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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 31 août 2021

Le corps féminin enferme-t-il ou libère-t-il ?

LE 31/08/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

La philosophe Camille Froidevaux-Metterie propose de passer du corps comme lieu d'aliénation au corps comme vecteur d'émancipation dans son dernier essai : "Un Corps à soi" (Seuil, 2021).

Des femmes participant à une action des Femen devant le Ministère de la justice à Madrid (Espagne) le 11 juin 2021
Des femmes participant à une action des Femen devant le Ministère de la justice à Madrid (Espagne) le 11 juin 2021 Crédits :  Europa Press News / Contributeur - Getty

Camille Froidevaux-Metterie est philosophe et professeure de sciences politiques à l’université de Reims Champagne Ardennes. Après des essais comme La Révolution du féminin (Réédition Folio Essais, 2020), _Le Corps des femmes (Philosophie Magazine Editeur, 2018)_, Seins : en quête d’une libération (Anamosa, 2020), elle publie Un corps à soi (Seuil, 2021). Un essai qui propose de repenser un angle mort de la lutte féministe : le corps féminin. A qui appartient-il ? Comment se le réapproprier ? 

Cette corporéité féminine - longtemps évincée du débat parce que "consubstantiellement liée" à la domination masculine - retrouve sa légitimité sous la plume de l'essayiste, qui invite à une révolution positive du regard : passer du corps comme lieu d'aliénation au corps comme vecteur d'émancipation.

Les sujets dont les féministes se saisissent depuis une dizaine d’année concernent le script sexuel dominant hétéronormé, les violences gynécologiques et obstétricales, les violences sexistes et sexuelles, c’est-à-dire la vie intime et sexuelle des femmes. C’est-à-dire, aussi, ce qui avait d’une certaine façon échappé à la prise féministe. (Camille Froidevaux-Metterie)

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Le métabolisme humain revisité, de la naissance au quatrième âge

Par   Publié le 30 août 2021

En mesurant les dépenses énergétiques de près de 6 500 personnes âgées de 8 jours à 95 ans, sur quarante ans, une équipe internationale a identifié quatre périodes de la vie, et invalide nombre d’idées reçues. 

Comment nos dépenses énergétiques varient-elles avec l’âge ? La réponse, publiée dans la revue Science du 12 août, a été mesurée chez 6 421 personnes âgées de 8 jours à 95 ans – dont 64 % de femmes – originaires de vingt-neuf pays.

Elle révèle plusieurs surprises. Vous pensiez que la puberté, la trentaine ou la quarantaine et la ménopause marquaient autant de ruptures dans nos dépenses énergétiques de base ? Eh bien non. « Cela peut sembler étrange, mais le calendrier des différentes périodes métaboliques de notre vie ne coïncide pas avec ces étapes majeures de l’existence », résume Herman Pontzer, de l’université Duke, à Durham (Etats-Unis). Il est le premier auteur de cette étude internationale coordonnée par John Speakman, de l’université d’Aberdeen (Royaume-Uni).

A l’hôpital, un passe sanitaire peu contraignant pour les patients comme pour les soignants

Par   Publié le 31 août 2021

Contesté lors de son entrée en vigueur le 9 août, le dispositif est mis en œuvre avec souplesse par les établissements de santé.

La mise en place du passe sanitaire au CHU de Lille, le 10 août 2021.

« Tact », « souplesse », « pédagogie ». Depuis bientôt un mois, les hôpitaux redoublent d’efforts pour déployer une mesurecontroversée : la vérification du passe sanitaire à l’entrée des visiteurs et patients (hors urgence), telle qu’instituée par la loi relative à la gestion de la crise sanitaire en vigueur depuis le 9 août.

ART BRUT JAPONAIS A LA GALERIE PLEIN-JOUR A DOUARNENEZ

 LES GRIGRIS DE SOPHIE

(LE BLOG)

"LEURS ŒUVRES ONT VOYAGÉ DE TOKYO À DOUARNENEZ : QUATORZE ARTISTES JAPONAIS ISSUS DE CENTRES POUR PERSONNES HANDICAPÉES EXPOSENT À GALERIE PLEIN-JOUR. C’EST COLORÉ, INTRIGANT, PASSIONNANT."


Il se suicide après s’être enfui des urgences de Rennes

Publié le 

Le patient avait été admis aux urgences du CHU, lundi 23 août, en fin de journée.

Lundi 23 août 2021, un homme a fugué des urgences du CHU, une heure après son admission. Pour aller se pendre quelques minutes plus tard à la halte SNCF Pontchaillou.

« Je pense que rien n’est fait pour que ça ne recommence pas » estime Clémentine, infirmière aux urgences du CHU Pontchaillou de Rennes (Ille-et-Vilaine). Lundi 23 août 2021, elle était de service, quand un patient s’est enfui des urgences et est allé se pendre à la halte SNCF de Pontchaillou.

L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, s’est servi d’une cordelette d’alarme qu’il avait prise dans les toilettes. « Évidemment que ça a marqué toute l’équipe, même si personne n’est responsable, poursuit l’infirmière. C’est aussi arrivé au plus mauvais moment. Celui du changement d’équipe, à 19 h, où on effectue ce que l’on appelle les transmissions. »


Au Cameroun, un insecticide biologique pour lutter contre le paludisme

Par   Publié le 05 août 2021

Alors que les moustiques sont de plus en plus résistants aux produits chimiques, l’entomologiste Agnès Antoinette Ntoumba a mis au point un larvicide à base d’extraits de plantes.

Agnès Antoinette Ntoumba cueille des feuilles pour préparer un larvicide contre les moustiques, à Douala, le 19 juillet 2021.

« Combattez le vecteur à la racine et vous éradiquerez efficacement le paludisme. » Dans son laboratoire de l’université de Douala, Agnès Antoinette Ntoumba, doctorante en biologie animale, aime répéter cette phrase aux nombreux visiteurs qui se bousculent pour découvrir l’insecticide qu’elle a mis au point. Fabriqué à base d’extraits de plantes telles que le citronnier, le goyavier ou la citronnelle, « c’est en réalité un larvicide biologique qui permet de tuer les larves de moustiques, principaux vecteurs du paludisme »,ajoute-t-elle avant de se replonger dans les nombreux tubes et pipettes qui l’entourent.

Des suicides par arme à feu extrêmement troublants

Revolver Lefaucheux. © Wikipedia 

Un homme de 78 ans est retrouvé mort à son domicile de la banlieue ouest de Paris par les services de secours. Son corps est suspendu au bout d’une corde fixée à un arbre du jardin. Le septuagénaire a laissé une lettre indiquant son passage à l’acte. On le soupçonne d’avoir tué sa femme dont le corps a été retrouvé le même jour. Les policiers, lors de leurs investigations, retrouvent sur une branche de l’arbre un revolver militaire Lefaucheux porteur de nombreuses traces de rouille. Lors de l’autopsie, les médecins légistes observent, comme cela est classique en cas de pendaison, un sillon typique ascendant sur le cou. Celui-ci est associé à une fracture du larynx et à des signes d’asphyxie : cyanose (rougeur de la face), hémorragies du blanc de l’œil (pétéchies conjonctivales).

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L’Amazone verte. Le roman de Françoise d’Eaubonne

On peut s’étonner que la figure et l’œuvre de Françoise d’Eaubonne (1920-2005) — plus d’une centaine d’essais, de romans, de biographies parmi lesquels des textes fondateurs comme Éros minoritaire (1970), Le Féminisme ou la Mort (1974), Les Femmes avant le patriarcat (1976) — n’occupent pas davantage l’espace politique et littéraire contemporain, nombre de ses livres n’étant même pas réédités. Il revient à Élise Thiébaut d’avoir interrogé ce paradoxe dans L’Amazone verte, une biographie romancée, parfois digressive, mais dans laquelle elle donne la mesure de cette « penseuse de génie » et militante radicale, « exactement le contraire d’une féministe idéale ».


lundi 30 août 2021

Elodie Serna : «La vasectomie reste encore une contraception de dernier recours»

par Juliette Deborde    publié le 30 août 2021

Dans son essai «Opération vasectomie», l’historienne retrace l’apparition et le développement de cette technique de stérilisation masculine qui ne s’inscrit toujours pas dans le cadre d’une évolution féministe de répartition de la charge contraceptive. 

Son évocation suscite encore souvent ricanements gênés, moue embarrassée, voire dégoût non dissimulé. La vasectomie, technique chirurgicale vieille de plus d’un siècle a beau ne rien avoir de barbare (elle consiste à ligaturer les canaux déférents pour empêcher le passage des spermatozoïdes), elle peine toujours à s’imposer en France comme méthode de contraception : moins de 1 % des hommes ont sauté le pas, même si on observe un frémissement, le nombre d’interventions ayant été multiplié par cinq en une décennie.

30 km/h en ville, un remède à l’accélération ?

Octave Larmagnac-Matheron publié le  

© PublicDomainPictures/Pixabay


Depuis aujourd’hui, la vitesse est limitée à 30 km/h dans toutes les rues de Paris (ou presque). De quoi, sans doute, attiser des tensions déjà anciennes entre la maire de la capitale, Anne Hidalgo, et les automobilistes. Selon un sondage Ifop, la mesure serait pourtant soutenue par 61% des habitants… Cette nouvelle réglementation comporte différents objectifs, comme le résume l’adjoint EELV David Belliard : « Améliorer la sécurité des piétons »« réduire significativement le bruit », et « apaiser la ville ». Mais aussi, indirectement, réduire le trafic global, en rendant la voiture moins attractive. Un premier pas pour endiguer l’accélération globale de nos modes de vie, selon le philosophe, géographe et urbaniste Paul Virilio, qui plaidait pour une « prohibition véhiculaire ». Mais insuffisant pour Milan Kundera !

  • Faut-il limiter la vitesse en ville à 30 kilomètres par heure ? Et surtout, question fondamentale : pour quelle raison faudrait-il le faire ? Il y a bien sûr un enjeu de sécurité. Mais ce n’est pas tout, remarquait l’essayiste Paul Virilio (1932-2018) : notre monde doit faire face à un danger existentiel inédit, celui de l’accélération technique globale. De plus en plus, dans une « course […] vers l’ubiquité », le temps nécessaire pour parcourir une distance se réduit. Et dans ce recroquevillement, c’est l’espace lui-même qui se contracte, jusqu’à disparaître. La ville, haut lieu de la circulation, n’est plus un lieu où l’on est, mais un lieu où l’on passe. « La cité n’est qu’une halte, un point sur la voie synoptique d’une trajectoire », écrit-il.
  • Dans « Les perspectives du temps réel » (1991), Virilio plaide donc pour endiguer cette sorte de vaporisation du monde : « À quand des sanctions juridiques ? Une “limitation de vitesse”, non pour cause probable d’accident de la circulation, mais en raison des risques encourus d’épuisement des distances de temps. » Contrecarrer la dissolution de l’espace implique un acte de volonté, sans lequel la technique, livrée à elle-même, ne cessera jamais son accélération. « Il s’agit là d’actes de gouvernement, c’est-à-dire de voirie politique visant justement à limiter la “puissance d’assaut extraordinaire” que développe la motorisation des masses », notait déjà Virilio dans Vitesse et politique (Galilée, 1977).
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Le cristal temporel et le mouvement perpétuel

 



Octave Larmagnac-Matheron publié le  

Le cryostat quantique suprême de Google. © Eric Lucero/Google, Inc.


« Le plus grand bond en avant de l’histoire de l’informatique quantique » : les commentateurs n’ont pas mâché leurs mots à l’annonce, par le géant du numérique Google, de la mise au point du premier « cristal temporel ». Cette phase inédite de la matière a été théorisée dès 2012 par le prix Nobel Frank Wilczek, comme « structure périodique dans le temps et dans l’espace ». À l’instar du cristal de roche, qui reproduit le même motif sur chacune de ses facettes, le cristal temporel se réagence à intervalles réguliers pour former une série de figures. Le tout – et c’est bien l’enjeu – sans perte d’énergie !

Il s'agit là d'une remise en cause profonde de la seconde loi de la thermodynamique qui suppose – sous le nom d’entropie – que toute transformation d’un système s’accompagne d’une déperdition qui conduit inévitablement ce système physique vers sa mort par épuisement.

Le cristal temporel ouvre désormais la voie à un mouvement perpétuel sans usure. Une révolution qui n’est pas sans rapport avec ce que Deleuze a lui-même théorisé sous la notion de « cristal temporel ». 

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Séquestration, extorsions : l’auto-stoppeur schizophrène à la barre

Par E.C. - 26 août 2021

Poursuivi pour une séquestration et deux extorsions, un Tervillois atteint de schizophrénie, connu de la justice, vient d’être condamné par le tribunal judiciaire de Thionville à sept mois de prison ferme. Il nie notamment avoir enfermé dans le coffre celui qui l’a pris en stop.

Le témoignage du chauffeur, résumé par la présidente du tribunal, fait froid dans le dos. Aux forces de l’ordre, il raconte qu’au petit matin du 29 juillet 2019, en route pour se rendre à son travail, il croise sur la route de Guénange un homme qui se positionne au milieu de la chaussée. L’auto-stoppeur veut qu’il le conduise à Hagondange. Sans que le conducteur ne s’en rende compte, trois individus surgissent de nulle part. En fait, le début d’un calvaire pour le Mosellan, séquestré dans le coffre de sa voiture durant trois heures. Libéré de son supplice, à Terville, la victime se voit remercier par le prévenu qui lui lance : « Merci ! Et bonne continuation ! »

Il ne sera pas le seul à avoir affaire à celui qui est déclaré schizophrène depuis une dizaine d’années. A l’été 2021, deux autres plaignants reprochent au mis en cause des faits d’extorsion d’argent. De quoi conduire ce dernier, pour la dixième fois, devant une juridiction correctionnelle.

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Un citoyen de Baie-Comeau atteint de schizophrénie écrit un recueil

 

Par Josianne Bérubé   25 août 2021

Langis Brisson a écrit le recueil Un bonsaï dans le jardin, dans lequel il raconte son parcours de vie pour aider et donner espoir aux gens qui sont aux prises, comme lui, avec la schizophrénie et leurs familles.

Langis Brisson, un homme natif de Colombier atteint de schizophrénie, se raconte dans son recueil illustré intitulé Un bonsaï dans le jardin, publié en collaboration avec le groupe de soutien et d’entraide Le CRÉAM, afin d’aider et de donner espoir aux personnes atteintes de cette maladie et leurs familles.

« J’ai trouvé grandissant pour moi d’exprimer ma vérité à moi. Donc d’une certaine façon, je l’ai fait un peu pour moi-même au départ », lance celui qui signe les textes et les illustrations. « C’est par la suite que je me suis aperçu que communiquer ma compréhension des choses ça pouvait être un aide pour d’autres personnes et de l’espoir. »

Une autre chose que l’homme veut faire avec son recueil est d’améliorer la compréhension des gens au sujet de la schizophrénie.

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Une fondation récompense le courage d’un Béninois

Sophie Davaris  Publié: 24.08.2021

Grégoire Ahongbonon, 69 ans, a créé l’Association Saint Camille-de-Lellis, qui a développé un réseau complet de soins psychiatriques en Afrique de l’Ouest.

Grégoire Ahongbonon, lauréat du prix de Genève pour les droits de l’Homme en psychiatrie de 2021.


Tilda Swinton raconte un film de réalité virtuelle sur la maladie mentale ; premières à Venise

Marseille News

Toute l'actualité en France et dans le Monde 

le 24 août 2021

L’actrice britannique Tilda Swinton est la narratrice de Goliath : Playing With Reality, une expérience de réalité virtuelle sur un homme souffrant de schizophrénie et trouvant un lien humain avec les jeux vidéo. Sa première mondiale aura lieu le jour de l’ouverture de la Mostra de Venise, le 1er septembre.

D’une durée de 25 minutes, Goliath est une expérience animée qui “explore les limites de la réalité, démontre le poids de la maladie mentale et loue le pouvoir de soutien de la communauté des joueurs”. Le projet est dirigé par Barry Murphy et May Abdalla.

Swinton prête sa voix à Echo, un narrateur qui guide les utilisateurs à travers différentes réalités virtuelles. Goliath est un homme qui a été isolé pendant des années dans des institutions psychiatriques en raison de son état et qui trouve une connexion dans les consoles vidéo multijoueurs.

« Goliath est une exploration des endroits où nous choisissons de nous sentir en sécurité et du sens de l’expérience de la réalité de quelqu’un d’autre. En utilisant la technologie de réalité virtuelle, nous immergeons les utilisateurs dans un monde où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être dans le but de démêler les idées et les préjugés sur la santé mentale », ont déclaré Murphy et Abdalla.

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Aide médicale à mourir: décider de sa mort avant d'être malade, plaident les médecins

La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec a plaidé pour un élargissement de l’aide médicale à mourir, lundi, dans le cadre de la révision de la Loi concernant les soins de fin de vie. Son président, Dr Louis Godin, souligne que la démarche devrait être encadrée strictement.

Une personne en santé devrait pouvoir réclamer à l’avance de recevoir l’aide médicale à mourir si un AVC ou un traumatisme crânien sévère la laisse incapable d’en formuler la demande, plaide la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

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Classer les choses, penser les hommes


 



À retrouver dans l'émission

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran










4 ÉPISODES (8 DISPONIBLES)

De la grande à la petite histoire, des archives nationales à l’archive intime d’un album de famille cette série documentaire en 4 épisodes tente de comprendre comment se fabrique et se garde la mémoire de l’humanité.

À PROPOS DE LA SÉRIE

Au départ de cette série documentaire, il y a l’envie de se balader dans les sous terrains et les couloirs sombres, descendre dans les caves des musées et des institutions, découvrir les lieux secrets où sont rangés à l’abri de la lumière et surtout de la poussière le passé des hommes.

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Attentats du 13-Novembre : des survivants hantés par l’horreur


Le catholicisme peut-il survivre au XXIe siècle ?

Par     Publié le 29 août 2021

RÉCIT« Les religions ne meurent jamais vraiment » (6/6). 

Depuis les années 1960, le catholicisme recule chaque année un peu plus en Europe occidentale. Ce processus est-il irrémédiable ? Poussant l’Eglise dans ses retranchements, il pourrait aussi donner lieu, en retour, à un sursaut.

Congelé 24 000 ans dans le permafrost sibérien, un animal microscopique revient à la vie

A : Rotifère Bdelloïde vivant isolé à partir du permafrost (également dénommé pergélisol) . B : vue latérale de la tête. C : trophi (mâchoires). Curr Biol. 2021 Jun 7;31 :R697–R713. 

Des chercheurs russes rapportent avoir isolé du permafrost un organisme microscopique datant d’environ 24 000 ans qu’ils ont réussi à observer et faire se reproduire en laboratoire. Ils rapportent leurs travaux dans un article publié le 7 juin 2021 dans la revue Current Biology.

L’animal en question a une taille comprise entre 0,1 et 2 millimètres, mais il représente véritablement un modèle réduit d’animaux complexes. En effet, il possède, de la naissance à la mort, un nombre constant de cellules, environ un millier. Il est doté d’un cerveau composé de 150 à 200 neurones, d’organes sensoriels multiples, de muscles striés, d’un estomac, et même de mâchoires (trophi) logées dans un pharynx appelé mastax.

Cet organisme multicellulaire microscopique a donc tout d’un grand, car il contient, dans un volume extrêmement limité, l’ensemble des appareils dont est habituellement doté n’importe quel animal pluricellulaire. Leur nom : rotifères Bdelloïdes (fère : porte, roti : roues). Pourquoi cette dénomination ? Tout simplement du fait que le mouvement du battement ciliaire de leur appareil rotateur antérieur ressemble à deux roues.

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dimanche 29 août 2021

Comment répondre à ceux qui proclament que la dangerosité des vaccins anti-Covid est inédite ?

Paris, le vendredi 27 août 2021 – Toujours, le télescopage entre ces différentes interrogations revient. Comment concilier défense de la liberté d’expression et lutte contre la désinformation délétère (comme celle sur les vaccins) ? Comment rappeler aux chercheurs, scientifiques et médecins leur responsabilité tout en préservant leur liberté de parole ? Un nouvel exemple de la complexité de ces questions a été récemment donné.


COVID-19. Un futur bien difficile à anticiper


 


Serge Cannasse   23 août 2021

Un des indicateurs essentiels pour suivre et anticiper la progression de l’épidémie COVID-19 est le nombre de reproduction R effectif, c’est-à-dire « le nombre de personnes susceptibles d’être contaminées par une personne contagieuse pendant la durée de sa contagiosité  » (Blog CovidTracker du 26 avril 2020). Pour mémoire, on peut considérer que l’épidémie progresse s’il est supérieur à 1, avec le risque d’une croissance exponentielle, et que l’épidémie régresse s’il est inférieur à 1. À la mi-août, il était de 1,05 depuis deux semaines, donc en plateau. Il serait passé à 0,9 aux alentours du 20 août. Ce sont les chiffres avancés par le site CovidTracker, à partir des données communiquées par Santé Publique France.

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