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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 avril 2016

L'association Ambroise Croizat parle de "désaccords" aux Bluets, les médecins veulent une médiation

Gestionnaire des Bluets, l'association Ambroise Croizat assure tout mettre en œuvre pour un fonctionnement serein de la maternité. Quant aux accusations à son encontre, elles sont "fausses", "fantaisistes" voire "diffamatoires". Pour les médecins, le constat est tout autre : "l'omerta est la plus totale". D'où leur appel à une médiation de l'ARS.

Les Insoumis, plus forts que la maladie


L'Avantage -- Rimouski

Adeline Mantyk     21 avril 2016  

SANTÉ MENTALE. Après deux ans d’existence, Les Insoumis, un groupe de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, se prennent en main et exposent fièrement leurs œuvres d'art dans leur nouveau et vaste local de la 6e rue, à Rimouski-Est.
Les Insoumis ont inauguré ce soir leur nouveau local, qui leur laissera tout l’espace nécessaire pour créer peintures, poésies, et dessins à leur image : « Lorsque nous avons débuté le projet en 2014, le CLSC a tout de suite embarqué. Nous avons reçu des lettres de soutien de psychiatres de l’hôpital, comme Dre Bénard. Grâce à la Fondation du Centre hospitalier régional de Rimouski, le groupe a reçu le matériel d’art nécessaire et l’Office d’habitation de Rimouski nous prête le local. Je travaille tous les jeudis après-midi avec Vicky Cyr, éducatrice spécialisée au CLSC et Guylaine Bélanger, qui travaille en développement communautaire au CLSC », explique Caroline Jacques.

COMMENT EXPLIQUER L'ENTRÉE DANS LA PSYCHOSE ?

Publié le 26 Avril 2016
Une équipe de recherche de l’Université Paris Descartes, de l'Inserm et du Centre Hospitalier Sainte-Anne, sous la direction du Professeur Marie-Odile Krebs, a mis en évidence que des modifications épigénétiques accompagnent l’émergence d’un épisode psychotique dans une cohorte de jeunes personnes à risque âgées de 15 à 25 ans. Ces modifications compromettent des systèmes de réponse au stress oxydatif et à l’inflammation. Grâce à ce nouveau travail, les chercheurs apportent un nouvel éclairage à cette maladie dont la principale explication biologique reposait jusqu'alors sur des perturbations de la sécrétion de la dopamine au niveau cérébral.

Les troubles psychotiques touchent préférentiellement une population jeune avec un retentissement social majeur. Plusieurs années avant le déclenchement d’un véritable épisode psychotique, certaines modifications du comportement (isolement, agressivité) ou certains symptômes non spécifiques (anxiété, troubles de la concentration ou du sommeil), puis plus spécifiques (distorsions perceptuelles, idées fixes …) sont généralement présents. Certains outils d’évaluation permettent de définir des critères « d’état mental à risque ». Environ un tiers des personnes ayant un « état mental à risque » développeront un trouble psychotique dans un délai de trois ans. Il existe donc un important intérêt clinique à comprendre les mécanismes physiopathologiques accompagnant cette évolution afin de mieux définir des stratégies de suivi et surtout d’interventions thérapeutiques.

Justin Trudeau veut démystifier la maladie mentale

QUEBEC  19 avril 2016 

Justin Trudeau... (PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
Le premier ministre a indiqué mardi qu'Ottawa travaillerait de concert avec les provinces et territoires pour gonfler les rangs des conseillers, psychiatres et psychologues qui oeuvrent auprès des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Dans une allocution devant les délégués de la Fédération canadienne des enseignantes, à Ottawa, M. Trudeau a rappelé qu'il se devait, pour sa mère, de démystifier la maladie mentale.
Dans sa biographie, Margaret Sinclair-Trudeau a admis qu'elle souffrait de trouble bipolaire depuis des dizaines d'années.
Le premier ministre a reconnu qu'il n'existait pas de solution miracle simple pour aborder les problèmes de santé mentale, surtout dans les communautés autochtones. Il a d'ailleurs soutenu que la récente vague de suicides dans les communautés des Premières Nations est le résultat d'années de laxisme des gouvernements précédents.

Un musée de l'Art Brut ouvre ses portes à Montpellier

Languedoc-Roussillon
  • Par Isabelle Bris
  • Publié le 

dimanche 24 avril 2016

PSYCHIATRIE Le CH Camille-Claudel s'inquiète pour sa demande de dérogation au GHT de Charente



Après le CH Henri-Laborit de Poitiers la semaine dernière, c'est au tour d'un autre établissement de santé mentale de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes de se manifester. Le CH Camille-Claudel, situé à La Couronne (Charente), a décidé de relancer sa demande de dérogation à l'appartenance au groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Vienne.

Protection maladie universelle : MdM dénonce une régression pour les étrangers en situation régulière

Cyrille Dupuis 15.04.2016


Médecin du Monde (MdM) redoute « une régression catastrophique » pour la Sécurité sociale des étrangers en situation régulière, à la faveur de la nouvelle « protection universelle maladie », dite « PUMa », entrée en vigueur le 1er janvier 2016.
Si MdM ne conteste pas les « nombreuses avancées » de cette réforme – dont une simplification et une facilitation du maintien des droits –, l'association fait valoir que les étrangers en situation administrative régulière en sont « les grands oubliés ».
« Ces personnes risquent d’être exclues de cette nouvelle organisation de la Sécurité sociale, ce qui constituerait une régression majeure par rapport à la réforme CMU de 2000 », explique MdM qui évoque un projet de décret en préparation.

Hôpital de Manosque : " Les chiffres sont faux ! On a fait une erreur de saisie !" affirme Jacques Léonelli

 21 avril 2016

Hôpital de Manosque : " Les chiffres sont faux ! On a fait une erreur de saisie !" affirme Jacques Léonelli
Jacques Léonelli affirme que le taux d'absentéisme était de 7,97% en 2014 et non de 10,9% comme révélé ce mercredi.Guillaume MESSIEN (Archives)

Après l'annonce de la pole-position nationale du CH de Manosque concernant le taux d'absentéisme des agents hospitaliers, le directeur de l'établissement a réagi.

Les chiffres de l'absentéisme dans l'hôpital public (disponibles sur Hospi Diag, un outil recensant les performances de 1350 établissements de santé français), révélés ce mercredi 20 avril dans une enquête de nos confrères du Figaro, ont fait l’effet d’une bombe à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), et tout particulièrement au cœur du Centre hospitalier Louis-Raffalli.
Il faut dire que l’enquête révèlent que 22 hôpitaux de l'Hexagone cumulent un niveau d'absentéisme par agent et par an supérieur à un mois, et que le CH manosquin arrive en tête loin devant avec un total de 39,7 jours par agent en 2014, alors que la moyenne nationale est de 26 jours ! Pour information, l'enquête prend en compte les jours d'absence pour maladies ordinaires, longues maladies, accidents du travail, maladies professionnelles et les RTT.
Autant dire, que ce fut ce mercredi le branle-bas de combat dans les services de la direction du CH, et Jacques Léonelli a dû s’expliquer auprès de dizaines de médias nationaux et répondre aux questions de nombre de nos confrères.

Autisme : les hôpitaux psychiatriques seront bientôt inspectés

Coline Garré 22.04.2016

La secrétaire d'État aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville, a tiré un bilan d'étape qu'elle veut encourageant du 3e plan autisme 2013-2017, lors du Comité national autisme qui s'est tenu ce 21 avril.
Les engagements pris en matière de formation en 2015 ont été tenus, a-t-elle indiqué, citant la réalisation de l'audit des instituts de travail social, la formation d'au moins 32 000 professionnels des établissements médico-sociaux, et l'élaboration d'un cahier des charges confié à l'organisme gestionnaire du développement professionnel continu (OGDPC).

Révision des maquettes universitaires et des centres ressources

Ségolène Neuville a indiqué que des « travaux sont engagés pour la révision des maquettes universitaires des médecins », sous la responsabilité de la communauté scientifique. Cette révision doit aboutir en 2017. « La balle est dans le camp des médecins et des professionnels spécialisés dans l'autisme », a-t-elle exhorté.
Le rôle et l'activité des centres ressources autismes (CRA) devraient aussi évoluer, en réponse au rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales, rendu en mars 2016 aux ministres. L'IGAS a en effet observé l'extrême hétérogénéité des structures, ainsi que de leurs relations aux maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH) et à l'Education nationale, des délais de 1 à 2 ans entre la demande d'un diagnostic et sa restitution, et des défaillances dans le diagnostic des adultes.
La ministre a annoncé qu'elle réunira toutes les parties prenantes autour d'une table d'ici à juin pour travailler en particulier sur la définition d'un délai raisonnable pour poser un diagnostic, souvent complexe, et sur le repérage des adultes. « Les CRA n'ont pas vocation à établir tous les diagnostics mais ils devront s'organiser pour développer davantage de liens avec les équipes de proximité » qui pourraient se charger des diagnostics les plus simples, a-t-elle ébauché.

Le fonds Antin Infrastructure Partners acquiert le groupe de cliniques psychiatriques Inicea




Le fonds d'investissement Antin Infrastructure Partners (AIP), qui se décrit comme "l’un des premiers fonds européens indépendants dans les infrastructures", annonce l’acquisition du groupe de cliniques psychiatriques Inicea auprès de La Financière patrimoniale d'investissement (LFPI). Selon le communiqué daté du 12 avril, la transaction est néanmoins soumise à l'approbation de l'Autorité de la concurrence. "Avec dix sites comptant près de 1 170 lits d’hospitalisation à temps complet et places d’hospitalisation de jour, Inicea est le premier opérateur privé dédié aux soins des pathologies mentales en France", souligne le fonds acquéreur. Pour rappel, en juillet 2013, Inicea a procédé au rachat du pôle psychiatrie du groupe Korian (sept établissements) et est devenu le numéro trois français de la psychiatrie privée.

L'ÉTHIQUE DE LA PSYCHANALYSE

plus 

le webcampus

La psychanalyse est "subversive". Elle n'est pas édifiante. Sa pratique reste soumise aux exigences d'une recherche, avec ses succès, ses échecs, ses réussites, ses erreurs et ses progrès, qui objectaient, pour Freud, à la fondation d'une conception du monde. Cependant, la question éthique insiste. Comment la définir ?


CC Alvin carpio / Flickr

  • Patrick Guyomard, psychanalyste, professeur émérite à l'Université Paris Diderot et président de la Société de psychanalyse freudienne (SPF).

Ecouter la conférence

Une femme qui compte

16/04/2016


Cela peut rapidement devenir crispant : quand un enfant maîtrise ce que les instituteurs appellent aujourd’hui la « comptine numérique», il ne perd jamais une occasion de la dérouler à l’infini (et de préférence à haute voix). Les adultes prennent rarement part à ce jeu, de peur notamment d’encourager les petits compteurs. Le père de la jeune Véronique pourtant a patiemment répondu à sa demande quand elle lui a demandé un jour d’égrener la suite des chiffres jusqu’à 1000. Il n’a pas eu besoin d’aller aussi loin. « J’attendais ce qui se passerait après 199. Quand il a dit 200, puis 201, j’ai compris comment ça marchait, je lui ai dit d’arrêter », se souvient Véronique Izard, dans les colonnes du Monde.

Pensée mathématique

Véronique Izard ne se contentait pas des petites aditions d’enfants ou de réciter la liste des chiffres. Les mathématiques ont toujours été une passion. Depuis toujours, vraiment ? La question est au cœur de ses recherches. A partir de quand, l’être humain commence-t-il à compter, à comprendre les chiffres ? « Je m’intéresse à la pensée mathématique, en particulier les nombres et la géométrie. De quelles intuitions l’enfant dispose-t-il pour l’aider dans son apprentissage des mathématiques ? Ces intuitions sont-elles présentes spontanément chez tous les êtres humains » s’interroge-t-elle sur la page qui présente ses travaux sur le site du laboratoire de psychologie et de la perception du CNRS au sein duquel elle travaille.

Comment donner le goût des maths aux filles ?

Le Monde Blogs 

L’expérience est frappante. En 2009, des chercheurs de l’Université de Provence ont montré une figure complexe, dite de Rey-Osterrieth, à des élèves de sixième et de cinquième en leur expliquant qu’ils allaient devoir la reproduire de mémoire à main levée. A un premier groupe, ils ont expliqué qu'il s'agissait d'un exercice de géométrie. A un second, d’un dessin. Eh bien les filles ont mieux réussi que les garçons quand elles pensaient qu’il s’agissait d’un dessin et moins bien s’il s’agissait de géométrie ! (Lire en détail sur le site NetMaths). « Les filles font de l’autocensure quand on leur parle de maths parce que la société leur dit qu’elles ne sont pas faites pour elles », remarque Martin Andler, président de l’association de promotion des maths Animath et professeur à l'université Versailles-Saint-Quentin.
Estl 150 Gros plan Comment donner le goût des maths aux filles
Avec l’association Femmes et mathématiques, Animath organise, depuis 2009, dans toute la France, des journées Filles et maths pour les convaincre que leur avenir peut être dans les sciences. « Ce sont d’abord des journées d’orientation pendant lesquelles nous voulons faire prendre conscience à des élèves de la troisième à la terminale des stéréotypes auxquels elles sont soumises », explique Véronique Slovacek-Chauveau, vice-présidente de l’association Femmes et mathématiques. La journée finit par un débat autour d’une pièce de théâtre au cours de laquelle une jeune fille de terminale S raconte son parcours.


Expo : « Les murs ne parlent pas » sort des clichés sur la folie

BORDEAUX  par Jorina Poiro 20-04-16

A l’occasion des 30 ans de l’agence de photographie VU, la Vieille Eglise Saint-Vincent de Mérignac accueille l’exposition « Les murs ne parlent pas », une trilogie photographique sur le thème de la psychiatrie. Un travail de longue haleine menée par le photographe Jean-Robert Dantou et une équipe de chercheurs en sciences sociales.

Dans quelle mesure quelqu’un peut-il décider pour nous sans enfreindre les libertés individuelles ? C’est d’après ce questionnement, que Jean-Robert Dantou, photographe, ainsi qu’une équipe de recherche interdisciplinaire en sciences sociales ont tenté de comprendre à quelles conditions le point de vue d’une personne, décrite comme souffrant de troubles psychiques, peut être pris en compte dans une décision le concernant.
Le projet, présenté pour la première fois dans son ensemble à la Vieille Eglise Saint-Vincent à Merignac, dévoile une série de photos d’objets, de portraits mettant en lumière cette problématique.
L’équipe, coordonnée par Florence Weber, directrice du département de sciences sociales de l’Ecole Normale Supérieure, s’est constituée il y a maintenant 6 ans. Elle a travaillé dans différentes institutions : foyers psychiatriques, cliniques privées, hôpitaux et en dehors. En trois dispositifs distincts, Jean-Robert Dantou a construit avec des patients, des proches et des soignants, des images qui à leurs yeux, faisaient sens.

Objets sous contrainte


Pierre Bourdieu en héros tragique

LE MONDE DES LIVRES  | Par Gilles Bastin
Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque, de Jean-Louis Fabiani, Seuil, « La couleur des idées », 312 p.

Portrait de Pierre Bourdieu à la Demeure du chaos (Rhône).
Portrait de Pierre Bourdieu à la Demeure du chaos (Rhône). THIERRY EHRMANN/CC BY 2.0

Beaucoup de livres ont été publiés sur Pierre Bourdieu, avant et surtout après sa mort en 2002. Certains ont écrit pour Bourdieu, comme si le séminaire du maître se prolongeait et qu’il s’agissait de l’impressionner encore une fois. D’autres l’ont été contre Bourdieu, profitant de son absence pour lancer de derniers traits dans sa direction sans risquer de les voir ­revenir plus acérés encore qu’ils n’étaient partis.
Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque par Jean-Louis Fabiani
Le livre de Jean-Louis Fabiani, Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque, n’appartient à aucune de ces deux catégories et c’est sans doute ce qui en fait la très grande valeur. C’est un livre écrit à côté de Bourdieu, si l’on accepte d’entendre par là deux choses. L’intimité éblouissante avec la pensée du sociologue et ­l’affection pour l’homme conférée par un long, quoique discret, compagnonnage, d’une part. La juste distance rendue possible par une culture sociologique bien plus large, d’autre part. Une culture acquise notamment aux Etats-Unis, et alimentée, comme chez Jean-Claude Chamboredon et Jean-Claude Passeron, deux autres maîtres de Fabiani, par l’observation de la façon d’écrire – et non seulement de penser – des sociologues (voir son remarquable La Sociologie comme elle s’écrit, EHESS Editions, 2015).

Héritage et défrichage

SUISSE Vendredi 22 avril 2016


Jean Dubuffet, Michel Thévoz et Slavko Kopac à la Collection de l’Art Brut, le 25 février 1976, la veille de l’inauguration du musée.
JEAN-JACQUES LAESER / ARCHIVES DE LA COLLECTION DE L'ART BRUT
Alors que la Collection de l’Art Brut fête ses 40 ans en remontant le fil son histoire, le MASI à Lugano dévoile le jardin imaginaire d’un créateur insolite. Etat des lieux d’un art de la marge qui a la cote.
Phénomène sociologique et idéologique plus que mouvement esthétique, l’Art Brut fascine aujourd’hui bien au-delà du cercle des défricheurs qui le rendirent visible durant la seconde moitié du XXe siècle. Son internationalisation et sa popularisation sont attestés par nombre de publications, de spectacles et d’événements (lire page suivante), à commencer par l’exposition «L’Art Brut de Jean Dubuffet, aux origines de la collection», qui célèbre les 40 ans d’existence de la Collection de l’Art Brut à Lausanne: l’institution-mère – tant d’un point de vue historique que pour l’ampleur de son fonds (plus de 60 000 pièces) – où le même Jean Dubuffet déposa en 1976 sa collection d’œuvres singulières, constituée au fil de vingt années de recherches hors des sentiers battus de l’art officiel.

«Dessins, peintures, ouvrages d’art de toutes sortes émanant de personnalités obscures, de maniaques, relevant d’impulsions spontanées, animées de fantaisie, voire de délire»1, écrit-il au début de ses prospections en Suisse, en août 1945, au médecin genevois Charles Ladame. Ce dernier avait réuni dès 1918 une collection de productions de patients dans un petit musée au sein de l’asile psychiatrique de Bel-Air, dont il fut le directeur de 1925 à 1939. A sa retraite, il fait don d’une quarantaine d’œuvres au futur père de la notion d’Art Brut car à cette époque, Jean Dubuffet n’a pas encore défini le concept. La découverte empirique primant alors sur l’exégèse, il cherche, tant dans l’art naïf que dans les dessins d’enfants, matière à confirmer son intuition d’un art «naturel» et non appris, par opposition aux savoir-faire issus des écoles et des conventions d’usage. Ces années de prospection et de tâtonnement forment la «phase de gestation théorique de l’Art Brut», selon Sarah Lombardi, actuelle directrice du musée lausannois, et commissaire de l’exposition anniversaire qu’elle a conçue comme «un retour aux origines de la notion créée par Dubuffet».

samedi 23 avril 2016

Burn out : les internes se prennent en main

 23/04/2016




Dr Leslie Grichy, Interne en psychiatrie
La souffrance des soignants est depuis quelques années l'objet d'une certaine attention. Mais, en dehors des semaines où le suicide d'un interne ou d'un étudiant hospitalier est mis à la Une dans les médias, la souffrance au travail des internes est encore le plus souvent occultée. Sans doute pour partie en raison de leur statut intermédiaire entre étudiant en formation et praticien.
Devant le silence assourdissant des autorités de tutelle face à ce qui n'est cependant pas un phénomène nouveau, des internes des Hôpitaux de Paris ont décidé de se prendre en main et ont créé un dispositif d'entraide par les pairs, SOS SIHP. Plusieurs d'entre eux nous le présentent aujourd'hui.    
Par Leslie  Grichy*, Jean de Lepinau, , Hélène  Chartrier, Nicolas Delanoy et le Pr Patrick Hardy
D’après une méta-analyse internationale publiée en 2015 dans le Journal of the American Medical Association  (JAMA),  29 % des médecins juniors présentent des troubles ou des symptômes dépressifs1. Ceci est inquiétant. Cette étude confirme qu’être interne en médecine, dans les conditions actuelles de formation, est un facteur de risque de souffrance psychique.
Puisqu’aucune étude nationale française n’a été réalisée  sur ce sujet, c’est la littérature étrangère qui nous permet de lister en deux catégories principales les facteurs de protection et les facteurs de risque propres aux internes en médecine.

CERVEAU, SEXE, ET QUELQUES PRÉJUGÉS

plus   22 AVRIL 2016
le webcampus

Malgré l'avancée des connaissances en neurosciences, les idées reçues sur les différences cérébrales entre les femmes et les hommes n’ont pas été balayées. Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. Or, les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de plasticité, fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l'apprentissage et de l'expérience vécue. Rien n'est jamais figé dans le cerveau, quels que soient le sexe et les âges de la vie.

CC Ellis Nadler / Flickr

L'objectif de cette conférence est de donner à comprendre le rôle de la biologie mais aussi l'influence de l'environnement social et culturel dans la construction de nos identités de femmes et d'hommes.
  • Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche, Institut Pasteur.