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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 9 janvier 2019

Un suivi psychologique obligatoire pour les jeunes hospitalisés pour coma éthylique

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé, le 22 octobre, la généralisation de ce dispositif sur tout le territoire. A Pau, une trentaine de personnes en ont déjà bénéficié.
Par François Béguin Publié le 8 janvier 2018

A la suite d’une série de « défis » lors d’une soirée avec ses amis, l’été dernier, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Julien, un adolescent de 16 ans, boit de la vodka. Beaucoup de vodka. « Il s’est très vite retrouvé assommé et a sombré dans un état d’inconscience, c’était très angoissant », raconte Laure, sa mère. Julien est alors transporté aux urgences, où il passe la nuit. Il sera plus tard établi qu’il avait 2,2 grammes d’alcool par litre de sang.

mardi 8 janvier 2019

Hôpital psychiatrique à Évreux : quand la scientologie s’invite dans le débat



Publié le 8 Janvier 2019

Samedi 5 janvier 2019, la CCDH appelait à manifester devant le Nouvel Hôpital de Navarre à Évreux. En l’absence de soutiens, les militants ont semble-t-il prêché dans le vide.

La CCDH appelle régulièrement à des manifestations partout en France, pour "dénoncer les abus de la psychiatrie".
La CCDH appelle régulièrement à des manifestations partout en France, pour « dénoncer les abus de la psychiatrie ». (©CH / La Dépêche Eure Infos)

Ils appelaient à manifester devant le Nouvel Hôpital de Navarre pour dénoncer les « abus psychiatriques ».
Dans leur communiqué, la Commission citoyenne pour les droits de l’homme (CCDH) reprenait des extraits de témoignage d’une ancienne patiente, Elisa*, qui dénonçait dans nos colonnes ses conditions d’hospitalisation à Navarre après un séjour volontaire de seize jours. Patients livrés à eux-mêmes, privations de libertés injustifiées, temps de parole inexistant avec les soignants… le portrait était peu flatteur.
Pourtant, pour Elisa, pas question de s’associer à la CCDH : « Ils ne m’ont pas prévenue, alors que toute leur action repose sur mon écrit. Je ne suis pas solidaire de cette manifestation. Ces gens-là, c’est une secte. »

Une confusion entretenue

Le mot est lâché. Il faut dire que la CCDH est une association créée en 1969 aux États-Unis (et en 1974 en France) par l’Église de scientologie, ouvertement hostile à la psychiatrie et à ses méthodes considérées comme abusives.
La Miviludes, organe ministériel de lutte contre les dérives sectaires, appelle à son sujet à la vigilance :
Cette association est communément désignée par son acronyme CCDH, ce qui lui permet d’introduire une confusion auprès de certains de ses interlocuteurs qui peuvent la confondre avec des organismes comme la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), ou la Ligue des Droits de l’Homme (LDDH), avec lesquels elle n’a bien entendu aucun lien. 


Le bonheur… au regard des neurosciences et de la psychanalyse

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Fondation Européenne pour la Psychanalyse

Le bonheur ? C’est un rêve universel après lequel court le désir. Mais le désir est divisé à l’intérieur de lui-même: il rêve du paradis maternel, tandis qu’il va de l’avant pour s’en débarrasser. Il en résulte d’ailleurs deux pratiques de la cure : ou bien celle de la soumission (le silence régressif) ou bien celle de la libération (que pratiquaient Freud, Lacan ou Dolto, qui parlaient à leurs patients).


MENU EN VIDÉO – À Niort, cet infirmier psychiatrique ouvre les micros d'une radio aux patients de l'hôpital




L’allégorie de la caverne : vivons-nous dans l’illusion ?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
07/01/2019
57 MIN

Une grotte au Portugal
Une grotte au Portugal Crédits : Jose A. Bernat Bacete - Getty
L’allégorie de la caverne est sans doute le texte le plus connu de toute la philosophie occidentale, qu’on redécouvre sans cesse.
Dans une grotte se trouvent des hommes qualifiés de prisonniers, attachés par les jambes et la nuque, divertis par d’autres hommes qui agitent des objets fabriqués : peuvent-ils être semblables à nous ? Se poser cette question est l’un des enjeux de l'allégorie qui intervient au livre VII de La République : existe-t-il un lien avec l’enjeu de celui-ci qui est de s’interroger sur la définition de la justice et réfléchir sur une constitution politique à même de rendre les gens capables de vivre ensemble ?

L'invité du jour :

Dimitri El Murr, philosophe, professeur en histoire de la philosophie ancienne à l’ENS à Paris

Interpréter le mythe de la caverne

Il est très difficile de donner une interprétation unitaire à l’allégorie de la caverne, je pense même que c’est le dessein de Platon que d’avoir produit un texte dont on ne peut pas donner une interprétation unitaire. C’est un texte sur lequel on revient constamment et qu’on relit de manière différente à chaque fois qu’on se le réapproprie.        
Dimitri El Murr

Violences sexuelles : des pistes pour «agir contre une épidémie»

Par Virginie Ballet — 
A Paris, le 24 novembre dernier, lors d'une manifestation contre les violences sexuelles, sous le mot d'ordre «Nous toutes».
A Paris, le 24 novembre dernier, lors d'une manifestation contre les violences sexuelles, sous le mot d'ordre «Nous toutes».Photo Marie Rouge pour Libération



L'association Stop aux violences sexuelles organise ce lundi et mardi à Paris ses sixièmes assises internationales sur les violences sexuelles.

Identifier blocages et tabous, débattre, échanger, pour mieux combattre. Tels sont les objectifs des sixièmes assises internationales sur les violences sexuelles, organisées ce lundi et mardi à Paris par l’association Stop aux violences sexuelles. Pendant deux jours, une quarantaine d’intervenants (médecins, sages-femmes ou encore juristes) se succèdent pour aborder les pistes possibles d’amélioration en matière de lutte contre les violences sexuelles de tous types, et ce dans le sillage de la vague planétaire de libération de la parole via le mouvement #MeToo. Pour Violaine Guérin, gynécologue et endocrinologue, qui préside l’association, il y a urgence : «Une femme sur quatre et un homme sur six est concerné au cours de sa vie, souligne-t-elle. Il semblerait par ailleurs qu’on ait du mal à regarder en face le nombre d’enfants touchés, qui s’élève à un sur cinq en Europe.» Alors pour cette professionnelle, il est grand temps d’agir contre ce qui relève en son sens d'«une épidémie».

Colloque international Le dessin d’enfant en psychothérapie Dessine moi… une énigme…

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Argument

Un enfant dessine en notre présence. Ce dessin qui apparaît sur la feuille nous est adressé : véritable mise en jeu transférentielle. L’enfant et le thérapeute le partagent le temps de la séance, et plus largement. Il restera présent dans le dossier de l’enfant et il pourra être convoqué au gré de la thérapie, et bien après parfois.
La psychanalyse, avec Françoise Dolto, voit s’y représenter des fantasmes, d’où pourra être déchiffrée la structure de l’Inconscient lorsque l’enfant en parle à son analyste. Du coup, certains thérapeutes sont bien plus attentifs au récit que pourra en faire l’enfant qu’au dessin.

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A la télé - L'apprentissage du métier infirmier passionne les réalisateurs

08.01.19

Ce mardi 8 janvier à 21h00, France 4 propose de suivre le quotidien de six femmes et hommes durant leur première année de formation en soins infirmiers. Les deux premiers volets d’une série documentaire de 4x52 minutes, intitulée "A l’école des infirmières".
A la télé - "A l’école des infirmières", apprendre à soigner
Avec leurs parcours et leurs motivations distinctes, ils ont en commun d’avoir fait le choix de se consacrer à la santé des autres.

Gilets jaunes : un désir de démocratie

Par Roland Gori, psychanalyste, professeur honoraire de psychologie clinique à l'université d'Aix-Marseille et Marie-José del Volgo, praticienne hospitalière, maîtresse de conférences honoraire à l’université d’Aix-Marseille— 
Samedi 5 janvier à Bordeaux. Les gilets jJaunes se rassemblent place de la Bourse avant de partir manifester dans les rues.
Samedi 5 janvier à Bordeaux. Les gilets jJaunes se rassemblent place de la Bourse avant de partir manifester dans les rues. Photo Thibaud Moritz pour Libération

Les gilets jaunes sont aussi l’expression d’une demande d’égalité et de participation, de paroles et d’actes symboliques pour sortir les humains du désert qui les guette dans un individualisme de masse.


    Tribune. Face à l’hyperlibéralisme mondialisé et au gâchis humain qu’il produit, des violences radicales s’expriment, elles lui appartiennent. «Les hommes ressemblent plus à leur époque qu’à leurs pères», rappelait l’historien Marc Bloch. La nôtre ne fait pas exception. Qu’il s’agisse des révoltes sociales, des votes antisystème nationalistes et xénophobes, voire d’actes terroristes, la contagion affective d’individus de plus en plus isolés, désolés, joue à pleins tuyaux. L’opinion publique comme les foules numériques agissent par procuration,elles prélèvent sur les réseaux sociaux les informations qui leur manquent pour donner un sens et une cohérence à leur quotidien. Elles cherchent désespérément des moyens de sortir de l’apathiequi menace tous les régimes politiques lorsqu’ils deviennent orphelins des idéologies et des fictions qui font rêver les peuples. Le peuple n’est pas un donné sociologique, c’est un construit politique, un travail politique qui œuvre par des paroles et des actes symboliques pour sortir les humains du désert qui les guette dans les individualismes de masse. Le travail reste à faire, le peuple à se construire. Les gilets jaunes le cherchent désespérément, confusément, non sans se donner préalablement un roi dont ils réclament la destitution. Cela ne suffira pas à faire un peuple, pas davantage que les spasmes et oripeaux des nazillons en carton-pâte auprès desquels les partis conservateurs de droite comme de gauche se déshonorent à prélever des slogans et des thèmes de campagne électorale faute d’idées politiques.

lundi 7 janvier 2019

Salt & Pepper, la success story des papys du rock

Composé de jeunes rockeurs de 70 ans, le chœur tourne depuis presque dix ans dans les maisons de retraite et les prisons de l’Hexagone. Un succès couronné par la sortie de leur premier album.
Par Pascale Krémer Publié le 6 janvier 2018

Salt & Pepper, chorale senior rock de Dunkerque, vient chanter à la maison de retraite « Les Charmilles », le 28 novembre. La chorale est dirigée par Nathalie Manceau et a été créée en 2010.
Salt & Pepper, chorale senior rock de Dunkerque, vient chanter à la maison de retraite « Les Charmilles », le 28 novembre. La chorale est dirigée par Nathalie Manceau et a été créée en 2010. LUCIE PASTUREAU / HANSLUCAS POUR « LE MONDE »
Face à l’Ehpad de Dunkerque (Nord), la petite troupe marque le pas. Un « Sauve-qui-peut ! » rigolard fuse d’un côté, de l’autre une réflexion au canon sur « le droit à mourir dans la dignité ». N’empêche, tous sont venus se produire devant « les vieux » qui n’ont qu’une dizaine d’années de plus qu’eux. ­Rebelles mais solidaires, les Salt & Pepper, chorale rock de retraités – moyenne d’âge 70 ans –, qui préféreraient l’euthanasie plutôt que de chanter du Luis Mariano.

Qu’est-ce qu’une saine colère ?

 



(cc) Unsplash / Christian Sterk

>> Comme toutes les passions, la colère est un angle aveugle de notre tradition philosophique. Elle a été décriée comme déplacée, impuissante, dangereuse… Et pourtant, le mouvement des « gilets jaunes » – mais aussi les expériences libératrices de colère que chacun de nous a pu vivre – montre assez qu’on la sous-estime. Et si la colère pouvait accomplir de grandes choses ? Si elle était parfois moins folle que justifiée ?
>> Fasciné par le guerrier Achille de l’Iliade et auteur d’un essai sur le Non !, Vincent Delecroix nous explique pourquoi la colère part d’une insatisfaction fondamentale quant à l’ordre du monde.

Les migrants sont-ils mieux traités que les S.D.F. ?

Par Elsa Mourgues   08/01/2019

L'accueil des personnes migrantes se fait-il au détriment des S.D.F ? C'est la question au cœur des Idées Claires, notre programme hebdomadaire produit par France Culture et franceinfo destiné à lutter contre les désordres de l'information, des fake news aux idées reçues.
Avec l'arrivée du froid, c'est aussi le retour du refrain selon lequel l'arrivée de migrants privent les S.D.F dits "nationaux" de place dans les centres d'hébergement d'urgence. Un refrain fredonné sur les réseaux sociaux et par certains hommes et femmes politique, insinuant que les migrants arrivés récemment en France seraient mieux traités que les sans-abris. 

Bébés secoués : un diagnostic contesté en Suède

Ces dernières années, une série de décisions judiciaires et un rapport rédigé par plusieurs chercheurs, pour le compte d’une agence publique, remettent en cause les fondements scientifiques du diagnostic du syndrome du bébé secoué.
Par Anne-Françoise Hivert Publié le 7 janvier 2019
La Cour suprême de Suède a acquitté un père accusé d’avoir secoué son bébé
La Cour suprême de Suède a acquitté un père accusé d’avoir secoué son bébé Johnér / Photononstop / Johnér / Photononstop
Pour certains, la décision de la Cour suprême suédoise, en date du 2 novembre 2014, est une victoire inespérée. Pour d’autres, un précédent dangereux aux conséquences dramatiques pour les enfants maltraités. Tous s’accordent cependant sur un point : le jugement, qui a depuis fait jurisprudence, a changé de façon permanente la perception du syndrome du bébé secoué (SBS) et de son diagnostic en Suède.
Le 2 novembre 2014, les cinq juges de la Cour suprême ont annulé la condamnation de « MM » à un an et demi de prison, prononcée en appel, et acquitté ce père de famille, accusé d’avoir mis en danger la vie d’un de ses jumeaux, âgé de 1 mois et demi alors, en le secouant violemment. Quand le SAMU arrive au domicile de la famille, le 14 mai 2009, le nouveau-né est inconscient. Le père dit l’avoir secoué pour tenter de le réveiller, pendant que sa femme appelait les secours.

A Paris, les soins de la Santé n’ont pas guéri la prison

Par Julie Brafman — 
Poste de surveillance d’une des cours de promenade, refaites et transformées en carrés de bitume que l’architecte ­décrit comme «végétalisés».
Poste de surveillance d’une des cours de promenade, refaites et transformées en carrés de bitume que l’architecte ­décrit comme «végétalisés». Photo Marc Chaumeil pour Libération

L’établissement pénitentiaire parisien rouvre ses portes ce lundi après quatre ans de rénovation complète. Si les quelque 800 cellules individuelles ont été un peu agrandies et mieux équipées, la majorité d’entre elles ont déjà été dotées d’un deuxième lit.

L’enceinte en meulière qui borde la rue de la Santé dans le XIVarrondissement de Paris n’a pas changé mais, à l’intérieur, rien n’est plus pareil. Il n’y a qu’à voir ces cubes d’un blanc étincelant qui se détachent dans le ciel. Deux éboueurs affairés le long de la façade prédisent déjà à la prison une sacrée destinée : «Tu vas voir que les gilets jaunes vont prendre la Santé, ça va être comme la Bastille en 1789 !» Quatre ans après le début des travaux, le mythique établissement pénitentiaire rouvre ses portes ce lundi en accueillant une première vague de 80 détenus (ils arriveront ensuite, au fur et à mesure, des prisons surpeuplées de Fleury-Mérogis et de Fresnes en Ile-de-France, mais aussi directement du TGI de Paris). Depuis plusieurs semaines, parlementaires et médias se pressent pour découvrir le lifting. «On est dans le cœur de Paris, l’attention est hors-norme. Toute la classe politique veut faire sa visite, le niveau de demandes est démentiel, précise-t-on à l’administration pénitentiaire. Il se murmure même que le Président veut l’inaugurer.» En l’espace de six mois, la directrice, Christelle Rotach, a joué les guides pour 1 500 personnes, dont les familles des surveillants.

La prison de la Santé, refaite à neuf, accueille à nouveau des détenus

La maison d’arrêt parisienne rouvre, lundi, après quatre ans de travaux. Prévue pour 800 détenus, elle pourrait en recevoir 1 200 avant fin 2019. Le quartier VIP a disparu.
Par Jean-Baptiste Jacquin Publié le 6 janvier 2019

Un surveillant, à la prison de la Santé, à Paris, le 28 juin 2018.
Un surveillant, à la prison de la Santé, à Paris, le 28 juin 2018. GERARD JULIEN / AFP
Après quatre ans et demi de travaux, la prison de la Santé à Paris va de nouveau résonner, à partir de lundi 7 janvier, des tours de clés dans les portes de cellules et des voix de détenus qui se hèlent par les fenêtres. Pour cette réouverture, une montée en charge progressive a été prévue : la maison d’arrêt n’accueillera pendant la première semaine que quatre-vingts personnes venues des prisons de Fresnes (Val-de-Marne) et de Fleury-Mérogis (Essonne). Mais, le seuil des 100 % d’occupation de cet établissement conçu pour huit cents détenus, dont cent sous le régime de la semi-liberté, devrait être atteint avant l’été.
Ce projet emblématique de l’administration pénitentiaire est, de fait, rapidement rattrapé par ses maux. Sans attendre la fin de l’année 2019, la prison parisienne devrait afficher une densité de 150 % et compter quelque 1 200 détenus.

« Honorifique »

Christelle Rotach ne se faisait guère d’illusions en prenant les clés de la Santé. Arrivée dès la fin 2017 pour préparer cette ouverture, celle qui dirigeait auparavant la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille a rapidement décidé de commander des lits superposés pour remplacer dans la moitié des cellules le lit individuel censé les équiper. « Je préfère anticiper pour que deux personnes en cellule aient chacune leur lit plutôt que l’une des deux soit en situation d’infériorité avec un matelas au sol », justifie-t-elle.