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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 7 septembre 2013

Les héritiers sont de retour

LE MONDE DES LIVRES | Par 
Une illustration de Sergio Aquindo.
Une illustration de Sergio Aquindo. | sergioaquindo.blogspot.com
On démarre avec Balzac, romancier d'un autre siècle, et on termine en compagnie de Jacques Rancière, philosophe défenseur d'une forme exigeante de la démocratie. Ce n'est pas si courant, avouons-le, quand il s'agit d'un ouvrage d'économie savant qui offre tous les gages de rigueur imposés par l'académie. C'est que son auteur, Thomas Piketty, ne conçoit pas d'étudier les inégalités économiques et leur évolution en se retirant du monde : la question interroge trop profondément le sens que nous prêtons à l'idée démocratique. Or, point de politique hors du champ des représentations. Aussi est-ce là qu'il porte le fer – et le coup fait mouche.
Jamais vous n'auriez pensé à comparer notre monde, l'aube du XXIesiècle, à celui de Proust ? La proposition prend en effet à revers ce en quoi nous voulons croire : que la croissance moderne a favorisé le travail par rapport à l'héritage, la compétence par rapport à la naissance. Le Capital au XXIe siècle s'emploie à prouver que les deux sociétés se ressemblent plus qu'il n'y paraît. Les rentiers regagnent, jour après jour, de leur superbe ; l'héritage retrouve, peu s'en faut, l'importance qu'il avait... au temps du Père Goriot.
Contre-intuitif ? En effet. Si nous avons tant de mal à nous représenter cette réalité, c'est que le clivage n'est plus aussi marqué qu'au temps de Proust, entre une toute petite élite oisive et des travailleurs plus ou moins misérables. Nous sommes passés à une "société de petits rentiers".
Thomas Piketty s'est fait une spécialité de l'analyse historique des inégalités. Travaillant entre la France et les Etats-Unis, il a fédéré un groupe de recherche international sur le sujet. Son premier ouvrage, Les Hauts Revenus en France au XXe siècle (Grasset, 2001) a été prolongé par de nombreux travaux, dont certains, sur les "1 %" (les plus riches), ont influencé les débats outre-Atlantique. En 2011, juste avant la campagne présidentielle, il a proposé une réforme fiscale clé en main (Pour une révolution fiscale, Seuil). C'est dire que Thomas Piketty ne conçoit pas son travail sans prolongement dans l'espace public. D'ailleurs, il préfère, à celui de "sciences économiques", le terme d'"économie politique" qui a le mérite d'illustrer, dit-il, "la visée politique, normative et morale" de sa discipline.

La violence dans le couple saisie au plus près

LE MONDE | Par 
La jeune photographe américaine Sara Lewkowicz a su entrer dans l'intimité de cette famille.
La jeune photographe américaine Sara Lewkowicz a su entrer dans l'intimité de cette famille. | SARA LEWKOWICZ/REPORTAGE BY GETTY IMAGES
Le thème de la violence conjugale, en images, se résume souvent à des portraits de femmes dans des refuges, l'œil amoché. Mais dans le travail de l'Américaine Sara Lewkowicz, exposé à Perpignan pour les 25 ans dufestival Visa pour l'image, la violence surgit sous nos yeux, en direct. Cette jeune photographe, qui a reçu le Prix de la ville de Perpignan Rémi Ochlik, montre de façon remarquable la vie d'avant et d'après les coups. "La violence ne surgit pas de nulle part, dit cette petite femme brune au regard décidé. C'est un processus, et le résultat d'une relation marquée par l'agression – même si, au départ, elle n'est pas physique."
Au début, étudiante en photo à l'université d'Ohio, elle voulait seulement travailler sur la difficulté de se réintégrer après une incarcération. Lors d'une fête foraine, elle sympathise avec un jeune couple : Shane, 31 ans, juste sorti de prison, a du mal à trouver du travail avec ses tatouages qui lui mangent la figure. Mais il veut recommencer une nouvelle vie avec Maggie, 19 ans, et ses deux enfants nés d'un autre père.
Sara Lewkowicz va passer du temps avec la famille, au point d'entrer dans leur intimité : dans ses images étonnantes, c'est comme si elle n'était pas là. "J'ai gagné leur confiance en parlant avec eux, et en parlant de moi, dit-elle. Si vous voulez que les gens s'exposent, il faut s'exposer aussi."

La mobilisation s'accentue autour de la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu de Paris

Le Monde.fr | Par 
Vue de l'Hôtel-Dieu sur l'île de la Cité à Paris.
Vue de l'Hôtel-Dieu sur l'île de la Cité à Paris. | AP-HP
L'hypothèse d'une fermeture prochaine des urgences de l'Hôtel-Dieu est relancée. La commission médicale d'établissement (CME locale) du groupe hospitalier Hôtel-Dieu-Cochin, qui regroupe une vingtaine de professeurs, a demandé, lors d'un vote à l'unanimité lundi 2 septembre, la fermeture des urgences le 4 novembre. Une date qui avait été fixée en 2012, mais reportée le 10 juillet par la ministre de la santé, Marisol Touraine, sine die. Ce vote intervient alors que, depuis le 1er septembre, des opposants à cette fermeture occupent une partie de l'hôpital.
Les responsables médicaux des deux établissements qui ont voté la résolution ont demandé "le transfert accéléré des services cliniques et médico-techniques restant sur le site de l'Hôtel-Dieu vers l'hôpital Cochin". Ils s'inquiètent de "la démoralisation croissante des soignants médicaux et non-médicaux à la suite de la prise de décisions contradictoires sur l'évolution" de l'hôpital.

La direction générale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la CME centrale ont lancé en 2012 un projet de reconversion du vieil hôpital en un "hôpital universitaire de santé publique", c'est-à-dire sans lits mais axé sur la médecine générale (maison médicale ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre), la formation, la recherche et la santé publique. Dans ce cadre, ils ont conjointement décidé de la fermeture de ces urgences, le 4 novembre 2013. De nombreux services de l'Hôtel-Dieu, jugés trop vétustes, ont déjà été transférés vers Cochin, situé à 1,5 km.

Spectacle "Celle qui avait une plume"

BELGIQUE 
"Comment je peux savoir que le bleu que moi je vois est le même bleu que toi tu vois ?..."

Des questions, des métaphores, des histoires qui évoquent le bizarre ou l'étrange, en passant du drôle à l'inquiétant, pour évoquer la folie, et la norme. 
Des récits collectés auprès de personnes qui ont une expérience de la psychiatrie, des contes populaires allumés, des phrases ou des poèmes lancés comme des bouteilles à la mer, des bouées de sauvetage ou des clés vers un autre monde...

Le SOS des médecins des centres de santé à Marisol Touraine

Les médecins des centres de santé n’en peuvent plus d’attendre. Forts d’un rapport de l’IGAS sur les centres de santé favorables à ces structures, ils réclament que ses préocnisations rendues publiques fin juillet, entrent bien vite en application. Dans une lettre envoyée mardi, le Dr Eric May (photo), président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), et ses confrères demandent à la ministre de la Santé d’agir vite.

Rentrée : le Défenseur des Droits réclame des moyens pour les handicapés

Le PLFSS 2013 qui doit être présenté fin septembre contiendra-t-il des mesures pour favoriser la scolarité des enfants handicapés ? Le Défenseur des droits, Dominique Baudis l’espère bien. "En l'absence de places disponibles en établissement ou service (médico-social) pour répondre à leurs besoins, ces enfants vont se trouver, lors de la prochaine rentrée scolaire, sans solution et privés de leur droit fondamental à l'instruction", écrit-il dans un courrier aux ministres Vincent Peillon (Education), Marisol Touraine (Affaires sociales et santé) et Marie-Arlette Carlotti (Handicap et lutte contre l'exclusion). Dans sa lettre, le Défenseur des Droits les interroge sur "les mesures que vous entendez prendre pour remédier à cette situation douloureuse pour les enfants handicapés et leurs familles". Faute de places en établissements spécialisés tels que les Instituts médico-éducatifs (IME), des milliers d'enfants -au moins 5000 selon l’UNAPEI- trop handicapés pour être scolarisés en milieu ordinaire, ont en effet été privés de rentrée.

Entre Dubuffet et Chaissac, un lien passionnel

"Jean Paulhan causeur" (1946) de Dubuffet.
"Jean Paulhan causeur" (1946) de Dubuffet. | ADAGP PARIS
D'un côté, Gaston Chaissac (1910-1964), né dans une famille ouvrière, ayant exercé différents petits métiers dont celui de cordonnier, ayant souffert de tuberculose. Il commence à dessiner et peindre vers 1937, sans être passé par une école des beaux-arts, mais sans être non plus un autodidacte, puisqu'il reçoit à ses débuts des conseils d'Otto Freundlich et d'Albert Gleizes.
De l'autre côté, Jean Dubuffet (1901-1985), issu d'une famille de marchands de vin en gros du Havre, bourgeoisie aisée. Elève de l'Académie Julian en 1918, il devient proche de Juan Gris, André Masson, Fernand Léger. Durant l'entre-deux-guerres et l'Occupation, il alterne les périodes où il développe son négoce en vin à Bercy et celles qu'il consacre à ses essais artistiques. Il s'est vanté plus tard, dans un texte autobiographique, d'avoir réalisé de substantiels profits en abreuvant la Wehrmacht. Pendant ce temps, dans un village de Vendée, Chaissac, sa femme Camille et leur fille vivent tant bien que mal du salaire d'institutrice de Camille.
La rencontre des deux hommes est donc peu probable ; l'intervention de Jean Paulhan s'avère décisive. Ayant vu quelques oeuvres de Chaissac à la fin de 1943, le directeur de la Nouvelle revue française entre en correspondance avec lui. Au même moment, il rencontre aussi Dubuffet et l'introduit auprès du galeriste René Drouin, place Vendôme, à Paris, qui l'expose en octobre 1944.

Retraites : les jeunes font leur rentrée sociale

3 septembre 2013

mobilisation . Un collectif de 16 organisations appelle à descendre mardi dans la rue contre la réforme.

L’intitulé du collectif annonce la couleur : «La retraite : une affaire de jeunes.» Ce rassemblement de 16 organisations (Unef, UNL, CGT, FSU, Solidaires, JOC, Génération précaire, etc.) appelle les jeunes à participer à la manifestation de mardi contre la réforme des retraites, organisée par plusieurs centrales syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires).
Le collectif, qui dénonce une réforme «injuste pour les jeunes», veut faire entendre la voix de la génération 1973, celle qui prendra la réforme Ayrault «plein pot» en 2035. Autrement dit, celle qui devra travailler 43 ans pour une pension à taux plein. «Les réformes sont toujours menées au nom de la jeunesse et se font à chaque fois à son détriment», a attaqué hier Emmanuel Zemmour, président du syndicat étudiant Unef, en préambule d’une conférence de presse.

vendredi 6 septembre 2013

Theux/Liège : un psychothérapeute theutois exonéré de la TVA par le Tribunal de Première Instance de Liège





Le Tribunal de Première Instance de Liège s’est prononcé pour une exonération de TVA vis-à-vis des prestations d’un psychothérapeute theutois. Le droit belge ne serait pas en accord avec une directive et la jurisprudence européenne. Cette décision, certes pas définitive, est un premier pas vers une reconnaissance de la profession, qui n’a actuellement aucun statut légal. L’État belge interjette appel.
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mercredi 4 septembre 2013

Stratégie de santé : Marisol Touraine évince Claude Evin

3 septembre 2013

La ministre des Affaires sociales, redoutant de se faire éclipser sur le dossier, a torpillé la nomination de cette forte personnalité en tant que haut-commissaire.

Paris, le 23 septembre 2009. Portrait de Claude Evin, ancien ministre rocardien, auteur de la loi dite loi Evin qui interdit l'affichage de publicité pour l'alcool et le tabac en 1991.
COMMANDE N° 2009-0956
(Photo Raphael Dautigny)
Il s’agissait du projet phare de la rentrée : lancer la «stratégie nationale de santé». On allait voir ce que l’on allait voir, avec les prémices d’un tout nouveau paysage sanitaire, concentré autour du patient et non plus autour des structures. Avec en chef d’orchestre Claude Evin, ancien ministre de la Santé, qui aurait été nommé haut-commissaire chargé de cette nouvelle politique.
Mais voilà qu’en ces premiers jours de septembre, tout finit en eau de boudin. Matignon a reculé : «Marisol Touraine est réticente et ce n’est pas le moment de la mettre en difficulté, car elle gère la réforme des retraites», se borne-t-on à dire. Fermez le ban. Selon nos informations, Claude Evin va rester à la tête de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, et la stratégie nationale de santé retomber dans la poussière des tiroirs du ministère. «C’est bien dommage, note un bon connaisseur du sujet. Cela aurait donné du souffle à un ministère qui en manque cruellement.»

DSM, comptes de la folie ordinaire

3 septembre 2013

Le plasticien s’inspire du manuel rédigé par des psychiatres américains listant les troubles mentaux.

Alexandre Périgot a documenté son travail à partir de personnages qui présentent tous des pathologies de folie. On trouve des cas qui paraissent assez évidents, à l’instar de Jack Nicholson dans Shining,ou, moins connu, Peter Breck, dans Shock Corridor, de Samuel Fuller (1963), où l’acteur tient le rôle d’un journaliste qui apprend à simuler les symptômes de la folie afin d’intégrer un asile psychiatrique pour les besoins de son enquête.

La valse des temps de classe

2 septembre 2013

Depuis la fin du XIXe siècle, les congés des écoliers se sont allongés de plusieurs semaines et les journées de cours ont fait l’objet de nombreuses expérimentations. Historique des emplois du temps.

Mais quelle histoire, quel sens du rythme. C’est peu dire que depuis le grand Jules (Ferry) et sa républicaine école gratuite et obligatoire, le temps de travail des écoliers ressemble à s’y méprendre à «trois pas en avant, trois pas en arrière, trois pas sur le côté, trois pas de l’autre côté». Avec une succession de ministres de l’Education (près de trente sous la seule Ve République) à un rythme, pour le coup, frénétique.
Seul point fixe de cette longue épopée, la journée de classe qui jusqu’à aujourd’hui n’a jamais varié d’un pouce : 6 heures. Et une tendance lourde : le temps global de présence en classe depuis la fin du XIXe siècle ne cesse de rétrécir. Là où, en 1894, les primaires ingurgitaient 1 338 heures de cours en 223 jours de classe, nous en étions l’an passé à 864 heures de cours en 144 jours de classe. Total, plus d’un tiers des heures d’enseignement parties en fumée…

Le coût de remboursement des thérapies ne serait pas élevé

SUISSE

ASSURANCE DE BASE
Les psychologues pensent que si les consultations étaient remboursées par l'assurance de base, elle représenteraient 0,6% du total des prestations.

La facture des psychologues ne serait pas très salée si leurs coûts annuels étaient remboursés par l'assurance de base. La faîtière estime qu'ils se monteraient tout au plus à 131 millions de francs, soit 0,6% du total des prestations remboursées par l'assurance de base en 2011.
La Fédération suisse des psychologues (FSP) se base sur l'«Enquête sur les données structurelles de la psychothérapie en Suisse en 2012», réalisée sur son mandat par leBureau d'études de politique du travail et de politique sociale (BASS). L'étude, publiée mardi, relève qu'environ 5700 psychothérapeutes psychologues ont mené l'an passé 3,1 millions de consultations pour quelque 260'000 patients.

Le contrôleur des prisons prône des aménagements de peine pour les mères détenues avec un enfant

Le Monde.fr avec AFP | 
Dans un avis consacré aux jeunes enfants en prison et à leurs mères détenues, paru mardi au Journal officiel, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, recommande des suspensions ou aménagements de peine et des libérations conditionnelles pour les mères détenues avec un enfant.

Les TCC potentialisent les médicaments

20/08/2013

The American Journal of Psychiatry évoque la course à l’efficacité entre les traitements médicamenteux et les psychothérapies pour la « recherche d’un vainqueur décisif » qui départagerait ces deux options, en réalité complémentaires puisque ces dimensions (pharmacologique et psychologique) occupent l’une et l’autre une « place importante chez la majorité des patients. »

La thérapie régénérative, nouvelle approche en développement contre l’Alzheimer

 26/08/2013


La thérapie neurogénérative entre en essai clinique avec un premier représentant de cette classe, un neurostéroïde endogène métabolite de la progestérone. Son administration a donné de bons résultats chez l’animal dans la promotion de la neurogenèse et la restauration des fonctions cognitives d’une part chez la souris âgée et d’autre part dans un modèle de maladie d’Alzheimer (MA). Son intérêt est de passer la barrière hémato-encéphalique, l’existence de nombreuses données d’innocuité, et son mécanisme caractérisé. Dans un premier essai de phase 1, des patients souffrant de déficit cognitif léger, et de MA en phase précoce, vont recevoir des doses ascendantes du traitement une fois par semaine pendant 12 semaines. 


Dominique Monnier

Binton R et coll.: Allopregnanolone as a Regenerative Therapeutic for Alzheimer's: From Discovery to Phase I Multiple Ascending Dose Clinical Trial.
Alzheimer's Association International Conference (AAIC) (Boston, Etats-Unis) : 13 au 18 juillet 2013.

AU BAZAR DU GENRE, FÉMININ – MASCULIN EN MÉDITERRANÉE

Selon le sexe reçu à la naissance, chaque individu se voit attribuer des rôles différents dans la société : le genre désigne cette construction sociale. En Méditerranée comme ailleurs, l’opposition entre masculin et féminin est largement fondée sur la domination des hommes.

L’ordre des sexes y est conçu comme une distribution et une hiérarchisation des rôles et des statuts. Aux hommes l’espace public, la guerre, la politique ; aux femmes l’espace domestique, la famille et les enfants.


Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, cet ordre est remis en question.

Enfin un roman à mourir de rire

 02-09-2013

Son titre ? «L'Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea»

Romain Puértolas, tel qu'il se présente sur son site internet, alors que sort en librairie son premier roman, sobrement intitulé «l'Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea» (Le Dilettante, 19 euros). (©Capture d'écran du site internet de Romain Puértolas)
Romain Puértolas, tel qu'il se présente sur son site internet, alors que sort en librairie son premier roman, sobrement intitulé «l'Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea» (Le Dilettante, 19 euros). (©Capture d'écran du site internet de Romain Puértolas)

Par tradition, l'écrivain français est chagrin. Contrairement à l'Anglo-Saxon, il tient que l'atrabile est un signe de respectabilité, et l'affliction, une preuve de style. Voyez les titres des nouveaux romans: «Toute la noirceur du monde», «la Lune assassinée», «J'ai perdu tout ce que j'aimais», «le Chemin des morts», «De la boue sur les lèvres», «Autopsie des ombres», «Les anges meurent de nos blessures», «Rien».
Bienvenue dans la rentrée littéraire ! Il convient donc de fêter Romain Puértolas, qui a le culot de signer un premier roman à mourir de rire: «l'Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea» 

Raymond Reynaud, patte singulière


2 septembre 2013 
Inconnu du grand public, Raymond Reynaud a pourtant donné ses lettres de noblesse à l’art singulier, cousin éloigné de l’art brut de Dubuffet. Son œuvre fait l’objet d’une rétrospective à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), sa ville natale. On y découvre ses typiques formes humaines, difficilement identifiables, qui s’épanouissent au milieu des arabesques et des rosaces tape-à-l’œil. Distorsion, nervosité, hybridations... Raymond Reynaud se permet toutes les dissonances dans ses gouaches huilées.
Sa Danse macabre des 7 péchés capitaux s’érige naturellement en fleuron de l’école Reynaud (photo). En haut, le jardin d’Eden, représenté par Dieu tenant à la main la clé du paradis et les tables de la loi. En bas, l’enfer. Le tout, sous la forme d’un personnage indescriptible. Dédiée à sa défunte épouse, Arlette, qui a sorti l’artiste de la dépression dans les années 60, l’exposition est une invitation à l’éclosion spirituelle.
Photo Jean Bernard
Raymond Reynaud à l’Espace culturel Robert-de-Lamanon, Salon-de-Provence (13), dans le cadre de Marseille-Provence 2013. Jusqu’au 29 septembre. Entrée libre. Rens. : www.salondeprovence.fr

"Il faut convertir les jeunes femmes au numérique"

LE MONDE | 
Veronique Di Benedetto. Directrice générale d'econocom'.
Veronique Di Benedetto. Directrice générale d'econocom'. | DR
Véronique Di Benedetto, directrice générale d'Econocom France, est aussi directrice générale adjointe du groupe européen de services informatiques. En rachetant, le 1er juillet, 51,9 % du capital d'un autre acteur du marché, Osiatis, Econocom a changé d'échelle.
L'effectif du groupe passe de 3 700 à 8 300 personnes réparties dans une vingtaine de pays, dont deux nouveaux : le Brésil et l'Autriche. Le nouveau leader des services informatiques en France et en Belgique, qui devait présenter lundi 2 septembre dans l'après-midi ses résultats semestriels, affiche un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros et annonce un objectif de 3 milliards pour 2017.
Mme Di Benedetto, une des rares femmes à la tête d'une entreprise du numérique, conjugue le goût des défis et de la création d'entreprise à une expérience internationale et une préoccupation pour les relations humaines.
En 2011, elle avait pris la direction générale de la filiale française du gestionnaire d'infrastructures informatiques et de télécommunications Econocom, qui venait de racheter la société ECS, qu'elle dirigeait, pour gérer la fusion des deux entités.
Véronique Di Benedetto, comment expliquez-vous qu'il y ait si peu de femmes dans le numérique ?
Le numérique souffre d'une image erronée auprès des jeunes femmes. C'est une vraie perte de talents pour cette industrie, car le numérique sera partout, dans tous les secteurs d'activité. Et l'innovation y est permanente.
La commission "femmes du numérique" de Syntec, dont je suis membre, oeuvre en amont, dans les collèges, les écoles d'ingénieurs, etc. Il faut convertir les jeunes femmes au numérique mais aussi leurs mères, car elles ont de l'influence sur la carrière de leurs filles.
Je conseille vivement aux jeunes filles de s'orienter vers les études d'ingénieur et surtout d'aller vers les métiers du numérique. C'est un vivier d'emplois très variés.

mardi 3 septembre 2013

Améliorer le financement des soins de santé mentale

2013-08-29
L'UE a reconnu officiellement, en 2008, le droit à la santé mentale comme un droit humain et a décrit le niveau global de la santé mentale et du bien-être en Europe comme une ressource clé de son succès en tant que société et économie fondées sur la connaissance. 

Avoir une bonne santé mentale signifie pouvoir apprendre, travailler et participer à la société. Malheureusement, les troubles mentaux sont encore en hausse dans l'UE et les dizaines de millions de personnes en souffrant présentant avant tout une tragédie humaine incommensurable, mais également un immense fardeau pour les ressources de soins de santé. 

Le projet REFINEMENT («Financing systems effects on the quality of mental health care in Europe»), financé par l'UE, établit pour la première fois une étude sur la relation entre le financement et les résultats des soins de santé mentale en Europe. 

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Mieux vieillir avec le numérique

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 


Les nouvelles technologies s'apprêtent à modifier la prise en charge du grand âge, enjeu majeur de santé publique. Mais leur arrivée suscite des questions, notamment sur une déshumanisation des soins.
Les nouvelles technologies s'apprêtent à modifier la prise en charge du grand âge, enjeu majeur de santé publique. Mais leur arrivée suscite des questions, notamment sur une déshumanisation des soins. | Diane Grimonet pour "Le Monde"

Equiper l'appartement de capteurs pouvant détecter les comportements anormaux (chute, absence de mouvements, porte du réfrigérateur fermée trop longtemps...) ; avoir à côté de soi un "écran" qui peut téléphoner à ses petits-enfants, rappeler les rendez-vous de la journée, proposer un jeu de mémoire, etc. Telle pourrait être la future panoplie d'"outils technologiques" permettant aux personnes âgées de rester plus longtemps chez elles, ce que souhaitent neuf Français sur dix.
L'espérance de vie ne cesse de progresser, même si celle sans incapacité a légèrement reculé en 2010. Le nombre de personnes touchées par les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson...) - 12 % des plus de 70 ans aujourd'hui -, pourrait doubler tous les vingt ans. Et le nombre de personnes dépendantes devrait progresser de 1,15 million actuellement à 1,55 million en 2030.
Mais de plus en plus de seniors actifs, notamment les baby-boomers qui arrivent à la retraite, ont une forte appétence pour les nouvelles technologies. Et une étude parue dans The Lancet début juillet, réalisée par des chercheurs de l'université d'Odense, au Danemark, montre que les nonagénaires d'aujourd'hui ont des capacités physiques et intellectuelles jamais atteintes par le passé.

Santé : l’état d’urgence est déclaré en Europe

SEPTEMBRE 2013
Médecins, sociologues et membres d’Ong sont unanimes : les plans de rigueur économique imposés par la « troïka », en rognant sur les budgets alloués à la santé et au social, ont des répercussions désastreuses sur la santé physique et mentale des populations des pays européens les plus touchés par la crise.
maréée blanche
© P. REALPE/ARCHIVOLATINO-REA
Le constat est alarmant. Dans un rapport intitulé « Crise financière, austérité et santé en Europe », publié le 27 mars dernier, la revue médicale britannique The Lancet démontre que la santé des Européens se dégrade, en particulier dans les pays frappés par les politiques d’austérité imposées par la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne [Bce] et Fonds monétaire international [Fmi]). Ses deux auteurs, David Stuckler et Sanjay Basu, récidivent le 20mai, avec la publication d’un ouvrage paru au Royaume-Uni, The Body Economic. Why Austerity Kills ( « Le corps économique. Pourquoi l’austérité tue »). Les deux chercheurs accusent les politiques d’austérité d’être responsables de la mort de milliers de personnes. On ne peut pourtant pas taxer les deux hommes de « gauchisme ». Le premier est professeur à la très respectable université d’Oxford, au Royaume-Uni, le second est épidémiologiste à l’université Stanford, aux Etats-Unis. 

Plouguerneau. Soins infirmiers : deux mois d'attente pour un patient

LE TELEGRAMME Après deux mois de recherches, l'épouse d'un homme victime d'un AVC, résidant à Plouguerneau (29), a, enfin, réussi à trouver un infirmier le week-end. L'été n'explique pas tout. Il y a aussi les listes d'attente.
«Mon mari a fait un accident vasculaire cérébral en février. Soigné à l'hôpital de La Cavale-Blanche, il est actuellement en rééducation au centre de Perharidy, à Roscoff. Son état s'est amélioré et on lui a permis en juin de passer ses week-ends à la maison avec une prescription de soins de toilette, de lever et de coucher», explique Claudine Kéraudren, qui habite le bourg du Grouanec, à Plouguerneau (29). 

Chaosmose Temps pluriels


Numéro 79 - revue semestrielle

Coordination : Pascale CRITON


Ce numéro poursuit la prospective des pratiques transversales de Félix Guattari articulées autour de l'écosophie et du paradigme esthétique. Après le théâtre, le cinéma, la poésie, la polyphonie des modes de subjectivation sera abordée sous le signe de la pluralité de nos espace-temps, l'intensif, le corps et les affects, qu'ils relèvent de la musique ou de nos façons d'être ensemble et de nos vies, espaces-temps aujourd'hui modifiés par la transitivité virtuelle qui les constitue.

Inhibition, symptôme et angoisse Numéro 20 - Revue semestrielle



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