Niamey, le samedi 13 mars 2021 - La journée des droits des femmes, le 8 mars, est aujourd’hui parfois détournée pour devenir une manifestation éloignée de ses aspirations premières. Elle demeure cependant toujours un moment privilégié pour faire le portrait de femmes qui ont su dépasser les obstacles toujours régulièrement rencontrés par ces dernières pour faire entendre leurs voix singulières. Ainsi, Facebook publie en ce mois de mars un livre intitulé Leadhers qui présente le destin de femmes africaines qui se sont imposées dans un monde encore trop marqué par les diktats sexistes et patriarcaux.
Une seule issue : l’excellence
Pour avoir le choix de devenir ce que l’on veut, il faut parfois accepter que l’on a d’abord aucun choix. Djamila Ferdjani à la différence de ses frères ou de certains de ses camarades n’avaient pas la possibilité de s’abandonner à la paresse ou de se laisser tenter par des résultats justes suffisants. Elle devait toujours se fixer comme objectif l’excellence afin de ne pas donner à ses parents l’occasion de remettre en question la pertinence de ses choix. Née en Algérie, en février 1962 et très vite exilée avec sa famille (ayant lutté contre la France pour la décolonisation de l’Algérie) au Niger, Djamila Ferdjani a très vite compris que son destin était très simplement tracé. Deuxième dans une famille de neuf enfants, dont le père avait deux épouses, elle était préparée à se marier à son tour et à fonder une famille. Mais très curieuse, elle a très vite d’autres ambitions et sait que pour pouvoir les assouvir, elle se doit de réussir. « J’ai dû évoluer pas à pas, lutter tous les jours pour essayer d'être parmi les meilleurs élèves, à chaque niveau d'étude, pour que mes parents n'aient rien à dire et me laisse continuer vers l'étape suivante » a-t-elle raconté.
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