Door to Heaven (Trongsa, Bhutan) / jmhullot via Flickr CC Lisence By
Quand on habite au Bhoutan, on est censé être heureux dans la vie. Depuis que son roi a introduit en 1972 la notion de «bonheur national brut», toutes les politiques publiques du petit royaume sont évaluées par une commission spéciale du bonheur.
L'ouverture du pays à la modernité, entamée au début des années 1960, a permis d’améliorer l’espérance de vie et les conditions économiques. Mais le pays a aussi dû découvrir l’envers du développement: chômage des jeunes, urbanisation rapide et drogues. Et même au pays de bonheur, certains souffrent de maladies mentales... Le journal The Star consacre ainsi un portrait au seul psychiatre du pays, le docteur Chencho Dorji. Son histoire est aussi celle de l’introduction, timide, de la psychiatrie au Bhoutan.
Chencho Dorji est devenu psychiatre pour aider son frère Damchoy, schizophrène. Il est aujourd’hui à la tête du seul service de psychiatrie de l'Etat. 5.300 dépressifs, bipolaires, schizophrènes et, surtout, alcooliques et toxicomanes (la moitié des lits) ont été traités depuis l’ouverture du service en 1999. Le service a reçu 151 patients la première année, et 864 en 2012.
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