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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 27 octobre 2021

Covid-19 : les femmes enceintes face au dilemme de la vaccination

Par    Publié le 27 octobre 2021

De nombreuses femmes hésitent encore à se faire vacciner au cours de leur grossesse, alors que de nouvelles études montrent les bénéfices des vaccins.

Un médecin vérifie la température corporelle d’une patiente enceinte susceptible d’être positive au Covid-19, dans son cabinet, à Paris, en mars 2020.

« Les femmes enceintes sont les grandes oubliées de cette crise », soupire Chloé Poudens, designer graphique à Bordeaux. A huit mois de grossesse, la jeune femme de 28 ans considère qu’on n’en sait pas assez sur les conséquences à long terme de la vaccination contre le Covid-19 sur la santé des nouveau-nés et a fait le choix de ne pas se faire vacciner, quitte à prolonger son confinement de quelques mois pour éviter les contacts sociaux à risque. « On n’était pas dans les essais cliniques et pourtant on nous dit de nous faire vacciner », conteste la Bordelaise, dont la sage-femme l’a pourtant mise en garde, en avril : attention au troisième trimestre, le plus sujet aux complications.

Guillaume, 131e victime du 13-Novembre, est mort de ses blessures psychologiques

Par Cécile Deffontaines le 26 octobre 2021

Blessé psychiquement, victime du syndrome post-traumatique, Guillaume a peu à peu sombré jusqu’à se donner la mort, deux ans après l’attaque du 13-Novembre.

Ils sont trois à venir raconter Guillaume à la barre. D’abord le papa, assis, comme accablé, puis son premier fils, Christophe, qui se tient debout à ses côtés. Et ensuite le deuxième, Frédéric, qui vient lire les mots de leur mère. Guillaume était le troisième, le petit frère, le benjamin. Sur le fond de la salle, il y a une photo projetée du « Guillaume d’avant » : des yeux rieurs derrière de fines lunettes, un air doux. Il pose devant les pyramides du Louvre, un jour de soleil, en 2014.



Inceste : en finir avec le mythe du syndrome d'aliénation parentale

LE 27/10/2021

À retrouver dans l'émission

LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION

par Cécile de Kervasdoué

En France, chaque année, 22 000 enfants sont victimes d'abus sexuel de la part de leur père et seulement 3% des agresseurs sont condamnés. En cause, le syndrome d'aliénation parentale, une théorie anti-victimaire non scientifique invoquée dans les tribunaux lors des séparations conflictuelles.

"Depuis que j'ai été diagnostiquée mère aliénante par un expert du tribunal, mon fils qui dit avoir été violé par son père, vit un calvaire judiciaire !"
"Depuis que j'ai été diagnostiquée mère aliénante par un expert du tribunal, mon fils qui dit avoir été violé par son père, vit un calvaire judiciaire !" Crédits :  Vanessa MEYER - Maxppp

Dans son tout premier rapport, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants veut réhabiliter la parole de l'enfant et de son parent protecteur. Elle demande aux professionnels de la justice d'adopter une présomption de crédibilité vis-à-vis de l'enfant qui révèle des violences sexuelles de la part d'un des parents mais aussi du parent qui le croit, même en cas de séparation conflictuelle. 

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Pourquoi brûlait-on les sorcières ?

LE 27/10/2021

À retrouver dans l'émission

LE POURQUOI DU COMMENT : HISTOIRE

par Gérard Noiriel

Les dictionnaires définissent la "chasse aux sorcières" comme la poursuite, et même le harcèlement, d'une catégorie de personnes, souvent des opposants au pouvoir politique en place.

Ancienne gravure illustration : Jeanne D'Arc convoqué à l’exécution - Illustration
Ancienne gravure illustration : Jeanne D'Arc convoqué à l’exécution - Illustration Crédits : Ilbusca - Getty

Il faut néanmoins rappeler que cette expression est la trace de l'une des formes les plus extrêmes de la domination que les hommes ont exercée sur les femmes au cours de l'histoire. Rien qu'en France, on estime qu'entre le XIVe et le XVIIIe siècle, près de 100 000 femmes ont été condamnées au bûcher pour sorcellerie par des tribunaux présidés par des hommes. L'exemple le plus célèbre est celui de Jeanne d'Arc. Comme nous le savons, elle a péri sur le bûcher en 1431 pour avoir pactisé avec le diable et offensé de multiples manières la religion chrétienne. Pourtant, c'est bien pour des raisons politiques que la bonne Lorraine fut condamnée. Ses juges étaient à la solde des Anglais qui ne lui pardonnaient pas d'avoir contribué, en 1429, au sacre du roi Charles VII ; événement qui annonçait la reconquête de tout le royaume par la dynastie capétienne.

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Esprit es-tu là ? Quand le XIXe siècle fait tourner les tables

LE 27/10/2021

À retrouver dans l'émission
LE COURS DE L'HISTOIRE
par Xavier Mauduit

Communiquer avec les esprits est une pratique en vogue dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le spiritisme fleurit aux États-Unis et en Europe, comme une nouvelle voie de compréhension d'un monde en proie à de nombreux bouleversements et mutations.

Séance de spiritisme, photo de John Beattie, 1872
Séance de spiritisme, photo de John Beattie, 1872 Crédits :  Sepia Times / Universal Images Group - Getty

Esprit es-tu là ? En 1853, paraît Instruction explicative et pratique des tables tournantes de Ferdinand Silas, écrivain et journaliste. L’ouvrage est précédée d'une Introduction sur l'action motrice du fluide d’Henri Delaage, journalisme qui baigne dans l’occultisme. L’ouvrage débute par un rappel du contexte : « Le XIXe siècle, dans sa première moitié, semble avoir reçu pour mission d'étudier les propriétés de la matière et d'en analyser les éléments constitutifs. Une gloire infiniment plus merveilleuse est réservée à la seconde dans laquelle nous, fils de l'avenir, nous venons d'entrer le cœur haut et le visage auréolé des lueurs célestes des divines espérances car il fera de toutes les sciences des chemins qui conduiront à l'infini, c'est-à-dire a Dieu ! » Les tables tournantes ont-elles conduit à Dieu ? Difficile de répondre, qui sommes-nous pour nous prononcer ? Il est certain en revanche que ces tables conduisent à une histoire passionnante.

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Le Mans. Unité psychiatrique à l’hôpital : les syndicats dénoncent « une désorganisation profonde »

Publié le 

Une unité temporaire de l’Établissement public de santé mentale (EPSM) a ouvert lundi 25 octobre 2021 à l’hôpital du Mans. Les syndicats CGT et FO de l’EPSM dénoncent un manque de concertation de la part de la direction et une « désorganisation profonde ».

Une unité temporaire de 12 lits a ouvert lundi 25 octobre 2021 au Centre hospitalier du Mans pour accueillir les patients nécessitant une hospitalisation de psychiatrie. Cette organisation est mise en place dans le cadre d’un plan blanc pour une durée de quinze jours. Elle a été décidée car l’Établissement public de santé mentale (EPSM) est à saturation.

Les syndicats CGT et FO ont souhaité réagir aux propos de la directrice de l’EPSM Céline Lagrais publiés ce mercredi 27 octobre 2021.

[…] L’équipe [de cette unité] est constituée d’un.e infirmièr.e et d’un.e aide-soignant.e par 24 heures (matin, après-midi, nuit) et d’un.e aide-soignant.e. de 11 h 30 à 19 h 30. C’est inférieur à l’effectif de sécurité prévu dans les services d’admissions de l’EPSM (deux infirmier.es et une aide-soignant.e au minimum sur les horaires matin et après-midi).

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Olivier Véran tente d’expliquer la fermeture de plus de 5 700 lits à l’hôpital

Le Monde avec AFP  Publié le 27 octobre 2021

Le ministre de la santé est revenu sur ces fermetures dans un entretien à « Libération », promettant une enquête pour savoir pourquoi les nouveaux recrutements n’ont pas suffi à compenser.

Malgré la pandémie, plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, rapportait une étude du ministère de la santé fin septembre.

Malgré la pandémie, plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, rapportait une étude du ministère de la santé fin septembre. Dans un entretien publié dans Libération mercredi 27 octobre, le ministre de la santé, Olivier Véran, esquisse les raisons de ces fermetures massives : « Faute de soignants, faute surtout de pouvoir en recruter. »

Chronique «Historiques» «On peut plus rien dire» : pourquoi la révolution du rire a laissé derrière elle les accents africains

par Nadia Vargaftig, Maître de conférences à l’université de Reims, Champagne-Ardenne (Urca)  publié le 27 octobre 2021

Ne plus blaguer de ce qui nous faisait encore sourire il y a quinze ou vingt ans n’est pas forcément le signe d’une société politiquement correcte ou moralisatrice mais la preuve qu’elle est travaillée par les questions de discriminations et d’exclusions.

Interview Olivier Véran sur les moyens de l’hôpital : «On ne réécrit pas l’histoire en un claquement de doigts»


 


par Nathalie Raulin et Anaïs Moran  publié le 27 octobre 2021

Si le ministre de la Santé ne nie pas le manque de lits et de personnel au sein des établissements publics, il défend les efforts de l’exécutif et souligne la responsabilité des précédents gouvernements.

Dans l’échelle des préoccupations du ministre de la Santé, la détérioration du climat hospitalier rivalise aujourd’hui avec la crainte d’une reprise de l’épidémie de Covid. Fermetures de lits, pénurie de soignants en dépit des revalorisations salariales actées dans le cadre du Ségur de la santé, report de la réforme qui devait mettre fin aux dérives de l’intérim médical face au risque de sous-effectif trop important : Olivier Véran reconnaît «des conditions de travail dégradées» mais veut croire en la possibilité d’inverser la vapeur. Pour lui, une «nouvelle direction en matière de politique hospitalière» est en marche.

Santé mentale : une étude Ifop dévoile les idées reçues des Français sur les maladies mentales


 

© Istock/ThitareeSarmkasat 

Psychiatrie saturée en Sarthe : le plan blanc déclenché à l’EPSM

Publié le 

Confronté à un afflux massif de patients, l’établissement public de santé mentale de la Sarthe a mis en place un système permettant de prendre des mesures d’urgence.

Ce vendredi 22 octobre 2021, l’établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe, situé à Allonnes, près du Mans, a déclenché le plan blanc, organisation transitoire qui permet à la direction de prendre des décisions rapides, sans consultation des instances habituelles.

Un afflux massif de patients

À l’origine de cette mesure, validée par l’Agence régionale de santé (ARS), un souci chronique qui a pris une tournure aiguë : en fin de semaine, les urgences du centre hospitalier du Mans ont été confrontées à un afflux massif de patients dont l’état relève de la psychiatrie. Problème : ces patients ne peuvent plus être soignés par l’établissement public de santé mentale, dont la capacité d’accueil sature.


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Hôpital public : 20% de lits fermés faute de soignants

par Eric Favereau et Anaïs Moran   publié le 26 octobre 2021

Selon une enquête flash dirigée par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, environ un lit sur cinq est fermé dans les grands hôpitaux publics faute de personnel. Un chiffre corroboré par des documents internes à l’AP-HP. Une situation inédite qui inquiète les soignants.

L’hôpital public s’effondre-t-il ? Les discours alarmistes sont légion depuis vingt ans, mais bon an mal an celui-ci résiste et arrive toujours à passer l’orage. Cette fois-ci pourtant, il y a ce chiffre ahurissant qui fait craindre le pire : au moins 20% des lits disponibles sur le papier sont actuellement fermés dans les CHU et CHR de France, puisqu’il n’y a plus assez de soignants pour tous les faire fonctionner. Le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique et du ­Comité consultatif national d’éthique (CCNE), avec quelques-uns de ses membres et la logistique des directeurs de CHU, ont mené une enquête début octobre, contactant les différents acteurs pour faire un «point instantané» sur le nombre de lits fermés. Un lit sur cinq fermé, donc, selon cet état des lieux «flash». Faute d’infirmières et d’aides soignantes avant tout, mais aussi de médecins titulaires, lessivés par la crise épidémique et dépités des réponses apportées par le ministre Olivier Véran et son Ségur de la santé, jugées insuffisantes.

Hôpital public : retrouver du sens

Libération 

par Alexandra Schwartzbrod  publié le 26 octobre 2021 

Selon notre enquête, 20% des lits des grands hôpitaux sont fermés faute de personnel, alors que le Covid menace de nouveau. Ce constat dramatique devrait inciter les responsables politiques à changer en profondeur notre système de santé.

Journal d'épidémie L’édifice Raoult se fissure enfin





par Christian Lehmann, médecin et écrivain  publié le 24 octobre 2021

Pour l’écrivain et médecin Christian Lehmann, les révélations de Mediapart font la démonstration de l’attitude inconsidérée du cathodique scientifique, propulsé en pleine lumière par la crise du Covid.

Retrouvez ici les précédents épisodes du Journal d’épidémie de Christian Lehmann.

Depuis des années, révèle Mediapart, l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU) a mené des expérimentations humaines en dehors de tout cadre légal dans le traitement de la tuberculose, avec des conséquences médicales sévères pour les patients. Se basant sur sa seule intuition, Didier Raoult a utilisé des antibiotiques peu efficaces contre le bacille de Koch, aux effets indésirables graves, sur des patients qui ont subi des complications et ont pu contaminer leurs proches en n’étant pas soignés correctement. Depuis le début de la crise du Covid, il aura donc fallu dix-huit mois – pendant lesquels les lanceurs d’alerte, une fois la sidération passée, se sont époumonés à tenter d’alerter les instances responsables de la santé publique en France, affrontant harcèlement, menaces, intimidations et attaques juridiques – pour que se fissure enfin la chape de plomb qui recouvre les irrégularités de fonctionnement de l’IHU sous l’égide de son directeur.

Téléconsultation Qui fait quoi et comment ?

Publié le : 05/10/2021 

Simple, accessible, évitant les déplacements et l’attente… D’un coup d’un seul, la consultation à distance s’est parée de toutes les vertus, s’imposant dans le paysage médical français. Mais à quel prix ?

La crise du Covid, et avec elle la peur d’être contaminé dans les salles d’attente des professionnels de santé, a fait émerger la téléconsultation. De même que les mesures dérogatoires, inimaginables jusqu’alors, décidées par les pouvoirs publics, comme la prise en charge intégrale par l’Assurance maladie de chaque téléconsultation d’un généraliste ou d’un spécialiste, effectuée ou non dans le cadre du parcours de soins coordonnés (cette mesure exceptionnelle a d’ailleurs été reconduite jusqu’au 31 décembre 2021, mais uniquement pour les personnes présentant des symptômes du Covid). Résultat : 4,5 millions d’actes de téléconsultation ont été remboursés lors du premier confinement, en avril 2020, contre une ­centaine de fois moins deux mois plus tôt (1). Pour autant, ce succès soudain et massif de la téléconsultation ne va pas sans quelques interrogations. Pour commencer, il existe une foule d’acteurs sur ce marché, et il est difficile de s’y retrouver.

La quête de la singularité, nouveau graal de la modernité

Catherine Portevin publié le  


Dans son ouvrage La Société des singularités, qui vient de paraître en France aux Éditions de la Maison des sciences de l’homme, le sociologue allemand Andreas Reckwitz montre que l’individualisme atteint un nouveau stade dans la quête éperdue de la singularité. Vouloir être différent des autres est notre nouveau graal. Ce qui met en danger le souci du général. Analyse.

Les immigrés rapportent davantage à l’Etat que ce qu’ils ne coûtent, selon l’OCDE

par LIBERATION et AFP  

En faisant le ratio entre les contributions que versent les immigrés et les aides qu’ils reçoivent, l’Organisation de coopération et de développement économiques estime que ce coût s’équilibre, voire est positif. L’étude pointe également l’effondrement du flux migratoire l’an dernier.

publié le 28 octobre 2021 à 13h07

De quoi mettre fin à bien des fantasmes d’extrême droite. En faisant le ratio entre les contributions versées par les immigrés et les dépenses publiques des Etats, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que ce coût s’équilibre, et peut même être positif, dans une étude consacrée à leur «impact budgétaire» publiée ce jeudi. «Dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation», écrit l’OCDE, dans ce rapport qui porte sur ses 25 Etats membres entre 2006 et 2018.

Comprendre et accompagner la dysphorie de genre chez l’adolescent

28 OCTOBRE 2021

Lorsque l’identité de genre ressentie ne correspond pas au sexe biologique d’une personne et que cette différence engendre une souffrance, on parle de dysphorie de genre. Ou plutôt, de « non-congruence de genre », précise le Pr Philippe Duverger, pédopsychiatre et chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au CHU d'Angers. Suite de son interview aujourd’hui avec un focus sur les adolescents.

Destination Santé : Pour l’enfant, vous conseillez aux parents de ne pas se précipiter chez le médecin. Et pour l’adolescent ?

Pr Duverger : C’est un peu différent. Du fait de cette adolescence justement, il aura deux questionnements tout à fait normaux : des questions de choix de genre et des questions de choix de sexualité. Il devra s’affirmer en tant qu’homme ou femme dans un choix de genre, mais aussi en tant qu’hétérosexuel, homosexuel, bisexuel… dans un choix de sexualité. Ce sont deux choses différentes, qu’il ne faut vraiment pas confondre. Et chez l’adolescent, le choix de genre peut être fluctuant : pendant une année, on peut avoir quelque chose qui s’affirme du côté du féminin, et l’inverse l’année suivante. Là aussi, il ne faut pas aller trop vite, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut rester passif.

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