LE 31/08/2021
À retrouver dans l'émission
LA GRANDE TABLE IDÉES
par Olivia Gesbert
La philosophe Camille Froidevaux-Metterie propose de passer du corps comme lieu d'aliénation au corps comme vecteur d'émancipation dans son dernier essai : "Un Corps à soi" (Seuil, 2021).
Camille Froidevaux-Metterie est philosophe et professeure de sciences politiques à l’université de Reims Champagne Ardennes. Après des essais comme La Révolution du féminin (Réédition Folio Essais, 2020), _Le Corps des femmes (Philosophie Magazine Editeur, 2018)_, Seins : en quête d’une libération (Anamosa, 2020), elle publie Un corps à soi (Seuil, 2021). Un essai qui propose de repenser un angle mort de la lutte féministe : le corps féminin. A qui appartient-il ? Comment se le réapproprier ?
Cette corporéité féminine - longtemps évincée du débat parce que "consubstantiellement liée" à la domination masculine - retrouve sa légitimité sous la plume de l'essayiste, qui invite à une révolution positive du regard : passer du corps comme lieu d'aliénation au corps comme vecteur d'émancipation.
Les sujets dont les féministes se saisissent depuis une dizaine d’année concernent le script sexuel dominant hétéronormé, les violences gynécologiques et obstétricales, les violences sexistes et sexuelles, c’est-à-dire la vie intime et sexuelle des femmes. C’est-à-dire, aussi, ce qui avait d’une certaine façon échappé à la prise féministe. (Camille Froidevaux-Metterie)
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