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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 14 décembre 2013

Pourquoi les patients annulent certaines consultations

14 décembre

Selon un baromètre d'Harris Interactive pour le groupe Humanis auprès des 50-65 ans, le renoncement aux soins est un phénomène fréquent pour l’optique ou le dentaire, non négligeable pour les spécialistes et, dans une moindre mesure pour les généralistes. Et c’est la disponibilité des praticiens qui est le principal frein.

Qu’est-ce qui freine l’accès aux soins en France ? Pas forcément ce que l’on croit. Le baromètre d'Harris Interactive pour le groupe Humanis auprès des 50-65 ans montre en effet que ce n’est pas toujours le reste à charge qui pousse ces assurés seniors à renoncer à certains soins. Selon cette enquête, 47% des assurés y ont été confrontés au cours des deux dernières années. Le problème des dépassements est surtout avancé par les 30% d’assurés qui ont été dans ce cas pour les soins dentaires ou pour les 20% qui ont dû se passer de prothèses auditives.

Forte hausse des cancers du sein dans le monde

13/12/2013

« En 2012, le fardeau mondial du cancer s’élève à 14,1 millions de nouveaux cas et à 8,2 millions de décès », selon le dernier bilan du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Par rapport à 2008, l’incidence est en hausse de 11 % et la mortalité de 8,4 %. Toujours en 2012, les estimations deprévalence indiquent que 32,6 millions de personnes vivantes, âgées de plus de 15 ans, ont eu un diagnostic de cancer au cours des cinq dernières années.
Le bilan du CIRC, agence de l’Organisation mondiale de la santé basée à Lyon, est réalisé à partir de la nouvelle version de la base de données en ligne GLOBOCAN 2012, qui donne les estimations les plus récentes pour 28 types de cancers dans 184 pays.

PDS : le patron du SAMU tacle les libéraux, les maisons de garde et SOS Médecins

12/12/2013

Le Dr Marc Giroud, président du SAMU n’a pas mâché ses mots à l’encontre de SOS Médecins. Le médecin urgentiste, qui était invité à se prononcer à l’Assemblée nationale sur l’organisation de la permanence des soins (PDS), a accusé SOS Médecins de créer une situation « inflationniste et de surconsommation des soins ». Pour Marc Giroud, « le partenariat SOS-Samu, sur la base d’une interconnexion de leurs dispositifs de régulation, leur donne le droit de coter la majoration "PDS" dans toutes les situations ».

PDS : les généralistes de l’UNOF dénoncent les « contrevérités » de SAMU de France

13/12/2013

L’UNOF, branche généraliste de la CSMF, a dénoncé ce vendredi les« contrevérités et l’extraordinaire mépris » deSAMU de France à l’encontre des généralistes libéraux impliqués dans la permanence des soins (PDS). Le président deSAMU de France, le Dr MarcGiroud, avait été reçu la veille par une mission parlementaire sur la PDS, et avait mis en cause à plusieurs reprises l’organisation libérale de la permanence des soins.
L’UNOF, qui précise que « les médecins généralistes ne sont ni à la botte du SAMU ni à celle des hôpitaux », s’insurge des propos de MarcGiroud sur les maisons médicales de garde. Le président du SAMU avait assuré n’avoir « jamais vu leurs résultats en terme de réduction des flux aux urgences ».

Et maintenant que vais-je faire de tout ce temps ?

14/12/2013

Washington, samedi 14 décembre 2013 – Une équipe iconoclaste « de designer, de libre-penseur  et d’amoureux de la vie » (sic) lance une montre nommée Tikker (qualifiée «d’Hapiness Watch ») pour le moins étonnante. Après avoir répondu à un questionnaire en ligne (qui n’est pas encore disponible sur le site) concernant en grande partie votre santé et vos habitudes de vie, il vous sera expédié pour la somme de 59 dollars une montre sur laquelle outre l’heure s’affichera en années, mois et jours le temps qu’il vous reste à vivre, estimé en fonction de l’analyse de vos réponses au regard des statistiques connues*.

Pour les concepteurs de cette tocante, rien de macabre, plutôt un bon moyen de profiter de la vie à chaque instant.

Ceci aurait pu être une (bonne ?) idée de cadeau de Noël, mais elle ne sera pas disponible avant avril 2014 bien qu’elle soit déjà « pré commandable » et que la société exploitant Tikker promet une livraison rapide car « il n’y a pas de temps à perdre » !
     Pour lire la vidéo cliquez ici ou sur l'image

FH

* (décompte fatal que vous aurez tout de même le loisir d’augmenter ou de réduire à volonté !)

Morts imputées à des soignants en milieu hospitalier: les principales affaires en Europe

12 décembre 2013

Voici un rappel des principales affaires de morts imputées à des soignants en milieu hospitalier ou dans des maisons de retraite survenues en Europe au cours des 10 dernières années:
- 12 décembre 2013 (FRANCE): une aide-soignante d'une maison de retraite près de Chambéry (Savoie) est mise en examen pour six empoisonnements et trois tentatives d'empoisonnement sur personnes vulnérables. Selon le parquet, elle a administré un "cocktail de psychotropes" à neuf pensionnaires, "qui n'étaient pas en fin de vie". L'aide-soignante affirme avoir voulu "soulager leurs souffrances", sans parler d'euthanasie.
- 16 octobre 2013 (FRANCE): Nicolas Bonnemaison, médecin urgentiste de l'hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), est renvoyé aux assises pour l'empoisonnement de sept patients en fin de vie, des actes qu'il a assumés, estimant qu'il devait mettre fin à des souffrances extrêmes.
- 2 avril 2010 (BELGIQUE): Kurt Dobbelaere, infirmier de 45 ans, est condamné à la perpétuité par la cour d'assises de Gand pour avoir assassiné quatre retraités par injection d'insuline et avoir tenté d'en tuer une autre dans une maison de repos. Selon son avocat, l'infirmier "entendait des voix" le poussant à "commettre des assassinats".
- 29 juin 2007 (ALLEMAGNE): une infirmière allemande de 55 ans, Irene B., est condamnée à Berlin à la prison à perpétuité pour avoir tué cinq de ses patients en leur injectant une surdose de médicaments. Un acte qu'elle a justifié en affirmant qu'elle voulait abréger leurs souffrances.

FNI : le terrain infirmier dégage 60 idées

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FNI 60 propositions-001
Pour son 60e congrès, la Fédération nationale de infirmiers a interrogé le terrain et recueilli 60 idées sur les trajectoires de santé et l’amélioration de la qualité des soins. 

 A vos crayons, à vos papiers…Interrogation écrite. C’est ainsi qu’a débuté le soixantième congrès de la FNI qui s’est tenu du 3 au 5 décembre.
L’objectif était de recenser les idées du terrain sur des sujets tels que la simplification administrative, l’installation, la fluidité des parcours de santé, l’accès aux soins.
Au préalable, en novembre, un sondage en ligne avait permis de recueillir l’avis de 763 infirmiers libéraux.
La plate-forme compte soixante idées, certes parfois hétérogènes.
Certaines sont très pratiques comme la possibilité de transformer le téléphone portable des infirmières en terminal d’encaissement de cartes bancaires, la mise en place de centrales d'achats pour une meilleure gestion des cabinets ou une aide à l’achat pour des véhicules électriques !
Les participants attendent également avec impatience des outils comme le dossier médical partagé et demandent des « tablettes professionnelles » pour la télésurveillance des patients ou la télé-imagerie avec une messagerie sécurisée. « Parfois une infirmière commence les soins et, le lendemain, c’est au tour d’une autre. Il faut donc une meilleure communication et une meilleure coordination », commente Philippe Tisserand.
Côté dispositifs médicaux, les plus demandés sont la mise à disposition chez les patients d’un kit« lavage des mains » pendant la durée des soins ou la fabrication de sets de soins pour les plaies chroniques et leur remboursement. Les infirmières libérales voudraient ainsi « ne plus devoir fournir le petit matériel nécessaire à la réalisation des soins » afin de « réduire les risques d’infection liés aux soins en supprimant le recours à du matériel réutilisable ».


vendredi 13 décembre 2013

Les nouveaux habits du racisme

LE MONDE CULTURE ET IDEESPar 

Les nouveaux habits du racisme.
Les nouveaux habits du racisme. | Olivier Balez

Depuis la vague d’injures proférées à l’égard de Christiane Taubira, mais aussi de la nouvelle - et métisse - Miss France, le mot racisme est sur toutes les lèvres, mais nul ne sait exactement où en est la chose.

Observe-t-on, dans un pays où le Front national ne cesse de gagner des voix, une « libération de la parole raciste », voire une vague d’hostilité envers ceux que l’on nomme, faute de mieux, les « minorités visibles » ? Quelles sont les formes contemporaines de ce phénomène qui a fait son entrée dans les dictionnaires français en 1932 ? L’Hexagone est-il aujourd’hui gangrené par cette pensée que le sociologue américain William Julius Wilson définissait, à la fin des années 1990, comme une « idéologie de la domination raciale » ?

La « guenon » de la petite fille de la Manif pour tous, le bébé singe de la page Facebook d’une candidate du Front national, la banane de la « une » de Minute : en quelques images, l’extrême droite est parvenue à ressusciter, autour de la figure de Christiane Taubira, tout un univers colonial - le bon nègre de « Y’a bon Banania », les images de « sauvages » véhiculées, au début du XXe siècle, par les expositions coloniales et, surtout, le fantasme de l’animalité des Africains, à mi-chemin entre le singe et l’homme. Une idée que, malgré sa prudence, le naturaliste Georges Louis de Buffon, au XVIIIe siècle, jugeait évidente. « L’intervalle qui sépare le singe du nègre est difficile à saisir », écrivait-il en 1776 dans De la dégénération des animaux.
LE RACISME « BIOLOGIQUE » DISQUALIGIE
Si les associations, les hommes politiques et la presse ont, dans un premier temps, écouté ces propos avec une stupéfaction un peu incrédule, c’est sans doute parce que ce racisme « biologique et inégalitaire », selon le mot du chercheur Pierre-André Taguieff, a quasiment disparu. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’idée qu’il existe sur Terre des « races » humaines différentes, et que certaines sont supérieures à d’autres, est moribonde : les travaux scientifiques menés dans l’après-guerre ont disqualifié cette approche « typologique ». Surtout, cette conviction, largement partagée dans les années 1930, a été condamnée, après la Libération, par la communauté internationale.

L’avis très attendu du jury citoyen sur l’euthanasie

 15 décembre

Ils sont vingt citoyens lambda, hommes et femmes, sélectionnés par l’IFOP. Depuis la mi-novembre, cette "conférence citoyenne" planche dans la plus grande discrétion sur la fin de vie. Son avis, rédigé pendant tout ce week-end, pèsera lourd dans la future loi promise par François Hollande... Iront-ils jusqu’à prôner la légalisation de l’euthanasie ? Ou défendront-ils le statu quo ? Réponse lundi matin.

Peut-on confier à un petit groupe représentatif de "citoyens" français le soin de décider de la future loi française sur la fin de vie ? C’est un peu la question qui se posera lundi, après que le "jury citoyen" aura rendu son avis sur des questions aussi délicates que l'euthanasie active ou le suicide assisté, jusqu'à présent interdits en France. La "conférence de citoyens" mise sur pied par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait en effet prévu de plancher tout le week-end sur des recommandations sur la fin de vie qu’elle dévoilera lors d'une conférence de presse à Paris.

Suicide assisté : «Soulager les souffrances, oui, abréger non»

15/12/2013


Le docteur Henri Delbecque, membre fondateur de la coordination régionale des soins palliatifs (et président d’honneur), fait entendre sa différence, privilégiant une atténuation des douleurs à la mort donnée par qui que ce soit.

Un "Front commun" entre acteurs de la e-cigarette et décideurs de santé publique

15 décembre

L'Institut national de la consommation (INC), l'Office français de prévention du tabagisme (OFT) se sont rencontrés samedi à l'INC, avec l'Association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique (Aiduce) et le Collectif des acteurs de la cigarette électronique (Cace). Ensemble, ils ont créé un "front commun pour améliorer l'information des consommateurs et garantir la qualité des produits".

jeudi 12 décembre 2013

Ubuesque docilité chinoise

LE MONDE |  • Mis à jour le  |

"Les élèves de ces pays travaillent beaucoup plus que les nôtres, analyse Jean-Rémi Girard, secrétaire général à la pédagogie du SNALC. Cela vaut pour la Chine, mais aussi pour la Corée du Sud, où dès le primaire ils étudient autant à l'école qu'en dehors, alors que les devoirs à la maison sont interdits chez nous
"Les élèves de ces pays travaillent beaucoup plus que les nôtres, analyse Jean-Rémi Girard, secrétaire général à la pédagogie du SNALC. Cela vaut pour la Chine, mais aussi pour la Corée du Sud, où dès le primaire ils étudient autant à l'école qu'en dehors, alors que les devoirs à la maison sont interdits chez nous | REUTERS/NIR ELIAS

La publication, le 4 décembre, du classement PISA sur l'éducation à travers le monde a suscité des réactions stupéfiantes en France. Stupéfiantes, pour un observateur chinois, s'entend… Des ministres ou anciens ministres de l'éducation, des spécialistes de l'école, des journalistes se sont succédé sur nos antennes pour se désoler de la baisse de niveau de notre éducation nationale française.
Presque tous les quotidiens, de droite comme de gauche, ont fustigé à l'unanimité l'éducation nationale en s'appuyant sur ce fameux classement PISA. Or un tel classement place Shanghaï, qui représente la Chine en l'occurrence, en tête de liste. J'ai l'impression que ce résultat a quelque peu glorifié, sans le vouloir, le système éducatif chinois et donné du crédit à un régime qui cherche avant tout à imposer ses méthodes de bourrage de crâne dans toutes les écoles en Chine.
Car la réalité de l'éducation chinoise telle que nous la connaissons est bien différente de ce que vous imaginez. Les Européens qui prônent l'efficacité de nos méthodes sont-ils au courant que, dans la moindre école élémentaire, le directeur doit impérativement accepter la surveillance constante d'un secrétaire du Parti ? Dans les universités, même les plus prestigieuses, les académiciens doivent orienter leurs recherches en fonction de sujets prédéfinis, et financés, par le ministère, c'est-à-dire le Parti.

Les nouvelles drogues synthétiques et leurs enjeux

euronews 06/11/13
Depuis cinq ans, des dizaines de nouvelles drogues de synthèse, appelées ‘designer drugs’ ou Nouveaux Produits de Synthèse (NPS), font leur apparition. Bon marché et faciles d’accès, elles sont devenues de plus en plus populaires chez les jeunes.
Mais elles sont également très dangereuses car même les médecins ne connaissent pas tous leurs effets sur la santé. La Nouvelle-Zélande a trouvé un nouveau moyen de lutte contre ce type de drogues : leur légalisation.

Noémi Mráv
« Euphorie est le mot juste. On devient ouvert, tranquille, équilibré. On en a de plus en plus besoin. Puis, ça donne un terrible mal de tête. Je ne sais même pas pourquoi on a envie d’en reprendre. »
« Au moment de la prise tout allait assez bien mais le lendemain, horrible », témoigne un jeune couple d’une vingtaine d’années après avoir essayé KATI.
KATI, officiellement méphédrone (4-méthylméthcathinone), est une drogue de la famille des amphétamines et des cathinones dont l’usage primaire, en tant que stimulant, a été détourné. Elle existe sous forme de capsules, de cachets ou encore de microcristaux. On peut la consommer oralement ou par injection.
Sa popularité peut s’expliquer de trois façons. Après la chute du marché de l’ecstasy en 2008, les consommateurs de la ‘party-drug’ ont dû trouver un substitut. Légaux à leurs débuts, les cannabinoïdes synthétiques, les amphétamines et les cathinones ont alors remporté un énorme succès. En 2009, KATI (également appelée Sels de bain), était le quatrième produit le plus populaire en Europe parmi les drogues accessibles dans la rue. Elle est arrivée en Hongrie en 2010 et s’est vite propagée.
L’émergence des NPS a été possible car les pays n’ont pas été capables d’adapter leurs lois assez vite. Les rendre illégales a pris beaucoup de temps, période durant laquelle n’importe qui pouvait acheter ce type de drogues, pour moins cher que l’alcool. La méphédrone, le cristal et d’autres NPS pouvaient acheter sur internet. Les magasins en ligne les vendaient en tant qu’engrais ou sels de bain en précisant qu’elles étaient impropres à la consommation humaine et interdisant la vente aux mineurs. En réalité, tout le monde savait qu’il ne s’agissait pas de sels de bain et que ces produits étaient destinés à la consommation humaines.

mercredi 11 décembre 2013

Les mots des mômes cachent des maux sérieux

8 DÉCEMBRE 2013 
«Pipi», «bobo», «récré», et aussi «âge de raison», «divorce», «hyperactif». En cent mots et avec quatorze coauteurs, le psychanalyste et universitaire Jacques André ouvre les portes de l’enfance - celle des enfants, mais aussi celle des parents. On feuillette, et la madeleine se croque : on est à nouveau petit, et la question «tu as fait tes devoirs ?»résonne comme une menace, ou pour le moins un reproche, tandis que sonne la fin d’un âge d’or où «aller à l’école voulait dire jouer, dessiner, peindre». Plus loin, la madeleine s’émiette devant la rivalité entre frère et sœur ; «C’est déjà mon frère, faut-il en plus que je l’aime ?» En écho de nos propres souvenirs, ce sont les grandes questions des petits qui sont évoquées, notamment celles frappées de non-dits.

La santé du futur bébé influencée par ce que mange son père ?

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy

Spermatozoïdes.  © Iqbal Osman.
Lorsqu'un couple décide d'avoir un enfant, c'est à la future maman que l'on adresse les conseils de santé et de diététique : mange ci ou ça, c'est plein d'iode/de fer/de calcium, réduis ton exposition aux toxines, cesse de fumer, de boire ou de prendre certains médicaments, fais une cure de vitamine B9 pour réduire les risques de spina bifida, etc. Et le futur père ? Le père, rien. Comme si le fait de ne pas accueillir l'embryon en son giron, de n'être qu'un simple pourvoyeur de gamètes, l'exemptait de se préoccuper de ses habitudes de vie et du contenu de son assiette...

Cette conception des choses pourrait bien changer suite à une étude canadienne d'épigénétique publiée ce 10 décembre par Nature CommunicationsAvant d'aller plus loin, il faut expliquer ce qu'est l'épigénétique. Il y a d'un côté le génome, qui détermine le plan de construction et de fonctionnement de l'organisme, et, à côté de cela, l'épigénome, qui est en quelque sorte le registre des informations régulant la manière dont lesdits gènes s'expriment. Pour l'expliquer autrement, voici la métaphore du biologiste allemand Thomas Jenuwein, que j'ai trouvée, une fois n'est pas coutume, sur Wikipédia : « On peut sans doute comparer la distinction entre la génétique et l’épigénétique à la différence entre l’écriture d’un livre et sa lecture. Une fois que le livre est écrit, le texte (les gènes ou l’information stockée sous forme d’ADN) sera le même dans tous les exemplaires distribués au public. Cependant, chaque lecteur d’un livre donné aura une interprétation légèrement différente de l’histoire, qui suscitera en lui des émotions et des projections personnelles au fil des chapitres. D’une manière très comparable, l’épigénétique permettrait plusieurs lectures d’une matrice fixe (le livre ou le code génétique), donnant lieu à diverses interprétations, selon les conditions dans lesquelles on interroge cette matrice. »

Les rythmes scolaires du lycée contraires au bien-être des élèves ?

Le Monde.fr | Par La réforme des rythmes au primaire pourrait-elle s'étendre au lycée ? Même si le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, a annoncé que ce dossier ne serait pas d'actualité avant 2015, l'Union nationale lycéenne (UNL), principal syndicat lycéen, a inscrit au cœur d'une campagne, lancée lundi 9 décembre, l'exigence de journées scolaires moins lourdes et plus régulières. Aujourd'hui, la durée hebdomadaire passée en classe varie entre 30 heures et 40 heures. Des semaines très lourdes auxquelles s'ajoutent de nombreux « trous » entre les cours. Selon Ivan Dementhon, président de l'UNL, cet aménagement nuirait à la concentration des élèves.
Une opinion que partagent Cassia et Nora, 17 ans. En terminale L au lycée Victor-Hugo, dans le Marais, à Paris, elles rêvent d'un emploi du temps à l'italienne, pays où elles ont fait un séjour linguistique. Là-bas, les jeunes quittent généralement l'école avant 16 heures, contre 18 heures en France. Ils consacrent leurs après-midi à la danse, la musique, le dessin, ou à la révision du baccalauréat, ce que les deux adolescentes font rarement : « Où trouver le temps ? », s'interroge Nora, grands yeux bleus sur un visage poupon, une cigarette roulée entre les lèvres. « Notre journée ressemble à un course contre la montre », ajoute son amie Cassia, le regard cerné par une montagne de fard à paupière.

Maisons de naissance : les usagers saluent « un premier pas »

09/12/2013


Le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE), qui regroupe une quarantaine d’associations d’usagers de la santé concernés par les questions relatives à la grossesse, se réjouit du récent vote par l’Assemblée nationale de l’expérimentation des maisons de naissance.

La vigilance reste de mise

Le collectif prévient qu’il restera vigilant. Un cahier des charges sur les conditions de ces expérimentations et sur la sélection des projets doit en effet être rédigé par la Haute autorité de santé (HAS). Le CIANE juge« primordial » d’être associé à ce travail, afin que les maisons de naissance « soient réellement des lieux de physiologie insérés dans un réseau de soins, où les sages-femmes pourront exercer en toute autonomie selon leurs compétences ».
Pour le CIANE, ce vote est une première étape vers une prise en compte élargie des demandes des patientes, qu’elles visent les pôles physiologiques, les maisons de naissance intra ou extra-hospitalières, l’ouverture des plateaux techniques aux sages-femmes libérales, ou l’accouchement à domicile.
› H.S.R.

mardi 10 décembre 2013

Hôtel-Dieu : le personnel dans l’attente

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A l’Hôtel-Dieu, l’espoir renaît un peu depuis la récente décision du nouveau directeur de renoncer au transfert du siège de l'AP-HP dans cet établissement.
« Le point positif, c’est la réouverture des discussions. Martin Hirsch, le nouveau directeur, est plus présent, plus à l’écoute de tout le personnel, de ceux qui sont pour la réouverture des urgences mais également de ceux qui y sont opposés comme le Pr. Loic Capron. Le nouveau directeur de l’AP-HP est arrivé dans un espace où plus personne ne parlait ou plus rien n’avançait », estime Guillaume Gandoin, infirmier.

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Espagne : vers un vaccin thérapeutique VIH testé sur des humains

10 décembre

L'hôpital Clinic de Barcelone compte bientôt tester sur des humains un vaccin thérapeutique contre le virus du sida, né d'une collaboration européenne qui, s'il est efficace, permettra de neutraliser définitivement la maladie chez les personnes déjà porteuses du VIH.

Le dépistage de la trisomie 21 est en voie de mutation

09/12/2013

En 2007, la HAS rédigeait une évaluation des différentes méthodes de dépistage de la  trisomie 21 pendant la grossesse, et recommandait de proposer aux patientes le dépistage combiné au premier trimestre, jusqu’alors peu utilisé en France. Un arrêté publié en juin 2009 mettait en place ce dépistage combiné au 1er trimestre destiné à remplacer le dosage des marqueurs sériques du 2ème trimestre.
Les objectifs de cet arrêté étaient de limiter le nombre de prélèvements invasifs, de proposer un dépistage le plus précoce possible et enfin d’homogénéiser l’offre sur l’ensemble du territoire français.
Quatre ans après qu’en est-il, alors qu’apparaît déjà, de manière insistante, le Diagnostic Prénatal Non Invasif (DPNI), analyse de l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel. Une évaluation pilotée par l’Agence de la Biomédecine fera bientôt l’objet d’une publication. Le Dr B. Broussin, membre du comité de pilotage, offrait la primeur de quelques résultats aux participants du Congrès Infogyn.

Les patients n’hésitent plus à poursuivre leur généraliste

10 décembre

Le nombre de dossiers de responsabilité impliquant des généralistes a augmenté l’an dernier, selon le dernier rapport du Sou Médical rendu public mardi. En tout, 505 déclarations impliquant des généralistes ont été recensées en 2012 par l’assureur. Le taux de sinistralité ne cesse de progresser. Et les médecins traitants sont souvent traduits devant les tribunaux.

C’est une triste confirmation plus qu’une surprise. Les généralistes mis en cause par leurs patients pour responsabilité civile professionnelle (RCP) sont de plus en plus nombreux. Le dernier rapport du Sou Médical montre une augmentation des incidents rapportés à l’assureur. Le nombre de déclarations impliquant des médecins de famille est passé, en un an, de 387 en 2011 à 505 en 2012. Une forte augmentation des mises en cause qui s’explique en partie par la croissance ces dernières années des effectifs généralistes assurés au Sou (45 787 en 2012). Mais pas uniquement. Leur taux de sinistralité est en effet en hausse par rapport à 2011 : 1,3 % contre 1,1%; et se rapproche de plus en plus de la moyenne des médecins libéraux toutes spécialités confondues (2,65 %). Même si cela reste faible au regard de disciplines comme l’ophtalmologie (5,7 %) et surtout l’anesthésie (21,8 %) ou la chirurgie (38,7 %).

Forte chute des arrêts maladie dans les hôpitaux

10 décembre

Voilà un chiffre qui risque de relancer les critiques de l’opposition sur le gouvernement, au moment même où il est en train de supprimer la journée de carrence des fonctionnaires en cas d’IJ. Selon une étude de Sofaxis, rendue publique lundi, le nombre d'arrêts pour raisons de santé des fonctionnaires territoriaux et des agents hospitaliers a chuté en 2012, pour la première fois depuis six ans. Les arrêts d'une journée en maladie ordinaire ont reculé de plus de 43% en un an dans la fonction publique Territoriale et de 40% dans l'Hospitalière, selon la société d'assurance spécialisée. Les auteurs y voit un effet de la journée de carence en cas d’IJ, décidée par le gouvernement Fillon, à l’instar des trois jours qui régissent le secteur privé : "La mise en application d'un jour de carence en maladie ordinaire explique probablement ce phénomène", analyse Pierre Souchon pour le groupe Sofaxis, qui confirme les observations faites début 2013 par la FHF (Fédération Hospitalière de France).

lundi 9 décembre 2013

«Son pouls s’est affaibli peu à peu»

ERIC FAVEREAU

C’est une femme de 60 ans, ouverte, chaleureuse, à l’empathie évidente. Toute sa vie, elle a été engagée dans un travail associatif. Elle vit dans le Sud. Appelons-la Geneviève. Elle dit qu’elle ne regrette rien. Plus d’un an après avoir aidé une amie, Françoise, à mourir, elle ne se sent pas écrasée par le poids de la décision qu’elle a prise. «C’est ainsi, nous n’étions pas tristes, elle est partie comme elle le voulait», répète-t-elle.
Geneviève a toujours été une militante, mais dans un tout autre domaine que celui de la médecine. Elle nous a adressé son témoignage «parce que Françoise le voulait». Nous l’avons vérifié, des éléments ont été modifiés pour qu’il n’y ait pas de reconnaissance possible. On découvre que certains arrivent à se débrouiller, qu’il y a des canaux permettant de trouver les «médicaments» qu’il faut pour arrêter la vie. Dans ce témoignage transparaît l’évidence d’un lien d’amitié. Geneviève en a parlé à la fille de Françoise, comme à l’infirmière qui accompagnait son amie. «Ce que je craignais, reconnaît-elle, c’est le médecin. Mais, par chance, il a fait son certificat de décès sans se déplacer.»
Françoise vivait seule. Elle aimait la musique et lire. Elle avait «une grande culture».
Ainsi parle Geneviève :

UNE AMITIÉ

«Françoise était une ancienne amie très chère atteinte d’un cancer de la vessie très sévère et elle ne voulait subir ni opération ni aucune thérapie. Quelques années auparavant, elle avait subi un lourd traitement pour un cancer du colon qui lui avait laissé de très mauvais souvenirs et elle ne souhaitait pas revivre les moments pénibles qu’elle avait traversés.

« Homo sapiens », un va-t-en-guerre ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  |
Un crâne découvert dans une grotte de Chine méridionale présente au niveau du temporal droit une fracture résultant d’un coup porté à l’aide d’un objet contondant. Il s’agit du plus ancien témoignage archéologique de violence : la victime, qui a survécu à son agression, était un Homo sapiens archaïque ayant vécu entre 200 000 et 150 000 ans avant le présent.
Est-ce à dire que la violence en général, et la guerre en particulier, s’enracine profondément dans l’histoire de l’humanité ? Qu’elle est inhérente à notre nature ? Inscrite dans nos gènes ? C’est pour contrer ce genre d’assertions, relevant d’une anthropologie « noire » fortement idéologisée, que Marylène Patou-Mathis, docteure en préhistoire, a choisi de mener une interrogation croisée des données de l’archéologie et de l’anthropologie, agrémentée d’incursions en philosophie, biologie ou psychanalyse.