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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 18 février 2020

«Les jeunes médecins refusent de travailler autant et ils ont raison»

Par Marie Ottavi, Photos Lucile Boiron — 
Avec de nombreux patients toxicomanes, les médecins ont été longtemps contraints de s’écarter de la légalité pour les aider.
Avec de nombreux patients toxicomanes, les médecins ont été longtemps 
contraints de s’écarter de la légalité pour les aider. Photo Lucile Boiron


Installés en 1977 à Bagneux dans les alentours de Paris, Jean-Louis Boujenah et Martin Buisson viennent de prendre leur retraite. Les deux généralistes, engagés dans l’humanitaire ou la lutte contre le VIH, racontent quarante ans au service de la population.

Jean-Louis Boujenah et Martin Buisson, 70 ans tous les deux, ont commencé leur carrière de médecin généraliste ensemble. Ils se sont installés en 1977 à Bagneux (Hauts-de-Seine), dans un quartier typique des alentours de Paris - beaucoup de béton, de gris, un cimetière et une petite zone pavillonnaire. C’était avant que les médecins soient notés par leurs patients sur Google, que les municipalités proposent des bonus aux généralistes pour les inciter à s’installer dans leur commune, avant que Doctolib ne robotise les premiers contacts avec les soignants, avant aussi la lente disparition des médecins de famille à l’ancienne. Collaborateurs et amis - ou l’inverse - ils ont tous deux milité pour prodiguer une vraie médecine de proximité dans une zone a priori peu attractive, à l’époque où les cabinets médicaux n’étaient pas encore la norme. La salle d’attente de leur cabinet était toujours pleine à craquer de patients qu’ils recevaient parfois (souvent) jusqu’à 21 heures. En parallèle, ils ont aussi été membres - très - actifs de Médecins du monde, à l’étranger et à Paris auprès des personnes sans ressources, avant que la santé des plus pauvres ne soit prise en charge. Martin Buisson a notamment travaillé en immunologie à l’hôpital dès l’apparition du VIH, Jean-Louis Boujenah sur l’hépatite C.

Attachés à Bagneux qu’ils n’ont jamais voulu quitter, même après la mort d’Ilan Halimi, séquestré à deux pas de leur cabinet, ils connaissent mieux que personne la réalité du terrain. Ensemble, ils ont arrêté leur activité le 31 décembre, après quarante-deux ans d’activité. Ils racontent à Libération leurs années de travail et leur quotidien.

Les débuts

Jean-Louis Boujenah : Joseph Boujenah, mon père, nous a laissé son cabinet à Bagneux, à 500 mètres d’ici. On a commencé là. Avec Martin, on a fait nos études ensemble, on a débuté le même jour, et on a arrêté le 31 décembre dernier. C’est une amitié et une collaboration. Comme un couple qui passe quarante ans ensemble. On voulait être médecins de famille comme mon père l’était. Il adorait parler à tout le monde. Il se déplaçait la nuit, il était toujours disponible. Il nous a un peu formés comme ça.
Martin Buisson : J’ai rencontré Jean-Louis à la fac. Dès qu’on pouvait, on remplaçait Jojo, son père. Lui, il recevait sans rendez-vous. Au départ, on le remplaçait un jour par semaine. Ce jour-là, on arrivait, on voyait le premier patient et quand on revenait dans la salle d’attente, elle était vide. Les patients partaient parce que ce n’était pas son père. Puis Joseph nous a proposé de reprendre son cabinet.

Le cabinet

J.-L.B. : On a ouvert un cabinet de groupe en 1985. C’était le début de ce type de cabinet. L’idée était presque novatrice. Jusque-là, les gens travaillaient seuls. Ça nous permettait de nous réunir, d’avoir un secrétariat, de se remplacer l’un l’autre. On ne voulait dépendre de personne. On nous a proposé un pont d’or pour aller dans une clinique privée, on a refusé. On a fait construire à côté des immeubles de la Pierre plate et de ceux de la Cité des musiciens, près du cimetière et d’une zone pavillonnaire. On s’est associés avec d’autres médecins.

lundi 17 février 2020

"C'était mieux avant"... et ça fait 2 000 ans que ça dure !

Par Hélène Combis   17/02/2020

Le passéisme, ça vous parle ? C'est cette certitude que le monde tournait bien mieux avant, que l'humain avait de plus hautes aspirations, que l'intelligence n'avait pas encore capitulé... Contrairement à ce que pourrait laisser croire notre époque, le passéisme ne date pas d'aujourd'hui.
Une personne regardant avec nostalgie une photographie
Une personne regardant avec nostalgie une photographie Crédits : WIN-Initiative/Neleman - Getty
"Les jeunes n'ont plus aucun respect et plus rien ne les intéresse", "La fin de l'humanité est pour bientôt et c'est tant mieux", "Le QI de la population est en baisse", etc.
Qui n'a jamais entendu (ou ne s'est jamais laissé aller à...) ces récriminations ? Les temps semblent plus que jamais angoissants à l'aune (bien concrète) du changement climatique et des inquiétudes sociales... mais le sentiment prégnant que "c'était mieux avant" a probablement agité nos ancêtres avant nous.
De fait, le poète latin Horace en témoignait déjà il y a presque 2 000 ans, dans son _Art poétique (_v. 173-174) : "Mille incommodités assiègent le vieillard… Quinteux, râleur, vantant le temps passé, quand il était gosse, toujours à censurer les jeunes…" Parmi de nombreuses imprécations antiques et atemporelles, nous pouvons aussi citer celles de Valerius Caton dans ses Poetae minores (v. 178-182.) : "Est-ce ma faute si nous n’en sommes plus à l’âge d’or ? Il m’aurait mieux valu naître alors que la Nature était plus clémente. Ô sort cruel qui m’a fait venir trop tard, fils d’une race déshéritée !" ; ou encore les lamentations de Juvénal, dans ses Satires (v. 69-70) : "Déjà du temps d’Homère notre race baissait. La terre ne nourrit plus aujourd’hui que des hommes méchants et chétifs."

Quand un psychiatre revisite la Bible

Publié le 17/02/2020


On se souvient du livre que Françoise Dolto publia en 1977, en collaboration avec Gérard Sévérin, un ancien prêtre devenu (je n’ose pas dire « converti ») psychanalyste[1]. Ce livre, L’Évangile au risque de la psychanalyse, jetait un pont entre des préoccupations de type religieux et d’ordre psychologique.

Dans un esprit comparable, le psychiatre britannique George Stein propose aujourd’hui un ouvrage (évoqué par le chroniqueur du British Journal of Psychiatry) consacré à « la psychiatrie cachée dans l’Ancien Testament » : The Hidden Psychiatry of the Old Testament, chez Hamilton Books. L’auteur suggère de considérer ce texte (l’un des plus célèbres de l’humanité) comme « un réservoir précieux de connaissances psychiatriques. » Pour conforter cette thèse, il s’appuie à la fois sur des parties de la Bible décrivant « les sentiments et les dilemmes de personnages-clés » (Job, Jérémie, Ezéchiel, Saül…) et sur « un large éventail de sources psychiatriques. » On peut évoquer par exemple « les épisodes ‘‘maniaques’’ du roi Saül, les sentiments ‘‘paranoïaques’’ de Job, les hallucinations ‘‘schizophréniques’’ d’Ezéchiel. L’auteur propose ainsi de rapprocher certaines descriptions bibliques (comme « la manie chez Saül, la dépression et la culpabilité chez Job, la panique et le dégoût de soi chez Jérémie, et les comportements psychotiques et hallucinations d’Ezéchiel ») avec les références actuelles du DSM !...

Avoir la conviction délirante d’être enceinte



© Flickr
C’est l’histoire d’une quadragénaire hospitalisée pour un délire de grossesse. Elle est absolument convaincue d’être enceinte depuis neuf mois, alors qu’elle ne présente aucun signe objectif de grossesse.

Cette femme s’est présentée aux urgences gynécologiques pensant faire une « grossesse extra-utérine intra-abdominale rompue avec treize fœtus en intra-thoracique ». L’emploi d’un vocabulaire médical s’explique par le fait qu’elle a été infirmière pendant plus de dix ans. Son cas est rapporté par Julie Meudal, Olivier Sabbagh et Michel Lejoyeux (groupe hospitalo-universitaire Maison-Blanche Bichat, Paris) dans un article publié dans le numéro de janvier 2020 de la revue L’Encéphale.
Totale adhésion au délire

Le délire de la patiente obéit à une logique sans faille. En d’autres termes, les déductions de la patiente sont inébranlables. Lorsque les psychiatres lui font remarquer que les dosages hormonaux de la bêta-HCG (hormone chorionique gonadotrope humaine), l’hormone de la grossesse, sont négatifs, la jeune femme leur déclare que c’est parce  qu’elle a reçu « une transfusion de sang d’homme ». Quand les cliniciens lui indiquent que son utérus est vide, la patiente leur affirme que sa grossesse est extra-utérine. Enfin, si le scanner thoraco-abdomino-pelvien ne montre pas d’image de fœtus, c’est que « les images prouvant la grossesse ont été supprimées ».

Biographie de Camille Froidevaux-Metterie




© DR
Camille Froidevaux-Metterie est professeure de science politique et chargée de mission égalité-diversité à l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Ses recherches sont consacrées aux mutations de la condition féminine portées par les luttes et la pensée féministes. Avec en toile de fond une analyse historique des recompositions du partage privé-féminin/public-masculin, elle réfléchit au sens que revêt le corps des femmes dans la période contemporaine. Dans ses travaux actuels, elle pense les implications de la corporéité tant sur le plan subjectif de l’expérience vécue que sur le plan collectif des normes sexistes et des structures de domination.

Au pied des coteaux de la Citadelle, la volière aux oiseaux blessés

DH Les Sports+

Jean Bernard
   Publié le 
Au pied des coteaux de la Citadelle, la volière aux oiseaux blessés

Pour marquer le demi-millénaire de l’installation des frères cellites sur les Coteaux de la Citadelle, expositions, concerts et conférences sont au menu jusqu’au 4 avril.

Il est de ces lieux en Belgique marqués par l’assistance qui fut apportée aux plus déshérités. Ces lieux, souvent créés par des congrégations religieuses, ont conservé leur vocation à travers les âges, se laïcisant avant d’être supplantés par des institutions modernes. Si le Oud Sint-Jan (Bruges) ou l’hôpital Notre-Dame à la Rose (Lessines) sont les plus célèbres de ces lieux, pour les maladies psychiatriques, on retiendra l’actuel musée du Dr Guislain à Gand, ancien hospice fondé par les Frères de la Charité au début du XIXe siècle.
À Liège, c’est dès 1519 que la congrégation charitable des Frères cellites arrive aux Coteaux de la Citadelle, sur le versant dénommé "en Volière". Il en subsiste l’ancien couvent réhabilité et sa chapelle Saint-Roch, fort abîmée aujourd’hui et que des passionnés sont bien décidés à restaurer. Il est vrai que Saint-Roch en Volière ne manque pas d’atouts pour devenir un haut lieu du tourisme à Liège, vu son histoire, ses richesses d’architecture et d’ornementation, son orgue classé patrimoine exceptionnel de Wallonie.
Il faut savoir que si les frères commencèrent leur travail auprès des plus faibles dès l’année qui suivit leur installation, d’abord suite à une épidémie de peste et ensuite auprès des "insensés", c’est toujours dans les environs immédiats qu’aujourd’hui encore, l’Intercommunale de soins spécialisés de Liège (ISoSL) poursuit le rôle social des frères cellites par sa vocation psychiatrique dans la promotion de la santé mentale.

Programmes de soins en psychiatrie : état des savoirs, regards sur les pratiques

CAIRN.INFO : Chercher, repérer, avancer.


La loi du 5 juillet 2011 a introduit la possibilité de soins ambulatoires sans consentement dans le cadre de programmes de soins. Un premier bilan statistique réalisé par l’Irdes fait apparaître qu’en 2015 près de 37 000 personnes auraient été prises en charge selon cette modalité de soin, soit 40 % des personnes ayant reçu des soins sans consentement cette année-là [1]. Si ce chiffre peut inquiéter au regard des enjeux de privation de liberté, notamment parce que cette mesure ne s’accompagne pas de contrôle systématique par le juge de liberté et de la détention, il doit aussi nous interroger sur l’origine de son « succès ». 


Programmes de soins en psychiatrie Entre déprogrammation et reprogrammation

CAIRN.INFO : Chercher, repérer, avancer.



La Haute Autorité de santé (HAS) a lancé le 10 septembre 2019 les travaux pour élaborer un guide de bon usage des programmes de soins en réunissant lesdites « parties prenantes » concernées par le sujet avant que le groupe de travail proprement dit ne se réunisse trois ou quatre fois en considérant que ce nombre restreint de réunions suffira à cerner une question éminemment complexe


Comment j'ai caché mon autisme pour m'intégrer





  • 16 FÉVR. 2020
  •  
  • PAR 
  •  
  • BLOG : LE BLOG DE JEAN VINÇOT
  • Eloise Stark a cherché à comprendre pourquoi elle se sentait différente, jusqu'à un diagnostic d'autisme à 27 ans. Des chercheurs mettent au point un outil pour reconnaître les pratiques de camouflage pour s'intégrer, et faciliter ainsi le diagnostic.
Eloise a été victime de harcèlement et de crachats à l'école parce qu'elle se comportait différemment de ses camarades © Eloise StarkEloise a été victime de harcèlement et de crachats à l'école parce qu'elle se comportait différemment de ses camarades © Eloise Stark
Eloise Stark s'est efforcée de comprendre pourquoi elle se sentait différente jusqu'à ce qu'on lui diagnostique un autisme à l'âge relativement tardif de 27 ans, après avoir caché ses "bizarreries" toute sa vie. On espère qu'un nouvel outil développé par les chercheurs aidera les professionnels à reconnaître plus rapidement ceux qui ne savent pas qu'ils sont atteints de cette condition et les astuces qu'ils utilisent pour s'intégrer.
Je me suis rendu compte que j'étais différente quand j'étais à l'école primaire. Je parlais de choses qui m'intéressaient, mais ce n'était pas ce qui intéressait tout le monde. Par exemple, j'aimais la psychologie et j'en parlais et tout le monde parlait des garçons. J'avais juste des intérêts mal assortis et je me sentais toujours plus à l'aise pour parler aux adultes qu'à mes pairs. Je ne savais pas vraiment comment devenir le meilleur ami de quelqu'un ou comment jouer à ce que les autres jouaient.
J'étais vraiment maltraitée. Quelqu'un m'a craché dessus une fois, alors que d'autres réagissaient en se mettant en colère. Je répondais en disant "c'est une violation de la loi sur le comportement criminel" ou quelque chose comme ça. Ce n'était pas la façon dont les gens s'attendaient à ce que vous réagissiez.
Mes stratégies ont commencé à l'école primaire - je voulais m'intégrer. Beaucoup de personnes autistes sont hypersensibles aux expériences sensorielles, par exemple [certains] n'aiment pas porter de chaussettes parce qu'ils se sentent serrés aux chevilles, ou ils n'aiment pas les lumières vives ou les bruits forts.
À l'école, nous devions avoir les cheveux attachés, mais je détestais cette sensation, alors je les enlevais et j'avais des problèmes, les gens pensaient que j'essayais juste d'être cool. Je portais les mêmes vêtements que tout le monde, mais c'était toujours un peu symbolique parce que je ne comprenais pas le raisonnement profond qui les poussait à les porter. Je me débattais toujours entre le confort et l'attente.
Eloise a réalisé qu'elle était différente lorsqu'elle est allée à l'école primaire © Eloise StarkEloise a réalisé qu'elle était différente lorsqu'elle est allée à l'école primaire © Eloise Stark
Les années d'adolescence ont été atroces parce que vous ne voulez pas de celui qui se démarque. La pression est beaucoup plus forte pour que les filles se conforment et fassent partie d'un groupe social. Si un garçon joue tout seul, il est considéré comme indépendant, mais si une fille le fait, les gens disent que quelque chose ne va pas.
Je me suis adaptée pour essayer de m'intégrer. J'ai appris dès mon plus jeune âge que l'on est censé établir un contact visuel, puis j'ai lu qu'en fait, les gens ne gardent pas un contact visuel constant et cela a été pour moi une sorte de révélation. J'ai donc commencé à détourner le regard pendant deux secondes pour chaque quatre phrases d'une conversation. Je sais que si quelqu'un fait une blague, on s'attend à ce que je rie, que je trouve ça drôle ou pas.
Socialiser, c'est un peu comme être au milieu d'une foule de gens et tout d'un coup, on oublie comment on marche. Tout le monde autour de vous marche nonchalamment et vous devez réfléchir à tous les aspects de la séquence motrice pour rester debout et passer d'un pied à l'autre. C'est souvent ce que l'on ressent lorsqu'on est autiste mais que l'on essaie de s'intégrer. Il faut de l'énergie, de la réflexion, et même si vous semblez marcher comme tout le monde, il faut beaucoup plus d'efforts pour paraître normal. Il m'arrivait parfois de rentrer à la maison et de m'effondrer parce que j'étais tellement fatiguée de devoir garder un contact visuel.
La jeune Eloïse et une amie - Elle a dit qu'elle avait des intérêts différents de ceux des autres enfants © Eloise StarkLa jeune Eloïse et une amie - Elle a dit qu'elle avait des intérêts différents de ceux des autres enfants © Eloise Stark
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Schizophrène, Christopher Tihy veut être « l’ambassadeur » des malades psychiques aux handicaps invisibles

Vincent LE GALLOIS   PUBLIÉ LE 









Tant qu’il y a de la vie

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Les centres de soins palliatifs sont pleins de vie. Car les mourants vivent. Ils célèbrent des anniversaires et des mariages, parfois même les leurs. Certains patients donnent du pain aux oiseaux, d’autres préfèrent l’art et la musique. « Et bien sûr, les gens ne sont pas moins intéressants parce qu’ils sont mourants », note la journaliste Cathy Rentzenbrink dans The Times, à propos de Dear Life, le second ouvrage de la médecin britannique Rachel Clarke qui « présente une foule de personnalités intéressantes ».



En Eglise, se former à la maladie psychique

RCF, La Joie se partage
Radio chrétienne francophone

Présentée par 10 FÉVRIER

Le 11 février, c’est la journée mondiale des malades. Des malades du corps, mais aussi ceux atteints de maladie mentale, ils ont besoin que l’Eglise prenne soin de leur vie spirituelle !

« Quand je ne suis pas bien, je ne suis que prière, de manière automatique - raconte Rosalie. Elle est bipolaire - Je récite des bribes de Je vous salue Marie... J’aime bien la prière de Job, ce cri de désespoir. À l’inverse, dit-elle - dans mes phases maniaques, la place de Dieu devient accessoire. Et entre les deux, j’essaie de rendre grâce… ».
Rosalie témoigne ainsi sur le site Lacroix.com. Elle explique comment sa relation à Dieu suit les hauts et les bas que sa maladie lui fait vivre. Ce n’est pas facile de discerner ce qui est de l’ordre du découragement spirituel ou de la dépression pathologique ! Alors elle a vraiment besoin d’un accompagnement spirituel, pour faire le tri et avancer. Cet accompagnement est difficile à trouver. Plus d’une fois, elle a senti le prêtre auquel elle s’adressait complètement perdu devant son chaos intérieur.
On l’imagine, la maladie psychique impacte la vie spirituelle des personnes malades. Les proches sont souvent déroutés. Ils deviennent vite méfiants devant une religiosité qui peut être parfois exacerbée.
Est-ce la maladie qui parle dans ce qui semble parfois si incohérent ou excessif ? Ou est-ce la personne ? Du coup, les personnes malades se sentent souvent mal accueillis en Eglise – c’est le cas de Rosalie. Et puis certains malades ont tellement peur du délire mystique, qu’ils ont déjà vécu, qu’ils s’en préservent en se fermant à toute vie spirituelle.

Hauts-de-Seine : quatre ans pour restructurer le centre hospitalier de Nanterre

Par Florence Hubin   l17 février 2020

D'ici 2024, le centre d'accueil et de soins hospitaliers (Cash) de Nanterre opérera une transformation complète pour se moderniser, se restructurer, mais aussi pour accueillir les patients du nord des Hauts-de-Seine suivis en psychiatrie.
 Nanterre. Le Cash de Nanterre, dont les premiers bâtiments ont ouvert il y a 133 ans, va subir une profonde transformation. Rénovations, restructurations et constructions sont au programme.
Nanterre. Le Cash de Nanterre, dont les premiers bâtiments ont ouvert il y a 133 ans, va subir une profonde transformation. Rénovations, restructurations et constructions sont au programme. LP/C-E.AK
Cet établissement public à caractère social et sanitaire, tel qu'il a été défini en 1989, regroupe un pôle sanitaire (avec l'hôpital Max-Fourestier) et un pôle social. Une double vocation héritée du passé de ce site, qui accueillait des détenus à son ouverture, en 1887, avant de développer le secteur médical.
Les grands travaux vont démarrer dans les prochains mois car le Cash de Nanterre doit vendre une partie de son site de 17 hectares. La parcelle cédée, qui comprend notamment le bâtiment historique (qui sera conservé), à l'entrée, fait partie d'un vaste projet de rénovation urbaine, où seront construits des logements, des services et un parc public.

Deux nouveaux bâtiments seront érigés d’ici quatre ans. LP/Service infographie
Deux nouveaux bâtiments seront érigés d’ici quatre ans. LP/Service infographie  

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