A Neuilly-sur-Marne, une unité de l’hôpital de Ville-Evrard réservée aux internements de longue durée est touchée de plein fouet par le Covid-19. Depuis ce lundi, près de 80% des soignants sont en arrêt maladie.
Depuis jeudi dernier, les arrêts maladies tombent par vagues successives. Sur les 22 professionnels de santé qui interviennent au quotidien dans cette unité spécialisée (infirmiers, aides-soignants, psychomotriciens…), seuls quatre sont encore en activité.
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Ce service est agréé par l’ANS pour l’hébergement des données de santé et conforme au RGPD
Depuis deux semaines, des patients de psychiatrie retournent chez eux ou dans les structures d'accueil qui les hébergent en temps normal. "Pas mal d'entre-eux devraient rester hospitalisés, mais les réquisitions de lits nous contraignent à faire ces choix", ne peut que constater Mathieu Berquand-Merle, secrétaire de la CGT à l'hôpital du Vinatier (Bron).
L'objectif de ce jeu de chaises est de libérer des lits pour accueillir des patients reconnus psychiatriques atteints du Covid-19. Ainsi, au Vinatier, trois services totalisant 35 lits sont en cours d'installation pour recevoir de nouveaux malades. Des cas Covid-19 non graves, des covid-19 nécessitant un suivi hospitalier avec mise sous oxygène et des malades présentant des troubles autistiques graves. A quoi s'ajoute une unité dédiée au détenus atteints de la maladie.
À Ville-Évrard en Seine-Saint-Denis comme à Paul-Guiraud dans le Val-de-Marne, l'organisation psychiatrique tente de s'organiser face au coronavirus avec une double priorité : ouvrir des unités dédiées à ces patients et séparer le flux des entrants.
En Seine-Saint-Denis, l'établissement public de santé Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne a enclenché le 30 mars la phase 2 de son dispositif visant à faire face à la crise sanitaire liée au coronavirus. Deux unités dédiées aux entrants ont ainsi ouvert en complément de celle dévolue depuis le 20 mars aux patients souffrant du Covid-19. Cette dernière structure, d'une capacité de 21 lits, compte à ce jour une quinzaine de malades. Elle bénéficie de soignants "volontaires" et de soins somatiques renforcés, souligne l'hôpital psychiatrique dans un communiqué(lire notre article).
Par Nathalie Gabbai— Une auxiliaire de vie assiste une femme tétraplégique.Photo Voisin. Phanie
Pour ceux qui ont besoin d’être accompagnés dans tous les gestes de la vie quotidienne, la distanciation sociale imposée n’est pas envisageable, alors même qu’ils font partie des plus vulnérables face au coronavirus. Le manque de protections et d’informations renforcent le sentiment d’abandon.
En pleine crise sanitaire causée par le coronavirus, le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, Louis Gallois, alerte sur la situation des sans-domicile et des migrants.
Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), réclame la mise à disposition de nouveaux lieux pour mettre à l’abri les sans-domicile et juge catastrophique la fin de l’enregistrement des demandes d’asile. Il plaide pour que les plus démunis ne soient pas les grands oubliés une fois la crise liée à l’épidémie de Covid-19 passée.
Que pensez-vous des réponses apportées aux plus démunis dans cette crise du coronavirus ?
Je constate que le système tient, mais il y a de graves insuffisances. Les associations, qui œuvrent en général avec des bénévoles âgés, ont considérablement réduit leurs distributions alimentaires, leurs maraudes et leurs accueils de jour.
Des gens appellent le 115 parce qu’ils ont faim et n’ont pas mangé depuis deux ou trois jours. Ils ne peuvent même plus faire la manche. Mais les associations font preuve de réactivité et d’innovation pour pallier ces manques.
Sur le plan de l’hébergement, qui accueille 110 000 sans-abri dans des structures dédiées, 50 000 dans des chambres d’hôtels et 100 000 dans les circuits réservés aux demandeurs d’asile, le système tient grâce à l’engagement des salariés : entre 60 % et 70 % d’entre eux sont au travail, alors qu’ils ne sont pas correctement protégés car nous manquons cruellement de masques et de gel hydroalcoolique. Chaque jour, je constate leur engagement et leur créativité. C’est une fierté. Un grand merci à eux.
Dans le quartier de Kreuzberg à Berlin, samedi.Photo David Gannon. AFP
Antoine Flahault, épidémiologiste, tire les premières leçons de la pandémie qui frappe la planète et esquisse des perspectives sur la possibilité d’en sortir au mieux.
Professeur de santé publique à l’Université de Genève, l’épidémiologiste Antoine Flahault pilote l’Institut de santé globale. Il a notamment coordonné la lutte contre l’épidémie de chikungunya qui avait frappé 40% de l’île de la Réunion entre 2005 et 2006 et dirigé, en France, l’Ecole nationale de santé publique. Il est également le coordinateur de l’ouvrage Des épidémies et des hommes (1).
Que nous dit la pandémie du Covid-19 sur notre planète ?
Elle démontre la vulnérabilité mais aussi l’interconnectivité des habitants de la Terre. Le nouveau virus a été disséminé sur tous les pays en moins de trois mois. Il a entraîné en certains endroits des épidémies dévastatrices, mettant à mal l’ensemble du système de santé des pays parmi les plus riches de la planète. Et au-delà, il menace la stabilité sociale, politique et économique des Etats, localement et internationalement. Plus que jamais, la solidarité des peuples est mise à l’épreuve. Mais l’entraide et l’empathie vis-à-vis de ceux qui souffrent dans leur corps ou pour leurs proches sont essentielles dans ces moments singulièrement difficiles.
En quoi cette pandémie est-elle exceptionnelle, ou pas, dans l’histoire de l’humanité ?
La dernière pandémie qui a marqué profondément la mémoire collective remonte à un siècle. La grippe espagnole, même si ce terme n’est pas exact car elle venait des Etats-Unis et non d’Europe. Depuis, nous avons connu d’autres pandémies de grippe, en particulier en 1957 et en 1968. Mais personne ne s’en souvient vraiment. La pandémie du sida a, elle, secoué le monde à partir des années 1980, et continue à faire des ravages (32 millions de victimes, 770 000 morts en 2018, ndlr), mais elle est de nature différente. Le virus s’avère transmissible mais pas contagieux, sans contamination par voie respiratoire, comme l’est ce nouveau coronavirus. On se retrouve donc aujourd’hui confronté à un virus respiratoire qui se comporte un peu comme le virus de la grippe espagnole, qui entraîne en grande partie des symptômes bénins. Sauf que chez 15% ou 20% des personnes infectées, la maladie entraîne des insuffisances respiratoires nécessitant l’hospitalisation. Et chez 5% à 10% des cas, un placement en soins intensifs, parfois suivi d’un décès. Nous voilà face à un virus qui a le potentiel de rapidement saturer l’ensemble du système de santé, et risque d’engorger nos urgences et nos sas de réanimation équipés de ventilateurs.
«Liens», «hubs», «réseaux»… Pour le chercheur Marc Barthelemy, l’analyse mathématique permet de comprendre le processus de propagation du virus.
Dans les années 60, le célèbre psychologue Stanley Milgram conduisit une expérience singulière pour tenter d’estimer le nombre d’étapes nécessaires pour relier deux individus pris au hasard dans la population américaine. Il demanda donc à près de 300 personnes habitant au Kansas et au Nebraska d’envoyer une carte à une personne habitant à Boston, mais seulement en passant par une personne de leur connaissance, la plus susceptible de connaître le destinataire. La personne qui recevait la carte devait reprendre le processus, jusqu’à ce que la missive atteigne son but. Seules 64 cartes y arrivèrent, mais le chiffre marquant fut 5,2, le nombre moyen d’intermédiaires dans le trajet du courrier. Si cette expérience dite du «Petit Monde» confirma l’hypothèse des célèbres «six degrés de séparation», elle inspira aussi, à la fin des années 90, les travaux fondateurs de Duncan J. Watts et Steven Strogatz sur l’étude des réseaux (ou graphes) mathématiques. Ces derniers ont étudié différents réseaux, comme celui des lignes électriques en Californie, ou le réseau des acteurs en analysant certaines de leurs caractéristiques, comme la distance moyenne entre deux «nœuds» et le nombre de liens connectés à chaque nœud et découvert qu’il s’agissait aussi de «petits mondes». Ce sont ces réseaux qui servent aujourd’hui, en épidémiologie, à comprendre comment un virus se propage. Entretien avec Marc Barthelemy, directeur de recherches à l’Institut de physique théorique (CEA) et membre associé au Centre d’analyse et de mathématique sociales à l’EHESS.
De quoi parle-t-on quand on parle d’un «réseau» ?
C’est un objet mathématique très simple, qui correspond à un ensemble de nœuds reliés par des liens. C’est un objet très général, et c’est ce qui en fait tout son intérêt. Il peut décrire plein de choses. Pour un réseau social, les nœuds sont les individus, et le lien est à définir. Il n’y a bien sûr pas de lien physique et il faut donc une convention qui va établir si deux personnes sont liées entre elles. L’exemple le plus évident aujourd’hui, c’est quand deux personnes sont «amies» sur Facebook. En épidémiologie, les nœuds sont les individus, et le lien, c’est la possibilité pour le virus de se propager entre les deux. Ce «réseau de contact» n’est donc pas forcément équivalent à notre réseau social.
Hôpital Louis Pasteur, Colmar, le 26 mars 2020.Sébastien Bozon. AFP
L'Insee et Santé publique France communiquent depuis quelques jours des chiffres sur la surmortalité potentiellement liée au Covid-19. Mais le recul manque encore pour mesurer l'impact de l'épidémie.
Bonjour,
De nombreux lecteurs nous ont demandé si l’épidémie de Covid-19 avait un impact mesurable sur le nombre de décès en France. Pour avoir un ordre d’idée, il y a eu, en 2019 (les chiffres varient d’année en année), 610 000 décès en France. Soit une moyenne de 1 670 par jour.
Ce sujet d’une éventuelle surmortalité liée au Covid-19 fait partie du suivi de l’épidémie en France. A terme, ce sera sur la base de ces données (davantage que sur le décompte en temps réel que les autorités tentent de faire actuellement) qu’on pourra se faire une idée du bilan de l’épidémie en France. Mais le recul est encore insuffisant pour avoir des statistiques et les interpréter. Même si des premiers chiffres circulent.
La première source est l’Insee. Face au Covid-19, l’institut statistique a mis en place un dispositif d’information exceptionnel,«consistant à diffuser chaque semaine le nombre de décès quotidiens enregistré dans chaque département, afin de contribuer en toute transparence à la mise à disposition de données pendant l’épidémie de Covid-19». L’Insee effectue des comparaisons avec les deux années précédentes. La première note sur le sujet a été publiée le 27 mars.
Sur les seize premiers jours de mars : plus de décès en 2018 et 2019 qu’en 2020
Ce travail se heurte à un écueil : les données ne peuvent être obtenues en temps réel. L’Insee dispose ainsi du nombre de décès quotidiens (des données encore provisoires) avec onze jours de décalage. Les mairies ont légalement une semaine pour transmettre les décès à l’Insee, mais il faut y ajouter le temps de la transmission par voie de courrier pour les décès (certes marginaux) qui sont encore communiqués par ce canal. En se basant sur les seuls décès transmis par voie dématérialisée (environ 90% des décès étaient transmis ainsi en 2019), l’Insee parvient à réduire le décalage à sept jours. Des chiffres un peu plus récents, mais qui posent un problème : la comparaison d’une année sur l’autre du nombre de décès enregistrés par voie dématérialisée peut-être biaisée par le fait que ce mode de transmission tend a augmenter d’année en année. Une hausse statistique peut ainsi traduire une modification de l’usage (généralisation de la dématérialisation), et pas une hausse du nombre de décès à proprement parler. Ce qui explique que l’Insee communique plus volontiers sur l’ensemble des décès (transmission papier et numérique) pour laquelle les données sont plus comparables. Mais avec une dizaine de jours de retard, donc.
Au niveau national, écrit l’Insee, le nombre de décès survenus entre le 1er et le 16 mars 2020 est inférieur aux décès survenus entre le 1er et le 16 mars 2018 ou en 2019. Ainsi, entre le 1er et le 16 mars 2020, 26 900 personnes sont décédées, contre, sur la même période, 28 600 en 2019 et 32 900 en 2018.
Les petites fabriques de lien… en temps de crise sanitaire !
Les GEM font de la résistance ! L’accueil au public ne peut plus se faire pour l’instant. Alors, partout, on s’organise pour tisser du lien, rester en contact…
Grâce au GEM, on partage, on fraternise, on fait ensemble, on cherche de l’en-commun, on se soutient chaque jour. On n’a pas d’objectifs à atteindre un jour ou l’autre. C’est notre travail et notre engagement à tous, au quotidien. C’est ça l’entraide mutuelle !
Au CNIGEM, pour continuer à vous soutenir, on vous soumet ce qui se fait déjà dans nos GEM ou ailleurs et on vous propose de collecter toutes les idées que vous testez pour en faire profiter le plus grand nombre.
Les psychologues et psychiatres s'organisent sur le terrain et via des cellules d'écoute téléphonique pour apporter un soutien moral aux médecins, infirmières et autres personnels de l'hôpital sous pression face à l'épidémie de Covid-19.
Jusqu’à 150 appels par jour. L’activité de la plateforme de soutien psychologique aux soignants de l’association Soins aux professionnels de santé (SPS) (1) a été multipliée par 30. D’habitude, ces appels concernent surtout l’épuisement professionnel. Maintenant «il s’agit de l’anxiété liée au coronavirus : la provenance de nos appels suit l’évolution géographique de l’épidémie, nous avons 30% d’appels de l’Ile-de-France et 20% provenant du Grand-Est», explique l’association.
Mais la prise en charge des soignants sous pression commence dans les services hospitaliers. Les psychologues habituellement dédiés aux patients passent désormais leur temps auprès de leurs collègues. En première ligne face à l’épidémie de Covid-19, les soignants trinquent. Il s’agit surtout d’angoisse : peur pour soi, crainte de contaminer ses proches, fatigue, stress des réorganisations permanentes pour s’adapter à une crise que personne n’arrive vraiment à prévoir, colère face au manque de moyens…
De gauche à droite : Dr Vincent Mazé, président du Comité de lutte contre les infections nosocomiales et coordinateur médical sur la gestion crise ; Alain Guéguen, maire de Plouguernével ; Xavier Chevassu, directeur général du centre hospitalier de Plouguernével, et Dr P. Bourgeat, président de la commission médicale d’établissement.
Dans le cadre de son plan blanc, le centre hospitalier de Plouguernével a prévu une unité de seize lits pour les patients atteints du Covid-19.
Dans le contexte actuel d’épidémie de coronavirus, le centre hospitalier de Plouguernével a modifié son organisation pour se préparer à l’accueil de patients atteints du Covid-19. Ainsi, une unité de seize lits est prête à être activée pour l’accueil de patients Covid positifs hospitalisés en psychiatrie, sans signes de gravité somatique et dont les soins psychiatriques doivent se poursuivre.
Le dispositif doit permettre à quelque 60 000 sans-abri d’« acheter de la nourriture » ou « des produits de santé ou d’hygiène », annonce le ministre du logement.
Le Monde avec AFPPublié le 1er avril 2020
Un dispositif de chèques-services de 15 millions d’euros va être mis en place pour 60 000 personnes sans domicile fixe qui ont des difficultés à avoir accès aux ressources de première nécessité depuis le début de l’épidémie de coronavirus, a annoncé, mardi 31 mars, le ministre du logement.
Ces chèques « permettront d’acheter de la nourriture ou des produits de première nécessité, de santé ou d’hygiène, dans plus de 220000 points de vente », a expliqué Julien Denormandie dans une interview publiée dans le journal Ouest-France.
L’Etat va ainsi débloquer 15 millions d’euros pour pouvoir fournir les 60 000 bénéficiaires, dont « la moitié » se trouve en Ile-de-France, a précisé le ministre.
Le secrétariat d'État chargé des Personnes handicapées annonce, le 31 mars dans un communiqué, le lancement de la plateforme internet solidaires-handicaps.fr. Ce site vise à faciliter la mise en relation entre les personnes handicapées, leurs aidants, les professionnels et les dispositifs d'accompagnement et d'appui qui leur sont destinés. Il s'agit d'une initiative du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et de la fédération des centres régionaux d'études, d'actions et d'informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (Ancreai).
Le mouvement d'informatisation de la réadaptation des personnes en situation de handicap s'accélère dans un contexte de crise sanitaire. Les professionnels sont par conséquent obligés de repenser les modalités de communication et d'accompagnement.
L'observatoire national Covid-19 piloté par l'espace éthique de la région île-de-France a constitué un groupe de travail dédié au handicap. Ses premières réflexions pointent la lourde tâche qui repose désormais sur les professionnels du domicile.
Difficulté d'accès aux soins accrue en cette période de pandémie, manque de formation des personnels de l'aide à domicile pour bien faire comprendre les règles sanitaires, épuisement des familles confrontées au handicap et aux angoisses liées au confinement, grandes difficultés des personnes handicapées psychiques qui se retrouvent seules, manque de dispositifs adaptés pour assurer la continuité pédagogique pour tous les élèves en situation de handicap... l'observatoire national Covid-19 piloté par l'espace éthique de la région île-de-France pointe, à partir des premiers retours d'expériences, des "lignes d'action utiles aux réflexions préparatoires aux futurs risques sanitaires d'ampleur".
Aidants professionnels et familiaux doivent expliquer aux enfants la crise du coronavirus, l'importance des gestes barrières et du confinement. Cette fiche pratique propose une revue non exhaustive des ressources disponibles en ligne.
Face à cette situation inédite, les professionnels ont inventé, souvent chacun de leur côté, des solutions pour expliquer aux jeunes enfants et au moins jeunes en situation de handicap la pandémie de Covid-19, l'importance des gestes barrières et du confinement mais aussi aider les aidants naturels et professionnels. Ils proposent également des outils pour exprimer les émotions ou stimuler les enfants qui ne peuvent plus bénéficier des services éducatifs et rééducatifs habituels.
En bande dessinée et en vidéo
Dessinée par Marguerite de Livron et rédigée par son frère Paul de Livron, Coco le virus est devenue la star des explications en bande dessinée, référencée par de nombreux sites professionnels. Psychomotricienne de formation, Marguerite de Livron a travaillé plusieurs années auprès d'enfants et d'adultes porteurs de handicaps. Elle réside actuellement en Suisse où elle ne peut exercer son métier. Alors elle a décidé de se consacrer à sa deuxième passion : l'illustration. Après le développement de la pandémie, sa bande dessinée Coco le virus est devenue une saga. De nouvelles planches abordent un thème différent qui suit l'évolution de la crise ou qui répond aux questions que soulèvent les enfants lecteurs. Toutes les histoires sont téléchargeables gratuitement sur le site Cocovirus.net et traduites en 7 langues.
Coco le Virus propose déjà une douzaine de planches qui abordent un aspect différent.