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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 12 janvier 2022

Reportage Tentatives de suicides chez les adolescentes : «Le plus dur, c’est qu’elle ne semble avoir aucun regret sur son geste»

par Julien Lecot   publié le 10 janvier 2022 

Les pédopsychiatres de l’hôpital Robert-Debré, dans le nord-est de Paris, sont débordés par la forte hausse des tentatives de suicide de jeunes filles depuis le début de la pandémie.

Depuis trois jours, Sylvie (1) enchaîne les allers-retours entre son domicile d’une ville aisée de banlieue parisienne et l’hôpital Robert-Debré, dans le nord-est de Paris, où sa fille Marie (1), âgée d’une quinzaine d’années, est hospitalisée. «Toute la semaine dernière, j’étais à ses côtés, raconte-t-elle d’une voix fatiguée, lundi matin, dans un bureau de l’hôpital, à l’abri des yeux et des oreilles de son enfant. Vendredi, je me suis absentée brièvement. Quand je suis rentrée, je l’ai retrouvée sur son lit, une boîte de Xanax à la main. Elle avait déjà pris trois cachets et elle comptait en reprendre. Tout ce qu’elle me disait c’est : “Je veux en finir.”»

SOS d’une jeunesse en détresse Explosion du nombre de gestes suicidaires chez les adolescentes en 202

par Cédric MathiotFabien Leboucq et Maïté Darnault, correspondante à Lyon

publié le 10 janvier 2022
Alors que plusieurs indicateurs montrent une hausse des gestes suicidaires chez les jeunes, des données obtenues par «Libération» indiquent que ce phénomène inquiétant est presque exclusivement féminin.

On savait que l’année 2021, et même la fin de l’année 2020, avaient été marquées, chez les jeunes, par une hausse des gestes suicidaires et des tentatives de suicide, que certains spécialistes avaient liée aux effets du confinement et de la crise sanitaire en général. De nouvelles données, obtenues par Libération, indiquent que le phénomène est essentiellement le fait des adolescentes et des jeunes femmes.

La plus forte prévalence des tentatives de suicide chez les jeunes femmes est une donnée connue depuis des années (même si elle ne se retrouve pas dans les suicides «complétés», c’est-à-dire dont l’issue est fatale, où le rapport est inversé) (1). Mais les chiffres que nous avons obtenus, à partir de trois indicateurs convergents, indiquent un phénomène inédit par son ampleur, et pour lequel les explications manquent encore.

Laelia Benoit, pédopsychiatre : « L’inaction écologique est une forme d’abus contre la jeunesse »

Propos recueillis par  Publié le 04 janvier 2022

L’écoanxiété, cette angoisse à l’égard du changement climatique dont témoignent de plus en plus de jeunes, n’est pas une maladie. Ce trouble appelle plutôt à une « réponse sociale », selon la pédopsychiatre Laelia Benoit.

Laelia Benoit est pédopsychiatre et chercheuse associée au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l’Inserm, à Paris. Elle mène en ce moment une vaste étude sur l’impact du changement climatique sur le bien-être et la santé mentale des enfants et des adolescents au Yale Child Study Center (Yale School of Medicine) à l’université de Yale (à New Haven), aux Etats-Unis.

L'enfance se finit-elle un jour ?

LE 10/01/2022

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Après avoir développé une philosophie de la perte dans "Apprendre à perdre" (Rivages, 2019), le philosophe Vincent Delecroix s'inspire de ses deux jumeaux pour philosopher avec, depuis et sur l'enfance. Il est notre invité aujourd'hui.

Une peluche abandonnée à Madrid, Espagne. 05.2021.
Une peluche abandonnée à Madrid, Espagne. 05.2021. Crédits :  Vincent Mendéz - Getty

Remarqué dès 2003 pour son roman Retour à Bruxelles (Actes Sud), le philosophe et écrivain Vincent Delecroix est spécialiste de Søren Kierkegaard, sur lequel il a fait paraître Singulière philosophie : essai sur Kiekegaard en 2006. Sa philosophie "explosée" , "en fragments", s'est aussi attelée à des sujets comme la peinture de Poussin, le chant, l'ironie, l'esprit de révolte, et sur la perte avec Le deuil : entre chagrin et néant (avec Philippe Forest, Gallimard, 2015) et Apprendre à perdre (Rivages, 2019).

Aujourd'hui, la naissance de ses jumeaux, une fille et un fils, lui donne l'occasion de philosopher sur Leur enfance (Rivages, 2022). Vincent Delecroix philosophe avec l'enfance, en embrasse les contours et les caractéristiques ; depuis l'enfance, avec son regard et son ignorance de soi ; et sur l'enfance, lorsqu'il en questionne les frontières, les traits distinctifs et la nature. Comme l'explique Vincent Delecroix, "Il y a des lignes de devenir. L’existence a des temps qui se superposent, qui parfois se contredisent. On peut être à deux instants proches d’abord enfant, puis adulte, puis enfant."

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Ce 11 janvier, le personnel du Centre Hospitalier Spécialisé de Sevrey appelle à la mobilisation


 



Par Laurent GUILLAUMÉ  Publié le 09 Janvier 2022


Ce 11 janvier, le personnel du Centre Hospitalier Spécialisé de Sevrey appelle à la mobilisation

Communiqué de presse

Le 11 janvier, sauvegardons le CHS, notre priorité absolue

Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de notre service public de santé, de notre outil de travail et de nos conditions de travail.

   A Sevrey, le 15 décembre, nous avons dû fermer temporairement un pavillon d’entrée, faute d’effectifs suffisants, médicaux et paramédicaux, sur l’ensemble de l’hôpital. Sans compter les nombreuses heures supplémentaires de beaucoup d’agents.

   Nous manquons maintenant de personnels toutes catégories : médecins, paramédicaux, psychologues, et même parfois d’ASH. 

     Pourquoi ? Bien sûr à cause de la pandémie évoluant depuis bientôt 2 ans : arrêts maladies, ASA pour garde d’enfants, agents suspendus, épuisements professionnels.

   Mais aussi, parce que l’hôpital n’attire plus les jeunes professionnels. La « revalorisation salariale » du Ségur est très loin des espérances des soignants et ne concerne toujours pas tous les professionnels. La bureaucratie administrative ne fait qu’augmenter au détriment du soin réel « au lit du patient ».

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Hôpital de Cadillac : mobilisation contre l’annonce de la fermeture d’une unité de soins psychiatriques à Bazas

Par Jérôme Jamet  Publié le 09/01/2022 

Hôpital de Cadillac : mobilisation contre l’annonce de la fermeture d’une unité de soins psychiatriques à Bazas

Selon la CGT, l’unité de soins psychiques de proximité de Bazas va fermer. Les patients devront aller à Cadillac ou à Talence, dans le privé. © Crédit photo : archives J. J.

La CGT organise un rassemblement devant l’hôpital de Bazas mardi 11 janvier, à 14 h 30. La polyclinique médico-psychologique qui compte 25 lits va fermer

La CGT organise un rassemblement mardi 11 janvier, à 14 h 30, devant l’hôpital de Bazas. Le syndicat dénonce les annonces de la direction hospitalière faites le 5 janvier dernier. La polyclinique médico-psychologique (PMP) de Bazas, une unité délocalisée de l’hôpital psychiatrique de Cadillac, va fermer. Selon la CGT, la moitié de l’unité qui compte 25 lits et deux chambres d’isolement a déjà fermé en fin d’année 2021 faute d’embauche de soignants.


mardi 11 janvier 2022

Face au variant Omicron, faut-il généraliser le port du masque FFP2 ?

Vincent Richeux    13 janv. 2022

Alors que la France traverse une cinquième vague de contaminations provoquée par le variant Omicron du SARS-CoV2, le débat sur la généralisation des masques FFP2 est relancé. Plusieurs médecins ont appelé à une utilisation élargie de ce masque au pouvoir filtrant plus important lorsqu’il est bien utilisé comparativement au masque chirurgical, tandis que d’autres estiment qu’il doit être réservé aux professionnels de santé. En attendant, de plus en plus de français optent spontanément pour ce masque, plus rassurant.

Saisi par le gouvernement pour se prononcer sur la question du port généralisé du FFP2 dans ce nouveau contexte épidémique, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a remis le week-end dernier son avis à l’exécutif. « L’avis du HCSP n’irait pas vers une extension du port du FFP2 », a déclaré lundi, le ministre de la santé, Olivier Véran, devant les sénateurs lors d'une audition sur le renforcement des outils de gestion de la crise sanitaire.

Selon le ministre, le HCSP n’est pas favorable à une extension « au-delà des soignants aujourd’hui considérés comme à risque parce qu’exposés à des gouttelettes ». Avec ces nouvelles recommandations, « on est assez loin d’après le HCSP d’étendre le FFP2 à d’autres catégories professionnelles ». Olivier Véran a précisé que « le gouvernement aura à se prononcer » prochainement à partir de cet avis.

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Dan Sperber : “arrêtons de faire de la raison un superpouvoir digne des héros Marvel !”


Dan Sperber, propos recueillis par Martin Legros publié le  18 min

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais les travaux de ce spécialiste de psychologie cognitive se révèlent salutaires à l’heure où les infox et les théories du complot se propagent de manière virale sur les réseaux sociaux. Avec son dernier livre L’Énigme de la raison, Dan Sperber propose une définition révolutionnaire de notre fonctionnement mental, qui va jusqu’à remettre en cause les notions de crédulité et de biais cognitifs.

Contraception masculine : quand les hommes s’y mettent

Par   Publié le 10 janvier 2022

PODCAST En France, quelques milliers d’hommes auraient recours à une méthode de contraception, comme l’anneau thermique. Pourquoi font-ils ce choix, et quelles solutions s’offrent à eux ? Dans ce podcast, Marie Slavicek, journaliste au « Monde », décrypte ce sujet encore tabou.

ÉCOUTEZ L’ÉPISODE DU 10 JANVIER 2021

La contraception est, encore aujourd’hui, majoritairement l’affaire des femmes. Pourtant, certains hommes franchissent le pas et adoptent une solution contraceptive, comme l’anneau thermique ou le slip dit « chauffant ». Mais ce ne sont pas les seules solutions. Les dispositifs contraceptifs pour hommes sont encore peu connus, et parfois expérimentaux.

VIDÉO – Covid-19 : interviewé par "Sept à Huit" à côté de sa femme hospitalisée, un non-vacciné persiste et signe

Publié le 10 janvier 2022

HÔPITAL – Parmi les patients actuellement en réanimation figurent de nombreuses personnes ayant refusé de se faire vacciner. Certaines émettent des regrets quand d’autres persistent dans leur opinion, comme le montre cette séquence d'un reportage de "Sept à Huit".

Certains ne sont pas anti-vax, mais ont souvent par peur retardé l'échéance. D'autres ne croient pas à la protection vaccinale. Cette population non-vaccinée est aujourd'hui largement surreprésentée dans les services de réanimation des hôpitaux. Selon la Société française d'anesthésie et de la réanimation, ils constitueraient 80% des cas de Covid en réanimation.


Décryptage Entre protocole Covid «inapplicable» et manque d’attractivité: dans les crèches, la couche est pleine

par Estelle Aubin  publié le 11 janvier 2022 

Alors que la CGT a appelé les métiers du soin et du médico-social à la grève ce mardi, les employées des crèches se retrouvent en première ligne de la mobilisation.

Depuis que, début 2020, la crise sanitaire s’est infiltrée entre les murs de la crèche La Lézardière, à Nice (Alpes-Maritimes), l’atmosphère a changé. Les professionnelles du centre – toutes des femmes – décrivent un personnel «anxieux» et «éreinté», au visage «barré d’un masque». «On doit se démultiplier, lâche Sandy Voredini, 43 ans, auxiliaire de puériculture à La Lézardière et syndiquée à la CGT petite enfance. On doit sans cesse choisir entre changer une couche et consoler un enfant. On n’a pas le temps pour faire les deux. Pour bien s’occuper de tous les petits.»

CheckNews A quoi sert le pass vaccinal si le vaccin n’empêche pas la transmission ?

par Emma Donada et Elsa de La Roche Saint-André

publié le 8 janvier 2022 
Si l’exécutif défendait le pass sanitaire comme un outil de limitation des contaminations, le pass vaccinal est davantage justifié comme un moyen de limiter la survenue des cas graves et l’engorgement des hôpitaux.
Question posée sur Twitter le 1er janvier.

A quoi sert le pass vaccinal ? A-t-il une utilité sanitaire au moment où le variant omicron, désormais ultra-majoritaire en France, fait montre d’une capacité d’échappement à l’immunité vaccinale et post-infectieuse ? Nous avons reçu de nombreuses questions sur le sujet, alors que le projet de loi qui l’institue a été adopté (non sans débats) en première lecture par les députés dans la nuit de mercredi à jeudi, avant un examen en début de semaine prochaine au Sénat. Ces questions se posaient déjà pour le pass sanitaire. L’exécutif y apportait deux réponses : le dispositif constituait une incitation à la vaccination, tout en limitant la propagation de l’épidémie.

Témoignages «Irresponsables» non-vaccinés: qui sont-ils ? quelles sont leurs raisons ?

par François Carrel, correspondant à Grenoble, Justine Briquet-Moreno et Margaux Menu

publié le 7 janvier 2022 à 21h01
Eloignés du système de santé, attachés à leur liberté ou franchement complotistes, les Français qui n’ont pas encore reçu leur première dose de vaccin contre le Covid, taclés par Emmanuel Macron cette semaine, présentent des profils divers. 

Peut-on se masturber avec des crayons ?


 


par Agnès Giard

publié le 15 janvier 2022
Le performeur américain Bryan Saunders fait du dessin un «acte jouissif» en proposant de lancer une nouvelle forme d’art : l’«actionanisme», mélange d’actionnisme et d’onanisme. Avec l’idée de «baiser le papier», ou comment faire du beau avec du «bestial».

Tout le monde connaît déjà l’art fait avec du sperme (Marcel Duchamp) ou la peinture éjaculatoire, entre dripping et pouring (Janet Sobel, Jackson Pollock). L’Américain Bryan Lewis Saunderspropose une variante : il s’agit de «baiser le papier». Dans un ouvrage intitulé Sexual Arousal («Excitation sexuelle»), qui réunit ses expériences de paroxysmes, l’artiste présente des œuvres réalisées comme des transcriptions directes d’orgasme en couleur. «Le plaisir solitaire peut-il donner naissance à des œuvres esthétiquement gratifiantes ?» s’interroge-t-il. Pour répondre à cette question, Bryan enveloppe son pénis de crayons de couleur puis le frotte contre des pages blanches jusqu’à atteindre l’orgasme. Certains essais ne sont pas concluants, car les crayons pointus peuvent facilement glisser entre ses mains. Le papier abrasif ne recueille guère, au début, que quelques gouttes d’une semence extraite dans la douleur. Bryan a amélioré sa technique. Après plusieurs essais, il a mis au point une gaine masturbatoire, constituée de crayons disposés tout autour du gland, qui reproduisent le prisme de l’arc-en-ciel. «Il y a des objets très beaux qui sont le résultat d’un procédé dégoûtant», plaide-t-il.

Covid-19 : il faut un arsenal sanitaire pour en finir avec la pandémie et prévenir les suivantes

par Un collectif  publié le 11 janvier 2022 

Un collectif de plus de 1 200 scientifiques et chercheurs demande une stratégie durable contre les épidémies: campagnes de vaccination universelle à l’échelle mondiale, utilisation de masques FFP2 en intérieur, mise en place des normes de ventilation de l’air, recrutement d’arpenteurs sanitaires.

Le bilan de la pandémie de SARS-CoV-2 est lourd : des centaines de millions de personnes ont été contaminées dans le monde, faisant au moins cinq millions de morts, possiblement le double. Le variant omicron (B.1.1.529) se propage très rapidement dans les pays dont la politique sanitaire repose exclusivement sur la vaccination et sur des mesures d’atténuation visant à ne pas submerger les hôpitaux.

Cette vague épidémique n’est en rien une surprise pour le monde scientifique et nous avions explicitement averti de cette évolution probable. De fait, la circulation large du virus conduit à un réservoir viral produisant mutations et recombinaisons, ce qui favorise l’apparition de variants à la transmissibilité élevée et déjouant l’immunité acquise, y compris l’immunité vaccinale.

Il n’est pas certain qu’omicron soit le dernier variant avant une phase endémique saisonnière semblable à la grippe ou à d’autres coronavirus (OC43, HKU1, 229E, NL63) ; nous avons les preuves en revanche que SARS-CoV-2 est particulièrement transmissible et que son échappement immunitaire peut être rapide. Parier sur l’atténuation des pathologies infligées par les variants successifs, qui seraient de plus en plus «bénins», c’est s’abandonner à une temporalité difficilement prévisible.

Maintenir de faibles taux de contamination

Plusieurs pays ont mis en œuvre des politiques visant à maintenir de faibles taux de contamination en combinant vaccination, mesures de réduction des risques et investissement dans un arsenal sanitaire large et complémentaire. Ils ont connu moins de dommages sociaux et économiques, moins d’entraves à l’exercice des libertés publiques, moins de mortalité, moins de mise sous pression des personnels soignants. La vaccination générale est indispensable pour réduire les risques de maladie grave et de décès.

Mais l’incapacité à contrôler la circulation du virus par ce seul moyen entraîne une saturation des systèmes de santé publique, tandis que les hauts niveaux de circulation virale empêchent de tester, d’isoler, de retracer les contacts. Cet état de fait dégrade la qualité de soins pour l’ensemble des patients. Dans ces conditions, les slogans creux des uns et des autres sur la vaccination, qui opposent des conceptions simplistes et étroitement individualistes de la liberté et de la responsabilité, méconnaissent la réalité de la pandémie et détournent le débat politique et sanitaire des exigences du moment.

A l’approche de l’élection présidentielle et dans ce contexte de développement épidémique, il est indispensable de revenir collectivement à l’ensemble des faits scientifiques et des mesures politiques sur lesquels doit s’appuyer une stratégie efficace.

Après deux ans de pandémie, il convient d’adopter la stratégie qui a fait ses preuves là où elle a été suivie, en se révélant plus efficace, moins favorable à l’apparition de souches mutantes, moins défavorable à l’économie et plus respectueuse de l’exercice des libertés. Cette stratégie se décline en six volets.

1) Programmer des campagnes de vaccination universelle à l’échelle planétaire, non seulement par la suspension des brevets mais par un transfert des techniques d’encapsulation vers des centres de production régionaux destinés à un approvisionnement massif en vaccins de haute qualité.

2) Reconnaître enfin, sans équivoque, le consensus atteint en juin 2020 sur la transmission aéroportée de SARS-CoV-2 et en tirer toutes les conséquences pour construire des politiques de prévention de la transmission.

3) Promouvoir l’utilisation de masques respiratoires de type FFP2en intérieur ainsi que dans tout environnement à forte transmission. A contrario, il est inutile d’imposer le masque en milieu extérieur en dehors des foules denses.

4) Mettre en place rapidement des normes de ventilation et de purification de l’air (filtre HEPA, UV-C…) dans les lieux recevant du public, sur une base rationnelle. Cela demande d’investir massivement dans la rénovation des bâtiments. A long terme, il conviendra de changer les pratiques architecturales en vigueur dans la construction et la rénovation des bâtiments publics, pour y apporter isolation thermique et ventilation.

5) Mettre en place des processus efficaces de suivi et d’analyse des chaînes de contamination.

6) Lancer immédiatement un plan de recrutement et de formation d’arpenteurs sanitaires (50 000 emplois), qui accompagneront la mise en place de l’ensemble des mesures sanitaires (tests, aide à l’isolement, prévention). A moyen terme, il s’agira d’exercer une veille active au contact de la population et de participer à la diffusion d’une nouvelle culture scientifique et sanitaire, dans le cadre d’une politique de la santé et du soin fondée sur l’anticipation, à l’échelle des quartiers et des villages.

Ces mesures sont le premier pas indispensable vers la constitution d’un arsenal sanitaire large et pérenne, grâce auquel la France sera à même de faire face à d’éventuelles autres pandémies, sans payer le prix humain de SARS-CoV-2. La responsabilité du politique est de sortir des clivages simplistes et de l’attente de la disparition miraculeuse de la crise.

Notre société a besoin d’en finir avec la litanie des demi-mesures et des annonces paternalistes, égrenées sans aucune visibilité ni logique au fil des vagues épidémiques. Renouer avec la joie de vivre et redonner du sens à notre existence commune implique d’apporter une réponse rationnelle et solidaire aux crises qui nous frappent.

Après bientôt deux ans de pandémie et à l’approche d’échéances électorales importantes, il est difficile de croire qu’un programme politique qui ne s’élèverait pas à la hauteur de ces constats en incluant des propositions sanitaires et scientifiques solides puisse avoir quoi que ce soit à dire sur l’avenir de notre société.

Parmi les plus de 1 200 signataires : Samuel Alizon Chercheuse en biologie de l’évolution, CNRS, Thomas Becking Postdoctorant CNRS en biologie, écologie, évolution à l’université de Poitiers,Sylvie Citerne Technicienne de laboratoire de recherche, Inrae, Jacques Haiech Professeur honoraire de biotechnologie, université de Strasbourg, Pascal Maillard Universitaire en littérature française, université de Strasbourg, Perola MilmanChercheuse en physique, CNRS, Pierre-Yves Modicom Universitaire en linguistique, université Bordeaux-Montaigne, Laure Saint-Raymond Professeure de mathématiques, Institut des Hautes études scientifiques, Johanna Siméant-GermanosProfesseure, science politique, Ecole normale supérieure de Paris, Anne-Soisig Steunou Chercheuse en microbiologie, I2BC, CNRS…

La liste complète https://rogueesr.fr/en_finir_et_prevenir/soutenue également par le Mouvement international d’universitaires et de chercheurs qui porte les mêmes revendications.


William Dab : « Insulter les personnes non vaccinées permet de masquer l’insuffisance de la santé publique de terrain »

Publié le 09 janvier 2022

Les propos tenus par le président de la République dans « Le Parisien » n’inciteront pas à la vaccination, au contraire, estime l’épidémiologiste et ancien directeur général de la santé, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Les récentes déclarations agressives d’Emmanuel Macron vis-à-vis des personnes non vaccinées contre le virus SARS-CoV-2 ont suscité beaucoup de commentaires. Cependant, le point principal n’a pas été souligné : le président de la République a présenté ses propos comme une « stratégie ». D’où la question : qu’est-ce qu’une stratégie de santé publique ?

Le corps manifeste TALENT'ARTS 2022

 Centre d'arts plastiques Fernand Léger

du 21 janvier au 11 mars 2022

Morgane Hofner
YEK Compagnie


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[...] L’édition 2022 s’intéresse à la question de la résilience dans le rapport qu’entretient le corps avec sa capacité intrinsèque d’adaptation. La YEK Compagnie propose un projet de performance avec les habitants des Aigues Douces, où la résilience se retrouve mise en abîme à travers l’importance du vêtement comme catalyseur d’identité ou de mémoire d’un territoire. Morgane Hofner s’intéresse aux phénomènes de résistance, de déformation ou de réparation dans un contexte médical à partir duquel elle tire des dessins, des gravures et des sculptures qui évoquent des dispositifs portés par des corps traumatisés pour se régénérer et résister face à l’inéluctable.


All is lost, un film sur la psychologie d'un plaisancier face à une détresse en mer

 Bateaux

Publié le 

Les films traitant des naufrages et des pertes en mer sous l'angle catastrophique sont légion. All is lost, avec Robert Redford, aborde le sujet différemment, à travers l'aspect psychologique de la détresse en mer, vécu à la première personne.