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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 17 septembre 2013

Texas: un schizophrène soigné de force pour être exécuté

Un condamné à mort, devenu schizophrène en prison, ne peut pas être soigné de force pour redevenir pénalement apte à être exécuté. C'est ce qu'a jugé une cour d'appel du Texas, au sud des Etats-Unis.

Dans un arrêt, obtenu par l'AFP, la cour a renversé le jugement de première instance qui imposait un traitement psychiatrique à Steven Staley, détenu dans le couloir de la mort du Texas depuis 22 ans et atteint de schizophrénie.

Le coût des soins de santé mentale supporté par les familles des disparus au Sri Lanka

Un service du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies

COLOMBO, 10 septembre 2013 (IRIN) - Les autorités du Sri Lanka n’ont toujours pas pris en compte le traumatisme psychologique subi par les familles des milliers de personnes disparues, même plusieurs décennies après les faits. Elles n’ont toujours pas reconnu l’ampleur de ces disparitions et leurs circonstances, indiquent les activistes et les chercheurs. 

Cap-Vert : le taux de suicide est plus élevé que la moyenne mondiale

10-09-2013

Le taux de suicide au Cap-Vert est supérieur à la moyenne mondiale, selon le psychiatre et président de l'Association de promotion de la santé mentale du Cap-Vert, Daniel Ferreira, à l'occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide.
Au Cap-Vert, on enregistre 16 suicides par an pour 100 000 habitants, et environ 90% des suicides dans le pays sont liés à la maladie mentale, en particulier la dépression, a fait remarquer M. Ferreira.

lundi 16 septembre 2013

AU BHOUTAN, PAYS DU BONHEUR, IL N'Y A QU'UN PSYCHIATRE. ET IL EST DÉBORDÉ

 

Door to Heaven (Trongsa, Bhutan) / jmhullot via Flickr CC Lisence By

Quand on habite au Bhoutan, on est censé être heureux dans la vie. Depuis que son roi a introduit en 1972 la notion de «bonheur national brut», toutes les politiques publiques du petit royaume sont évaluées par une commission spéciale du bonheur.

L'ouverture du pays à la modernité, entamée au début des années 1960, a permis d’améliorer l’espérance de vie et les conditions économiques. Mais le pays a aussi dû découvrir l’envers du développement: chômage des jeunes, urbanisation rapide et drogues. Et même au pays de bonheur, certains souffrent de maladies mentales... Le journal The Star consacre ainsi un portrait au seul psychiatre du pays, le docteur Chencho Dorji. Son histoire est aussi celle de l’introduction, timide, de la psychiatrie au Bhoutan.

Chencho Dorji est devenu psychiatre pour aider son frère Damchoy, schizophrène. Il est aujourd’hui à la tête du seul service de psychiatrie de l'Etat. 5.300 dépressifs, bipolaires, schizophrènes et, surtout, alcooliques et toxicomanes (la moitié des lits) ont été traités depuis l’ouverture du service en 1999. Le service a reçu 151 patients la première année, et 864 en 2012.



La "théorie du genre", nouvel ennemi de l'ordre "naturel"

Par 
Après le mariage gay, sus à la "théorie du genre" ! La Manif pour tous appelle les parents à rejoindre des comités "vigilance gender" dans les établissements scolaires. "Parents ! Attention ! L'école va inciter votre enfant dès 6 ans à choisir sa future orientation sexuelle !" avertissait, lors la rentrée, un collectif de parents devant une école de Pau. En cause, un programme d'éducation à l'égalité entre les sexes, l'ABCD de l'égalité, qui doit être expérimenté dans dix académies à partir de janvier 2014.

LIBERTÉ D'EXPRESSION: 1 - JACQUES-ALAIN MILLER: ZÉRO

 |  PAR SILVAGNI

Miller vient d'être débouté et condamné par un jugement du TGI de Nanterre le 11 septembre dans le procès qu'il avait intenté contre Elisabeth Roudinesco, Henri Roudier, Philippe Grauer, ainsi que la SIHPP et le Cifpr. Il leur reprochait de l'avoir diffamé à l'occasion de la pétition lancée par ses soins et très largement signée par le Tout-Paris en faveur d'une psychanalyste iranienne supposément en péril.
Les commentaires ironiques et sévères émis par les trois prévenus dans les sites web des deux sociétés poursuivies, qui s'étonnaient que tant de personnalités aient pu être ainsi conduites à signer une pétition basée sur des faits présentés de façon pour le moins discutable par le sérénissime JAM, avaient outré ce dernier. Estimant son honneur et sa réputation bafouée, Miller avait préféré aller en justice que s'expliquer avec ses contradicteurs. 
C'est d'ailleurs bien ce que le TGI de Nanterre souligne dans son jugement en invoquant la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l'homme, et dont le délibéré mérite d'être cité largement :

Une identité sur mesure pour Keihanaikukauakahihuliheekahaunaele

LIBERATION 


La vie est quand même faite de grands combats. Janice Keihanaikukauakahihuliheekahaunaele, qui grâce à un entraînement constant réussit à épeler son propre nom sans reprendre son souffle, est parvenue à convaincre les autorités de l’archipel américain d’Hawaï de changer le format des cartes d’identité et autres permis de conduire qu’elles délivrent pour lui permettre de placer les 35 lettres de son nom de famille.

le père accouche d’un enfant sans sexe

NEXT NATHALIE VERSIEUX 

La nouvelle a pris de court l’administration berlinoise : selon l’hebdomadaire Der Spiegel de la semaine dernière, les fonctionnaires de l’état civil ont été confrontés au printemps à un casse-tête administratif. Le 11 avril, ils informent par courrier interne leurs collègues chargés de l’enfance et de la santé publique qu’«un homme vient d’accoucher» à domicile. L’affaire se passe dans le quartier populaire de Neukölln, dans la capitale allemande. L’homme - un transsexuel ayant conservé ses organes sexuels féminins - vient de mettre au monde un enfant après une insémination artificielle. L’accouché exige d’être inscrit comme «père» dans les registres d’état civil et non comme mère, ce qui lui sera accordé. Un enfant sans mère… «Dans toute ma carrière, c’est la première fois que je suis confronté à une chose pareille, explique Falko Liecke, de la CDU, chargé des affaires sociales de l’arrondissement de Neukölln. A un moment ou à un autre, cet enfant va bien découvrir que son père est en fait sa mère !»

dimanche 15 septembre 2013

La barbe ne fait pas le philosophe, l'épicurisme en temps de crise, si !

Le Monde.fr | 

| Graniers/CC-BY-SA 2.0

C'est bientôt la rentrée, vous n'avez rien de neuf à vous mettre sur le dos et, crise oblige, plus un sou en poche... Pas de panique ni de frustration : exacerbé, votre désir de renouvellement vestimentaire ne vous apporterait aucun plaisir supplémentaire, voire vous ferait souffrir. Petit argument épicurien pour vivre avec bonheur une rentrée mode placée sous le signe de l'économie !
Il est devenu commun de pointer du doigt le contresens : si l'épicurisme est bien un hédonisme, c'est-à-dire une philosophie du plaisir (du grechédonè, "plaisir"), il n'est pas une philosophie du plaisir à tout prix. L'excès en tout genre, la dépense jouissive et noceuse, la recherche effrénée des voluptés les plus raffinées ou des délices les plus extraordinaires qui soient n'étaient pas du goût d'Epicure (341-270 av. J.-C.). Le maître du Jardin – nom de son école – faisait bombance d'un simple petit pot de lait caillé et n'avait rien du porc débauché dont la postérité s'acharna à brosser le portrait...

Pour un nouvel optimisme de l'action

LE MONDE | 
La "perte de sens" est devenue une tarte à la crème des discussions de machine à café : au travail, lorsque les salariés subissent les conséquences des "décisions stratégiques" de dirigeants financiers anonymes et lointains aux dépens du "travail bien fait" ; en politique, lorsque l'effondrement des grands instruments du prêt à penser (partis politiques, syndicats, Eglises...) n'a pas été compensé par l'engagement dans d'autres lendemains radieux - sinon pour une poignée d'enfants perdus des causes douteuses.
Cette perte de sens serait, au choix, le symptôme d'un écrasement de l'individu par des logiques d'organisation qui échappent aux volontés humaines, ou au contraire le symptôme d'un individualisme forcené que ne parviendrait plus à canaliser ou à fédérer aucune forme organisationnelle.
Le mérite du livre de Rodolphe Durand, professeur de stratégie à HEC, est de rompre cette alternative en proposant une autre grille de lecture, ouvrant sur un nouvel optimisme de l'action.
Pour l'auteur, les individus vivent en réalité, sans forcément l'exprimer consciemment, dans l'expression permanente de sens donné aux réalités des objets et des actions qui les entourent.

Tous plus ou moins paranoïaques ?

Publié le 13/08/2013


Ayant notamment attiré l’attention de Jacques Lacan, dès sa thèse de médecine en 1932 (intitulée « De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité [1] »), la psychose paranoïaque suscite peu de publications dans la presse psychiatrique anglophone. Lacune comblée par une récente étude britannique suggérant l’existence d’un « continuum » entre les idées normales et certains délires psychotiques qui pourraient « s’appuyer sur des préoccupations communes. » Le discours paranoïaque serait ainsi « répandu et hiérarchisé dans la population générale » et les idées de persécution s’enracineraient dans des « intuitions communes de méfiance, une sensibilité interpersonnelle, et des idées reçues ».

Cuisses de mouche

LE MONDE | Par 


Keira Knightley dans le film britannique de Joe Wright, "Reviens-moi" ("Atonement"), sorti en salles mercredi 9 janvier 2008.
Keira Knightley dans le film britannique de Joe Wright, "Reviens-moi" ("Atonement"), sorti en salles mercredi 9 janvier 2008. | STUDIO CANAL

Mercredi 28 août, après la première partie du programme qu'Arte consacrait à Martin Luther King, j'ai un peu zappé avant de me coucher, histoire, notamment, de vérifier qu'aucune catastrophe nouvelle n'était annoncée par les chaînes d'information en continu.
Sur BFM TV, l'on causait du "thigh gap", expression dont je comprends le sens ("écart entre les cuisses") mais dont j'ignorais l'usage, devenu apparemment courant chez les toutes jeunes filles françaises. En gros, il s'agit de ces jambes ficelles, arquées à la manière de parenthèses, que montrent ces mannequins à l'allure anorexique sur les podiums des défilés de mode et que semblent vouloir obtenir des théories de jeunes filles qui, à moins de 40 kilos, se trouvent encore trop grosses.
Leurs modèles ? Les trop bien - ou mal - nommées "top models" ou les représentantes de la gent "pipole" - Taylor Momsen, Victoria Beckham, Micha Barton, Kate Bosworth, Keira Knightley, etc.

Quand la psychiatrie vient au secours des migrants

L’ethnopsychiatre Claire Mestre a acquis une expertise éminente du traitement des traumatismes liés à l’exil, lors des consultations qu’elle mène en équipe à l’hôpital Saint-André.

Claire Mestre soigne les traumatismes par la parole et la médiation artistique.

Claire Mestre soigne les traumatismes par la parole et la médiation artistique. (photo guillaume bonnaud)


Une petite fille de 5 ans qui n’arrive pas à étudier. Le cas peut paraître usuel parmi les consultations d’un pédopsychiatre. Pourtant, l’un d’eux a envoyé l’enfant et sa famille - immigrés - auprès de Claire Mestre pour que l’ethnopsychiatre cerne les raisons de ce blocage.

La spécialiste les reçoit dans son bureau spartiate de l’hôpital Saint-André, à Bordeaux. Le vacarme qui monte du cours d’Albret et l’esthétique vieillissante du CHU ne prédisposent pourtant ni à l’écoute ni au calme. Mais c’est en faisant parler ces différentes personnes qu’elle parvient à les accoucher d’une vérité enfouie : une partie de la famille a été assassinée avec la complicité de l’autre. « L’opération a pris deux ans, résume Claire Mestre, pour finalement réussir à enlever cette chape de silence qui enserrait l’enfant. »



A livre couvert

LE MONDE | Par 


| Aline Bureau

"Et toi, tu y arrives ?""tu fais comment ?""qui le faisait chez toi ?""tu en as parlé avec tes parents ?""tes enfants le prennent comment ?""tu penses à bien ajuster le plastique ?". Ce n'est pas un sujet de magazine. C'est pourtant une question de société, une douleur secrète dont on parle à mi-mots. Pas une vieille discussion qui remonte au fond des âges obscurs pleine de sang, de peau, de quart de lune, d'amour maternel et d'hommes impossibles. Rien d'archaïque ni de charnel, là-dedans. Quoique. Quoique...
J'ai 40 ans et je ne suis pas foutue de couvrir convenablement les livres de mes enfants. Ça gonfle, ça coince, ça colle. Gondole, paperolle, ras-le-bol. Enfant, je n'ai jamais couvert mes propres livres. J'avais hâte de m'y mettre un jour. De perpétuer le geste. Couvrir les livres, c'est un baptême du plastique. Une ordalie : tu couvres bien, t'es un bon parent. "Nel mezzo del cammin di nostra vita mi ritrovai per una selva oscura, che la diritta via era smarrita." Dante avait vu juste : au milieu du chemin de ma vie, je me retrouve paumée, la voie n'est pas droite. Le papier plastique ondule furieusement du côté de l'Enfer. Chez d'autres, il a l'aplat lumineux du paradis.
J'AI RATÉ L'ÉPREUVE
Année après année, j'ai raté l'épreuve. Quelque chose clochait là-dedans, j'y retournais immédiatement. J'ai tenté de penser que j'avais la couverture postfigurative tendance déconstructiviste. Puis, j'ai décidé qu'être une bonne mère ne devait plus se réduire à des vignettes : la purée de brocolis au Baby Cook, la natation synchronisée dès 2 mois, le gâteau marbré apporté à l'école. Je n'essaie même plus. Nous sommes nombreux dans ce cas. Beaucoup de souffrances, beaucoup d'enfance. Il suffit d'en discuter pour s'en rendre compte.

"Le latin peut l'aider à se structurer"...

A l'affût de tout ce qui bouge, de l'école à la fac, par Véronique Soulé, journaliste à Libération.

"Le latin peut l'aider à se structurer"...

Février 2013 053
Jean-Baptiste Alméras, libraire parisien, a eu une super idée: publier, sans commentaire, les appréciations portées sur ses bulletins scolaires de la maternelle jusqu'en terminale. Le récit d'une incompréhension de 15 ans entre un élève qui s'ennuie à l'école et des profs qui lui demandent "efforts" et "régularité"
"Aime beaucoup à s'amuser", "Il est déjà en classe de neige !", "Sensible mais véritablegirouette""Peut mieux faire, très dispersé", "J.B. est presque sage !""S'amuse à nouveau. Infantile", "Oublie souvent son cahier. Ne fait rien. Un peu fantaisiste", "Attention ! On attend mieux"... 

Le rire malpropre de l'homme

LE MONDE | 29.07.2013
Par Sandrine Cabut
"On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui", prétendait l'humoriste Pierre Desproges. Quoique. Certains n'ont visiblement pas le choix, comme en témoigne le cas de Marcel, raconté par le neurologue Patrick Verstichel dans son ouvrage paru en mai Les Sens trompés (Belin, 160 p., 25 €). Depuis quelques semaines, cet homme a délaissé toutes ses activités de loisir et passe son temps à rire, quels que soient le sujet et ses interlocuteurs.
"L'examen se révèle particulièrement difficile, se rappelle le docteur Verstichel. A chaque question, le patient réagit comme s'il s'agissait d'une plaisanterie. Quand on lui demande son lieu de naissance, il est pris d'un fou rire, les larmes lui montent aux yeux, il étouffe pratiquement sous les hoquets, incapable bien sûr de répondre." Sa réaction sera identique quand le médecin lui annoncera qu'une intervention chirurgicale est nécessaire pour évacuer la volumineuse masse logée dans son cerveau. Le rire pathologique de Marcel était dû à un abcès dans le lobe frontal droit, consécutif à une simple infection dentaire.
Selon le docteur Verstichel, il existe un centre coordinateur du rire (au niveau du tronc cérébral), relié à diverses zones du cerveau intervenant dans les circuits émotionnels et moteurs. "Pour déclencher le rire, il faut une stimulation extérieure (...), précise-t-il. Les informations nerveuses créées par ces stimulations sont acheminées par les voies sensorielles jusqu'aux lobes frontaux. (...) Le lobe frontal droit est le plus sensible à l'humour, au paradoxe et à la métaphore, bien plus que son homologue gauche. Il joue un rôle de filtre, c'est-à-dire ajuste la réponse appropriée."
TUMEUR BÉNIGNE
Dans le cas de Marcel, l'abcès du lobe frontal droit a perturbé son rôle naturel de filtre inhibiteur. "Dès lors, toute situation et toute stimulation étaient considérées comme irrésistiblement drôles, et activaient la chaîne nerveuse de déclenchement du rire", conclut le neurologue.
De nombreuses pathologies atteignant le lobe frontal ou d'autres zones cérébrales profondes impliquées dans le circuit du rire peuvent s'accompagner d'hilarité anormale. Ainsi, un fou rire annonce parfois le début d'une attaque cérébrale... mais il est rarement diagnostiqué comme tel.
Tout aussi trompeuses sont les crises d'hilarité chez les nourrissons. Ces démonstrations spectaculaires de bonne humeur font en général le ravissement des parents. Mais, dans de rares cas, il peut en fait s'agir de véritables crises d'épilepsie dites "gélastiques", dues à une tumeur bénigne, l'hamartome hypothalamique.
Dans un registre proche, la propension maniaque aux plaisanteries et autres blagues de mauvais goût peut parfois témoigner d'une atteinte neurologique, au niveau du lobe frontal. Ce phénomène d'humour pathologique a été baptisé "witzelsucht". En 2005, des Taïwanais ont même décrit le cas d'un homme de 56 ans qui, après une hémorragie cérébrale, a développé ce goût immodéré pour les blagues à deux sous, associé à une hypersexualité. Tout un programme.

Le courant continu stimule les neurones

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

Des neurones.
Des neurones. | D.R.

 Une pile de neuf volts, deux électrodes : la neurostimulation peut commencer. Paulo Boggio, chercheur en neurosciences cognitives à l'université Mackenzie de Sao Paulo, module le courant, ne dépasse jamais les deux milliampères. La charge électrique vient chatouiller le crâne du sujet, la sensation est suave. Pourtant, le dispositif paraît rudimentaire, voire grossier. Le sujet porte de part et d'autre de la tête deux éponges découpées en carrés, accrochées à l'aide de bandes élastiques. Elles enveloppent deux fils électriques, ce sont en fait les électrodes. Imbibées de sérum physiologique, elles laissent passer le courant.

Recherches en psychanalyse


Recherches en psychanalyse est une revue semestrielle, fondée en 2004, émanant de l’Université Denis Diderot, Sorbonne Paris Cité.
Elle présente des contributions de recherches originales tant sur le plan théorico-clinique que sur celui, interdisciplinaire, des interactions de la psychanalyse avec d’autres champs du savoir et de la culture – sciences humaines, sciences exactes et médecine.

104 pages

Corps contemporain, corps politique ?

À PROPOS DE SURVEILLER ET JOUIR, ANTHROPOLOGIE POLITIQUE DU SEXE DE GAYLE RUBIN

Laurie Laufer

L'impasse du féminin : un héritage paternel ?

Mi-Kyung Yi

Derrière le feu

Nelly Lavilluniere et Pierre Bialès

L'instrumentalisation par la preuve du corps du réfugié

Élise Pestre

Les chemins d'endurance

DOULEURS PHYSIQUES ET PSYCHIQUES. QUEL RÔLE DANS LA PSYCHOGÉNÈSE ?

Monique Dechaud-Ferbus







Éléments pour une histoire de l’électricité et du cerveau en psychiatrie.

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique
Available online 3 May 2013
Communication

Éléments pour une histoire de l’électricité et du cerveau en psychiatrie. Naissance et développement de la stimulation et de l’enregistrement électrique en neurophysiologie (Partie I)

Résumé

Dans la première partie de cet article, nous proposons d’analyser la naissance et le développement de l’électricité en neurophysiologie et en psychiatrie suivant deux perspectives, selon que l’on s’adresse à la stimulation cérébrale ou à l’enregistrement des activités électriques cérébrales. Nous proposerons ensuite d’associer à ces deux perspectives, deux paradigmes scientifiques différents de la neurophysiologie clinique : la stimulation au paradigme localisationniste et l’enregistrement au paradigme holiste.

Texte intégral ici

samedi 14 septembre 2013

Soins sans consentement : le Sénat adopte la proposition de loi Robiliard

 13/09/2013

Les sénateurs ont adopté ce vendredi en première lecture la proposition de loi des députés (socialistes) DenysRobiliard et Bruno Le Roux, qui modifie la loi du 5 juillet 2011 relative aux soins sans consentement en psychiatrie.
Le gouvernement avait engagé la procédure accélérée : deux dispositions concernant les unités pour malades difficiles et les irresponsables pénaux risquaient d’être automatiquement abrogées au 1er octobre 2013, sur décision du Conseil constitutionnel.
Cette PPL entérine un retour au droit commun pour les malades en UMDen abrogeant le statut légal de ces unités de soins intensifs. Elle maintient en revanche le régime dérogatoire pour certains irresponsables pénaux ayant commis des faits graves (passibles d’au moins 5 ans de prison pour les atteintes aux personnes, 10 pour les atteintes aux biens).

La lutte contre les sites Internet des anti-IVG s’organise

 13/09/2013

Pour contrer l’influence des sites anti-avortement, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE/fh) recommande la création « d’un site Internetinstitutionnel dédié » à destination des femmes et des professionnels. LeHCE/fh a remis à la ministre des Droits des femmes son rapport ce vendredi.
Najat Vallaud-Belkacem, l’avait regretté en janvier dernier : « SurInternet, les associations comme le Planning familial ont perdu du terrain. La question qui se pose est celle du référencement » des sites sur le sujet. Elle avait alors cité l’exemple du site www.ivg.net.

La mortalité infantile a baissé de moitié dans le monde depuis 1990

13/09/2013

Selon un rapport publié parl’UNICEFl’OMS, la Banque mondiale et les Nations unies, le nombre de décès chez les enfants de moins de 5 ans est passé dans le monde de 12 millions en 1990 à 6,6 millions en 2012. Si des millions de vies ont été sauvées, l’UNICEF, par la voix d’Anthony Lake, son directeur exécutif, estime que « nous pouvons faire encore mieux. La plupart de ces décès peuvent être évités au moyen de mesures simples ».

Hôtel-Dieu : des consultations sans rendez-vous dès octobre, promet l’AP-HP

13/09/2013


L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé jeudi qu’elle allait ouvrir à partir d’octobre un centre de consultations qui doit progressivement remplacer les urgences de l’Hôtel-Dieu.
« Nous commençons en octobre les consultations sans rendez-vous, en renforçant l’offre de soins au centre de Paris », a déclaré Mireille Faugère. Selon la directrice générale de l’AP-HP, « c’est la première pierre du nouvel Hôtel-Dieu ».

Les infirmières anglaises en manque de compassion

13|09|2013


Des infirmières sanctionnées pour avoir manqué de compassion à l’égard des patients ? Une solution radicale à ­laquelle songe sérieusement le Nursing and Midwifery Council (NMC), l’ordre infirmier britannique. À la faveur d’une révision générale du code de déontologie de la profession, prévue pour cet automne, la sollicitude pourrait devenir l’une des valeurs requises pour exercer.Encore secouée par un important scandale sanitaire, la profession infirmière cherche à promouvoir par tous les moyens la bientraitance des patients.

La solidarité mise à mal


Les professionnels de santé doivent s'ériger en protecteurs de notre système de prise en charge, fondé sur la solidarité. Par Vincent Kaufmann, chargé de mission à la Fondation ­hospitalière Sainte-Marie.


Parmi tous les professionnels de santé œuvrant chaque jour auprès de nos concitoyens, j’ai une pensée particulière pour ceux qui exercent en Ehpad. Au sein d’établissements globalement peu dotés en effectifs, leur mission auprès d’une population vulnérable demande investissement, qualité d’écoute et empathie.

«La domination, c’est la mise à l’épreuve»

PAR SYLVAIN BOURMEAU ET ANASTASIA VÉCRIN DESSIN YANN LEGENDRE 


Depuis les années 70, Luc Boltanski élabore une œuvre sociologique ambitieuse, aujourd’hui l’une des plus lues et discutées au plan mondial.

Invité à ouvrir, début septembre à Nantes, le congrès de l’Association française de sociologie, vous avez remis à l’honneur la notion de domination. Pourquoi ?
Ce n’est pas moi qui ai choisi le thème, mais cela m’a intéressé d’apporter une contribution à la réflexion commune sur une notion qui a joué, dans l’histoire de la sociologie, un rôle à la fois périphérique (les sociologues qui l’ont explorée ont toujours été minoritaires) et central, depuis Marx et Max Weber, jusqu’à Bourdieu et au-delà. Le concept de domination a été très utilisé dans les années 70 - lorsque j’ai commencé à pratiquer la sociologie -, souvent en relation avec l’idée de violence. Soit la violence physique, exercée sur les corps dans le cas d’un pouvoir autoritaire, soit symbolique, celle dont parlait Bourdieu, prolongeant des idées déjà présentes dans l’Ecole de Francfort.
Cette violence symbolique se confond alors avec l’ordre des choses, se rendant ainsi plus acceptable par ceux qui la subissent.

Les grandes manœuvres dans les établissements psychiatriques de la région ?

PUBLIÉ LE