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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 10 décembre 2018

Enquête sur les usines d’antibiotiques indiennes, fabriques d’antibiorésistance

Plus de 90 % de nos antibiotiques sortent des usines chinoises ou indiennes, dont une partie des effluents finissent dans l’environnement, créant des foyers d’antibiorésistance capables de se diffuser mondialement.
Par Lise Barnéoud et Alice Bomboy Publié le 10 décembre 2018

Temps deLecture 13 min.   Des bactéries résistantes aux antibiotiques ont été découvertes à Gaddapotharam, où se trouvent notamment des usines de Mylan et Aurobindo (Arrow).
Des bactéries résistantes aux antibiotiques ont été découvertes à Gaddapotharam, où se trouvent notamment des usines de Mylan et Aurobindo (Arrow). ALICE BOMBOY
Il y a d’abord l’odeur, âcre et irritante, qui donne immédiatement la nausée. Il y a ensuite ce paysage, sorte d’immense forêt métallique, faite de hautes cheminées fumantes, de tuyauteries, de réservoirs, de hangars. Il y a enfin ce filet d’eau jaunâtre et visqueux, dans lequel viennent mourir quelques bulles en surface. Comme une sécrétion purulente issue de cette forêt d’usines et dont on devine, à travers les marques laissées sur les rives et les déchets accrochés aux branches, que son débit peut décupler. Cet écoulement suinte librement à travers champs, au milieu de quelques vaches squelettiques, juste en face du village de Gaddapotharam (sud de l’Inde). Avant d’entamer sa descente du plateau, traversant une succession de villages, irriguant plusieurs lacs, dont celui de Gandigudem, où quelque 200 000 poissons ont été retrouvés morts, en octobre 2017.

Télémédecine : un gisement de 356 millions d'euros d'économies par an dans trois pathologies, selon une étude

Loan Tranthimy
| 12.12.2018




telemedecine
Loan Tranthimy
| 12.12.2018

Le recours à la télémédecine peut-il réduire massivement les coûts de santé ? La réponse est « oui », selon la société IQVIA qui a mené une étude inédite pour l'association des Laboratoires japonais présents en France (LaJaPF). Chiffres à l'appui, elle démontre du moins que les « marges d'économies sont significatives pour l'Assurance-maladie » dans le cadre de la prise en charge de trois pathologies chroniques : l'hypertension artérielle (HTA), le cancer de la prostate et le diabète de type 2.

Du LSD ou de l’ecstasy pour traiter la maladie mentale

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Alexis Riopel


Un cachet, une séance, des effets qui perdurent. Grosso modo, telle est la promesse des psychiatres qui travaillent sur le développement de traitements recourant à des drogues psychédéliques pour soigner des troubles de santé mentale. Plutôt que d’apaiser les symptômes de la maladie mentale, ces substances servent à « reconnecter » le cerveau. Si elles étaient légalisées dans un contexte médical — et c’est ce qui semble en train de se dessiner —, une petite révolution pourrait secouer la psychiatrie.
Fin octobre, la Food and Drug Administration (FDA) américaine octroyait le statut de « traitement révolutionnaire » à la psilocybine (l’ingrédient actif des champignons magiques) pour soigner la dépression récalcitrante. En 2017, c’était la MDMA (lire ecstasy) qui bénéficiait du même classement conçu pour accélérer les procédures réglementaires, cette fois-ci afin de combattre les états de stress post-traumatique. Des études cliniques de phase 3, les dernières avant la mise en marché, sont actuellement en cours avec la MDMA dans plusieurs villes du monde, notamment à Montréal. Le LSD a quant à lui été l’objet d’un essai clinique il y a quelques années afin d’évaluer son potentiel pour atténuer des cas d’anxiété graves.

Bref, on assiste présentement à « une recrudescence de la thérapie psychédélique » dans le monde de la recherche, observe Jean-Sébastien Fallu, professeur en psychoéducation à l’Université de Montréal et spécialiste en toxicomanie. « En regardant les anecdotes, mais surtout les études, on voit des résultats étonnants, remarque-t-il. Ce qui m’impressionne le plus, c’est l’ampleur de l’efficacité du traitement chez certains patients auparavant récalcitrants aux soins. »

dimanche 9 décembre 2018

Maryse Condé : « La négritude de Césaire n’est qu’un beau rêve »

Par Annick Cojean   Publié le 9 décembre 2018 

L’écrivaine doit recevoir, dimanche, à Stockholm, le prix Nobel alternatif de littérature, une récompense décernée par une nouvelle académie composée d’intellectuels suédois.

Maryse Condé à Paris, le 19 mars 2016.
Maryse Condé à Paris, le 19 mars 2016. ULF ANDERSEN / AURIMAGES

Née en Guadeloupe en 1937, l’écrivaine Maryse Condé doit recevoir, dimanche 9 décembre, à Stockholm le prix Nobel alternatif de littérature, une récompense décernée par une nouvelle académie composée d’intellectuels suédois.

Une consécration internationale pour l’auteure de Ségou (Tome 1, Laffont, 1984 ; tome 2, Laffont, 1985) qui fut la première présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage et enseigna pendant vingt ans aux Etats-Unis.

Je ne serais pas arrivée là si…
Vous me permettez de tordre un peu la formule ? Et même de l’inverser ? Car moi, je suis arrivée là… bien que ! Et c’est ce « bien que » qu’il m’importe de souligner. C’est ce « bien que » qui m’a paralysée pendant près de trente ans.

Vous êtes donc arrivée là, Maryse Condé, lauréate 2018 du prix Nobel alternatif de littérature, bien que…
Bien qu’on m’ait affirmé, quand j’étais petite fille, que les gens comme moi ne pouvaient pas devenir écrivains. J’avais 12 ans à Pointe-à-Pitre quand une amie de ma mère a voulu me faire un cadeau original. Elle savait que j’avais lu tout ce qui pouvait me tomber sous la main : Balzac, Maupassant, Flaubert… Alors elle a opté pour un roman d’Emily Brontë : Les Hauts de Hurlevent. J’ai d’abord pris l’ouvrage sans enthousiasme, mais dès que j’ai ouvert les premières pages, j’ai été transportée. Ce livre était extraordinaire.

Par quel miracle cette jeune Anglaise, fille de clergyman, qui vivait sur les landes balayées par le vent, pouvait-elle être si proche de moi, petite Antillaise qui vivait au bord d’une mer chaude ? Nous étions sœurs ! J’en étais bouleversée. Dès le lendemain, j’ai couru remercier la dame. Et je lui ai dit : « Un jour, moi aussi j’écrirai des livres. Je serai aussi connue et je ferai des livres aussi beaux que ceux d’Emily Brontë. » Elle m’a dévisagée avec une sorte d’étonnement outré : « Mais tu es folle ! Les gens comme nous n’écrivent pas ! »

« Ecrire était l’affaire des autres. Des Blancs. Des hommes. Des habitants de grands pays. La voie était barrée »

Jean-Claude Lavie, rencontre avec Elisabeth Roudinesco et photo de trapèze

Le Monde des livres 7/12/018



   Il vient d’avoir 98 ans et a cessé la pratique du trapèze volant qui lui permettait, depuis sa terrasse de l’avenue de l’Opéra, de se lancer dans les airs à la rencontre des toits de Paris, sa ville préférée, celle où son père, juif laïc et républicain, était né. Jean-Claude Lavie ne manque ni d’audace, ni d’humour ni d’originalité et il reçoit toujours, avec bienveillance, ses amis et ses analysants qui ont du mal à se séparer de lui.

Qu’est-ce que le Keskesex ?




Paris, le samedi 8 décembre 2018 - Vivrensemble (le journal bimestriel de l’UNAPEI) présente un jeu de société nommé Keskesex, élaboré depuis 2013 par l’équipe psycho-éducative d’un foyer d’hébergement de l’Oise (Les Résidences du Vexin)[1]. Récompensé notamment en 2017 par le label « Droit des usagers de la santé » attribué par l’Agence Régionale de Santé des Haut de France, ce jeu constitue un outil original, à la fois « pédagogique et ludique », pour aborder le sujet « encore tabou » de la vie affective et sexuelle des adultes déficients intellectuels.

De la mère à l’environnement, les causes suspectées de l’autisme

Publié le 08/12/2018

Depuis plusieurs décennies, la recherche sur les causes de l’autisme s’est orientée surtout vers des hypothèses mono-factorielles. Avec Leo Kanner et surtout Bruno Bettelheim, la théorie prédominante des années 1960 supposait que des réponses parentales inadaptées en matière de communication conduisaient les enfants autistes à se replier sur leur propre monde et à rechercher dans des comportements répétitifs et stéréotypés une réassurance qu’ils ne trouvaient pas lors de liens inconsistants avec leurs parents. Et plus particulièrement avec leur mère : l’expression « mère-réfrigérateur »[1] contribua ainsi à la stigmatisation et à la culpabilisation des « mères de psychotiques » (car on parlait alors plus volontiers de « psychose infantile » que de « troubles envahissants du développement » ou de « troubles du spectre autistique », comme par la suite).

L'exposition -paysages de l'infertile- à Paris en décembre !

Le projet photographique je ne suis plus celle que je suis -paysages de l'infertile- sera accueilli à la Galerie d'Art & Philosophie : L'Achronique
Rendez-vous du 1er au 19 décembre pour ce cycle d'exposition/conférences, Paris 18.
La galerie L'Achronique, 42 rue du Mont Cenis, Paris 18, accueille du samedi 1er au mercredi 19 décembre 2018 l'exposition :

je ne suis plus celle que je suis 
-paysages de l'infertile-
Venez découvrir ce projet photographique sur le parcours d'une femme confrontée à l'infertilité, autour de son témoignage, une série de 28 photographies, présentées en diptyque, où l'image dévoile une vérité sous-jacente aux apparences, dans les méandres du corps et de la pensée.
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Moral des soignants : un impact significatif sur la santé des patients

06.12.18

Le moral des soignants est toujours au plus bas. C’est ce que révèle le baromètre 360 Medics qui dresse un portrait inquiétant de notre système de santé, et de ses acteurs du soin, s’enfonçant de plus en plus dans la dépression et le mal-être.
Moral des soignants : un impact significatif sur la santé des patients
90 % des soignants sondés sont en manque de reconnaissance
Pour sa deuxième édition, 360 medics1 s’est penché sur le lien entre moral des soignants et qualité des soins à travers le burn-out des professionnels de santé et les incidents de sécurité sur les patients : 1 soignant sur 2 a déjà subi un burn-out et dans quasiment 1 cas sur 10, ce burn-out conduit au moins à 1 incident médical de sécurité sur un patient. Un chiffre inchangé en 12 mois et qui est même en augmentation de 6% chez les aides-soignants.

Précarité : Agnès Buzyn envisage la gratuité des protections hygiéniques

| 07.12.2018




  • protections hygiéniques
Crédit Photo : PHANIE

Quelques semaines après le lancement d’une pétition intitulée « Paie Tes Règles » et le succès du hashtag à l’intitulé similaire sur Twitter, la question du coût des protections hygiéniques s’est invitée dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. Dans le cadre des débats autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la sénatrice Patricia Schillinger (LREM) a déposé, puis retiré à la demande de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, un amendement visant à transférer des fonds du programme « égalité entre les femmes et les hommes », pour répondre à la précarité liée aux règles.

À l’ère de la santé augmentée


Par Amaelle Guiton — 

À l’ère de la santé augmentée

L’intelligence artificielle dans la santé ouvre des perspectives inédites en matière de recherche et de prise en charge thérapeutique. Une révolution qui enthousiasme autant qu’elle inquiète, décryptée dans ce nouveau hors-série.

«Si nous sommes, d’ores et déjà, immergés dans le monde du transhumanisme "de progrès", la question est souvent celle de savoir si nous allons bientôt passer au transhumanisme "de rupture" […] et si, demain, à la médecine de réparation, nous allons substituer la médecine d’augmentation.»Posée en introduction au livre blanc Médecins et patients dans le monde des data , des algorithmes et de l’intelligence artificielle, publié en janvier par le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), l’interrogation résume le vertige qui nous saisit face à des avancées technologiques dont le rythme semble constamment s’accélérer, et à leurs impacts - déjà effectifs ou anticipés - dans le domaine, aussi sensible que fondamental, de la santé et du corps humain.

Lire et relire Frantz Fanon, penseur lumineux

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Un hommage est rendu à trois militants de la cause martiniquaise durant la semaine du 3 décembre 2018 : l’avocat Marcel Manville, l’historien Ti-Jo Mauvois et le militant révolutionnaire Frantz Fanon. Ce dernier s'est fait connaître avec "Peau noire, masques blancs", un essai à lire ou relire.
Le psychiatre et essayiste martiniquais Frantz Fanon (1925 – 1961). © DR
© DR Le psychiatre et essayiste martiniquais Frantz Fanon (1925 – 1961).

  • Par Jean-Marc Party
  • Publié le 
  • Mercredi 6 décembre 1961. La nuit hivernale envahit l’hôpital militaire de Bethesda, dans la banlieue de Washington. Dans une chambre, une poignée de proches accompagnent un jeune homme de 36 ans dans ses derniers instants. Atteint de leucémie, Frantz Fanon s’éteint, au moment où son œuvre commence de passer à la postérité.
     

Un infirmier ou une infirmière? Google veut rendre ses traductions moins sexistes

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A Seix, un EHPAD «au plus près du réel»

08/12/2018 

Chaque résident peut avoir une tâche comme s'occuper du potager ou lire tranquillement le journal. / DDM, C.P.
Chaque résident peut avoir une tâche comme s'occuper du potager ou lire tranquillement le journal. / DDM, C.P.

L'entrée en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) se fait de plus en plus tard. Il faut dire que le séjour a un coût non négligeable. Retrouvez les tarifs des EHPAD de l'Ariège et notre reportage à Seix où les coûts sont «au plus près du réel».

«Le matin, chacun a sa tâche : il y a ceux qui s'occupent du potager, ceux qui sortent le chien ou donnent à manger aux poules et aux lapins et ceux qui aident à la cuisine». À Seix, dans le petit EHPAD territorial, qu'elle dirige, Hélène Vick-Denat défend une vision «familiale» de la maison de retraite.

samedi 8 décembre 2018

La féminisation des mots : portée d'une querelle

CONCORDANCE DES TEMPS par Jean-Noël Jeanneney
01/12/2018
58 MIN

On ne sait pas toujours que dans un passé lointain, la langue française s'était montrée, avant qu'on ne la corsète, d'une remarquable souplesse. Le linguiste Bernard Cerquiglini nous raconte comme la langue révèle ainsi l’état des sociétés, et en l'occurrence du statut de la femme...
Germaine Poinso-Chapuis, ministre de la Santé publique, en novembre 1947. Elle est la première femme ministre de plein exercice dans l'histoire de la République.
Germaine Poinso-Chapuis, ministre de la Santé publique, en novembre 1947. Elle est la première femme ministre de plein exercice dans l'histoire de la République. Crédits : Getty
Le titre du livre que j'ai sous les yeux s'impose joyeusement à l'attention : Le ministre est enceinte. Joyeusement, oui, mais au service d'une question qui est fort sérieuse. Il s'agit de la féminisation des mots qui désignent les fonctions officielles et les métiers exercés. 
Je me devais d'inviter l'auteur, Bernard Cerquiglini, linguiste averti et toujours attentif à l'épaisseur historique du français comme à ses variantes géographiques. Professeur à l'Université Paris VII, il a été longtemps recteur de l'Agence universitaire de la francophonie. 
Dans l'ouvrage dont je parle et qui vient de paraître, il nous raconte selon quels tours et détours la France a connu, depuis une trentaine d'années, au fil de querelles passionnées, une évolution destinée à laisser stupéfaits, et souvent révulsés, les tenants du conservatisme dans ce domaine. Un conservatisme qu'on ne peut pas d'ailleurs, en l'occurrence, dire réactionnaire. 

Les gilets jaunes, « un monde de déclassés » : un médecin raconte une consultation

  Stéphane Long    06.12.2018



Le colloque singulier, miroir de la société ? Le Dr Jean-Claude Caraveo en témoigne dans un courrier qu’il a fait parvenir au « Quotidien ». Dans ce texte, le généraliste installé à Nice, évoque une conversation avec un couple de retraités, militants du mouvement des gilets jaunes.
Lui consulte après avoir « pris froid », la nuit, sur un barrage. Son épouse, qui l’accompagne, livre au médecin leur ras-le-bol, loin de toute considération médicale. « Vous comprenez docteur, les taxes, les impôts, tout augmente, nos retraites qui diminuent ; alors l’essence qui s’envole, ça a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase », explique-t-elle… Le texte du Dr Caraveo, dans son intégralité :

Détecter la dépression grâce à un smartphone, c'est possible



Par Mégane Fleury    07.12.2018

Des chercheurs américains ont mis au point un outil qui analyse les expressions faciales et le langage des gens pour déterminer le degré de sévérité d’une dépression. A terme, l’application pourrait être installée sur smartphone. 

Détecter la dépression grâce à un smartphone, c'est possible
IPOPBA/ISTOCK

Notre smartphone deviendra-t-il notre médecin dans le futur ? Il pourrait en tous cas devenir son meilleur assistant. Une recherche menée au sein de l’université de Stanford aux Etats-Unis montre  qu’un outil pourrait permettre de détecter la dépression sur smartphone. Les résultats ont été publiés sur le site de Cornell University.

Une intelligence artificielle 

Les chercheurs sont partis d’un constat : 60 % des personnes atteintes d’une maladie mentale ne reçoivent aucun soin. Consulter un psychiatre peut être difficile pour certaines personnes, d’où l’intérêt de développer des outils simples d’utilisation pour augmenter le nombre de personnes diagnostiquées. Les scientifiques se sont appuyés sur des technologies déjà présentes dans les smartphones aujourd’hui : les reconnaissances faciales et vocales.
En parallèle, ils ont appris à une intelligence artificielle à détecter les signes de la dépression. Des milliers d’heures d’interviews vidéo de personnes dépressives ou en bonne santé lui ont été fournies. Cela a permis à la machine de comprendre les variations dans les niveaux de dépression grâce aux mots employés, aux variations de la voix ou encore aux expressions faciales. Au final, l’outil est capable de détecter la dépression dans 80 % des cas. D’après les chercheurs, il serait possible d’utiliser l’application sur tout type de smartphone s’il est équipé d’une caméra et d’un microphone. 

Psychiatrie : bientôt un meilleur accès aux soins

Publié le 

Au centre hospitalier de Blois, un projet prévoit d’augmenter l’accueil des adolescents en pédopsychiatrie. 
© Photo NR

L’Agence régionale de santé a obtenu 6 millions d’euros pour les soins psychiatriques. Objectif : plus de moyens pour mieux accompagner les patients.

C’est un cadeau de Noël quelques semaines avant l’heure. L’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire a reçu une enveloppe de six millions d’euros pour l’accès aux soins de santé mentale, allouée par la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Près de deux millions sont destinés au Groupement hospitalier de territoire « Santé 41 », soit un tiers des crédits régionaux. Cette somme doit compenser le manque de moyens humains, donc de psychiatres, et réduire les inégalités d’accès aux soins dans le département.
Manque de moyens humains
« Le problème, ce n’est pas le nombre de lits, explique le docteur Noureddine, psychiatre au Centre hospitalier de Vendôme. Nous avons besoin de lieux de proximité alternatifs à l’hôpital. » Les villes les plus rurales du département ne disposent pas des professionnels nécessaires pour répondre aux besoins des patients atteints de troubles psychiques. « Par exemple dans le secteur de Vendôme, il n’y a pas de pédopsychiatre en libéral. Nous observons aussi une baisse des médecins généralistes », poursuit le docteur Noureddine. Même constat à Romorantin : « Il n’y a pas de psychologue scolaire par exemple », souligne le docteur Alina-Radiana Arjocu, pédopsychiatre à Blois. L’argent débloqué permettra de mettre en place un parcours de soins notamment pour les adolescents et enfants.
Des infirmiers et psychologues en plus
« Pour le secteur nord, nous allons recruter deux infirmiers et deux psychologues », souligne le docteur Nouredine.