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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 2 septembre 2014

Et si on reparlait de la contraception pour hommes ?

Hélène Ferrarini 23.05.2014

Le fait de ne pas avoir d'enfants ne concerne pas que les femmes. Certains hommes en sont conscients et pallient les manques de la médecine actuelle pour répondre à leurs préoccupations.

Unnouveau modèle contraceptif se dessinerait-il en France? C'est la question que se pose un récent rapport de l'Ined et de l'Inserm. Depuis les controverses sur les pilules de 3e et 4e génération, une femme sur cinq a changé de contraception: moins de pilule, plus de stérilet. Plus de méthodes contraceptives où l'homme a un rôle à jouer aussi, comme le préservatif (+3,2%) et le retrait (+3,4%).

Autre signe d'une réorganisation de la contraception en France, dont ne parle pas l'enquête Inserm-Ined : un regain d'intérêt pour les autres méthodes de contraception masculine. Ce phénomène –qui reste marginal mais n'est pas dénué de force symbolique– se concrétise par une hausse des consultations chez les rares spécialistes de contraception masculine et la renaissance de l'Ardecom.

L'Association pour la recherche et le développement de la contraception masculine, active de 1979 à 1986, reliait alors des groupes d'hommes qui souhaitaient prendre en main leur contraception. Or des groupes de ce type se sont récemment remontés à Paris, Lyon, Toulouse, explique Pierre Colin, le président de l'association. Une renaissance qui, selon lui, ne serait pas sans lien avec «la remise en question des pilules féminines».

Alors que l'on a tendance à voir dans la contraception masculine, et notamment la «pilule pour homme», un serpent de mer que l'on nous annonce souvent mais qui n'arrive jamais, des hommes n'ont pas attendu pour mettre au point des méthodes de contraception.

L'option hormonale, thermique...

Dans le contexte des années 1970, propice aux essais en tout genre, des groupes d'hommes se forment pour évoquer sexualité, rapport au corps, fécondité, et de fil en aiguille ils en viennent à expérimenter des contraceptions masculines nouvelles. Cyril Desjeux, auteur d'une thèse sur les pratiques, les représentations et les attentes contraceptives des hommes, recense à la fin des années 1970 et aux débuts des années 1980 des groupes d'hommes en liaison avec l'Ardecom à travers toute la France. Le sociologue écrit:

«Le début des années 1980 est une période très dynamique: on voit rapidement se mettre en place des groupes d'expérimentation de contraception masculine (hormonale ou thermique)... Les médecins et les volontaires qui prennent part aux essais ont le sentiment d'écrire une page de l'histoire en mettant au point le premier contraceptif masculin. Entre 1979 et 1983, la contraception masculine se trouve alors en pleine ébullition et un sentiment d'excitation est encore palpable dans le discours des enquêtés. On voit clairement se dessiner le début de la courbe en "S" qui annonce la possibilité pour une méthode de devenir une innovation.»

La principale méthode développée fut hormonale. Elle consistait en la prise de cachets quotidiens de progestatif associée à l'application cutanée d'un gel à base de testostérone. Mise au point par le Dr Soufir, cette méthode a aujourd'hui évolué en une injection hebdomadaire de testostérone.



lundi 1 septembre 2014

Hyperactivité, le syndrome qui agite les experts

Le Monde.fr Par 
Agée de 10 ans, Sandra (le prénom a été changé) a des difficultés d’apprentissage et d’attention à l’école. Ce 1er juillet, elle vient ­consulter le psychiatre Eric Acquaviva, à l’hôpital Robert-Debré (Paris). La fillette paraît intimidée, répond doucement aux questions.
Depuis le CP, elle est suivie par une psychomotricienne, une ­orthophoniste, et a une assistante de vie scolaire (elle a dû redoubler le cours préparatoire et va entrer en CM1), mais aucun diagnostic n’a à ce jour été posé. Inquiète, sa mère voudrait savoir. Petit à petit, le docteur Acquaviva remonte le fil. « On va mettre des mots sur les difficultés et essayer d’être plus précis », avance-t-il prudemment. Sandra est souvent stressée, par « l’école, les notes, les copines ».
De plus en plus de parents ­consultent pour des troubles de l’attention et de l’hyperactivité. Ce sont souvent les problèmes scolaires et de comportement à l’école qui sont les déclencheurs. Certains, comme peut-être ­Sandra, seront diagnostiqués « TDAH », pour « trouble du déficit de l’attention avec ou sans ­hyperactivité ».
TERME GALVAUDÉ
Décrit sous la forme de cas d’instabilité motrice dès le XIXe siècle, le TDAH est apparu en 1994, dans la quatrième révision duManuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV). Sa définition avait été élargie. Mais ce terme est très souvent galvaudé. Que recouvre-t-il réellement ? En termes de diagnostic, de prise en charge ? Les avis sont partagés.
Ce trouble, qui n’est pas une maladie, se caractérise par une ­kyrielle de symptômes : un déficit de l’attention (l’incapacité de terminer une tâche, la distractibilité…), avec ou non une hyperactivité motrice et/ou une agitation incessante, l’impossibilité de ­tenir en place, et/ou une impulsivité ­caractérisée par le besoin d’agir, la difficulté à attendre, la tendance à interrompre les activités d’autrui.

Un salarié sur deux « mal informé » des dispositifs de santé

Le Monde.fr avec AFP | 
La moitié des salariés français estime être mal renseignée sur les dispositifs de santé existants au sein des  entreprise, affirme un sondage publié lundi 1er septembre. Selon l'observatoire entreprise et santé réalisé par Viavoice et Harmonie Mutuelle, les salariés dans leur majorité estiment que peu, voire aucune action n'est menée afin de contribuer à leur bonne santé.
Complémentaire santé souscrite par l'entreprise, comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), médecine du travail ou encore équipements de protection individuels contre le bruit, les produits dangereux… seuls 49 % des salariés interrogés s'estiment « bien informés » de ces dispositifs.

Expérimentation pour six ans des salles de shoot

01.09.2014

L’avant projet de loi relatif à la santé prévoit une ouverture des salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) ou "salles de shoot" "à titre expérimental et pour une durée de six ans". Le texte précise que la supervision des usagers de stupéfiants et autres substances psychoactives, consiste à "mettre en garde les usagers contre les pratiques à risques, à les accompagner et leur prodiguer des conseils (...) afin de prévenir ou réduire les risques de transmission des infections et les autres complications sanitaires". Les professionnels ne participeront pas "aux gestes de l’injection".

Neurosciences : les mauvais souvenirs ne sont pas indélébiles

Doctissimo  01 septembre 2014

Les émotions associées à des souvenirs peuvent être réécrites, permettant d'adoucir des événements douloureux du passé et à l'inverse d'assombrir des moments heureux, suggère une étude menée sur des souris au Japon et aux Etats-Unis et publiée mercredi dans la revue scientifique Nature.

Neurosciences : les mauvais souvenirs ne sont pas indélébiles
Selon une expérience sur des souris, des émotions associées à des souvenirs peuvent être réécrites.

Validation neurologique de la psychothérapie actuelle

"Cette propriété (de renversement) de la mémoire est utilisée cliniquement pour traiter" des maladies mentales, "cependant les mécanismes neuronaux et les circuits du cerveau qui autorisent ce changement de registre émotionnel demeurent largement méconnus", soulignent les chercheurs en préambule.
L'objet de l'étude est de décrypter ces procédés sous-jacents, ouvrant la voie à de nouvelles pistes pour soigner des pathologies comme la dépression ou les troubles de stress post-traumatique. Elle "valide aussi le succès de la psychothérapie actuelle", explique à l'AFP le directeur de recherche Susumu Tonegawa.

La classe résiste magistralement

LE MONDE CULTURE ET IDEES 
Par 
Mardi 2 septembre retentira, dans toutes les écoles, la cloche de la rentrée scolaire. Rangés en file indienne, les élèves rejoindront la salle de classe où ils trouveront de petits bureaux alignés les uns derrière les autres. En face d’eux, un tableau noir : l’espace du professeur. Les élèves consacreront une grande part de leur temps à écouter, prendre des notes, recopier les leçons, parfois aussi à rêvasser et s’ennuyer. Ceux qui lèveront le doigt seront parfois taxés de fayots, les professeurs qui chercheront à enseigner autrement prendront le risque d’attirer les soupçons de démagogie ou de laxisme. « Notre tradition scolaire, c’est un enseignant, seul, face à une classe, résume le sociologue François Dubet. Le maître transmet son savoir, les élèves écoutent en silence et en ordre la leçon avant d’être évalués. Et tout ce qui vient parasiter cette transmission est perçu comme un désordre. Certes, dans la pratique, ce modèle ne tient pas mais il reste un idéal à atteindre. »
Une classe du lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), en 1962.
De fait, la salle de classe n’est pas fermée à double tour ; elle n’est pas imperméable aux évolutions de la société et des publics qu’elle accueille. Le cours magistral n’a plus la place exclusive qu’il occupait auparavant. Mais l’enquête Talis sur l’enseignement, publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en juin, montre la prégnance, en France, d’une pédagogie « verticale », où le professeur déverse son savoir. Moins qu’ailleurs, les enseignants français travaillent collectivement. Moins qu’ailleurs, ils font travailler leurs élèves en petits groupes (37 % disent le faire), moins qu’ailleurs, ils lancent des projets d’au moins une semaine (24 %) ou utilisent des outils numériques (22 %). Une minorité affirme différencier sa pédagogie selon le niveau des élèves (22 %).

« Ce système n’est pas adapté aux élèves en difficulté »

Le Monde.fr Propos recueillis par 
Un métier solitaire qui s’exerce dans des schémas assez traditionnels : la deuxième édition de l’étude Talis sur l’enseignement et l’apprentissage au collège, publiée en juin par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), souligne les spécificités de l’enseignement à la française. Eric Charbonnier, analyste à l’OCDE, livre les principaux enseignements de cette enquête de grande ampleur (plus de 100 000 professeurs interrogés, originaires de 34 pays ou économies, dont 3 000 en France). 
Qu’est-ce qui singularise les pratiques pédagogiques en France ?
A la lecture de cette enquête, on a l’impression qu’il existe, en France, une seule façon d’enseigner : les professeurs doivent suivre un programme scolaire dont le caractère encyclopédique et la lourdeur les obligent à passer rapidement d’une notion à une autre. Ce système fonctionne bien pour une élite, mais il n’est pas adapté aux élèves en difficulté. Dans d’autres pays, les pratiques apparaissent plus hétérogènes : les enseignants acceptent d’avoir dans leur classe des élèves de niveaux différents, ils savent varier les approches et adapter leur pédagogie au rythme de chacun.

Un fugitif dangereux atteint de schizophrénie aiguë est recherché dans le Doubs

francetvinfo 30/08/2014

Un malade mental de 52 ans de nationalité anglaise s'est échappé jeudi 28 août du centre hospitalier psychiatrique de Novillars, dans le Doubs, où il se trouvait sur décision judiciaire depuis le 3 juillet 2013. John Herbert est considéré comme dangereux, voire très dangereux.
L'homme a été condamné par la cour d'assises de Besançon le 15 juin 2010 à une peine de 18 mois d'emprisonnement assortie de 10 ans de suivi socio-judiciaire pour le viol de son ex-compagne, enceinte de six mois, en septembre 2007.

Santé mentale: les policiers en première ligne

CANADA  27 août 2014
VICTORIA – Un nouveau rapport indique que les policiers ont aujourd’hui davantage d’interactions avec des personnes souffrant de troubles mentaux qu’il y a cinq à sept ans.

L’Association canadienne des chefs de police a souvent répété que les policiers sont de plus en plus régulièrement les premiers répondants pour les gens souffrant de troubles mentaux.

Selon la Commission de la santé mentale du Canada, le manque de ressources pour offrir des services, des traitements et du soutien aux personnes aux prises avec des troubles mentaux et des maladies mentales, de même que les attitudes et les comportements stigmatisants du public, continuent de faire en sorte que l’on s’attend à une intervention policière quand ces personnes sont en crise.

Le plus récent rapport de la commission, rendu public mercredi, souligne que la majorité des organisations policières offrent une formation raisonnable pour permettre aux agents de composer avec de telles situations, mais formule tout de même 16 recommandations.


Le curling contre la maladie mentale

CANADA 29 août 2014
La comédienne Anne-Marie Saheb interprète le rôle principal... (Photo fournie par la production)
La comédienne Anne-Marie Saheb interprète le rôle principal de Bess dans le film Sweeping Forward présenté au FFM.
PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Résidante de l'Ouest-de-l'Île, Patricia MacDowell souffre d'attaques de panique depuis l'adolescence. Depuis quelques années, elle combat la maladie qui la ronge avec un étonnant cocktail de médicaments, de cinéma et de... curling.




Non, elle ne pratique pas ce sport, d'autant moins qu'elle n'aime pas le froid! Mais elle gère le club de curling de Baie-d'Urfé depuis 10 ans. Ce qui a inspiré la scénariste en elle.
Le résultat? Sweeping Forward, un premier long métrage écrit, réalisé, produit et financé par Mme MacDowell qui le présente au Festival des films du monde.
Le film raconte l'histoire de Bess Lavigne (Anne-Marie Saheb), joueuse de curling dont la carrière est freinée par des problèmes de santé mentale. Le jour où elle est appelée à entraîner quatre résidantes d'un refuge pour femmes, Bess entreprend un long retour vers la lumière.
Patrica MacDowell a répondu à nos questions.

Dijon : Après le suicide d’un sans-abri, les élus de la majorité entre émotion et solidarité

2 septembre 2014

Après l’émotion provoquée par la disparition d’un sans-abri de 25 ans, qui s’est donné la mort en se tailladant les veines, vendredi 29 août, les élus de la majorité municipale réagissent. “Tout en comprenant l’émoi suscité par ce dramatique événement, ils tiennent à témoigner toute leur solidarité à la , qui peut être fière de la qualité du travail réalisé quotidiennement par ses agents, en liaison avec la police nationale”, expliquent-ils dans un communiqué.
Ce suicide faisait suite à son interpellation et la confiscation de son chien la veille, en plein centre-ville. “Personne ne peut nier que la présence de avec des chiens dans les rues du centre-ville de Dijon provoque de nombreuses réactions de la part des riverains, des commerçants et des passants”, poursuivent les élus. La ville de Dijon appelle ainsi tous les propriétaires de chien à adopter un comportement responsable en tenant leur animal en laisse, et en le muselant si c’est nécessaire, au centre-ville comme dans tous les quartiers.

dimanche 31 août 2014

Vivre? Quelle bonne idée !

Le Monde.fr | Par 
C’est l’une des scènes les plus mémorables du Royaume bâti par Emmanuel Carrère. Page 23, il raconte son unique séance avec le psychanalyste François Roustang. Devant lui, l’écrivain évoque l’impasse où il se trouve, ses maux de ventre, ses pensées suicidaires. Puis il demande à Roustang s’il accepterait de le prendre en cure. ­Celui-ci répond que non. Je le sens bien, dit-il, tout ce qui vous intéresse, c’est de prouver une fois de plus combien vous êtes doué pour tenir en échec vos psychanalystes. Vous devriez passer à autre chose, poursuit Roustang. Oui, à quoi ?« Vous avez parlé du suicide. Il n’a pas bonne presse de nos jours, mais quelquefois c’est une solution. » Après avoir laissé s’installer un silence, le thérapeute conclut : « Sinon, vous pouvez vivre. »Fin de la cure. « Petit à petit, sans que je l’aie ­jamais revu,constate Carrère, les choses ont commencé à aller mieux. »

samedi 30 août 2014

Santé, protection sociale : la CGT lance une mobilisation nationale le 16 octobre

 29/08/2014

C’est à Loches, sur les terres de Marisol Touraine, que la fédération santé de laCGT s’est réunie pour affiner sa stratégie nationale. La rentrée s’annonce musclée : une journée de mobilisation nationale est programmée le 16 octobre à l’appel de l’ensemble de la CGT. Deux sujets inquiètent les militants : le financement de la protection sociale (PLFSS 2015), et la future loi de santé.
« La standing ovation reçue par Manuel Valls au MEDEF confirme un changement de politique de fond, et une véritable rupture, note leDr Christophe Prudhommeurgentiste et porte-parole de la CGT santé.Nous craignons une grande coalition avec le centre, et des reculades sur le projet de loi santé. Il y a de grandes chances que le ministère de l’Économie demande à Marisol Touraine, sous l’argument budgétaire, de lever le pied sur certaines mesures, dont le tiers payant pour tous et la réhabilitation du service public hospitalier. »

Polémique ravivée sur les 35 heures : à l’hôpital, douze ans de « grand bazar

29/08/2014

Le nouveau ministre de l’Économie Emmanuel Macron a relancé le débat polémique sur les 35 heures, en se déclarant, quelques jours avant sa nomination, favorable à une dérogation possible au sein des entreprises. Patronat, syndicats, politiques : le déluge de réactions ne s’est pas fait attendre, malgré un démenti immédiat de Matignon, assurant que le gouvernement n’a pas l’intention de revenir sur la durée légale du travail.

Désorganisation

À l’hôpital public, où le passage aux 35 heures remonte à 2002, la question reste vive aujourd’hui. Un nombre croissant d’hôpitaux adopte la journée de travail de 7 h 36, ce qui bouleverse les accords conclus il y a quelques années. Cet été, selon SUD santé, 9,5 jours de RTT sont ainsi partis en fumée à l’hôpital Paul-Guiraud, à Villejuif. Le syndicat dénonce une manœuvre de la direction contre le personnel. Il a engagé un référé en suspension auprès du tribunal administratif.

vendredi 29 août 2014

ANCIENNES CUISINES Fabrique artistique de l'hôpital psychiatrique de Ville Evrard



Les chantiers de pratique intensifs impliquent les patients et personnels de l'hôpital dans le processus de création, dans la fabrication d'une forme artistique.
Calendrier des chantiers artistiques en 2014:

• Août 2014 :
"Nous sommes tous des poètes suédois" d'après "Le Songe" de Strinberg
Compagnie Vertical Détour / Anna Schmutz

• Automne 2014 : 
"La Mécanique des phénomènes" 
Compagnie One Week / Cécile Saint-Paul

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Les 39 organisent un meeting de résistance

 |  PAR YVES GIGOU

Ci-dessous le communiqué du collectif des 39:
Le 1er novembre 2014
Maison de l’arbre à Montreuil 93
    les 39 organisent un meeting de résistance 
Nous continuons d’affirmer que ceux qui souffrent de graves maladies psychiques ont  et auront besoin à des moments de leur existence de recourir à des lieux d’accueil.  Lieux où les rencontres nécessaires à tout soin qui se réclame « humain » ne sont pas dictées par des protocoles aliénants. Lieux où les règlements ne sont pas l’unique proposition « contenante », lieux où prendre du temps est possible et reconnu comme nécessaire, avec une écoute de ce que les personnes en souffrance psychique reconnues dans leur singularité ont elles-mêmes à nous apprendre. Lieux où les psychiatres et les équipes soignantes s’engagent dans un accompagnement au long cours. 
Or depuis deux ou trois décennies toutes les conditions nécessaires à cet accueil se dégradent progressivement pour atteindre un niveau insupportable. Les moyens diminuent, la formation est scandaleusement pauvre et inadaptée, les théories s’étiolent, se rigidifient, perdent le caractère complexe indispensable à la pratique soignante. Toute une expérience soignante, toute une histoire collective de la psychiatrie française risque de disparaître.

PRATIQUE DE LA PSYCHANALYSE ET NOUVELLES PSYCHIATRIES

Journées d'étude 
11 & 12 octobre 2014
Centre Universitaire des Saints-Pères - Amphi Binet
45 rue des Saints-Pères
75006 Paris

organisées par :
Gisèle CHABOUDEZ, Laurent DELHOMMEAU,
Olivier DOUVILLE, Christian HOFFMANN,
Dominique TOURRES-LANDMAN,
Patrick LANDMAN, Pierre MARIE,
Jean-Jacques MOSCOVITZ, Ouriel ROSENBLUM,
Catherine VANIER, Alain VANIER.

10 000 signatures pour une pétition contre l'Ordre infirmier

28.08.14

Une pétition demandant l'abrogation de l'Ordre National des Infirmiers (ONI) a récolté plus de 10 000 signatures. Elle a été lancée par Les infirmières en colère le 21 juillet 2014 qui soulignent qu'en cas de litige, les tribunaux du peuple suffisent à rendre la justice. Pas besoin des chambres disciplinaires ordinales [...]. L'ordre infirmier est surendetté [...] et est est devenu l'enjeu de pouvoirs politiques et financiers qui n'ont rien à voir avec les intérêts de la profession infirmière


Les overdoses d’opiacés diminuées d’un quart dans les États américains qui légalisent le cannabis thérapeutique

 28/08/2014

Le taux annuel d’overdoses d’opiacés est diminué de 25 % dans les États américains qui ont légalisé la consommation de cannabis thérapeutique, selon une étude américaine parue dans le « JAMA Internal Medicine ». Ces résultats suggèrent que l’introduction du cannabis au côté des opiacés dans l’arsenal de lutte contre les douleurs chroniques liées aux cancers ou à la sclérose en plaques limite bien les risques de mésusage d’antalgiques.

Des problèmes de comportement mais pas de maladie mentale avérée…

27/08/2014

Tous les psychiatres (surtout ceux exerçant en institution médico-éducative)[1] sont couramment confrontés à la gestion des troubles du comportement chez des sujets présentant une déficience intellectuelle. Les éditorialistes du British Journal of Psychiatry rappellent que, « lorsque ce problème (de comportement difficile) ne relève pas d’une maladie mentale sous-jacente » (donc existe indépendamment d’un diagnostic psychiatrique identifié, lié ou non à la déficience cognitive), c’est « souvent hors agrément » (Autorisation de Mise sur le Marché), donc en engageant singulièrement leur responsabilité, que les praticiens sont conduits à utiliser des médicaments psychotropes (notamment des neuroleptiques), car « la preuve de leur efficacité fait alors défaut » dans cette indication particulière, sans parler de l’âge des patients, parfois très jeunes. Symétriquement dans le temps, cette situation présente des « similitudes frappantes » avec l’utilisation fréquente des antipsychotiques en géronto-psychiatrie, pour gérer les difficultés psychologiques et comportementales rencontrées dans les démences.

Près de trois quarts des dépressions ne sont pas traitées dans les cancers

28/08/2014

Le chiffre est saisissant. Selon une étude écossaise publiée dans « The Lancet Psychiatry » chez 21 151 patients suivis en service d’oncologie (sein, poumon, colo-rectal, génito-urinaire, gynécologie) entre mai 2008 et août 2011, près de trois quarts des patients ayant un cancer et une dépression ne recevraient pas de traitement pour leur mauvaise santé mentale. Cet état de fait devrait d’autant plus interpeler qu’une dépression est bien identifiée comme facteur de raccourcissement de l’espérance de vie et qu’une forme majeure est fréquente dans les cancers.

Serge Doubrovsky : “L'autofiction existait avant moi. Simplement, je lui ai donné un nom”

Nathalie Crom 
« Je suis un écrivain du XXe siècle, qui connaît l’extension de son nom, et du genre littéraire qu’il a lancé, au XXIe », dit avec douceur, avec étonnement presque, Serge Doubrovsky, en cet après-midi du mois d’août, assis dans un fauteuil, dans son appartement de l’Ouest parisien. Le Monstre, qu’il a écrit entre 1970 et 1977, et qui était demeuré à ce jour inédit, paraît ces jours-ci chez Grasset. Un livre hors norme ( mille sept cents pages), écrit sous l’égide de Freud et de Proust, et où sa plume prend de saisissants accents céliniens. En 1977, l’écrivain en avait tiré Fils, considéré comme le livre fondateur de l’autofiction. Extraits d'une rencontre avec un écrivain qui, à 86 ans, ne revendique rien – ni honneurs ni influence. Rien, si ce n’est « la langue française pour seule patrie ».

L’écrivain et le professeur en vous ont-ils la même définition de l’autofiction ?

L’écrivain l’a inventée, poétiquement, et le professeur et critique, que je suis aussi, lui a donné une définition plus précise. Celle qu’on propose toujours, depuis Fils, c’est : « une fiction d’événements et de faits strictement réels ». Une des formulations à laquelle je me tiens aujourd’hui, c’est « un récit dont la matière est entièrement autobiographique, la manière entièrement fictionnelle ». Il ne s’agit pas de raconter ma vie telle qu’elle s’est déroulée, mais selon la façon dont les idées me viennent. C’est-à-dire de manière non linéaire, et même disloquée. C’est notamment en cela que je me suis éloigné des écrivains du Nouveau Roman, qui ont été des amis personnels – Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Nathalie Sarraute et les autres, que j’aime en tant que personnes et que je respecte en tant qu’écrivains. Avec l’autofiction et le succès qu’a rencontré le genre, on a changé d’époque : on n’est plus dans le Nouveau Roman, mais plutôt avec Derrida, dans l’ère postmoderne – la déconstruction des textes, la brisure, la cassure du récit. Le récit de ma vie, je le disloque, je le déconstruis, pour en faire sortir ce qu’il peut y avoir d’intéressant.



L'Amour et les forêts Eric Reinhardt

ROMAN
L'auteur de Cendrillon magnifie l'existence d'une lectrice prisonnière d'un enfer conjugal. Et fait de la jeune femme une reine de tragédie.
On aime passionnément
« Vos livres, c'est quoi, quel genre ? Des romans ? Des romans policiers, des romans d'amour, des nouvelles, des essais philosophiques ? — Uniquement des romans. — D'amour ? — Si vous voulez. Mais pas seulement. — Vous en avez écrit combien ? — Cinq. » Exact ! Depuis son premier roman (Demi-sommeil, 1998), Eric Reinhardt entrecroise la réalité et la fiction, l'autre et le moi. Sans répugner à se mettre en scène — comme dans ce court dialogue de L'Amour et les forêts — il jongle avec fascination entre les histoires économico-politiques d'aujourd'hui et les abîmes intimes romantiques. Et c'est merveille de le voir s'enchâsser avec empathie ou drôlerie dans des destins étrangers. Ainsi ce sixième opus a-t-il surgi d'une authentique correspondance, puis de réelles rencontres, avec deux lectrices. Evidemment retravaillées, ré-inventées... L'art du romancier n'en est que plus troublant. Les héroïnes féminines ont toujours occupé chez lui une place de choix, surtout les fortes, les puissantes. Mais Bénédicte Ombredanne, cette fois, ne semble pas de la race des reines. Apparaissant toujours dans le récit prénom et nom joints, telles les dévastées de Marguerite Duras, ce professeur de lettres au magnifique pseudonyme a donc écrit à l'auteur, en 2008, pour le remercier de lui avoir redonné goût à l'existence, via son dernier livre, Cendrillon.











jeudi 28 août 2014

Cyberélèves, super-progrès

LE MONDE | Par 

"La Fin de l'école", par François Durpaire et Béatrice Mabilon-Bonfils, Presses universitaires de France, 288 pages, 19 euros.

Sortir l’école de l’âge de pierre. L’idée n’est pas nouvelle et revient en cette rentrée avec l’ouvrage coécrit par l’historien François Durpaire et la sociologue Béatrice Mabilon-Bonfils. Leur regard est original et futuriste. Le vieux schéma de l’instruction républicaine est révolu : niveau général décroissant, méritocratie en berne, absentéisme, qualité déplorable de l’anglais, écart dramatique entre Nord et Sud à l’échelle mondiale.
Pour y remédier, il faut s’adapter à l’ère numérique, suggèrent ces deux universitaires. Aujourd’hui, la connaissance n’est plus l’apanage de l’école. Depuis une vingtaine d’années, une encyclopédie appelée Internet est à portée de clic : Wikipédia, livres audio, jeux interactifs sur tablette sont autant d’outils qui rendent obsolètes les manuels scolaires entassés dans ces cartables trop lourds. L’accès au savoir est libre et illimité.

La folie entre administration et justice. L'institution psychiatrique au prisme du droit

Jeudi 16 octobre 2014


RÉSUMÉ
Une étude des institutions politiques et administratives inclut nécessairement celle de l'institution psychiatrique. La psychiatrie détient en effet une dimension sociale incontestable. Les troubles du comportement autant que la désocialisation peuvent perturber une certaine conception de l’ordre public ; ils sont d'ailleurs au nombre des arguments avancés pour solliciter une nouvelle loi sur la santé mentale. Aujourd'hui coincée entre l'impératif médical et la logique sécuritaire, la psychiatrie publique se déroule dans des planifications reconstruites autour du dogme de la réduction des déficits – ce qui fait craindre «  un repli asilaire ». Afin de cerner ce risque, il apparaît nécessaire de comprendre comment ont été bâtis les espaces (asiles, hopitaux, centres) et pour quelle raison comme de quelle manière les malades, les patients, évoluent dans ces lieux.


Et un, et deux, et trois mensonges

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 
Dans le film Menteur, menteur, Jim Carrey incarne un menteur pathologique, évidemment avocat de son métier (Hollywood ne rate ­jamais un bon cliché), qui se ­retrouve dans l’incapacité de dire autre chose que la vérité, « toute la vérité et rien que la vérité » pendant une journée entière. On peut rire des situations dans lesquelles se fourre le mythomane contraint au repentir, mais serions-nous moins gênés si, 24 heures durant, nous étions à sa place ? Combien de fois prenons-nous des libertés avec la vérité ? Pensez à vos entretiens d’embauche, aux discussions de vos rendez-vous galants, et à la réponse que, quelques heures plus tard, vous faisiez (ou qu’on vous faisait) à la question : « Alors, heureuse ? »

Alors, combien de mensonges par jour ? Les chercheurs en psychologie aimeraient bien le savoir mais, la vraie vie étant différente des films ou de la télévision, il est difficile de voir quand une personne sert un bobard. Le gène Pinocchio n’a pas encore été implanté dans l’espèce humaine et les détecteurs de mensonge s’avèrent d’une fiabilité douteuse. Le plus simple, s’est dit une équipe américaine en 2002, c’est encore de demander aux menteurs.

PEACE – Fumer du cannabis en couple limiterait les violences conjugales

Le Monde Blogs 
AFP/JAVIER SORIANO
AFP/JAVIER SORIANO

Les couples mariés qui fument régulièrement du cannabis ensemble ont moins de chances d’être concernés par les violences conjugales que les autres. L’affirmation est très sérieuse ; elle est donnée par des chercheurs des universités Yale, de Buffalo et Rutgers dans une étude publiée par la revue scientifique Psychology of Addictive Behaviors et reprise par le quotidien britannique The Independent mercredi 27 août.