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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 18 mars 2021

Emma Kunz, guérisseuse et artiste cosmique

 Beaux Arts

  Par • le 17 mars 2021

Chaque mois, Beaux Arts revient sur une histoire inouïe. Cette fois, place à la surprenante Emma Kunz (1892–1963). Découvreuse d’une roche « magique », cette guérisseuse et radiesthésiste suisse utilisait un pendule pour réaliser de superbes dessins divinatoires. Des œuvres abstraites téléportées depuis un monde parallèle…


Emma Kunz, Sans titre (003)
Emma Kunz, Sans titre (003), non daté

Emma Kunz, Sans titre (003), non daté



Et si l’art était un moyen de prédire le futur ou de traduire des énergies invisibles ? Pour certains, créer répond à un impératif mystérieux. Des visions leur apparaissent, des voix leur intiment de tracer des lignes sur le papier, une puissance inconnue guide leur main… faisant d’eux les passeurs d’un message venu de l’au-delà ! Fille d’un tisserand suisse de Brittnau, Emma Kunz fait partie de cette espèce rare : celle des « artistes spirites ». Des hommes et des femmes souvent d’origine modeste et sans formation artistique, mais auteurs d’œuvres troublantes, minutieuses et complexes, qui semblent trouver leur origine dans le paranormal…


Emma Kunz dans son atelier à Waldstatt

Emma Kunz dans son atelier à Waldstatt, 1958



Dès son adolescence, Emma se fait remarquer pour ses capacités extralucides. Ouvrière dans une manufacture de tricots puis une bonneterie, la jeune femme serait capable de communiquer à distance par la pensée, de prédire l’avenir et d’entraîner des guérisons miraculeuses. À partir de 1933, alors qu’elle travaille comme gouvernante chez un peintre d’Engelberg, elle commence à se servir d’un pendule pour ses activités divinatoires.

Comme beaucoup d’artistes spirites, Emma pratique une discipline ancienne, la radiesthésie. Pseudoscience ou réalité indémontrable ? Selon elle, les êtres vivants et les corps émettraient des « ondes », des « flux d’énergie » ou des « radiations » qui, détectables grâce à une sorte de sixième sens, permettraient notamment de guérir des maladies…

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Surprenantes découvertes dans l’Univers des bactéries

 Philippe Le Bé 

Des bactéries en laboratoire qui collaborent au lieu de s’éliminer, qui deviennent dangereuses pour l’homme quand s’effondre la biodiversité, qui réagissent à nos pensées d’amour et à nos intentions : ce sont les dernières découvertes du microbiologiste moléculaire Dominique Schneider, spécialisé dans la théorie de l’évolution, directeur d’un laboratoire international et professeur à l’Université de Grenoble-Alpes.

C’est l’histoire sans fin programmée d’une aventure qui dure depuis 33 ans. Tout a commencé en 1988 quand Richard Lenski, biologiste américain à l’Université d’État du Michigan, s’est lancé dans l’expérience d’évolution la plus longue au monde. Le chercheur a eu l’idée de cultiver en laboratoire la bactérie Escherichia coli, très commune dans l’intestin de l’être humain, dans un milieu de culture à 37 degrés ne contenant que du glucose et quotidiennement renouvelé. A partir de cet ancêtre commun, Richard Lenski a initié et propagé douze populations de bactéries en parallèle. Comme celles-ci se reproduisent environ sept fois par jour dans ces conditions, elles se sont multipliées depuis plus de 74.000 générations à partir de 1988, ce qui équivaut à deux millions d’années d’évolution à l’échelle humaine !

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Au-delà des antidépresseurs

Publié le 16 mars 2021

QUEBEC

KARINE GAUTHIER
PSYCHOLOGUE/NEUROPSYCHOLOGUE, PRÉSIDENTE DE LA COALITION DES PSYCHOLOGUES DU RÉSEAU PUBLIC QUÉBÉCOIS, ET SIX AUTRES SIGNATAIRES*

La tendance est à la médicalisation de la souffrance psychologique de nos jeunes

Les nombreuses années de sous-financement de la santé mentale au Québec, la diminution du nombre de psychologues dans le réseau public de la santé et de l’éducation combinées avec la pandémie nous amènent de plus en plus vers une augmentation de l’utilisation de la médication pour traiter la souffrance psychologique de nos jeunes. 

En décembre 2020, on notait une augmentation de 21 % des ordonnances d’antidépresseurs chez les jeunes filles de 17 ans et moins comparativement à décembre 2019 (RAMQ). Déjà avant la pandémie, une augmentation de 65 % de l’utilisation des antidépresseurs était rapportée chez les adolescentes. S’agit-il de la voie que nous voulons prendre comme société ? 

La psychothérapie est le traitement à privilégier chez les enfants et les adolescents qui présentent des difficultés psychologiques. Ce traitement leur permet de développer des habiletés qui leur serviront pour le reste de leur vie. Par exemple, la psychothérapie peut les aider à mieux tolérer la détresse et à reconnaître ce qui déclenche certaines émotions, ce que ne fait pas la médication.

Toutefois, faute d’accès aux services psychologiques, les médecins n’ont souvent d’autres choix que de prescrire des antidépresseurs à des enfants de plus en plus jeunes. 

Nous savons qu’ils prennent cette décision par dépit, en sachant que la médication peut engendrer des effets secondaires indésirables et souvent parce qu’ils jugent qu’il y a un risque pour la vie du jeune qui se trouve devant eux. Ils choisissent le moindre mal et nous les comprenons. 

Pour leur part, les parents se retrouvent dans une situation difficile : ils préféreraient que leur enfant n’ait pas à prendre des antidépresseurs si jeune, mais d’un autre côté, ils ne peuvent plus le regarder dépérir sans rien faire. Ils savent que la psychothérapie serait le meilleur traitement, mais ils n’ont pas les moyens de consulter un psychologue en privé et se butent à des réponses comme : « la psychologue scolaire est ici seulement une journée par semaine » ou « l’attente pour voir un psychologue est de plus d’un an dans notre CLSC ». Les parents et les jeunes qui prennent leur courage à deux mains pour demander de l’aide et qui se cognent sur une porte fermée vivent une souffrance et une impuissance qui nous prendraient trop de mots à décrire ici. 

Améliorer l’accès aux psychologues

Une des façons de diminuer l’utilisation des antidépresseurs chez nos jeunes est d’améliorer l’accès aux psychologues dans le réseau public. C’est d’ailleurs ce que souhaitent 92 % des Québécois (CPA, CPAP & Nanos, 2020) : ils veulent que l’accès aux psychologues soit amélioré dans le réseau public spécifiquement. 

Pour ceux qui pensent qu’améliorer l’accès aux services psychologiques coûterait trop cher au Québec, sachez que cela nous ferait plutôt épargner de l’argent.

En effet, il est bien documenté que l’accès aux psychologues et à la psychothérapie diminue grandement les frais associés aux hospitalisations, aux visites médicales, aux remboursements de médicaments psychotropes, etc. Par exemple, en 2019, les coûts associés aux remboursements par la Régie de l’assurance maladie du Québec des médicaments psychotropes s’élevaient à plus de 265 millions de dollars. Actuellement, 40 % des visites médicales sont reliées à des problématiques de santé mentale.

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Le harcèlement, phénomène majeur chez les mineurs

par Cécile Bourgneuf  publié le 18 mars 2021

Les chiffres des violences et humiliations subies par de nombreux élèves en France restent élevés et les moyens mis en place par l’éducation nationale pour déceler et prendre en charge les victimes ne sont pas à la hauteur.

Son visage d’ado a fait le tour des médias. Alisha Khalid, 14 ans, a été retrouvée morte dans la Seine à Argenteuil, lundi 8 mars. Selon les premiers éléments de l’enquête, la collégienne aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente, par une fille et un garçon de sa classe de troisième. Ces deux adolescents de 15 ans, en couple, harcelaient Alisha depuis des semaines, sur fond de querelles amoureuses. Les agresseurs supposés avaient notamment piraté le téléphone de leur victime et diffusé des photos d’elle en sous-vêtements sur le réseau social Snapchat.

Lille : un homme retrouvé mort dans un hôpital psychiatrique, une patiente soupçonnée

 Par Le Figaro avec AFP

Publié le 18 mars 2021

Le corps d'un homme, qu'une patiente d'une vingtaine d'années a dit avoir tué, a été découvert mercredi après-midi dans la chambre qu'il occupait à l'hôpital psychiatrique Fontan de Lille, a indiqué jeudi 18 mars le parquet. «Le corps d'un homme sans vie a été découvert dans la chambre qu'il occupait à l'hôpital Fontan hier dans l'après-midi. Une patiente avait averti le personnel médical et indiquait avoir tué la victime», a rapporté à l'AFP le parquet de Lille, sollicité après que la Voix du Nord a rapporté l'ouverture d'une enquête après un décès.

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Télétravail Depuis un an, nos vies «ZOOMifiées»

par Fabien Benoît  publié le 17 mars 2021

Depuis la pandémie, l’application star de visioconférence a colonisé le monde du travail et nos têtes. L’outil impose discipline et surveillance, engendre une grande fatigue et encourage toujours plus de rentabilité. Comment échapper à la «zoomification» de nos existences ?

«Déglingué», «le cerveau épuisé», tels sont les mots qui viennent à l’esprit de Jean-Baptiste, 37 ans, après une journée de travail. «Je démarre le matin, il fait nuit, et quand je m’arrête, il fait nuit, j’ai l’impression d’avoir passé la journée dans un tube. C’est un tunnel ininterrompu de visio», explique le jeune homme, producteur de films documentaires à Lyon qui, depuis les débuts de la crise sanitaire, travaille chez lui et enchaîne les rendez-vous sur Zoom, l’application de visioconférence star, forte désormais de plus de 300 millions d’utilisateurs quotidiens et dont la valorisation boursière s’est envolée, passant d’un milliard de dollars début 2020 à plus de 100 milliards de dollars aujourd’hui. «Ce qui est à la fois terrible et fascinant, poursuit-il, c’est que l’outil est d’une efficacité redoutable, j’ai le sentiment d’être hyperproductif mais tout ce qui fait le sel de mon métier disparaît, le rapport humain, la rencontre, l’informel.»

Covid-19: le Cern instaure le port d’un «proximètre» pour faire respecter les gestes-barrières

Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche  Publié le : 

L'iconique Globe de la science et de l'innovation de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), à Meyrin, près de Genève, le 29 janvier 2019.
L'iconique Globe de la science et de l'innovation de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), à Meyrin, près de Genève, le 29 janvier 2019.  AFP - FABRICE COFFRINI

Face aux différents déboires autour de la vaccination en Europe, les gestes-barrière restent l’arme principale contre le Covid-19. À la frontière franco-suisse, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) pense avoir trouvé un outil pour les faire respecter : un proximètre. Tous ceux en présentiel doivent porter ce boitier qui vibre dès qu'on s'approche trop d'une autre personne. Si cela peut sembler intrusif, le dispositif est surtout très efficace.


Ces jeunes qui vont bien

CATHERINE HANDFIELD Publié le 19 mars 2021

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Julie Lacroix et son fils Charles, 13 ans, qui se porte très bien malgré la pandémie

Fin février, le CHU Sainte-Justine a fait un appel à témoignages sur ses réseaux sociaux. L’objet de la recherche ? Des adolescents qui profitent de la pandémie pour se dépasser, s’accomplir, se valoriser. Des jeunes qui vont bien, quoi !

Sainte-Justine a reçu de nombreuses réponses, dont celle de Julie Lacroix, mère de Charles, 13 ans, qui présente un profil de douance et de TDAH. « Le primaire a été difficile et la pandémie a presque été une bénédiction pour lui. Il a pu avancer à son rythme dans ses travaux et faire ses propres projets », a écrit Julie Lacroix. Il y a aussi eu la réponse d’Élisabeth Bisaillon, élève de première année au cégep qui souffre de douleurs chroniques. « Je me suis toujours fait un point d’honneur d’aider mes camarades qui en avaient besoin », a écrit Élisabeth. 

La Presse a réuni Julie, Charles et Élisabeth autour d’une table ronde (virtuelle) avec la Dre Lila Amirali, médecin psychiatre et chef du département de psychiatrie au CHU Sainte-Justine. Le but : donner une voix aux jeunes qui s’en tirent bien, y compris ceux qui ont a priori des défis, et comprendre pourquoi ils vont bien. 

On entend beaucoup parler de la détresse ressentie par nombres d’adolescents en cette ère pandémique. À raison : cette détresse est bien réelle, nous dit d’emblée la Dre Amiral

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Pétition pour un moratoire sur la maltraitance des personnes internées

Pétition envoyée ce jour au Premier ministre et au ministre des Affaires sociales et de la Santé.

Mail adressé aux 1er ministre et au ministre de la Santé

16 mars 2021.

Pour Monsieur le Premier Ministre.

Pour Monsieur le Ministre des Affaires sociales et de la Santé,

Nous avons initié une pétition dont le texte est celui de notre communiqué que nous avons diffusé le 2 mars passé à 8h03 au Ministre de la Santé. Par ce communiqué nous demandons un moratoire à effet immédiat sur la maltraitance quasi systématique que les patients hospitalisés en psychiatrie subissent en guise de prise en charge. Par exemple et très fréquemment, cela de façon aberrante, les patients subissent des mises en isolement avec contention, ou des mises en isolement simples, sans que leur état clinique objectif légitime de telles mesures.

Le CRPA dont je suis représentant légal a été intervenant devant le Conseil constitutionnel dans le cadre de la question prioritaire de constitutionnalité tranchée le 19 juin 2020 qui a censuré l’ancien article L 3222-5-1 du code de la santé publique relatif à la traçabilité des pratiques d’isolement et de contention.

Nous avons participé par voie de communiqués, d’analyses et de propositions de réforme diffusés à vos services et à des parlementaires, aux travaux parlementaires sur le nouvel article L 3222-5-1 du code de la santé publique, tel que promulgué dans l’article 84 de la loi de finance de la sécurité sociale 2021.

Un décret doit être pris pour que cette réforme - qui est un pas en avant quoique nous aurions préféré un contrôle judiciaire obligatoire de telles pratiques - soit mise à effet.

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Deux-Sèvres : le projet d'unité fermée au centre de psychiatrie de Thouars fait toujours débat

Publié le 

« Le concept d’unité fermée est très stigmatisant », déplore l’Unafam. 
© Photo NR

Révélée le mois dernier (NR du 12 février), le projet d’unité fermée au centre de psychiatrie de Thouars continue de susciter un vif débat. L’Unafam (Union nationale des familles et amis de personnes malades et ou handicapées psychiques) réagit à son tour dans un communiqué : « Si les familles se satisfont du renfort des équipes de soins grâce au travail du Pr Jaafari, de l’hôpital Laborit de Poitiers, aux côtés du Dr Salim, chef de pôle de psychiatrie à l’hôpital Nord-Deux-Sèvres, elles sont également inquiètes pour leurs proches et pour elles-mêmes […] L’absence de formation et le manque de personnel, plus ou très peu d’activités proposées aux patients, le nombre de patients augmentant en lien avec la crise sanitaire, une faible alliance thérapeutique avec les familles ou les médecins généralistes sont autant de points qui sont au cœur de nos préoccupations quotidiennes. L’ouverture de cette unité fermée ne fait que renforcer notre impression d’une démarche plus sécuritaire que sanitaire, un an après le drame qui s’est déroulé à Thouars. Nous sommes encore extrêmement meurtris par le décès d’Élodie Multon. Sa famille et l’ensemble du personnel font l’objet de toute notre compassion. »


mardi 16 mars 2021

CheckNews AstraZeneca : quels scénarios pour les personnes ayant reçu la première dose ?


 CheckNews


par Pauline Moullot  publié le 16 mars 2021

Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé la suspension de la vaccination «par précaution», plus d’1,4 million de Français attendent leur seconde dose.

Question posée par Caroline, le 15/03/2021

La France a donc fini par emboîter le pas au reste de l’Europe lundi soir, annonçant par la voix d’Emmanuel Macron que le vaccin contre le Covid d’AstraZeneca serait suspendu «par précaution». Si un lien entre la vaccination et les thromboses n’est pas encore avéré, l’Agence européenne du médicament (AEM) doit se prononcer d’ici jeudi. Si la décision de l’AEM «le permet» alors la vaccination avec cette marque pourra «reprendre vite», a déclaré le Président.

En attendant, au 15 mars, 1 413 327 personnes ont reçu une première dose depuis le 26 février. Seules 69 ont reçu leur seconde dose, selon data.gouv. Que va-t-il se passer pour ceux qui attendent leur seconde injection ?

En vie, patients-élèves

diffusé le lun. 15.03.21 à 23h00

disponible jusqu'au 16.04.21

53 min

2021

réalisé par Réjane Varrod






Immersion avec les patients-élèves du centre Soins-Etudes Pierre Daguet à Sablé-sur-Sarthe. Un dispositif innovant qui permet à des jeunes atteints de graves troubles de santé mentale de reprendre le chemin du lycée pour décrocher leur bac tout en étant hospitalisés à plein temps. C'est pour tous ces jeunes la dernière chance de ne pas décrocher et de rester "en vie !


Schizophrénie : mieux connaître pour mieux soigner

LE 16/03/2021

À retrouver dans l'émission

LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION

par Tara Schlegel

Les Journées de la schizophrénie visent à raconter une maladie très stigmatisée qui touche pourtant presque 1% de la population mondiale. Visite du centre de recherche parisien qui travaille sur les causes de ces troubles psychiatriques.

L’immense et moderne bâtiment rue de la Santé, à Paris, sur le site de l’ancien hôpital Saint-Anne, où sont menées de nombreuses recherches sur la schizophrénie.
L’immense et moderne bâtiment rue de la Santé, à Paris, sur le site de l’ancien hôpital Saint-Anne, où sont menées de nombreuses recherches sur la schizophrénie.  Crédits :  Boris Chaumette

La schizophrénie est une maladie qui touche près d'une personne sur 100 et elle est aussi fréquente dans tous les pays. L'OMS l'a classée parmi l'une des dix causes majeures d'invalidité dans le monde. Elle se déclenche au moment de l'adolescence et jusqu'à l'âge de 25 ans, environ. Bien que d'importants progrès aient été faits ces dernières années, on ne cerne pas encore totalement les causes génétiques de ces dérèglements cérébraux qui peuvent déboucher sur des hallucinations. D'ailleurs, la génétique n'explique pas tout, car à génome identique (chez les vrais jumeaux par exemple), le risque de développer une schizophrénie chez deux individus différents est de 50%. Il y a donc bien d'autres facteurs dits "environnementaux" ou "épigénétiques" que les chercheurs sont en train d'explorer. Tara Schlegel s'est rendue au groupe hospitalier universitaire Paris Psychiatrie et Neuroscience. 

Trois types de comportement très caractéristiques 

Le Dr Boris Chaumette nous reçoit dans l’immense et moderne bâtiment situé 102 rue de la Santé, sur le site de l’ancien hôpital Saint-Anne qui désormais a fusionné avec d’autres structures pour donner naissance, en 2019 au GHU Paris - le premier acteur parisien des maladies mentales. Le jeune psychiatre fait partie de l’équipe de Marie-Odile Krebs, l’une des équipes de recherche du site qui se consacre essentiellement à la découverte des causes de la schizophrénie et de ses traitements possibles. 

La schizophrénie est une maladie aux symptômes variés, qui touche entre 0,7 et 1% de la population. Elle se déclenche dès l’adolescence, entre 15 et 25 ans, et se traduit, par trois types de comportements très caractéristiques que nous décrit Boris Chaumette : 

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Confinement, un an après (2/6) : en 2020, ils ont consulté pour la première fois un psychiatre

Publié le 

Les effets des deux confinements sur la santé mentale se font ressentir. Hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes, toutes les catégories sont touchées par une augmentation de l’anxiété ou des troubles du sommeil. Des Occitans se sont confiés sur leur mal-être pendant le confinement, qui les a menés à consulter un psychiatre.

Confinements, télétravail, école à la maison, l’année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19 a été difficile pour bon nombre de Français. Ces mesures restrictives ne sont pas sans conséquences sur les équilibres psychologiques.

"On m’a dit 'Tu es maman avant d’être femme' "

Au téléphone, les voix se font hésitantes, le premier contact est frileux, "changez mon nom." demande Julien, la quarantaine, ancien gardien d’immeuble. Même chose du côté d’Anna, 28 ans, jeune maman. Mais petit à petit, les langues se délient.

Souvent, les symptômes d’un début de dépression se ressemblent : anxiété, sentiment de tourner en rond et perte du sommeil. Et alors, il suffit d’une phrase pour exploser. "Quand j’ai exprimé mon ras-le-bol de m’occuper de mon fils 24h/24, des gens de mon entourage m’ont répondu 'tu es mère avant d’être femme' " confie Constance, 25 ans, maman d’un garçon de 5 ans.

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En santé, les femmes ne sont pas des hommes comme les autres

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Aude Lecrubier  16 mars 2021

Paris, France  En santé, faut-il encore le répéter, les femmes ne sont pas des hommes comme les autres.... Or, la prise en charge médicale de la gente féminine est encore trop souvent calquée sur celle de leurs homologues masculins. Des avancées notables méritent toutefois d’être rapportées.

Des présentations cliniques différentes

La vulnérabilité des femmes à certains facteurs de risque est mieux connue.

On sait désormais que l’impact du tabac ou de l’alcool sur la santé cardiovasculaire des femmes ou leur risque de cancer est majoré. Les stress et la charge mentale auxquelles elles sont particulièrement exposées sont aussi mieux reconnus comme pourvoyeurs de détresse psychologique et de pathologies somatiques.

Aussi, la présentation et/ou l’évolution clinique d’une même maladie peuvent différer entre hommes et femmes. Les signes plus discrets de l’infarctus du myocarde chez les femmes notamment sont désormais mieux appréhendés même s’ils sont encore trop peu souvent repérés. Moins connu peut être, l’autisme chez la femme passe parfois inaperçu en raison de sa présentation clinique différente de celle des hommes.

Adapter les doses ?

Ces deux exemples sont révélateurs d’un état de fait : de nombreux diagnostics ont été décrits à partir de présentations cliniques exclusivement masculines.

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Anorexie, boulimie, aphagie… chez les jeunes, ces troubles du comportement alimentaire explosent avec la pandémie

Par  et   Publié le 15 mars 2021

Le stress et l’angoisse liés à la crise sanitaire et au premier confinement entraînent ces troubles chez une proportion croissante d’enfants. Au point que les capacités d’accueil en psychiatrie et addictologie sont dépassées.

« Pendant le premier confinement, je pensais toute la journée à la nourriture, je pesais chaque aliment, je regardais sans cesse des recettes », se souvient Irène (le prénom a été changé). L’étudiante, âgée de 20 ans, souffre d’anorexie depuis quelques années. « Les troubles se sont amplifiés pendant cette période, puis, pendant le deuxième confinement, l’hyperphagie et la boulimie ont remplacé l’anorexie », décrit la jeune femme, qui habite seule dans un petit studio. L’ennui est pour elle le déclencheur. Elle se sent souvent oppressée, dort mal, souffre de symptômes anxieux. Suivie à la clinique Béthanie, à Talence, près de Bordeaux, elle dit aller mieux aujourd’hui mais rester fragile.

Pédocriminalité Violences sexuelles sur mineurs : l’Assemblée nationale vote unanimement un texte d’étape

par LIBERATION, Avec AFP  publié le 18 février 2021

La Chambre basse a adopté ce jeudi à l’unanimité une proposition de loi socialiste qui fixe à 15 ans le seuil de non-consentement, 18 ans en cas d’inceste. Le gouvernement entend toutefois privilégier une autre proposition de loi issue du Sénat pour renforcer cette législation.

Un «interdit clair» aux auteurs de violences sexuelles sur mineurs. Sur fond de libération de la parole des victimes, l’Assemblée nationale a adopté ce jeudi à l’unanimité la proposition de loi PS sur les violences sexuelles sur mineurs, contre lesquelles le gouvernement veut durcir la législation. Ce texte visant les viols, agressions sexuelles ou incestes a été adopté en première lecture dans le cadre d’une journée dite de «niche», réservée au groupe socialiste.

DOCUMENTAIRE. En Vie ! reprendre l’école après l’hôpital psychiatrique, lundi 15 mars à 23h

Publié le 11/03/2021

Au Centre Soins-Etudes Pierre Daguet de Sablé-sur-Sarthe, des élèves souffrant de troubles psychiques poursuivent leur scolarité avec courage. Leurs parcours se racontent dans un documentaire touchant de Réjane Varrod

Au centre soins-études Pierre-Daguet de Sablé-sur-Sarthe

Au centre soins-études Pierre-Daguet de Sablé-sur-Sarthe • © 10point7 Productions

Il et elles sont jeunes, entre 15 et 25 ans et nous apparaissent aussi divers que peuvent l’être leurs parcours de vie, mais avec un point commun : la maladie psychique et la fragilité qui en résulte les a éloignés de la scolarité. Ce n’est pas de vague à l’âme passager dont il est question ici, mais de douleur profonde, persistante, incapacitante. De handicap.

Cette douleur psychique insupportable qui fait qu’on se scarifie, pour qu’une douleur physique prenne le dessus, ou pour extérioriser ce que les mots ne savent pas dire. Ce sont aussi les idées suicidaires, les hallucinations, ou la dépression sévère, celle qui, comme l’explique Corentin filmé durant son année de terminale, fait que "tout devient compliqué à faire, se lever, s’habiller, voir des gens. C’est une sensation de vide, on ne ressent rien, et quand on ressent quelque chose, ce n’est que du mal-être." Ce sont encore des histoires familiales où rôde la mort brutale, ou le suicide d'un parent.

En classe au centre soins-études Pierre-Daguet
En classe au centre soins-études Pierre-Daguet • © 10Ppoint7 Productions

Le Centre Soins-Etudes Pierre Daguet de Sablé-sur-Sarthe est l’un des 13 établissements de ce type géré par la Fondation des Etudiants de France. Il accueille des patients des régions Pays de la Loire, Bretagne, Centre Val de Loire et du nord de la Nouvelle Aquitaine.

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Voir le documentaire en replay, disponible jusqu'au 16.04.21 ...