’adapter. Dans la science que nous pratiquons, la liberté est entière. On va bien, tout va bien.
président de l’Association des enseignants et chercheurs en science politique, économiste, université de Reims,


http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2010/08/24/demonstration-le-repressif-a-peu-deffets-sur-les-chiffres-de-la-delinquance-alternatives-economiques/

DÉMONSTRATION - Le répressif a peu d’effets sur les chiffres de la délinquance (”Alternatives économiques”)

Les chiffres de la délinquance ordinaire n’ont pas varié en fonction des diverses mesures répressives adoptées depuis 2002. Une étude sur une longue période publiée sur le site d’Alternatives économiques

Ainsi, si les vols ont tant baissé, c’est d’abord en raison d’une meilleure protection des voitures. De leur côté, les infractions économiques et financières ont diminué parce que “la baisse de l’utilisation des chèques a entraîné une chute des chèques sans provision”. La hausse des cambriolages en 2009 ? La crise économique est passée par là. Et si “l’usage de stupéfiants” et “les infractions aux conditions générales d’entrée et de séjour des étrangers” ont tant augmenté, c’est en raison de “la criminalisation croissante de la consommation de cannabis ou la chasse aux sans-papiers”, estime Alternatives économiques.

En revanche, Alternatives économiques a plus de mal à expliquer la hausse des coups et blessures volontaires depuis 2002. Même si cette hausse est à relativiser, “car les enquêtes de ‘victimation’ — qui permettent de mesurer la délinquance perçue par la population — ne font pas apparaître de forte augmentation des agressions physiques graves pour la France entière entre 2000 et 2007″. Quoi qu’il en soit, cela montre aux yeux du magazine que “la priorité donnée à la répression tous azimuts s’est révélée inefficace pour réduire les formes d’insécurité qui minent le quotidien d’une partie de la population”.
montre ainsi que la baisse ou la hausse de la délinquance est bien plus liée à des critères exogènes qu’à la politique menée par le gouvernement.
Nouvelles psychanalytiques

http://nouvelles-psychanalytiques.blogspot.com/2010/08/la-croisee-de-lanthropologie-et-de-la.html

A la croisée de l’Anthropologie et de la Psychanalyse.
Essai sur les destins des rituels en exil

Par Olivier Douville

“ Aujourd’hui les cliniciens, comme tout un chacun, sont pris dans des confrontations interculturelles de plus en plus denses, et l’accroissement sensible de leurs terrains d’études et d’exercices ne les conduit pas toujours à remettre en cause des schémas anciens et des préjugés tenaces. Il en va ainsi des habituelles notions d’enculturation ou d’intériorisation de la norme et/ou de la référence, encore trop acceptées comme allant de soi.

Vers quoi porter alors son regard ? D’emblée toute réponse possible à cette question divise. Soit on réclame une théorie de l’inscription univoque du culturel dans le psychisme ou on s’en autorise ; soit, lâchant les certitudes acquises ou attendues, le clinicien se montre attentif au comment de la transmission de la vie psychique d’une génération à une autre au travers de la création et/ou du symptôme. Une fois qu’on s’est assuré de l’incomplétude du lien psyché et culture, il reste à la démarche clinique à construire comme champ de recherches, ce qui insiste de la dimension du sujet : la reprise et la défiguration des empreintes culturelles entre l’ouvert de la refondation et la répétition de l’archaïque.” (…)

> lire la suite sur parole sans frontière




Les PH en « grève de la pénibilité » le 7 septembre

À l’initiative du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E), les médecins de l’hôpital public sont invités à observer le 7 septembre une « grève de la pénibilité ».

Cette action s’inscrit dans le contexte national de la réforme des retraites, le SNPHAR estimant qu’à cette occasion, « élus et pouvoirs publics ne peuvent gommer la pénibilité du travail de nuit, ni la réduire à un handicap ou une incapacité au travail, quel qu’il soit ».

Le syndicat calcule que dans les spécialités qui y sont astreintes, le travail de nuit représente « plus de 4 à 5 ans » de la carrière des médecins. Il constate que « toutes les études médicales et enquêtes nationales et européennes prouvent que ce travail de nuit, cumulé avec des horaires alternants, et avec une amplitude de travail bien supérieure aux 48 heures, retentit sur la santé et l’espérance de vie en bonne santé ». Dans ces conditions, le SNPHAR s’alarme de ce que le gouvernement prévoit « de faire continue  (les PH) à ce rythme jusqu’à 67 ans ».

Outre la grève du 7, le syndicat annonce « des actions spécifiques à la pénibilité » dès le début de septembre dans les hôpitaux.

› K. P.


Quotimed.com, le 23/08/2010

vendredi 27 août 2010




Quelle réforme pour la psychiatrie

Monsieur Yves Gigou, membre du collectif des 39
(www.collectifpsychiatrie.fr)

Lettre ouverte

à Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Vous allez être amenés à examiner très prochainement un projet de loi sur une réforme des soins sans consentement en psychiatrie.

(n°2494 sensé accroître les droits et la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques)

Ce projet de loi est présenté comme une loi sanitaire.

Contrairement à cette affirmation, nous considérons que cette loi n'a rien de sanitaire, mais n'est que sécuritaire.

C'est pourquoi nous tenons à vous informer des dangers que ce projet de loi  comporte pour le respect des droits fondamentaux des personnes amenées à être hospitalisées avec un tel dispositif ainsi que la nuisance qu’il entraîne pour tout projet thérapeutique.


Ce projet de loi ne garantit pas le nécessaire équilibre entre les libertés et les nécessités de sécurité publique. Le coeur de ce projet repose sur un dispositif qui va accroître les entrées en hospitalisation sous contrainte et durcir les possibilités de sortie des patients , ce qui aura un impact important sur l'organisation des soins .

- un seul certificat médical au lieu de 2 est désormais nécessaire

- une période de 72h en hospitalisation complète est imposée, le préfet ayant 3 jours pour se prononcer sur la levée de la mesure, ce qui porte à 6 jours la période d'hospitalisation.

- création d'un collège de 3 soignants pour donner un avis sur la  sortie.


- avis concordant de 2 experts pour la levée de la mesure de soins  sans consentement.


Mais surtout, ce projet de loi crée aussi un nouveau mode de soins, le soin sans consentement à l'extérieur de l'hôpital, ce qui revient à faire de l'espace public et du domicile des personnes un espace de contrainte, de surveillance et de contrôle permanent.


Les modifications introduites par ce projet de loi étendent la  notion de contrainte aux soins à l'extérieur de l'hôpital en instituant des"soins sans consentement en ambulatoire" comme alternative à l'hospitalisation, pensant ainsi renforcer le contrôle face aux ruptures de soins.
Mais cette proposition est illusoire car inefficace : il ne peut exister de véritable soin dans la continuité sans adhésion de la personne, en dehors des périodes d'hospitalisation, des situations aiguës où une équipe soignante amène le patient à entrer dans une démarche de soins et dans la conscience de ses troubles.

Les personnes souffrant de difficultés psychiques, affectives ou relationnelles ont le droit, au même titre que les autres, à bénéficier de soins de qualité, de sécurité, de respect de leur liberté, condition indispensable à l’instauration d’une authentique relation thérapeutique, un lien relationnel dans la durée. Tel est le meilleur outil de prévention, de réduction de la gravité de troubles du comportement éventuels.


Cette disposition :


- détruit la qualité du soin qui repose sur la confiance et la proximité entre le patient et l'équipe soignante.

- réduit les soins à l’observance d’un traitement médicamenteux dont nous connaissons les limites, les impasses, les échecs.

 - menace la sécurité des patients en les laissant seuls à l'extérieur.

- risque bien au contraire d’augmenter le nombre de patients qui tenteront d’échapper à cette surveillance du fait de la méfiance à l’égard des soignants vécus plus comme des surveillants que comme des alliés.

- réduit la place de l' équipe soignante au profit d'un protocole de soin inapplicable en l'état actuel des moyens dévolus à la psychiatrie et ne permet pas d'accompagner le patient vers une réinsertion sociale progressive

 - attaque les libertés publiques en faisant du contrôle et de la contrainte les outils privilégiés de cette réforme en contradiction flagrante avec les recommandations du Conseil de l'Europe.

Pour débattre de ce projet nous organisons le 25 septembre 2010 un meeting à Villejuif ayant pour thème :

« Quelle hospitalité pour la folie ? »

toutes les informations sont sur notre site. www.collectifpsychiatrie.fr

Recevez Mesdames et Messieurs les parlementaires nos salutations républicaines.





http://www.iletaitunefoislecinema.com/

Du cinéma comme illusion, le vidéaste Javier Téllez tire des images schizophrènes. Plongée dans le rêve du somnambule.

D’un médium populaire comme le cinéma, certains artistes contemporains ont tiré une pratique communautaire. En extrayant le film du circuit commercial, ils cherchent à le dégarnir de son apanage cinématographique pour le réintégrer dans le monde réel. On a vu à ce titre se développer la pratique du remake (le tournage d’une nouvelle version d’un film plus ancien) hors du circuit commercial, avec des comédiens amateurs et dans un environnement quotidien. Cette « paupérisation » du remake (1) marque donc un déplacement du cinématographique dans le réel et une invasion du réel dans le cinématographique dans un jeu de vases communiquants. La pratique est courante : parmi d’autres, Remake de Pierre Huyghe (1994-95), la série des Marco de Rainer Oldendorf (depuis 1995), Haunted Houses du récemment palmé Apitchapong Weerasethakul (2001) ou le tournage en cours d’une adaptation de France tour détour deux enfants de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville par Frédéric Moser et Philippe Schwinger (France, détours, depuis 2009). Le vénézuélien Javier Téllez a une approche similaire quoique légèrement excentrée par rapport à ses collègues.

A l’assertion « le cinéma est un rêve éveillé », Téllez pourrait substituer : « le cinéma est le rêve du somnambule ». Dans son travail, l’artiste semble avancer à tâtons, avec une direction bien précise, mais les yeux fermés. Il impulse le mouvement, mais celui-ci est mené et partagé avec l’autre dans une relation de confiance mutuelle. L’artiste est la tête et l’autre le corps. L’exposition Mais que a vida que lui consacre cet été la Fundação Calouste Gulbenkian à Lisbonne, avec l’artiste Vasco Araújo, permet de faire, dans le même espace, l’expérience de quelques-unes de ses installations vidéo.

Né en 1969, Javier Téllez a su se faire une place de choix sur la scène de l’art contemporain, pas véritablement star du marché, mais exposé et collectionné par les lieux et institutions les plus prestigieux (P.S.1 et MoMA à New York, Centre Pompidou à Paris, Tate Modern à Londres, Manifesta 7, ZKM de Karlsruhe…). Dans la veine d’une certaine génération d’artistes émergents dans les années 1990, le cinéma apparaît pour lui comme un fonds culturel d’égale importance à celui de l’histoire de l’art ou de son vécu personnel. Son œuvre se situe ainsi au carrefour de ces trois instances.

“A film about seeing the screen as a blackboard that can always be rewritten.” (2)

Dans sa pratique filmique, le cinéma est à la fois une technique, une référence et un outil. Une technique d’abord puisque les plus récents films de Téllez sont tournés en 16mm avant d’être transférés sur numérique ; une référence thématique pour les sujets et œuvres dont il s’empare et s’inspire ; un outil enfin car le remake ou la citation n’est jamais une fin en soi, seulement une orientation initiale, une partition ou un guide.

Avec Caligari und der Schlafwandler (Caligari and the Sleepwalker) (2008), il rejoue le symbole du cinéma expressionniste allemand : Le Cabinet du Docteur Caligari (1920). Mais l’idée du remake en soi, si elle est à l’origine de l’œuvre, n’en est pas son unique constituant ou but. Le film est réalisé, comme souvent chez l’artiste, en collaboration avec des patients d’un hôpital psychiatrique (la Vivantes Klinic in Neukölln de Berlin), avec qui il développe une nouvelle narration et de nouveaux dialogues. Le choix du film de Robert Wiene n’est pas anodin et résonne à plusieurs niveaux dans l’œuvre. Le Cabinet du Docteur Caligari contient l’une des premières représentations cinématographiques d’un hôpital psychiatrique. Comme lieu de tournage, l’artiste a choisi un autre symbole de l’expressionnisme : la Einsteintower construite par Erich Mendelsohn à Postdam entre 1919 et 1922 sert d’amorce au récit créé par les patients. Enfin l’hypnose est au centre du film de Wiene en tant que thème, mais en contamine aussi la forme. On la retrouve dans Caligari and the Sleepwalker en tant que méthode thérapeutique, autant que dans le dispositif même du cinéma avec la puissance hypnotique des images. Le film est en partie muet. Les intertitres de l’original sont remplacés par des ardoises que portent les personnages et sur lesquelles ils inscrivent leurs paroles. L’histoire ? Lors d’une foire annuelle, le docteur Caligari présente Cesare à la foule, un somnambule venu de Slave Star qu’il se propose de réveiller. A son réveil, le docteur entreprend avec lui une discussion-thérapie durant laquelle il apparaîtra à la fois comme praticien et patient. Le crime du film original est remplacé par la médication.

Dans un noir et blanc très contrasté, Caligari and the Sleepwalker déclenche à la fois fascination et incertitude chez le spectateur qui est sans cesse rejeté de l’image, de la narration qui se construit. Par les intertitres directement intégrés à l’image sur les ardoises d’abord, mais encore par l’interruption du récit naissant par des plans des acteurs-patients dans une salle de cinéma regardant Caligari and the Sleepwalker. Javier Téllez joue de la disjonction entre la personne et le personnage, le réel et le récit, le film et la réalité dans un climat de schizophrénie générale. Ainsi que le dit, ou l’écrit, Cesare : tout Slave Star est un hôpital psychiatrique. Les frontières s’effacent entre l’intérieur et l’extérieur, la réalité et l’imagination. Plus que des patients d’hôpital psychiatrique jouant au docteur et au malade, c’est notre propre capacité à percevoir que vient mettre en doute l’artiste. A l’issue de Caligari and the Sleepwalker, les faits tangibles s’échappent. On n’a pas vu Le Cabinet du Docteur Caligari, mais on n’a pas seulement observé Caligari and the Sleepwalker. Javier Téllez lance des pistes : le patient est l’acteur, le patient est le regardeur. Il nous tend des perches immenses : et si le patient, c’était en partie nous ? Incapable de distinguer la réalité de l’illusion, sortant de l’espace de projection, on saisit peut-être mieux pourquoi celui-ci est entièrement recouvert d’ardoises. Manière de relier le film et l’espace d’exposition, l’artiste dispersant quelques craies à disposition du spectateur pour que lui aussi vienne inscrire sa parole dans l’œuvre. Parmi les messages de vacanciers, on a pu lire le jour de notre visite un bien choisi et éphémère « story of an illusion ».

« Not a therapeutic practice to cure the insane but rather one to cure the sane of their lucidity. » (3)

Javier Téllez jette un pont entre le patient et le film, l’hôpital et le musée, la thérapie et la création. Dans La Passion de Jeanne d’Arc (Rozelle Hospital Sidney) en 2004, il demande à douze patientes d’un hôpital australien de réécrire les dialogues du film de Carl Th. Dreyer. Dans l’installation, derrière un simili rideau de théâtre constitué des draps de l’institution psychiatrique, un écran présente le film de 1928 dans lequel sont intercalés des plans des patientes venant inscrire les nouveaux dialogues sur un tableau noir, tandis que face à lui un autre écran les montre narrant leur expérience d’internement. Le film apparaît comme un container pour de multiples narrations possibles. Les images ne racontent pas une histoire, mais viennent recueillir autant de récits personnels. Le récit raconte l’image. Ici celle de JDA, internée car elle croit être Jeanne d’Arc, victime de puissantes visions et hallucinations. Devant les menaces d’un collège de médecins, elle tient bon et refuse de signer une décharge pour un traitement à l’essai. Sur l’autre écran, une patiente lit le journal de ses séances d’électrochoc, une autre fait un spectacle de marionnette ventriloque reproduisant le langage des professionnels de psychiatrie, une autre évoquant ses connaissances du code Morse se met subitement à chanter son refus des règles… Le choix du film de Dreyer est évidemment un prétexte pour évoquer la situation des patientes et le thème de la démence, donner la parole aux marginalisés et combattre les clichés sur les maladies mentales : soigner le spectateur de présupposés faux, plutôt que les patients de leurs troubles (4). Mais le prétexte n’est jamais la finalité.

Engageant l’acteur dans le processus de création, l’artiste vient aussi questionner la médiatisation de l’image. L’acteur fait face au patient à l’intérieur de l’image (Caligari and the Sleepwalker) ou dans l’espace d’exposition (La Passion de Jeanne d’Arc). Il regarde une image de lui qui ne lui appartient plus, devient spectateur de son propre corps. Image schizophrène s’il en est qui vient interroger notre croyance, notre confiance naturelle en elle. Si le film de fiction comporte nécessairement une part de documentaire en lui (l’enregistrement d’un inévitable ici et maintenant impossible à réactiver), le documentaire dévie lui-aussi vers la fiction. Le patient-acteur se met en scène, offre son image à la caméra et se fait spectacle en contrepartie. Les images de Javier Téllez se replient sur elles-mêmes. Impossibles à départager, elles ne sont plus ni film scientifique, ni témoignage, encore moins art-thérapie, ni pure fiction ou acte gratuit. Elles nous rejettent, rendent impossible une fusion en elle, une identification hypnotique au film et son histoire. Constamment entre deux positions, entre deux espaces, c’est paradoxalement en nous repoussant que Téllez nous inclut de manière active dans l’œuvre, nous conservant dans une instabilité de tous les instants, empêchant la fusion dans l’œuvre par la rupture, mais maintenant notre fascination sur le statut de l’image.

L’artiste définitivement n’est pas là pour soigner les malades, mais nous a bien guéris de notre lucidité. A tel point que l’on est prêt à tomber dans tous les pièges à l’instar de celui instauré par l’une de ses récentes installations, O Rinoceronte de Dürer (2010), dans laquelle il adapte la célèbre blague du flâneur près de l’hôpital psychiatrique qu’il aime à citer. Un promeneur voit un trou dans le mur d’un hôpital psychiatrique, s’approche et entend quelqu’un répéter : « Cent, cent, cent… ». Le passant jette un coup d’œil à travers le trou et le fou le pique avec une aiguille, se mettant à compter : « Cent-un, cent-un, cent-un… » La salle de projection est close par une porte dans laquelle se découpe un petit œilleton vitré. Ne reste plus au visiteur qu’à tomber dans le piège de ce film tourné dans le panoptique de l’Hôpital Miguel de Bombarda à Lisbonne avec les patients. Javier Téllez mêle la fonction de surveillance de l’architecture à la forme même du film : la caméra se déplace en un lent travelling latéral de cellule en cellule, de chambre en chambre dont chaque porte est ornée d’un œilleton. Une station dans chaque chambre permet d’en découvrir l’habitant et son occupation : qui fume, qui possède une cage à oiseau, qui coud… L’ensemble entrecoupé de mystérieuses images des patients tirant un rhinocéros naturalisé, lointain écho de celui envoyé par le roi Dom Manuel I au pape en 1513, animal jamais vu en Europe depuis l’Antiquité, qui périt dans un naufrage avant d’arriver à destination et fut immortalisé par une gravure de Dürer. L’artiste multiplie les références : à l’histoire carcérale (5), à la psychiatrie, à l’histoire de l’art, à la puissance politique et économique portugaise d’antan, de même qu’aux réflexions de Michel Foucault qui décrit dans Surveiller et punir le panoptique comme modèle d’une société disciplinaire... (6) Si ce sont des patients que l’artiste montre à l’écran, il n’en sont pas moins le reflet de la communauté, l’hôpital comme microcosme social, lieu d’une exposition humaine qui s’apparente ainsi à son contre-champ, ce monde des gens « sains ».

Auteur d’un cinéma d’une expérience en cours, Javier Téllez ne se donne pas comme un thérapeute, mais plus comme un chef d’orchestre qui dirige une partition écrite en commun avec chacune des petites voix qui constituent au final un orchestre d’hallucinations mentales. Ni tout à fait dedans, ni vraiment hors-champ, le spectateur vacille. Légèrement en retrait, l’artiste observe patients et spectateurs s’échanger leurs costumes. « Ce que nous y trouvons [dans l’œuvre, ndlr], c’est la création non préparée d’une situation performative contrôlée où les limites de la réalité et du théâtre sont dissoutes à travers la catharsis, des rituels collectifs, l’implication active du spectateur et le carnavalesque » (7). Il nous regarde nous débattre pour trouver une place dans ses images auxquelles nous appartenons inévitablement. Et il compte les points. « Cent-deux, cent-deux, cent-deux… »

(1) Jean-Pierre Rehm parle de paupérisation de la référence cinématographique chez Douglas Gordon, Pierre Huyghe, Rainer Oldendorf et Philippe Parenno dans "Passe", in Rainer Oldendorf, Reims : Collège/FRAC Champagne-Ardenne,1998, non paginé.
(2) “Un film pour voir l’écran comme un tableau noir sur lequel on peut réécrire à l’infini.", "Javier Téllez by Pedro Reyes" in BOMB 110/Winter 2010.
(3) “Non pas une pratique thérapeutique pour soigner les fous, mais plutôt pour soigner les sains d’esprit de leur lucidité.", Idem.
(4) Ainsi que l’écrit Trinie Dalton dans son texte sur l’artiste pour 2008 Whitney Biennal au Whitney Museum of American Art de New York.
(5) Le panoptique est un type d’architecture carcérale imaginé par le philosophe utilitariste Jeremy Bentham à la fin du XVIIIe siècle. De forme circulaire ou polygonale, il permet muni de surveiller toutes les cellules depuis une tour centrale, sans que les détenus ne se sachent surveillés.
(6) Michel Foucault, Surveiller et punir, Naissance de la prison, Paris : Gallimard, 1975.
(7) "What we find in these is the unscripted creation of controlled performative situation where the limits of reality and theater are dissolved through catharsis, collective rituals, the spectator’s active involvement and the carnavalesque.”, in BOMB 110/Winter 2010, op.cit.


Mais que a vida.Vasco Araújo e Javier Téllez, Fundação Calouste Gulbenkian, Lisbonne, Portugal, jusqu’au 5 septembre 2010
Vasco Araújo e Javier Téllez : Mais que a vida, MARCO, Vigo, Espagne, du 17 septembre 2010 au 9 février 2011

Javier Téllez à la Galerie Peter Kilchmann (Zürich)



Italie : dans les Pouilles, le village où la danse fait des miracles
18.08.10

Que penser d'un peuple qui, pour exorciser ses souffrances, choisit de se lancer corps et âme dans la danse et la musique ? D'autres se jetteraient dans la bataille comme on part en guerre ou en croisade. Les habitants des Pouilles, eux, préfèrent chanter et danser sur un rythme envoûtant et libérateur.

À voir le nombre d'octogénaires pédaler allègrement sur les routes de campagne du Salento ou vaquer à leurs occupations dans les ruelles de Melpignano, on se dit qu'ils ont dû beaucoup chanter et danser… Melpignano, petit village de 2 200 habitants, forme avec huit autres communes une enclave hellénophone appelée Grecìa Salentina, située à une quinzaine de kilomètres au sud de Lecce.

La population locale parle encore un dialecte grec, connu sous le nom de “griko” ou encore “grecanico”, vestiges de la Grande Grèce de l'Antiquité et de la domination byzantine. Il y a une dizaine d'années, après la grande vague d'immigration qui avait dépeuplé la région dans les années cinquante et face à une Europe qui redessinait ses frontières, les neuf communes ont souhaité réaffirmer leur identité. “Nous avons voulu créer un lien dynamique entre la tradition et l'innovation, non pas en nous renfermant sur nous-mêmes, mais en nous ouvrant sur la nouveauté. Notre volonté était de nous rencontrer, pas de nous affronter”, raconte Sergio Blasi, le maire de Melpignano.

Chaque été depuis 1998, sa ville accueille donc la Notte della Taranta [la Nuit de la Tarente], un mégaconcert gratuit qui vient clore près d'un mois de festival itinérant dédié à la musique populaire des Pouilles et organisé dans les neuf communes de la Grecìa Salentina.

Conformément à la volonté d'ouverture des promoteurs, les musiciens et chanteurs participant au concert sont dirigés par un chef d'orchestre issu d'un genre musical radicalement différent. Ainsi, en 2003, c'est sous la baguette de Stewart Copeland, le batteur de Police, que s'est déroulée la Nuit de la Tarente ou, en 2000, sous celle du jazzman Joe Zawinul, fondateur du groupe Weather Report.

Le chef d'orchestre invité dispose d'un mois pour s'approprier le répertoire traditionnel du Salento et le réinterpréter selon son propre code musical lors du grand concert final. Mais d'autres groupes, comme Buena Vista Social Club, ou d'autres artistes italiens, comme Franco Battiato, Gianna Nannini et Lucio Dalla, sont également invités à participer sur scène aux côtés des chanteurs et des musiciens traditionnels de la région.

“Ce n'est pas un concert au sens classique du terme. C'est plutôt une véritable création, une œuvre originale, une immense fête avec un public qui est tout sauf passif”, commente le maire de Melpignano. Dès l'après-midi, les spectateurs commencent à affluer. Une scène a été dressée sur l'immense pelouse qui s'étend devant la petite église baroque du Carmine datant du XVIIe siècle et l'ancien couvent des Augustiniens.

À la nuit tombée, lorsque les premières notes de tambourins et d'accordéons diatoniques se font entendre, la foule, toutes générations confondues, se retrouve sur les places, dans les ruelles ou dans les maisons pour participer aux réjouissances, pour une gigantesque fête de famille. Le grand-père danse avec sa petite-fille, les couples se défient en un pas de deux amoureux, tandis que les plus solitaires suivent depuis leur salon le spectacle retransmis sur une chaîne de télévision locale.

“C'est là que notre musique traditionnelle reprend son sens premier et nous apporte un remède contre les angoisses véhiculées par le monde moderne et la mondialisation”, observe encore Sergio Blasi. Car la pizzica, dérivée de la tarentelle, une danse et une musique populaires pratiquées dans tout le Sud de l'Italie, est née, en effet, pour guérir. Elle est directement liée au tarentisme, un rituel de guérison mêlant danse, musique, transe, possession et dévotion chrétienne, dont l'existence est documentée dès le XIVe siècle. Mais celui-ci aurait des origines bien plus anciennes puisque certains n'hésitent pas à le rapprocher des rites dionysiaques de l'Antiquité.

Ce rituel était censé guérir les personnes, des femmes pour la plupart, qui avaient été piquées par la tarentule ou lycosa tarantula, une araignée très répandue dans la région. Les victimes – les tarantate – étaient alors frappées d'hystérie, secouées de convulsions ou, au contraire, plongées dans une profonde léthargie. Pour se libérer de l'emprise de l'araignée qui vivait en elle, la tarantata n'avait d'autre choix que de danser jusqu'à épuisement sur le rythme effréné de la pizzica exécutée par des chanteurs à la voix nasillarde et haut perchée et des joueurs de tambourins, de violons et d'accordéons diatoniques.

Les musiciens adaptaient leur “traitement” en fonction de l'espèce de la tarentule qui avait piqué la victime. Selon le type de venin, la tarantata avait un comportement agité, mélancolique, agressif ou licencieux. Ils avaient alors recours à des rubans de couleur et des rythmes différents. Ces cérémonies pouvaient durer plusieurs heures, voire plusieurs jours, durant lesquels la victime passait par des phases de transe et d'extase. Ensuite, Saint-Paul, protecteur des pizzicati [“piqués” en italien] et particulièrement vénéré dans une église de la ville de Galatina, dans le Salento, finissait par exorciser le mal.

Les spécialistes de nombreuses disciplines, depuis l'anthropologie médicale à l'ethnopsychiatrie, se sont penchés sur ce bel exemple de syncrétisme culturel pour tenter d'en analyser les multiples origines et significations. D'aucuns y voient une façon de contourner le rigorisme de l'Église catholique du XVIIe siècle en matière de musique et de danse et de perpétuer des rites d'origine païenne.

D'autres y trouvent une explication purement médicale : en accélérant le rythme cardiaque et en libérant des endorphines, cette danse frénétique favorisait l'élimination du venin dans le sang et diminuait la douleur provoquée par la morsure de l'araignée. Aujourd'hui, si le tarentisme a pratiquement disparu, la pizzica, elle, connaît un renouveau indéniable, comme en témoignent le succès de la Nuit de la Tarente et l'énorme popularité des artistes originaires des Pouilles en général et du Salento en particulier.

Les films et les documentaires qui lui sont consacrés sont désormais légion, depuis Sangue VivoIl Sibilo lungo della Taranta de Paolo Pisanelli, retraçant son histoire des années soixante à nos jours. Dans ce dernier documentaire, Giovanni Lindo Ferretti, un artiste d'Italie du Nord ayant participé à plusieurs éditions du festival de Melpignano, affirme : “Derrière la musique traditionnelle du Salento se cache une merveilleuse poésie, d'une élégance incroyable, capable de parler à tous les êtres humains, et pas seulement aux Salentins”.

Une poésie écrite par des gens simples et dignes, des paysans qui ont toujours travaillé dur et connu la faim, mais qui n'ont jamais cessé de chanter leurs joies et leurs peines. Un peuple qui aime danser et faire la fête et a trouvé dans la musique son antidote aux venins de l'existence.
d'Edoardo Winspeare à

jeudi 19 août 2010





Retour vers un tout asilaire
mercredi 18 août 2010

Gros plan sur la psychiatrie pour illustrer comment la politique sécuritaire du gouvernement nie les vrais problèmes, n’y apporte aucune solution durable, et fonctionne par clichés. La CGT lance un cri d’alerte.

Les choses vont en effet à l’envers. Au lieu de gagner en confort, les structures hospitalières dévolues à la psychiatrie (à l’instar de beaucoup d’autres domaines) perdent progressivement, pour le personnel comme pour les usagers, ce sur quoi il était convenu qu’elles reposent : des moyens pour bien fonctionner. A quoi sert le progrès si en raison d’un argument économique, il n’est accessible à personne ou presque ? Est-il une signification au terme de développement, dont la santé est un des baromètres à l’échelle d’une nation, si cette notion est systématiquement entravée par la finance ? D’autant que la misère sociale croissante augmente vraisemblablement le nombre de personnes ayant recours à des soins psychiatriques, ou en tout cas, en ayant besoin. « C’est une évidence », selon Nicolas Deconinck, infirmier à l’hôpital Pasteur, à Nice. Et quelle réponse y apporte les pouvoirs publics ? Une diminution de la capacité d’accueil. « A Pasteur, il y a 6 ans, lors du transfert du bâtiment J à Ste Marie, sur 36 lits au départ, 17 n’ont jamais rouverts. Et, en tout, dans ce transfert, on a perdu une vingtaine de lits », comptabilisent les élus CGT. Et cette diminution est générale. Ainsi, lorsqu’une personne vient de son propre chef demander à être hospitalisée au Centre d’accueil psychiatrique de l’hôpital St Roch, la réponse est invariablement la même : « Nous n’avons plus de places, revenez plus tard… ». Quelle notion de service ! Et quel désarroi pour le patient !

Cercle vicieux.


C’est d’ailleurs la crainte principale soulevée par le syndicat CGT qui alerte la presse et les autorités par le biais d’un communiqué envoyé aux rédactions. Etant donné que toutes les places sont prises, une personne qui vient d’elle-même et qui ne peut être accueillie, pourrait très bien finir par commettre un acte répréhensible. Dans ce cas, elle serait alors hospitalisée d’office, mais le rôle préventif aura tout bonnement été nié. « C’est un cercle vicieux », lancent des infirmiers. Aujourd’hui, dans les hôpitaux, au CHU de Nice comme ailleurs, les places sont presqu’intégralement occupées par les personnes hospitalisées d’office et celles hospitalisées à la demande d’un tiers. Dans le premier cas, c’est le préfet qui ordonne le placement, après un trouble à l’ordre public, et dans l’autre, c’est la famille. Dans ces deux cas, ils sont prioritaires. Mais ce fonctionnement, n’étant déjà pas idéal en raison du peu de lits offerts, est rendu encore plus compliqué, voire chancelant, depuis le dramatique fait divers survenu à Roquebrune Cap-Martin le 2 janvier dernier. L’assassin bénéficiait d’une sortie d’essai après une période d’hospitalisation, lorsqu’il a commis son forfait. Depuis, le préfet, agissant ainsi sous couvert de la politique sécuritaire menée par son gouvernement, a tout bonnement gelé les sorties d’essai des patients en hospitalisation d’office, et il a aussi rappelé ceux qui étaient déjà en sortie d’essai. Le résultat étant l’engorgement que l’on sait. Les professionnels alertent régulièrement les pouvoirs publics non seulement sur les conditions de plus en plus restrictives de leur capacité de soigner, sur l’inégalité croissante de l’accès aux soins, mais aussi sur la mainmise gestionnaire et technocratique de leurs espaces de travail et d’innovation. La semaine dernière, un nouveau courrier a été envoyé à l’Agence Régionale de Santé (ARS) par le syndicat CGT pour dénoncer le cercle vicieux susdit. Et tous les secteurs géographiques sont concernés : « la situation est terrible, mais c’est bien à l’image de ce qui se passe ailleurs dans le département : le manque de lits est criant, pour les adultes, comme pour les jeunes, et pendant les vacances, la situation s’aggrave », déplore Jocelyne Mangione, de l’Union Santé Départementale CGT. Récemment, au Cannet, un mineur qui n’a pas pu être accueilli dans un service adéquat a été orienté dans le service adulte.

Retour en arrière.


A Lenval, seul établissement du département habilité en pédopsychiatrie, seuls 13 lits sont disponibles. « C’est tout le temps en débordement », témoigne Suzanne Gazin, infirmière. Elle dresse un constat de carence générale de traitement du problème. « Petit à petit, les Centres médico-psychologiques (équivalent à un hôpital de jour) ferment, il n’y a pas assez de lieux à longs séjours, pour les adolescents, les éducateurs ne sont plus assez nombreux, les familles d’accueil n’existent pratiquement plus, etc… Le fait qu’il n’y ait pas de maillage plus important, aboutit à la dernière option qui est la psychiatrie fermée ». Encore une fois à l’instar de beaucoup d’autres domaines, le secteur de la psychiatrie subit ces dernières années un véritable recul. « Le schéma d’après-guerre, explique Suzanne Gazin, où la psychiatrie de secteur, implantée dans la ville, avait été créée, est en train de se casser la figure. Avec l’incidence de la pensée sécuritaire, il est complètement remis à zéro, et on revient à une psy asilaire, avec un discours tournant autour du thème que les patients sont tous des fous dangereux ». Pourtant, et de manière totalement paradoxale, l’offre hospitalière se réduit. Le syndicat CGT avait déjà alerté le préfet et l’ARS en ce mois de juillet, lesquels semblaient se renvoyer la balle. Dans son dernier courrier à l’ARS, le syndicat écrit : « il y a urgence à trouver des solutions adaptées pour notre région afin que les patients soient accueillis dignement et dans la plus grande sécurité. Il y a urgence également à rouvrir des lits, à rouvrir des services et à offrir aux personnels des conditions de travail qui ne datent pas d’un autre siècle ». Toujours pas de réponse. Et si un autre drame survient, gageons que les autorités feindront la stupeur.

R.F.

mercredi 18 août 2010




Par Reuters, publié le 18/08/2010

Des scientifiques invitent à voir autrement les psychotropes


Des scientifiques suisses suggèrent d'associer la consommation de psychotropes, comme le LSD, la kétamine ou les champignons hallucinogènes, et la psychothérapie afin de soigner des personnes souffrant de dépression, de troubles compulsifs ou de douleurs chroniques.

La recherche sur les effets des drogues psychédéliques, utilisées par le passé en psychiatrie, a été assez limitée ces dernières années en raison de la connotation négative associée aux drogues mais certains scientifiques estiment aujourd'hui que de nouvelles études sur les potentiels cliniques sont pleinement justifiées.

Selon les chercheurs, de récentes études montent que les psychotropes comme le LSD, la kétamine et la psilocybine - le composant psychoactif contenu dans les drogues euphorisantes comme les champignons hallucinogènes - agissent sur le cerveau de telle manière qu'ils pourraient être en mesure de réduire les symptômes de troubles psychiatriques.

Les drogues pourraient être utilisées comme catalyseurs, expliquent les scientifiques, permettant aux patients de modifier leur perception des problèmes ou de l'intensité de leurs souffrances et d'entamer un travail avec des thérapistes comportementaux ou des psychothérapeutes.

"Les psychotropes peuvent offrir aux patients de nouvelles perspectives, notamment quand les souvenirs enfouis remontent à la surface. Ils peuvent alors travailler à partir de cette expérience", souligne Franz Vollenweider de l'unité d'imagerie cérébrale à l'University Hospital of Psychiatry, qui a publié un article sur la question dans la revue Nature Neuroscience.

Suivant le type de patient consommant la drogue, la dose délivrée et la situation, les psychotropes peuvent offrir une palette d'effets, selon les experts, allant d'une sensation de bonheur illimité à un sentiment d'angoisse, de perte de contrôle et de panique.

FAIBLES DOSES

De précédentes études ont montré que l'utilisation de ces drogues pouvaient améliorer les problèmes des patients en agissant sur le cerveau et les neurotransmetteurs connus pour être altérés dans le cas de patients souffrant de dépression ou d'anxiété, indiquent Vollenweider et son collègue, Michael Kometer, co-rédacteur de l'article.

Mais si les médecins étaient appelés à les utiliser pour soigner des patients, les doses utilisées devraient être faibles, soulignent-ils.

"L'idée c'est ce que ce soit très limité, peut-être plusieurs sessions sur plusieurs mois, et non une prise sur le long terme comme dans le cas d'autres médicaments", a indiqué Vollenweider dans le cadre d'une interview téléphonique.

Une étude publiée par des scientifiques américains en août montre qu'une infusion de kétamine, un anesthésique utilisé dans le cadre de la médecine humaine et vétérinaire, peut agir en quelques minutes sur le moral sur des patients souffrant de troubles bipolaires.

Les maladies psychologiques constituent un problème grandissant dans le monde. Selon Vollenweider et Kometer, certains patients, souffrant de problèmes psychiatriques sévères ou chroniques, ne réagissent pas au Prozac ou au Paxtil.

"Ce sont des maladies graves qui raccourcissent l'espérance de vie, et les traitements disponibles actuels montrent des taux de réussite faibles. Les psychotropes pourraient offrir une alternative susceptible d'améliorer le bien-être des patients et d'alléger la charge économique qui pèse sur les patients et la société", écrivent-ils.

Marine Pennetier pour le service français




Quand Onfray offrait "Totem et tabou" de S.Freud à ... Nicolas Sarkozy !

En Avril 2007, Monsieur Onfray accomplissait un exploit remarquable : accoler son nom à celui du ministre de l’intérieur de l’époque - Nicolas Sarkozy, qui revenait de serrer la main de W.Bush aux Etats-Unis - pour un dialogue publié dans une revue de philosophie (Philomag n°8). M.Onfray est le seul "philosophe" ayant réussi à tomber dans le piège tendu par le futur président, dont les ficelles étaient pourtant énaurmes : profiter de l’aura d’un intellectuel médiatique pour s’en donner l’air (qu’importent les paroles), et surtout montrer à son électorat combien il était capable de séduire la "Gauche" (il a montré ensuite combien c’était pour lui une sorte de sport). Notre prof de philo a-t-il un seul instant imaginé les sourires gauguenards et les commentaires salaces qui allaient saluer cette aventure, le soir où notre ministre est allé raconter sa dernière conquête à ses potes du Fouquet’s ? Politiquement parlant, monsieur Onfray est un nietzschéen bigrement naïf, pour un nietzschéen...

Il a donc offert au ministre quatre ouvrages, que l’on peut légitimement considérer comme représentatifs de sa pensée, et qu’il juge en tous cas dignes d’enseigner un homme politique se destinant aux plus hautes fonctions de l’état. On ne sera pas surpris d’y découvrir les noms de Nietzsche et Proudhon - dont Onfray se réclame de façon régulière - ainsi que celui de Foucault, mais on sera plus surpris d’y découvrir celui de... Freud !!! Il précise son intention ainsi : "Totem et Tabou, je vous l’offre parce que Sigmund Freud y traite du meurtre du père et de l’exercice du pouvoir dans la horde". La place de Freud dans ce quatuor philosophique de pointe montre clairement la valeur qu’Onfray lui accordait alors, mais vu qu’il vient de "prouver" dans son dernier pamphlet combien cette théorie freudienne est à jeter à la poubelle - comme tout le reste de son travail - on peut rester un instant perplexe sur ce volte-face, et sur la valeur d’un tel cadeau. Pourquoi tient-il donc tant à ce que N.Sarkozy soit bien au fait du "Meurtre du père" si trois ans plus tard il affirme que cette théorie n’a pas la moindre consistance ? Un psychanalyste sourirait probablement de "l’acte manqué". On peut évidemment le croire sur parole, lorsqu’il affirme avoir enseigné Freud pendant 20 ans sans se rendre compte de qui il avait affaire - trompé par les "cartes postales universitaires" - puis avoir été soudain "déniaisé". Mais enfin, vingt ans de niaiserie, ça fait quand même beaucoup pour un type qui ne cesse de se légitimer de la grande lucidité nietzschéenne, non ?

Comment, du statut d’argument propre a enseigner un homme d’état, la théorie de la horde primitive passe-t-elle soudainement au statut de fumisterie ? N’’était-il donc pas possible de s’en rendre compte il y a vingt ans ? Le texte n’a pourtant pas changé d’une virgule pendant tout ce temps là, et le travail critique était déjà fort avancé. Si Monsieur Onfray est, comme il le prétend, un philosophe, pourrait-il nous en faire la démonstration aujourd’hui, en revenant d’une part sur cette consternante bévue politique, ainsi que sur le sens - s’il y a lieu - de cette volte-face philosophique : cela nous aiderait à ne pas confondre les fumistes avec les fumeux, et savoir enfin de qui monsieur Onfray se moque vraiment : de Freud lui-même, du ministre à qui il offre une oeuvre de Freud, ou encore de son public, à qui il enseigne - sans rire - que l’esprit de Freud est "Une chambre obscure, pleine de rats crevés, de serpents vindicatifs, de vermines affamés… » ?

- Diogène Tonneau -








Navigations thérapeutiques à bord de grands voiliers
13 Août 2010

« Bling-bling », notre génie de la communication, notre « Danube de la pensée » à nous, a proposé à Grenoble de mettre en tôle les parents des enfants mineurs délinquants !...

Je ne m’en suis pas encore remis tellement c’est puissant.

Il va rester dans l’histoire notre « Ô combien vénéré président [1] », car là, il a vraiment fait très fort.


J’ai vraiment  l’impression d’être un véritable « pygmée intellectuel » face à un « monument de la pensée », un « tsunami de la réflexion », un « empereur de l’analyse », que même les extraterrestres doivent nous envier.

Car une telle proposition n’a jamais été appliquée, nulle part, jamais, même dans les régimes les plus déments.

Quelle innovation !...

Ouah !...

J’y crois pas !... Moi, le … bouffon de service !...

Cette géniale idée est dans la droite ligne des initiatives ahurissantes de notre « Bling-bling » et sont indiscutablement le signe d’une pensée débridée, absolument sans limite.

Un génie je vous dis !...

Mais il n’est pas compris mon « Bling-bling » à moi…

Sniff…

D’ailleurs, il suffit de voir ce qu’écrivent les Psy dans La nuit sécuritaire :

« Le 2 décembre 2008, dans une enceinte psychiatrique hospitalière, se saisissant d’un crime pourtant très rare commis par un patient diagnostiqué comme schizophrène, le président Sarkozy a annoncé un plan pour la psychiatrie aux conséquences dévastatrices.

Dans ce discours, les fondements même de la psychiatrie ont été attaqués avec la plus grande brutalité, celle qui amadoue pour mieux exécuter.

Il aura suffi d’un fait divers dramatique pour relancer une politique de la peur dont le projet de centres de rétention de sûreté tout comme les soins sans consentement en ambulatoire sont le parachèvement.

En amalgamant la folie à une pure dangerosité sociale, en assimilant d’une façon calculée la maladie mentale à la délinquance, est justifié un plan de mesures sécuritaires inacceptables »… etc… La suite dans LA NUIT SECURITAIRE


Ces Psy alors !...

N’ont rien compris à la profondeur abyssale de la pensée de mon « Ô combien vénéré président » !...

Et le psychiatre Serge Hefez en remet une couche au sujet de notre « Bling-bling » :

« Les pervers narcissiques n’éprouvent aucun respect pour les autres, qu’ils considèrent comme des objets utiles à leurs besoins de pouvoir, d’autorité, ou servant leurs intérêts. Ils font des promesses qu’ils ne tiendront pas, sachant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Pris en flagrant délit de mensonge, ils sont capables de nier avec un aplomb hors du commun... Charité bien ordonnée commençant toujours par soi-même, ils savent parfaitement et farouchement défendre leurs intérêts dont ils ont toujours une vision très claire. Ils essaient de profiter à chaque instant de toutes les opportunités, de toutes les personnes rencontrées, et ces personnes sont systématiquement instrumentalisées pour en tirer, autant que possible, avantage pour eux. Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Ils n’admettent aucune remise en cause et aucun reproche.

Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune « humanité », aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et calculateurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être emplis, en apparence, de bons sentiments et d’une sincère empathie pour autrui » …
lire la suite.

Lui non plus n’a vraiment rien compris aux propositions de notre « phare de la pensée » que toute la planète va bientôt nous envier.

Autant d’incompréhension me donne envie de mettre les voiles : j’ai vraiment besoin d’une navigation thérapeutique pour me restructurer.

A ce propos, les navigations thérapeutiques du Centre de soins en Milieu maritime des Sables-d’Olonne (CSMM), dépendant de l'Hôpital Mazurelle de la Roche-Sur-Yon, ont permis d’embarquer près de 1500 malades en 10 ans à bord d'un voilier de 12 mètres.

Cette thérapie est théorisée par plusieurs psychiatres, dont le Dr Pierre Pennec, et vous trouverez ci-dessous un extrait de « Pistes pour une théorisation et pour le développement d'une pratique » présenté lors des régates "VOILE EN TÊTE" de La Rochelle du 24 octobre 1997 :

« …la déstructuration du processus pathologique dont il s'agit ici, est une constante fondamentale de presque toutes les thérapies, aussi bien biologiques et organicistes que psychothérapiques, qu'elle qu'en soit la profondeur. On peut donc placer en hypothèse, que plus on élimine de facteurs environnementaux ayant participé à l'élaboration morbide, ou en ayant seulement témoigné, plus importante est la déstructuration.

Sur ces bases, il a été établi depuis 1962 en Vendée, que les régions naturelles les plus élémentaires étaient la haute mer, le désert, la haute montagne. L'expérimentation s'y est faite depuis cette date, en Mer. On trouve en ce milieu avec le maximum de prégnance, de spécificité, et de pureté, l'Air, l'Eau, le Temps et l'Espace. Tout s'y déroule en outre, au sein d'un groupe restreint permanent.

Les exigences, voire les contraintes de la vie à bord, sollicitent obligatoirement toutes les fonctions psychiques et physiques de la Vie de Relation. Elles nécessitent leur réorganisation, harmonieuse, dans toutes les dimensions de l'Être intégré (psychique, corporel, social, cosmique).

Ce sont peut-être ces caractéristiques dynamiques mais plus sûrement encore l'environnement qui font que le marin se distingue assez nettement du terrien. A cet égard, pour ce qui nous concerne, on insiste généralement sur la présence constante de l'autre dans les activités coopératives indispensables, qui stimulent grandement la socialité inhibée ou négativée du patient.

Une différence est à faire entre la simplicité extrême de la structure de l'environnement en haute mer et la proximité persistante des éléments de la vie habituelle dans la navigation côtière, en se souvenant que le maximum de dépouillement environnemental sollicite en réaction un maximum de fonctions physiologiques fondamentales.

La relativité du temps devient aussi très vite dans ce contexte, une évidence pour tous. Le cosmos s'impose comme seul recours pour l'évaluation de la durée. Mais outre cette temporalité sidérale, il faut intégrer aussi celle du bord, rythmée par les impératifs de la navigation (quarts) et de l'inévitable vie du groupe (repas, sommeil).

La durée optimale de l'épreuve thérapeutique interroge inévitablement dès les premières étapes de l'expérience. Plusieurs années de réflexion nous amènent à penser que l'unité utile de temps thérapeutique est le mois. Si l'on dispose de moins de temps tout reste possible cependant, il suffit alors d'adapter, peut être de répéter les croisières ou de prolonger le "rêve du voyage".

La temporalité maritime, marquée de ses particularités, n'est pas un temps suspendu dans le cours de la vie. La croisière nécessite une préparation avant l'embarquement, dans un sas institutionnel, à terre si possible, où se retrouvent tous les participants, soignants et soignés.

Au retour on ménage symétriquement un temps de restitution pour l'évaluation, les bilans individuels et collectifs, les projets, les suites du programme collectif, et de chaque programme individuel.

Nous avons pu noter, sans équivoque possible, que même après vingt ans, le groupe marin ainsi formé, perdure et se reconstitue spontanément. Chaque patient reste en effet très marqué par l'expérience vécue et parle à son propos de "bout du tunnel", de "temps de normalité", de "ciel bleu dans l'enfer". "Quand repartons-nous ?" devient un leitmotiv.

Il est souhaitable qu'il s'agisse toujours d'un "voyage de rêve", qui remplit spontanément l'imaginaire pendant le temps de préparation (images, sons, lectures, récits) et qui se retrouve à l'identique, ensuite, dans la réalité du concret.

Cette expérience, d'une grande intensité vécue, appelle la critique, voire l'autocritique de l'imaginaire délirant. Il y a là un support psychothérapique utilement exploitable pendant de nombreuses années.


A travers leurs multiples expériences, les équipes soignantes insistent toujours sur l'importance de points particuliers, notablement répétitifs, sinon constants :

- La responsabilisation : l'homme de barre sent peser sur lui la charge de la vie de tous les passagers, et retrouve un niveau de vigilance et d'attention depuis longtemps oublié.

A l'inverse de la situation thérapeutique habituelle, c'est, ici, le patient qui contrôle : le pouvoir change de camp.

On a même pu dire que dans les cas les plus remarquables d'implication du sujet dans la situation de navigation, la folie l'avait déshabité. Sans doute parce qu'elle n'a plus de sens alors, ni plus de place dans cette nouvelle économie existentielle. Le choix est clair dit-on souvent avec insistance : vivre, ou parler son délire…, ou barrer !!


- Le plaisir, en contrepoint de l'angoisse ou de la peur, se décline sous toutes ses formes pendant le voyage et surtout après. Il constitue un des piliers de la thérapeutique de restructuration. Nul ne le conteste dans le milieu maritime des soins qui rejette massivement le dolorisme comme philosophie fondatrice du soin et de la santé.

La mer et le bateau suscitent des déferlements fantasmatiques universels. Leur puissance, que vérifient les investissements démesurés, imaginatifs ou tangibles, ne peut laisser insensible le thérapeute toujours à la recherche d'une plus grande efficacité. En ces lieux sont accumulés les énergies des origines, archaïques, qui fondent le vivant tout entier et l'humain notamment.

Cette puissance, ainsi mobilisée, n'a guère d'équivalent pour se mesurer, s'opposer, se substituer aux monstruosités envahissantes de l'univers intérieur dans les déviations pathologiques de la réalité objectale… »


Oui, je sais, c’est long et compliqué et il n’y a que quelques cerveaux hypercultivés qui sont capables de comprendre ce type de développement – mais c’est le cas de notre « Bling-bling » national !...

D’ailleurs, je lui en parlerai  lorsque « Fifi le Premier » m’aura nommé ministre de la Défense lors du remaniement ministériel d’octobre prochain.

Mais si les navigations de l’Hôpital Mazurelle sont destinées à une population réellement spécifique, celle des personnes en souffrance mentale, elles ont permis de définir une pratique et une théorie qui permettent d’extrapoler ce type d’action à d’autres publics comme les jeunes marginalisés et les toxicomanes.

Et il y a fort à faire, car les besoins, tant en psychiatrie qu’en action sociale, sont importants.

Car c’est l’une de mes ambitions : apporter de nouvelles solutions à la crise de la jeunesse, à l’augmentation de la délinquance, par le développement de la navigation océanique, en équipage, à bord de grands voiliers.

Oui, je sais.

Ce ne sera jamais aussi efficace que d’envoyer les parents des mineurs délinquants en prison...

Ce qu’il est génial mon « Bling-bling » !...

Et les navigations thérapeutiques à bord de grands voiliers seront développées après 2012 lorsque je serai « Le » Président.

D’ailleurs, lorsque ce projet sera lancé il faudra garder une place pour notre ex « Ô combien vénéré président ».

Je lui montrerai la cambuse où je cache mon meilleur whisky.

Car cette manie de ne boire que de l’eau, ce n’est tout de même pas très normal.

Jean-Charles DUBOC

Euroclippers

[1] l’expression « Ô combien vénéré président » est une expression déposée par l’ignoble infréquentable en personne.



Inception, le rêve tourne au casse-tête
Par Jennifer Wunsch

Inception va-t-il écraser le mastodonte Avatar ? En trois semaines, le film de Christopher Nolan a déjà réuni 2,5 millions de spectateurs au cinéma. Avatar en a totalisé 10 millions lors des trois premiers mois d'exploitation du film. Le buzz a aussi lieu sur Internet. Inception rassemble déjà 1,2 million de fans sur le réseau social Facebook, soit seulement un million de passionnés de moins qu'Avatar. L'enjeu des débats sur Internet réside surtout dans le scénario du film, que l'on pourrait résumer en un mot : "irrésumable".

La Toile est le théâtre de toutes les interrogations des internautes, qui s'échinent à comprendre cette histoire dans laquelle s'imbriquent environ cinq univers différents, qui représentant chacun les couches de l'inconscient. Sur le forum ouvert par le site AlloCiné, "Inception, les interrogations et discussions autour du film", mille personnes épiloguent sur le(s) sens de ce thriller psychanalytique. Une synthèse des théories avancées par les contributeurs a même été publiée par AlloCiné, accompagnée d'une infographie schématisant les cinq niveaux du film et leurs intervenants. Une idée qu'avait déjà eue un internaute américain, dont le "guide visuel pour comprendre Inception" - en quatre niveaux celui-là - a été repris par de nombreux sites, comme Le Journal du Geek. Des dizaines de blogs se sont ouverts pour déchiffrer le film-phénomène : "Comprendre Inception, les différentes interprétations du film", "Si vous avez eu du mal à comprendre Inception", "Inception : analyse et explication"...

Sur le divan

Leonardo DiCaprio confiait, lors d'une interview au Point du 8 juillet, que se préparer à jouer dans Inception était comme "une séance de psychanalyse". La discipline se penche donc, elle aussi, sur le film, avec des blogs spécialisés qui tentent "Une psychanalyse d'Inception". L'un d'eux, "Héros contemporains et psychanalyse", propose un article "Inception, ou le rêve et ses mécanismes", qui conclut que "le film montre le rêve, non comme une voie vers l'inconscient, mais plus comme une réalité autre que le sujet se construit"... Même la musique du film est sujette à discussions sur la Toile. Un débat lancé par le compositeur de la bande originale lui-même, Hans Zimmer, qui explique sur le site du Los Angeles Times que la chanson de Piaf et ses distorsions "racontent, elles aussi, une histoire", vidéo à l'appui.

Les plates-formes de vidéos en ligne participent à cet emballement collectif. Les interviews du réalisateur Christopher Nolan ont été vues près de 200.000 fois sur YouTube, et les bandes-annonces vues près de 12 millions de fois. La rançon du succès ? Les séquences parodiques foisonnent. "Dora l'exploratrice dans Inception", les personnages de Pixar version Inception. D'autres proposent "Inception of the Dark Knight", qui mixe les images du Batman de Nolan et la bande-annonce d'Inception. Des blagueurs sont allés jusqu'à créer des vidéos mettant en scène des fins alternatives du film, qui permettront peut-être aux indécis de choisir leur camp : Team Dream vs Team Reality, l'autre débat qui alimente les discussions...

Starcraft, ou la deuxième topique freudienne ?

Starcraft est un jeu vidéo de STR (stratégie en temps réel), dont le premier opus est sorti en 1998, et le deuxième en juillet 2010.

Ce jeu de stratégie est devenu célèbre grâce à l’équilibre entre les trois races jouables (les terrans, les zergs et les protoss) à tel point qu’aujourd’hui, Starcraft est le premier sport national en Corée du Sud.

Dans ce jeu, l’histoire se déroule dans un futur lointain dans lequel ces trois espèces s’affrontent sans merci.

Les terrans, lointains descendant des terriens, sont issus de prisonniers cryogénisés afin de coloniser des planètes lointaines. Les terrans sont dirigés par la “Confédération” s’inscrivant dans un régime corrompu, sans éthique ni idéologie souhaitant principalement l’accumulation de richesses. Des rebelles se sont donc formés en opposition à ce régime. Ils se basent essentiellement sur des avancés technologiques dans le jeu.

Les protoss sont considérés comme une race extra-terrestre très ancienne et perpétuellement en conflit avec les Zergs. Cette race, très intelligente, se base essentiellement sur des capacités psychiques.

Enfin, les zergs sont des créatures peu développées mais très puissantes. Cette race a un fonctionnement de ruche: avec une mère et ses larves (pouvant devenir n’importe quel sujet). “L’Overmind” permettrait de gérer les zergs.

L’équilibre conflictuel entre ces races n’est pas sans rappeler, d’un point de vue dynamique, la seconde topique Freudienne entre le “ça”, le “surmoi” et le “moi”.

Les terrans semblent les plus disposés à l’identification chez le joueur : ils constituent la représentation de la personne avec ses propres conflits. Le moi étant au service du ça et du surmoi. Il se doit d’être médiateur entre les exigences pulsionnelles du ça (les zergs représentant de l’agressivité et de désirs archaïques) et les contraintes du surmoi (les protoss, race ancienne, ayant une sorte de contrôle “psionique” et des capacités psychiques : comme la pensée magique de l’enfant estimant que ses parents peuvent lire dans ses pensées).

Avant même l’arrivée des Terrans, Protoss et Zergs s’affrontaient dans une guerre fratricide (les Xel’Nagas auraient crée ces races dans le but de concevoir une espèce parfaite).

Les Terrans quant à eux, sont des êtres provenant de prisonniers Terriens, et contrairement aux autres races, ils ne sont pas fédérés. Il existe une sorte de conflictualité interne.

Le cheminement de la pulsion se retrouve ainsi : l’opposition entre principe de réalité et principe de plaisir se retrouve dans la conciliation entre le désir inconscient imposé par le ça et la contrainte imposé par le surmoi.

Le lieutenant Sarah Kerrigan, humaine au pouvoir psychique, est le personnage principale de ce jeu vidéo. Elle fait partie des rebelles mais est trahie par un dictateur qui la laisse entre les mains des zergs.

Dès cet instant, la conflictualité psychique ne s’inscrit plus dans le même rapport devenant quasi-psychotique : le ça devenant trop oppressant s’oppose en grand partie au moi (Les Terrans dirigés par un dictateur) et à sa réalité. Le surmoi n’étant présent qu’en second plan.

Starcraft 2 permet de rééquilibrer le conflit (ce qui va suivre évoquera des moments importants du scénario de ce jeu), étant donné que les Terrans réussissent à sauver Kerrigan, et symboliquement détruisent la dictature en place en tuant un de ses sbires.

Paris. Un intrus arrive à pénétrer dans l'Élysée
19 août 2010 à 10h33

Un intrus a pénétré à l'Élysée dans la nuit de dimanche à lundi. Il aurait réussi à se garer dans la cour du palais avant d'être arrêté par les gardes républicains et hospitalisé en psychiatrie.
Un homme a réussi à s'introduire dans l'enceinte de l'Élysée, dans la nuit de dimanche à lundi. Au volant d'une voiture portant un gyrophare, il s'est fait ouvrir les portes par les forces de l'ordre, "qui n'ont pas vérifié son identité", précise RTL. L'individu se serait garé dans la cour d'honneur du palais avant d'être arrêté par les gardes républicains. "C'est un incident banal qui n'a donné lieu à aucune conséquence en interne", a précisé un représentant de la Présidence, ce jeudi matin. à l'AFP. D'ailleurs Nicolas Sarkozy n'était pas là. Qu'est devenu l'intrus ? Déjà connu des services de police, selon RTL, il aurait été hospitalisé dans un établissement psychiatrique.



ACTUALITÉ CAMBRAI

Manifestation de scientologues devant l'hôpital de Cambrai

mercredi 11.08.2010

« Le directeur ne souhaite faire aucun commentaire à ce sujet », répondait-on - très courtoisement - hier midi, au centre hospitalier de Cambrai. Bon. ...


Et les médecins ? « Pas davantage ». OK...

Probant symbole, sans doute, qu'il ne faudrait pas prêter plus d'importance que ça à la manifestation programmée aujourd'hui, entre 15 h 30 et 16 h 30, avenue de Paris, sous les fenêtres de l'hôpital. Peut-être tout simplement parce qu'organisée par une association - la commission des citoyens pour les droits de l'homme (CCDH) - qui, sous cette appellation tout ce qu'il y a de plus respectable en apparence, entretient de discutables relations avec l'obscure et controversée Église de Scientologie...

Mais que viennent donc faire des scientologues devant les grilles de l'hôpital de Cambrai ? Fustiger, si l'on en croit un communiqué de presse balancé par fax à toutes le rédactions, « un projet de loi liberticide réformant les internements psychiatriques ». Cette loi, c'est celle présentée par Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, à propos des « droits et protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et des modalités de leur prise en charge ». Les membres de la CCDH pensent qu'elle va « favoriser l'internement en psychiatrie et la mise sous camisole chimique de n'importe quel citoyen ». Et encore qu'« un psychiatre à lui seul, sur la base de sa seule opinion, et sans accord de la famille, pourra interner n'importe quel citoyen contre son gré ». Et de regretter que cela intervienne dans un contexte déjà « alarmant », soulignant que « l'hôpital de Cambrai est d'ailleurs une belle illustration de manque de contrôle dans les hôpitaux, puisqu'en 2009, aucune visite n'a été effectuée par le préfet et le président du tribunal de grande instance, une seule par le procureur »...

Pour dire vrai, on a un peu de mal à comprendre les tenants et les aboutissants de ces observations. Et encore plus les motivations de cette CCDH. Puisque l'hôpital de Cambrai n'a pas souhaité répondre à nos questions, nous avons contacté un spécialiste des sectes. Lequel brocarde le discours « erroné » et « abreuvé de fantasmagories » des membres de la CCDH. « Ces gens considèrent que la psychiatrie, qu'ils diabolisent, constitue un danger pour la société et qu'elle afflige des traitements brutaux et destructifs, à coups de psychotropes, électrochocs et de camisole chimique, violant ainsi les droits de l'homme. C'est un discours qui peut trouver un écho, mais le souci est que la motivation des scientologues est davantage de se débarrasser coûte que coûte de la psychiatrie pour mieux occuper son terrain ».
Ouh là, ça devient compliqué tout ça. Est-ce que ça vaut vraiment la peine qu'on se prenne la tête...? •

H. Fé.