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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 25 septembre 2014

Boris Cyrulnik, la nécessité d’être psychiatre

Rinny Gremaud
La folie n’est plus une condamnation à vie. La chimie et la psychanalyse ont fini par libérer les fous. (Keystone)
La folie 
n’est plus une condamnation à vie. La chimie et la psychanalyse ont fini par libérer les fous. (Keystone)
Il y a cinquante ans encore, on disait des fous qu’ils étaient incurables. Dans son dernier livre, le neuropsychiatre français raconte l’évolution de son métier
Les yeux fermés. Pour mieux se rappeler, mieux penser et articuler. De son propre aveu, Boris Cyrulnik préfère les interviews téléphoniques, parce qu’il peut y répondre les yeux fermés. Alors on l’imagine, tête renversée, souvenirs affleurant à l’arrière des paupières, rideaux tirés sur la pluie battante. A Toulon, d’où il nous parle, le temps est maussade.
Après Sauve-toi, la vie t’appelle, paru en 2012, Boris Cyrulnik publie Les Ames blessées, deuxième tome de ses mémoires.
L’enfant juif rescapé des rafles a grandi pour devenir neurologue, la discipline universitaire qui, à l’époque, s’apparente le plus à la psychiatrie. Dans ce livre, qui se lit comme un journal de bord, Boris Cyrulnik raconte son parcours professionnel singulier, à la marge d’une spécialité médicale qui doit tout à l’après-68.
Samedi Culturel: A l’âge de 11 ans déjà, vous disiez vouloir devenir psychiatre. C’est d’autant plus étonnant que la spécialité n’est alors, dans l’immédiat après-guerre, pas très connue.
Boris Cyrulnik: Oui, cette vocation précoce s’explique sans doute par la nécessité de comprendre ce qui venait de m’arriver, la disparition de mes parents, mon arrestation – pourquoi avait-on voulu me tuer? Je croyais que la psychiatrie allait m’aider à comprendre la «folie» du nazisme. Comprendre l’adversaire pour mieux le maîtriser, c’était ma seule liberté. Je constate surtout que je ne suis pas le seul à l’avoir cru: je le vois autour de moi, parmi les juifs qui ont connu une enfance semblable, on trouve un nombre anormalement élevé de psychiatres et de psychanalystes.

Les associations s’alarment d’une possible fermeture du centre 190

26/09/2014

Le centre de santé sexuelle « le 190 » menacé de fermeture ? Cette structure située dans le 20e arrondissement de Paris est un centre unique de prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles qui s’adresse en partie à la communauté lesbienne, gay, bi et trans. « Nous sommes menacés pour des raisons financières car nous avons des subventions insuffisantes et nous devons déménager », justifie Franck Desbordes, président de l’association « Le 190 ». Le centre, qui a ouvert ses portes en 2010 est en crise de croissance : il enregistre une hausse importante et régulière des consultations médicales. « Il y a trois ans nous accueillions 500 personnes. Aujourd’hui, nous sommes passés à 2 000 », poursuit le président.

mercredi 24 septembre 2014

Vous souffrez de phobies ? Voici une création inédite qui pourrait vous aider à vaincre vos peurs (vidéo)

BELGIQUE 

Le CHU de Charleroi propose une technique permettant d'apprivoiser ses peurs. Présentation de cette technique inédite.

22 Septembre 2014
Le service de psychiatrie du CHU de Charleroi a présenté lundi, sur le site Van Gogh à Marchienne-au-Pont, une unité de thérapie comportementale des phobies, basée sur la 3D et la réalité virtuelle. Il s'agit de traiter les diverses formes de phobies (peur du sang, des araignées, des ascenseurs, de la foule, etc.) mais aussi les phobies post-traumatiques nées d'accidents ou d'agressions.
Outre le traitement par pharmacologie, d'autres thérapies ont été étudiées, et le site Van Gogh est la seule unité en Belgique à appliquer la thérapie par réalité virtuelle.

Patrick Lemoine, psychiatre détox

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 

Patrick Lemoine, à Meyzieu (Rhône), le 8 septembre 2014.

C’est le genre de médecin qui peut aider à faire un sérieux tri dans une pharmacie familiale. Docteur en neurosciences et psychiatre, Patrick Lemoine est en guerre contre les excès médicamenteux en tout genre. A commencer par ceux de benzodiazépines, ces tranquillisants et somnifères dont les Français sont parmi les premiers consommateurs du monde.
Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, il est intarissable, maniant habilement bon sens, provocation et sens de la formule. « Les benzodiazépines sont à l’origine de nombreux effets secondaires graves : apnées du sommeil, chutes, maladie d’Alzheimer… Récemment, une étude a même démontré que la mortalité est presque doublée chez les personnes qui en prennent plus ou moins régulièrement. Cela fait froid dans le dos… mais moins que l’absence de réaction des décideurs sur ce dossier », fulmine Patrick Lemoine, qui, comme clinicien et chercheur, a étudié ces médicaments et dénoncé leurs dangers depuis les années 1990. « A quand un Grenelle des toxiques ? », ironise-t-il en proposant une solution « simple » mais radicale : « Le remboursement des techniques de psychothérapie validées sur le plan scientifique. »
Au fil de nombreux livres grand public, ce thérapeute médiatique de 64 ans creuse ainsi le sillon d’une médecine moins chimique. Plus ouverte aussi aux approches alternatives de tout poil : relaxation, EMDR (Eye movement desensitization and reprocessing, une technique de désensibilisation et reprogrammation par les mouvements des yeux)…
PROVOCATION
Un état d’esprit que cet ex-hospitalo-universitaire, passé dans le privé en 2003, défend aussi auprès des 300 psychiatres qu’il encadre en tant que directeur médical des cliniques psychiatriques du groupe Orpéa-Clinea – soit une quarantaine d’établissements en France et dans des pays frontaliers. « La médecine oublie que dans notre cerveau se trouve un fantastique laboratoire pharmaceutique capable de lancer la fabrication de tous les médicaments de la création », résume-t-il dans Soigner sa tête sans médicaments… ou presque, son dernier livre (Robert Laffont, 384 pages, 21 euros).
Il s’y montre en revanche sans pitié pour la psychanalyse et son « échec retentissant en tant que technique de soins » ; et surtout pour Freud, « un neurophysiologiste spécialiste de la sexualité des anguilles » qui « n’a jamais réussi à se guérir de sa phobie des chemins de fer ni de son appétence pour la drogue (cocaïne) alors qu’il était supposé en comprendre les racines infantiles ». La provocation, encore.

Transformation de l’Hôtel-Dieu : le nouveau projet de Martin Hirsch

lequotidiendumedecin.fr
22/09/2014
Le sort de l’Hôtel-Dieu, au cœur de Paris, se précise. Exit, l’hypothèse d’une cession des murs à l’histoire prestigieuse : l’Hôtel-Dieu restera bel et bien un lieu de soin. Un hôpital, et un plus que cela, même.
Le siège de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) a arrêté certaines orientations. Différents types de médecins exerceront sur place : des spécialistes, des généralistes, des urgentistes.
Les urgences ne fermeront donc pas. L’idée de Martin Hirsch, le directeur général, est de créer un lieu innovant, réactif, facile d’accès. Un lieu capable de répondre sans délai aux Parisiens pressés et angoissés pour leur santé. Un lieu en mesure d’éviter les hospitalisations inutiles, et d’alléger la pression qui plombent les autres services d’urgences de la capitale.

Enquête : le suicide assisté, alternative à la fin de vie ?

Accueil Champagne-Ardenne
Thionville 16 decembre 2013: Illustration Euthanasie active et suicide assisté : accompagnement d'une personne en fin de vie . © Thionville 16 decembre 2013 Illustration Euthanasie active et suicide assisté : Accompagnement d'une personne en fin de vie .

Thionville 16 decembre 2013: Illustration Euthanasie active et suicide assisté : accompagnement d'une personne en fin de vie .

L'association Haut - Marnaise accompagne ses adhérents qui le souhaitent jusqu'en Suisse où ce suicide assisté est autorisé. Si la Suisse a légalisé le suicide assisté, en Belgique, c'est l'euthanasie active qui est autorisée. En France, c'est la loi Léonetti qui prévaut. Mais avec des associations actives et militantes comme "Ultime Liberté", les débats sur le thème de la fin de vie sont loin d'être clos. 
Une enquête poignante réalisée par Maxime Meyer, Stéphane Janeczko et Nathalie Baliguet.

Voir notre reportage​ ...

Châteauroux : ce que révèle le suicide d'une anesthésiste

Marianne 
Clotilde Cadu  25 Septembre 2014



Six mois après le suicide d’une anesthésiste à l’hôpital de Châteauroux, "Marianne" s’est procuré un rapport de l’inspection du travail qui dénonce les difficiles conditions d’exercice des praticiens. La direction conteste.


Châteauroux : ce que révèle le suicide d'une anesthésiste


Le 16 mars dernier, Simona, une anesthésiste de l’hôpital de Châteauroux, mettait fin à ses jours dans sa chambre de garde. La praticienne, originaire de Roumanie, 37 ans et mère d’un petit garçon, sortait d’une semaine de travail de 78 heures. Le drame avait secoué la communauté hospitalière et mettait une nouvelle fois en évidence la souffrance des soignants. 



Six mois plus tard, un rapport de l’inspection du travail, que Marianne s'est procuré, se montre très sévère à l’encontre du centre hospitalier de Châteauroux. « Nous estimons que le non-respect par l’employeur de ses obligations a pu jouer un rôle dans la souffrance mentale ressentie par [Simona] et donc son suicide. De plus, même dans l’hypothèse (peu probable compte tenu des circonstances) où les conditions de  travail de [Simona] n’auraient pas présidé à son geste, il est certain que son état de fatigue physique et mentale a contribué à abolir ou amoindrir ses capacités de discernement et, ainsi, priver [Simona] de sa capacité à sortir de l’impasse », peut-on y lire. Suite à cette enquête, un rapport au procureur de la République local devait être transmis.


CHAM 2014

PROGRAMME

Vendredi 26 septembre
08h30Accueil
09h00IntroductionG. Vallancien, Président, CHAM (FR)
09h05Discussion 1
Repenser le capitalisme sanitaire

J. Le Grand, Professeur de politique sociale, London School of Economics ; Ancien Conseiller de Tony Blair (UK)
J. de Kervasdoué, Economiste de la Santé ; Professeur émérite, CNAM (FR)
Animée par P. Leduc, Médecin ; Journaliste Think Tank Economie Santé, Les Echos (FR)
LES INÉGALITÉS
10h00Débat 1
Citoyens : Comment accéder à l’Open Data ?

MODERATEUR : D. Silber, Présidente, Basil Stratégies, Docteur 2.0 (USA)
L. AlexandrePrésident, DNA Vision ; Co-fondateur, Doctissimo (FR) – A. Flahault, Professeur de santé publique, Université Paris-Descartes (FR) – C. Gruson-Daniel, diplômée de l’ENS Paris et de l’UPMC en neuroscience cognitive et comportementale ; Co-fondatrice, Hack Your PhD (FR) – Th. London, Directeur associé, responsable du pôle Santé France, McKinsey & Company, Inc. (FR)

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Indre Ouverture du centre médico-psychologique

26/09/2014


Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux. - Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux.Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux.
Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux.

Le Centre médico-psychologique départemental, projet phare du pôle de psychiatrie, accueillera ses premiers patients lundi, dans l’écoquartier Balsan.
Le secteur psychiatrie n'est plus le parent pauvre de la santé. Dans le département de l'Indre, en tout cas. Dès lundi, le Centre médico-psychologique départemental Pivot accueillera ses premiers patients, dans ses nouveaux locaux de 1.600 m2, situés 44, boulevard de la Valla à Châteauroux.

Journée mondiale Contraception : la France peut mieux faire

26.09.2014

Contraception : la France peut mieux faire - 1 
L’engouement des femmes pour la contraception naturelle et la hausse récente des IVG nécessitent une meilleure information par les professionnels et à l’école.

À l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, le baromètre européen* montre que la France « peut mieux faire » pour améliorer son taux de recours à l’IVG et serait à la traîne de l’Allemagne, la Hollande et la Suède pour ce qui concerne la formation de ses professionnels et l’information des femmes. Coordonné par le Dr Elisabeth Aubeny, présidente de l’Association française de la contraception, ce travail a été mené en 2012 par la branche européenne du planning familial. Sur le plan de la formation des professionnels, le baromètre constate une insuffisance des mises à jour des recommandations, faite tous les deux ans en Hollande et seulement en cas de crise en France. En outre, la formation à l’écoute des professionnels, présente en Allemagne Hollande et Suède, est absente en France.

Près d'un tiers des ados français ont déjà pensé au suicide

ELISE GODEAU


Les adolescents français vont-ils mal ? C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par l’Unicef France entre mars et mai 2014, sur plus de 11 000 enfants et adolescents de 6 à 18 ans. Libération a pu se procurer le rapport intitulé «Adolescents en France : le grand malaise», avant qu’il ne soit remis ce mardi à Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la Famille et à Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion. Plus complète que la première édition de la grande consultation des 6-18 ans réalisée l’an dernier, l’enquête menée en 2014 renseigne sur les difficultés rencontrées par les jeunes en matière d’intégration dans la société. Cent-cinquante questions relatives aux conditions et au cadre de vie, aux relations familiales et amicales et à l’expérience scolaire ont été soumises à des enfants et adolescents résidant partout en France.
Il apparaît que les difficultés rencontrées dans tous ces domaines sont à l’origine d’un mal-être qui touche un nombre croissant de jeunes. Ainsi, en France, plus d’un jeune sur trois (36,3%) peut être considéré comme étant en souffrance psychologique. Un état qui touche davantage les filles (1,71 fois plus que les garçons) et les plus de quinze ans (qui y sont 1,7 fois plus sujets que les moins de douze ans). Plus alarmant, 28% des adolescents (12-18 ans) disent avoir déjà pensé au suicide, et plus d’un sur 10 (11%) déclare avoir déjà tenté de se suicider. Là encore, les filles sont les plus concernées (34,1%, contre 19,5% des garçons).

Montpellier : ce psy qui analyse vos rêves dans un café



 

Samuel Cohen-Salmon, jeune psychothérapeute, descend dans la rue, au contact des gens, pour expliquer tout le sérieux de sa démarche.

"Ce n'est pas du charlatanisme. Je ne suis pas un chaman. On ne fait pas des prières au pied de menhir..." Samuel Cohen-Salmon sait que son métier est prétexte à interprétation. Voire à une certaine méfiance. Psychothérapeute, il s'est spécialisé dans l'analyse des rêves dans une ville qui compte l'une des plus importantes concentrations de psy en France.

Mais pour faire valoir cette spécialité de niche, il a pris le taureau par les cornes. Et a décidé de descendre dans la rue présenter, au cours de café-conférences, le métier qu'il s'est choisi. Car, au départ, ce biologiste ne s'est pas vu faire de la recherche fondamentale toute sa vie et ne présentera jamais sa thèse. Au lieu de cela, il repart sur les bancs de la faculté, Paul-Valéry, passe un master, puis un DU de psychothérapeute. Ce solide bagage universitaire pour faire taire les septiques, conformément aux compétences requises par le décret officiel, depuis 2010, qui encadre désormais la profession.


mardi 23 septembre 2014

Les hospitaliers dénoncent « les attaques en règle de nos professions »

Le Monde.fr Par 
Devant le ministère de la santé, à Paris, le 23 septembre (photo d'illustration).
« Partout nous subissons des attaques en règle de nos professions. Ce n'est pas normal d'être rappelé le soir ou le weekend pour gérer la pénurie de personnel ! Nos services ne sont plus hospitaliers, ils sont maltraitants ! » A la tribune, l'énumération des efforts imposés au secteur de la santé se succèdent : suppression de RTT, non-remplacement des congés maternité ou arrêts maladie, gel des salaires, urgences saturées, conditions d'accueil et de soin des patients dégradées…
Un peu partout en France, plus de 100 établissements hospitaliers ont participé à la manifestation qui se tenait devant le ministère de la santé mardi 23 septembre, sous la bannière d'un nouveau mouvement baptisé « Convergence des hôpitaux en lutte contre “l'hôstérité” ».
« Tu ne penses qu'aux sous, on ne pense qu'aux soins », peut-on lire sur les dossards blancs. De Bordeaux, Toulouse, Lille, Rennes, du Jura ou de la région parisienne, plus de 1 000 infirmières, psychologues, personnel technique ou administratif se sont mobilisés. « Ce n'est pas qu'on veuille des RTT à tout prix, de toute façon le fric pour partir en vacances on ne l'a pas…, lâche une psychologue de la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), qui préfère rester anonyme. Mais on a besoin de temps de repos, surtout en psychiatrie. Si on nous les retire, on va devenir dingues ! »

Deux sénatrices veulent réformer la protection de l'enfance

Le Monde.fr Par 
Deux sénatrices ont présenté, mardi 23 septembre, une proposition de loi pour pallier les insuffisances du dispositif de protection de l'enfance (photo d'illustration).
Disparités territoriales, insuffisance dans la formation des professionnels, repérage tardif des enfants en danger... Les sénatrices Michelle Meunier (PS, Loire-Atlantique) et Muguette Dini (UDI, Rhône) avaient repéré les insuffisances du dispositif de protection de l'enfance dans un rapport publié en juin. Elles ont présenté, mardi 23 septembre, une proposition de loi de 23 articles qui en tire les conclusions.
« L'idée que la famille est naturellement bonne et qu'il faut à tout prix maintenir ces liens familiaux persiste dans les esprits, note Muguette Dini. Pour nous, ce n'est pas forcément la bonne solution. » « Nous voulons rééquilibrer cette loi en la centrant davantage sur l'enfant », ajoute Michelle Meunier.

lundi 22 septembre 2014

Niki de Saint Phalle, les armes à fond

EDOUARD LAUNET

«Maintenant, il faut des armes», se dit-on en quittant la rétrospective Niki de Saint Phalle au Grand Palais. Pas seulement parce que la phrase d’Auguste Blanqui reste d’une certaine actualité, mais aussi parce qu’il aurait été plaisant de voir une ou deux carabines dans l’exposition. Les tirs-happenings de Niki de Saint Phalle sont probablement ce que l’artiste a légué de plus saillant à l’histoire de l’art. Or, dans ce mode d’expression, l’origine des balles était au moins aussi importante que leur destination. Elles jaillissaient d’une envie de violence, mais aussi d’une arme, composante à part entière de l’œuvre.

Consommation de médicaments : une étude pointe les disparités régionales

lequotidiendumedecin.fr
22/09/2014

Selon une étude d’IMS Health, la consommation par habitant de médicaments en France varie fortement d’une région à l’autre. En Ile-de-France, la consommation serait de 11 % inférieure à la moyenne nationale, et dans le Limousin de 21 % supérieure. En valeur, les résultats sont parfois inverses. L’Ile-de-France se situe à 11 % au-dessus de la moyenne nationale, et le Limousin à 9 % en dessous.
« Plus on consomme de médicaments, moins les produits consommés sont chers », explique IMS. L’étude met également en évidence le fait que le niveau de vie moyen d’une région est inversement proportionnel à la consommation de médicaments. « Plus il est élevé, et plus la consommation est basse », assure IMS.
L’entreprise prévient que « la densité médicale n’est pas un facteur explicatif des différences de volume de consommation, contrairement à une idée répandue ».

L’observatoire du devenir maman : (en)quête de maternité

Accueil 
19 sept. 2014 - 
Cette étude, réalisée pour le Laboratoires Gallia, a pour ambition de mieux comprendre les mères et leur vision du devenir maman. Menée en étroite collaboration avec des experts (sage-femme, pédopsychiatre, psychologue), elle décrypte les besoins et préoccupations des mamans et futures mamans et rend compte du soutien et de l’accompagnement dont elles ont besoin au quotidien. Le devenir maman est aussi abordé sous l’angle de la création du lien maman-bébé notamment au travers de l’alimentation.

Plus d’un ado sur trois est en souffrance

ELISE GODEAU
Rapport. Harcèlement, problèmes familiaux… L’Unicef pointe les facteurs de détresse psychologique des jeunes.
Les adolescents français vont-ils mal ? C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par l’Unicef France entre mars et mai, sur plus de 11 000 enfants et adolescents, de 6 à 18 ans. Libérations’est procuré le rapport intitulé Adolescents en France : le grand malaise, avant qu’il ne soit remis ce mardi à Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la Famille, et Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion.
Plus complète que la première édition de la consultation des 6-18 ans réalisée l’an dernier, l’enquête menée renseigne sur les difficultés rencontrées par les jeunes en matière d’intégration dans la société. Des questions relatives aux conditions et au cadre de vie, aux relations familiales, amicales et à l’expérience scolaire ont été soumises à des enfants et adolescents résidant partout en France.

«Le jeune doit être confronté plus rapidement à la justice»

SONYA FAURE

La droite prépare déjà ses banderoles et ses slogans. La réforme de la justice des mineurs devrait être «le» gros dossier justice de l’année. Elle sera débattue au Parlement au premier semestre 2015, si on en croit le ministère. «Ça risque d’être encore pire que pour la réforme pénale»,confiait récemment Christiane Taubira à un conseiller. A peine nommée au ministère de la Justice, la ministre se faisait en effet déjà étriller par la droite pour son angélisme supposé face à la délinquance des enfants. Trop souvent instrumentalisé, le sujet vaut pourtant plus qu’un débat dogmatique. Pendant plus de vingt ans, Catherine Sultan a été une juge des enfants engagée. Elle a été nommée à la tête de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) voilà un an par la garde des Sceaux. A ce poste, elle est chargée de préparer la refonte de l’ordonnance de 1945, qu’elle présente à Libération. Et en profite pour rappeler que deux tiers des mineurs délinquants ne récidivent pas «dans les six ans qui suivent» et que les enfants de moins de 13 ans ne sont «que 4%» à commettre des délits.
A quoi ressemble-t-elle, la délinquance des mineurs d’aujourd’hui ? A-t-elle explosé ? Les enfants sont-ils de plus en plus durs, de plus en plus jeunes ?
La part des jeunes dans la délinquance générale est stable depuis des années : les mineurs représentent 18% des personnes interpellées par la police ou la gendarmerie, alors qu’ils composent le quart de la population française. Les crimes commis par des jeunes restent heureusement exceptionnels. Et les âges des mineurs délinquants sont stables depuis 1989 : la majorité des mineurs délinquants ont entre 15 et 17 ans. Les moins de 13 ans ne représentent que 4% des auteurs de délits. Bref, pas besoin de tenir un discours alarmiste pour s’attaquer sérieusement au problème. Ce qui a changé, c’est que la société a beaucoup d’attentes envers la justice. Qui y répond, d’ailleurs : le taux de réponse pénale aux actes de délinquance des mineurs est de 93,5%. Les tribunaux pour enfants ne sont pas laxistes : en 2012, 61% des peines prononcées comportaient de l’emprisonnement, ferme ou avec sursis, contre 52% en 2010. La société a énormément changé depuis 1945, la délinquance des jeunes a évolué avec elle - les ados violents ne viennent pas de nulle part. Mais ce qui reste intemporel, c’est que la société a toujours besoin de ces enfants, même les plus difficiles. Comme le dit l’ordonnance de 1945, «la France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains».

dimanche 21 septembre 2014

L'employeur peut-il licencier un salarié malade ?

LE MONDE 
Licencier un salarié malade peut se révéler in fine très coûteux pour l'employeur (Code du travail Dalloz).
L'absence pour maladie du salarié, dûment justifiée par un certificat médical, conduit à la suspension du contrat de travail pendant laquelle il n'y a pas de rémunération, sauf si le salarié bénéficie d'un «maintien de salaire» par la convention collective de son entreprise ou par la loi s'il a plus d'un an d'ancienneté. Le contrat de travail reprend dès la fin de l'arrêt de travail.
Selon le code du travail, il est formellement interdit de licencier un salarié en raison de son état de santé. Un tel licenciement est discriminatoire et encourt la nullité. Le salarié malade est fortement protégé.
Toutefois, le licenciement est admis si la longueur ou la répétition des absences pour maladie non professionnelle perturbe le fonctionnement ou l'organisation de l'entreprise. L'employeur ne doit pas avoir manqué à son obligation de sécurité envers le salarié et être à l'origine de l'arrêt maladie, par une surcharge de travail ou un harcèlement. Il est aussi obligé de remplacer définitivement le malade par un contrat à durée indéterminée et dans un délai « raisonnable ».
En cas de contentieux, la charge de la preuve incombe à l'employeur. La désorganisation sera plus facile à démontrer si le salarié est cadre, s'il a des compétences particulières ou une formation spécifique et que son remplacement temporaire est plus délicat. Une entreprise de petite taille peut invoquer plus aisément qu'un grand groupe la perturbation de son fonctionnement occasionnée par l'absentéisme.

Douleur chronique : la recherche mise à mal

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Séance de stimulation magnétique transcrânienne à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le 16 septembre 2014.
Dans une petite pièce de l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), un monsieur dodeline. Il a une barbe poivre et sel, des cernes et un turban bleu autour du crâne. « Faites attention à bien rester dans la zone », insiste l’ingénieure de recherche chargée de l’étude, Frédérique Poindessous-Jazat. Alors l’homme s’applique. Il plisse les yeux et bouge la tête pour positionner correctement son cerveau, dont il voit une représentation tridimensionnelle sur un écran de contrôle.
« Parfait », encourage l’infirmière, pendant que Mme Poindessous-Jazat explique : « Voici un stimulateur magnétique transcrânien. Cet appareil est unique en France car il est équipé d’un bras robotisé capable de déplacer une bobine de 8,5 kilos et ainsi d’envoyer des impulsions magnétiques dans des zones très précises du cerveau. » Il est la clé de voûte d’un test inédit visant à évaluer, une fois pour toutes, l’efficacité d’une approche non pharmacologique pour soulager certaines formes de douleurs chroniques.
C’est en 1991 que ce champ de recherche s’ouvre, d’abord avec une approche électrique. Le Japonais Tamiji Tsubokawa, de l’école de médecine de Tokyo, propose alors d’implanter des électrodes dans le cerveau pour soulager certains patients atteints de douleurs chroniques et résistant à toute autre forme de traitement. Dans certains cas efficace, cette technique est toutefois très invasive, d’où l’idée d’utiliser plutôt une stimulation magnétique transcrânienne qui « permet de moduler l’activité de certaines régions cérébrales tout en restant à distance, explique Emmanuel Poulet, psychiatre aux Hospices civils de Lyon. On l’utilise d’ailleurs pour soigner la dépression depuis 1993 ».

Ces «jeunes» égarés dans la maladie d’Alzheimer

22 SEPTEMBRE 2014 
Ils (ou elles) sont jeunes. Ils ont moins de 60 ans, et sont atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. En France, ce sont près de 20 000 personnes qui sont concernées. Quand cela arrive, on ne voit rien, on ne comprend rien, et nul ne pense à cette maladie. On tâtonne, on hésite. Pire, on stigmatise. La maladie d’Alzheimer étant classée par tous comme une maladie des vieux, les premiers signes manifestés par ces hommes et ces femmes sont attribués à des troubles psychologiques ou à des pathologies psychiatriques. On les prend pour des fous. Et cela peut durer des années. «Le diagnostic tardif et l’errance diagnostique constituent deux caractéristiques du parcours des personnes malades jeunes», lâchent les experts qui viennent de publier une enquête sur ces moins de 60 ans (1).