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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 27 mai 2020

Liberté sans la pilule

L'habillage de la Chaîne - ARTE Entreprise

ARTE - Liberté sans la pilule | ARTE | Facebook

91 min
Disponible du 25/05/2020 au 01/06/2020
Prochaine diffusion le vendredi 5 juin

Soixante ans après sa mise sur le marché, la pilule n’est plus en odeur de sainteté chez les femmes. Et si l’émancipation féminine passait désormais par la contraception masculine ? Décryptage d’une arlésienne vieille de cinquante ans.

Le 9 mai 1960, les États-Unis autorisent la commercialisation d’Enovid, la première pilule contraceptive de l’histoire. Un vent de libération féminine souffle sur le monde. Mais soixante ans plus tard, certaines femmes s’en détournent, préoccupées par ses effets indésirables, quand d’autres expriment leur ras-le-bol de devoir supporter seules la charge de la contraception. Aux États-Unis et en Inde, des chercheurs travaillent sans relâche à l’élaboration d’un contraceptif masculin. L’idée n’est pas nouvelle puisque l’Organisation mondiale de la santé lançait dès les années 1970 des études sur le sujet. Cependant, les symptômes rapportés par les participants (apathie, perte de libido…) – pourtant communs à certaines femmes sous pilule – ont stoppé net les recherches et les financements des laboratoires pharmaceutiques.


Ehpad : les méthodes de pression de Korian

Par Chloé Pilorget-Rezzouk et Ismaël Halissat — 
Une résidente de l’Ehpad Korian «la Filature» à Mulhouse, le 11 avril.
Une résidente de l’Ehpad Korian «la Filature» à Mulhouse, le 11 avril. Photo Jean-François Frey. PQR. L’Alsace. MAXPPP

Le leader du secteur des maisons de retraite, dont une partie du personnel était en grève lundi, a verrouillé sa communication après les révélations sur ses dysfonctionnements dans la prise en charge du Covid-19. Jusqu’à inquiéter des syndiqués et des familles de victimes.

La crise du Covid met au jour "l'impérieuse nécessité" des conseils locaux de santé mentale

Publié le 26/05/20


À l'issue d'un état des lieux sur l'action et le fonctionnement de plus d'une centaine de conseils locaux de santé mentale durant le confinement, des pistes pour l'avenir sont dressées par le Centre national de ressources et d'appui aux structures.
Les conseils locaux de santé mentale (CLSM), malgré "l’adversité" liée à l’épidémie de Covid-19, ont montré et montreront "encore plus dans un avenir proche leur impérieuse nécessité, partout sur le territoire national". C'est l'un des enseignements tirés d'un état des lieux sur le fonctionnement et l'action des CLSM au cours de la période inédite de confinement des Français en période de pandémie, selon une synthèse diffusée ce 25 mai par le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (CCOMS) de Lille (Nord). Adossé au CCOMS, le Centre national de ressources et d’appui aux CLSM a en en effet mené une enquête de terrain à laquelle de nombreux conseils ont répondu (lire encadré), permettant de tirer des perspectives pour l'avenir pour renforcer le rôle de ces structures.

mardi 26 mai 2020

Mon chat thérapeutique et moi, par Joyce Carol Oates

Par Joyce Carol Oates, écrivaine — 
Photo Abdesslam Mirdass. Hans Lucas

Par temps d’isolement, pour les neurasthéniques dont la communauté grossit à vue d’œil, les ronrons sont devenus un «bruit blanc», un grésillement réconfortant qui remplacerait même la commisération humaine. Auprès de la romancière et tweeteuse «JCO», il y a Zanche…

S’affranchir de la gravité avec Philippe Halsman, et se libérer

Par Merryl Moneghetti   25/05/2020

Quelle révolution de perceptions et de l’imaginaire pourrions-nous puiser à partir de l’œuvre inventive du photographe Philippe Halsman et de son itinéraire, à la fois tragique et joyeux ?

L'actrice Jean Seberg, l'année où elle a rencontré Romain Gary, en 1959 - série "jumpology"
L'actrice Jean Seberg, l'année où elle a rencontré Romain Gary, en 1959 - série "jumpology" Crédits : Philippe Halsman/Magnum Photos/RSF

Merryl Moneghetti, productrice des Cours du Collège de France, sur France Culture, vous propose de "défier la gravité", en sa compagnie, dans tous les sens du terme.

Un inconnu célèbre

Philippe Halsman (Riga, Lettonie, 1906 – New York, 1979) est cet inconnu célèbre dont chacun a pu apprécier un des clichés, sans savoir le nom de l’auteur : Einstein, en 1947, le regard grave et tragique qui nous fixe (il vient de confier au photographe, qu’il connaît bien, le poids qui pèse sur sa conscience d’avoir participé à la création de la bombe atomique), Cocteau affublé de 6 mains, Hitchcock, un oiseau posé, ailes déployées, sur son long cigare… Brigitte Bardot, à Saint-Tropez en 1955, bondissante et joyeuse, suspendue dans les airs, au-dessus d’un époustouflant paysage de calanque…
Alors que les graves crises s’enchainent et que nous ne cessons de sauter dans un inconnu vertigineux, et que la pandémie avec son confinement nous a suspendu entre "un monde d’avant" et "un monde d’après", Reporters sans frontières, pour son numéro de printemps a eu la bonne idée d'inviter ses lecteurs à un "saut" pour la liberté de la presse. Le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, nous propose de goûter "la joie enfantine de sauter dans les flaques (…) tout en affrontant les cataclysmes", en revenant sur l’oeuvre jubilatoire de Philippe Halsman et sur sa fameuse jumpology, qui est l’art de sauter devant un objectif. Ainsi l’actrice Jean Seberg, en 1959, folle de joie dans son pyjama chinois, suspendue hilare dans les airs, son chat à portée de bras, dans le cadre cosy de son salon.
Comment peut-elle sauter ainsi ? Nous ne le saurons pas. Chaque photo, magique, garde son mystère. Philippe Halsman, jadis maître des effets de lumières dans sa période expérimentale, dans le Paris des années 1930, chasseur de spontanéité, joue savamment des effets de révélation.

Une philosophie du saut

La jumpology est donc à la fois un dispositif photographique et un manifeste philosophique. Après avoir mis en confiance des modèles parfois timides, inquiets ou rétifs face à l’exercice du portrait, grâce une atmosphère intimiste et une équipe resserrée (souvent le photographe et son assistant ou sa femme, elle-même photographe), il s’agit, en fin de séance de prise de vue, de faire sauter verticalement des personnalités, et de déclencher la très grande vitesse. Dès les années 1930, Halsman a mis au point un "gadget" d’instantanéité, selon ses mots, pour réaliser ses premiers portraits d’écrivains - en commençant par Gide - avec une caméra à double lentille. Le résultat est à fois dynamique et réjouissant, tout en ouvrant bien des perspectives.
Depuis son invention dans les années 1950, l’art de sauter verticalement devant un objectif a été copié, Philippe Halsman invitant, dès 1959, le public à effectuer sa propre jumpology. Le dispositif est en partie démocratisé aujourd’hui par les possibilités techniques des appareils numériques, sans égaler l’original. Prendre une photo est à la portée de tous, en faire une éternelle qui entre dans l’histoire, c’est autre chose !

Covid-19 : la JCI Djiri responsable désinfecte l’asile psychiatrique de Brazzaville

Les Dépêches de Brazzaville
Lundi 25 Mai 2020

REPUBLIQUE DU CONGO

La Jeune chambre internationale (JCI) Djiri responsable, que préside Maxence Ondongo, a amorcé le 23 mai à Brazzaville, la mise en œuvre du projet « Je sauve des vies » en désinfectant le service psychiatrique du Centre hospitalier universitaire (CHU) dans le cadre de la lutte contre la covid-19.

La JCI Djiri responsable a désinfecté les salles de malades, aires fleuristes, salles d’attentes, toilettes et autres espaces de l’asile psychiatrique de Brazzaville pour lutter contre le coronavirus.  
« Nous avons souhaité commencer ici parce que ces personnes malades ne sont pas susceptibles de respecter les mesures barrières de lutte contre la covid-19 en raison de leurs conditions. Nous, qui avons toutes les facultés en place, avons le devoir de les aider. Donc, il faut assainir ce milieu car ces malades risquent d’être aussi des agents de transmission au cas où ils sont infectés », a indiqué le président de la JCI Djiri Responsable.   

COVID-19 : mesurer le niveau de stress par les cheveux

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AGENCE QMI

Des fiches faciles à lire et à comprendre expliquent les gestes barrières aux enfants

Publié le 26/05/20

Santé Publique France et SantéBD proposent trois nouvelles fiches-conseils illustrées en facile et à comprendre (Falc) à télécharger sur le site du secrétariat d'État en charge des Personnes handicapées. Les deux premières sont destinées aux enfants selon qu'ils ont moins de 11 ans ou plus (port du masque obligatoire dans certaines circonstances). Elles expliquent les gestes barrières à appliquer. La troisième décrit, aux adultes comme aux enfants, la bonne méthode pour bien se laver les mains avec du savon.

Par ailleurs, Santé publique France vient également de mettre en ligne une vidéo-tuto, tous publics, mais facile à comprendre, sur le port du masque : Quand le mettre ? Comment le mettre ? Quand et comment changer de masque ?

Comment la parole et le vent diffusent le SARS-CoV-2

L’éjection de gouttelettes par la parole ou lors d’un éternuement et leur trajectoire à l’air libre ont été étudiés par deux équipes de scientifiques.
Par  et  Publié le 26 mai 2020

Sur la promenade des Anglais à Nice, le 16 mai.
Sur la promenade des Anglais à Nice, le 16 mai. VALERY HACHE / AFP
Il apparaît de plus en plus clairement que le simple fait de parler engendre l’émission de gouttelettes susceptibles de propager le nouveau coronavirus. Philip Anfinrud et ses collègues des Instituts nationaux de la santé (NIH, Bethesda, Maryland) ont utilisé une illumination laser pour visualiser ces gouttelettes. Ils ont constaté qu’un locuteur pouvait en émettre jusqu’à 10 000 par seconde, et qu’elles pouvaient subsister dans un lieu confiné jusqu’à quatorze minutes (PNAS du 13 mai).

La Commission européenne souligne les lacunes du système de santé français face à la crise

Publié le 25/05/20

Préparation insuffisante, manque de coordination, besoin de développer la e-santé... Dans ses recommandations publiées ce 20 mai, la Commission européenne pointe des défaillances dans le système de santé français face à la crise du Covid-19.
Depuis 2011 et dans le cadre du semestre européen, la Commission européenne rend chaque année un avis personnalisé à destination des États membres leur suggérant la mise en œuvre de réformes structurelles. Dans ses recommandations pour 2020 et 2021 publiées ce 20 mai, l'institution fait le point sur la réaction des systèmes de santé face à la crise. Le document consacré à la France souligne son manque de préparation pour faire face à la pandémie et lui demande de "renforcer la résilience" de son système de santé.

lundi 25 mai 2020

«Notre objectif ici, c’est de réparer les survivants du Covid»

Par Nathalie Raulin, Photos Denis Allard — 
Dans le service de rééducation respiratoire et post-réanimatoin du professeur Jésus Gonzalez, à la Pitié-Salpêtrière, le 15 mai.
Dans le service de rééducation respiratoire et post-réanimatoin du professeur Jésus Gonzalez, à la Pitié-Salpêtrière, le 15 mai. Photo Denis Allard pour Libération

Dans le service de réadaptation respiratoire de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, la prise en charge des malades post-réa nécessite les efforts du personnel médical et un vaste réaménagement de l’espace de soin.

Ses socquettes délavées reposent sur un tabouret de bois déniché au fond d’un placard. Le fauteuil roulant médicalisé est trop grand pour Maria. Après un mois d’absence au monde, même la position assise l’épuise. C’est sur un brancard que la dame est arrivée, il y a une demi-heure, dans le service de suivi et de réadaptation respiratoire de la Pitié-Salpêtrière du professeur Jésus Gonzalez. Rescapée du Covid à 72 ans.

Maria ne sait pas bien ce qu’elle fait là. De son passage en réanimation, elle ne garde aucun souvenir. Seulement ce trou dans la trachée qui suinte encore. Un sifflement rauque en sort quand elle parle. La maladie lui est tombée dessus «en janvier», dit-elle. C’était plutôt «fin mars», rectifie gentiment l’ergothérapeute installée à son chevet. Le visage tacheté de Maria s’assombrit. L’ancienne femme de ménage est désorientée. Avec l’épidémie, les contacts des malades Covid avec l’extérieur ont été interdits. Maria a perdu jusqu’à son principal repère : ce mari, pour qui jeune fille elle a quitté son Portugal natal, et dont elle partage la vie depuis cinquante ans.

Inquiétudes du déconfinement 4 ÉPISODES (1 DISPONIBLE)

Épisode 1 : Le souci des ainés

Des situations dramatiques dans les Ehpad à l'idée, un temps évoquée, d'un confinement allongé, la crise sanitaire a révélé une facette inquiétante du rapport que la société “active” entretient à ses seniors. Qu'est-ce que cela dit de la place et de l'importance que nous leur accordons ?
Quelle place pour les seniors dans une société menacée par le coronavirus ?
Quelle place pour les seniors dans une société menacée par le coronavirus ? Crédits : Pixabay
On les appelait hier « les aïeux » ou les « anciens » : les personnes âgées, celles qui ont dépassé les 70 ans, représentent aujourd’hui un Français sur sept. Depuis le début de l'année, ces hommes et ces femmes ont été frappés de plein fouet par l’épidémie de covid-19. Dans les Ehpad, plus de 10 000 personnes ont succombé au virus. Ce drame nous interroge sur la place de nos aînés dans la société. Comment faire pour mieux prendre soin d'eux alors que la crise a révélé les failles de notre système de santé ?

Comment l’hôpital français en est arrivé là

Par Maxime Tellier    25/05/2020

Repères |De l’argent pour les soignants et des lits pour les patients : c’est la promesse faite par le gouvernement avant l’ouverture d’un “Ségur de la santé” ce lundi, avec les partenaires sociaux. Mais comment en est-on arrivé là ? Retour sur les principales décisions qui ont mené l’hôpital à la crise.
Manifestant pour la défense de l'hôpital public le 14 février 2020 à Paris.
Manifestant pour la défense de l'hôpital public le 14 février 2020 à Paris. Crédits : Hermann Click / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP - AFP
Le ministre de la Santé invite les syndicats et représentants du personnel soignant à une concertation à partir de ce lundi : un "Ségur de la santé" (du nom de l'avenue où est situé le ministère) pour trouver des solutions aux maux de l’hôpital : augmentation de salaire, plan d’investissement dans les infrastructures et les équipements... Les annonces semblent aller dans le sens de ce que réclament les soignants et tranchent avec la rhétorique du monde d’avant où l’approche comptable et entrepreneuriale était devenue la règle. En visite à la Pitié Salpêtrière le 15 mai, Emmanuel Macron a aussi déclaré vouloir “mettre fin à cette paupérisation” de l'hôpital public. En attendant les actes, retour sur les choix majeurs qui ont fait la situation d’aujourd’hui.

Début 2000 et l’application des 35 heures

“Le premier coup porté contre l’hôpital public a été l’application des 35 heures”, estime le professeur André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie à la Pitié Salpêtrière et co-fondateur du collectif inter-hôpitaux. Les 35 heures ont été appliquées à l’hôpital en 2002 mais sans les embauches pour absorber leur impact : “Les salaires ont été bloqués et le travail d’équipe a été cassé : on a mutualisé les personnels, avec des infirmiers travaillant dans un service puis dans un autre… On a supprimé la demi-heure de battement qui permettait au personnel d’être présent au même moment pendant le changement de service. Ce temps était précieux pour échanger des informations sur les patients. La vie de famille aussi en a pris un coup avec des personnes qui embauchent à 6 heures une semaine puis commencent à 14 heures celle d’après…”

Comment vont les enfants à la sortie du confinement ? L'hôpital de Toulouse lance l'étude E-Cocoon

PAR 
BÉATRICE GIRARD -  
PUBLIÉ LE 25/05/2020



Crédit photo : Phanie
Ouverte mi-mai par l’hôpital des enfants de Toulouse, la ligne téléphonique E-Cocoon* est déjà prise d’assaut. Au bout du fil, les parents et leurs enfants de 8 à 15 ans répondent à une grille de questions sur leur vécu des deux mois de confinement.
« L’objectif est de savoir comment les enfants ont vécu cette période, coupés de leur routine habituelle, envahis d’informations anxiogènes… et de repérer ceux qui pourraient développer des réactions de stress post-traumatique », explique le Pr Isabelle Claudet responsable du pôle des urgences médicales du centre hospitalier pédiatrique.

Déconfinement : le spectre d’une décompensation individuelle et sociétale

Dans le métro à Paris, le 11 mai.
Dans le métro à Paris, le 11 mai. Photo Benoit Tessier. Reuters

Après le confinement qui est apparu comme une protection salutaire, le déconfinement réprésente la phase de tous les dangers. La décompensation qui induit une rupture brutale avec le réel guette les individus, les entreprises comme les ménages.