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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 17 octobre 2018

"On met nos patients en danger" : les urgences en grève et en colère à Besançon

10/10/2018




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En grève illimitée depuis ce mardi, le personnel des urgences du CHRU Minjoz ne cesse de signaler, en vain, des conditions de travail détériorées. Une situation qui met « les patients en danger » alertent les soignants. La crise est là. Du jamais vu à Besançon.


La place de la justice dans le syndrome d’abus médical et de Münchhausen par procuration

Publié le 27/07/2018


M. BALENÇON*, E. GOSSELIN**, S. CANTERO***
*Pédiatre, médecin légiste, expert près la Cour d’appel de Rennes, CHU de Rennes et Hôtel-Dieu (AP-HP), Paris
**Vice-présidente, chargée des fonctions de juge des enfants tribunal pour enfants de Rennes
***Substitut général près la Cour d’appel de Rennes

Qu’entend-t-on par « justice » quand il est question de sa place dans le syndrome de Münchhausen par procuration (SMPP) ou le syndrome d’abus médical (SAM) ? S’agit-il de la justice au sens de l’institution qu’elle représente ou bien de la justice rendue aux enfants victimes de cette maltraitance si particulière ?

La santé mentale des femmes en questions

Publié le 10/10/2018

Trois thèmes ont retenu l’attention dans ce symposium dédié spécifiquement à la santé mentale des femmes : le peripartum, le conflit materno-fœtal et la dépression chez les adolescentes.

Besoin d’une politique claire pour l’accès à internet en psychiatrie

Publié le 09/10/2018


Dans un discours de 2015, Barack Obama déclare que l’accès à l’Internet « ne constitue pas un luxe, mais une nécessité. » Et le Conseil des droits de l’homme des  Nations-Unies adopte en 2016 une résolution soulignant l’importance du libre accès au réseau.

Mais si l’accès à l’Internet est devenu ainsi une composante « presque ubiquitaire de la vie moderne », en permettant de « rapprocher les individus comme jamais auparavant », il persiste pourtant, rappelle un psychiatre exerçant à la prestigieuse Université Stanford (Californie, États-Unis), quelques situations où cet accès reste bloqué, notamment lors de certaines hospitalisations en psychiatrie. Il existe en effet un équilibre délicat à trouver entre le respect des libertés individuelles (imposant par principe un libre accès au réseau, comme aux autres moyens de communication et d’information) et la prise en compte de conditions particulières, liées à la maladie mentale.

Journée mondiale du refus de la misère : MDM dénonce l'incessante dégradation de la santé des plus vulnérables

Coline Garré
| 17.10.2018





Maraude MDM
Crédit Photo : Médecins du monde

« Les années passent et rien ne change : les plus précaires sont les plus mal soignés, les progrès sont faibles, les reculs et les menaces sont là ».Tel est le constat que tire Yannick Le Bihan, directeur des opérations de Médecins du Monde (MDM), à l'occasion de la parution du 18e rapport de l'observatoire de l'accès aux droits et aux soins de l'ONG, cette journée mondiale du refus de la misère.

Quel est le rôle des infirmiers en pratique avancée ?

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15/10/2018

Depuis cet été, les infirmiers peuvent suivre une formation pour réaliser certains actes réservés jusque-là aux médecins. L’objectif est d’améliorer l’accès aux soins en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées.


La dépression a touché près de 10 % des Français en 2017

| 16.10.2018


Je déprime, tu déprimes, elle nous « fait » une petite dépression… À force d’être utilisé dans le langage courant, le terme « dépression » a fini par se vider de sa substance. Pour mesurer la prévalence de cette maladie, plus volontiers appelée « épisode dépressif caractérisé » (EDC) en clinique, le Baromètre santé s'appuie sur la description du CIDI-SF et ce, depuis 2005. Il est ainsi « la seule étude européenne pouvant présenter des résultats comparables sur une durée aussi longue », selon Astrid Chevance et Raphaël Gaillard qui signent l'éditorial.

mardi 16 octobre 2018

Quel psy et quelle psychothérapie, pour quel problème ?

Le Temps

SUISSE

Julie Eigenmann  15 oct. 2018



Psychologue ou psychiatre, psychothérapie ou psychanalyse. On connaît ces différentes dénominations, mais on ne sait pas forcément ce qu’elles désignent et vers qui ou quoi se tourner en cas de besoin. Décryptage

«J’ai suivi une psychothérapie il y a quelques années à la suite d’une rupture, j’avais trop d’insomnies. J’ai consulté une fois par semaine pendant huit mois.» Philippe*, 28 ans, travaille dans le milieu de la culture à Genève. Il y a une année, il retourne voir son psychiatre à cause de troubles obsessionnels compulsifs.

Psychanalyse ou psychothérapie ?

Mais cette fois-ci, le spécialiste juge qu’une psychothérapie ne sera pas suffisante et lui propose une aide plus profonde: la psychanalyse. Quelle différence? Lors de la psychanalyse, inventée par Freud, le patient est allongé sur un divan et le psychanalyste se trouve derrière lui, hors de son champ de vision. Il intervient moins qu’en psychothérapie. Le but: «L’absence de contact visuel permet aux émotions et pensées de surgir plus facilement. Il y a moins d’influence d’une personne en face», note Bernard Reith, psychiatre-psychothérapeute FMH et psychanalyste.

Arrêts de travail : le MEDEF veut s'attaquer aux médecins « gros prescripteurs »

Marie Foult
| 17.10.2018





arrêt de travail
Crédit Photo : Phanie

Alors qu'un rapport d'étape sur la hausse des arrêts maladie est attendu fin octobre, le patronat passe à l'offensive et propose ce mercredi dix mesures pour maîtriser ces dépenses, ciblant les assurés, l'assurance-maladie mais aussi les médecins ! Cette sortie intervient alors que le gouvernement a envisagé cet été de ne plus rembourser une partie des arrêts de travail courts et de transférer partiellement la dépense aux entreprises (piste finalement écartée).

Le migrant est l’avenir du monde

Par Bertrand BADIE, professeur des Universités à l’Institut d’études politiques de Paris — 
Au centre d'accueil et d'orientation de Béterette à Gelos, en mai 2017. Un migrant dans l'attente de l'obtention du statut de réfugié.
Au centre d'accueil et d'orientation de Béterette à Gelos, en mai 2017. Un migrant dans l'attente de l'obtention du statut de réfugié. Photo Cyril Zannettacci pour Libération

A l’aube du troisième millénaire, les hommes d’Etat doivent imaginer une politique de migration pour que la Méditerranée cesse d'être un cimetière.

Tribune. Le débat sur la migration est stupéfiant et pourtant il dure, s’enlise et même s’encastre dans l’ordinaire de notre culture politique contemporaine. Il paralyse l’Europe qui en parle tout le temps, mais n’en délibère jamais. Il envahit les propagandes partisanes et s’impose comme une sorte de friandise électorale dont se délectent les populistes de tous poils, de droite et maintenant d’une certaine gauche. Il tétanise les gouvernements qui craignent que le respect de la vérité ou qu’un sursaut d’humanisme ne leur vaillent une chute dans les sondages. Depuis le début de ce siècle encore tout jeune, 50 000 êtres humains sont morts au fond de la Méditerranée et l’imagination de la gouvernance humaine se limite à renforcer les contrôles, consolider « Frontex » ou désarmer l’Aquarius. Qu’est donc devenu le Conseil européen, incapable d’imaginer ce que pourrait être une politique de migration à l’aube du troisième millénaire ?

Un monde où tout le monde voit tout le monde

C’est pourtant bien de cela dont il s’agit : d’avoir le courage et la lucidité de penser une mondialisation dont tout le monde parle, sans jamais savoir la regarder en face et en tirer les conséquences. Nous sommes entrés dans un monde d’interdépendance et de communication généralisée pour lequel la mobilité des personnes est devenue un principe irréversible avec lequel il faut apprendre à vivre.

lundi 15 octobre 2018

Va te laver les mains !

Par Emmanuèle Peyret — 
On enlève ses bijoux, on se frotte les papattes avec du savon pendant au moins une minute, sous les ongles aussi, oui, et on sèche avec un tissu propre.
On enlève ses bijoux, on se frotte les papattes avec du savon pendant au moins une minute, sous les ongles aussi, oui, et on sèche avec un tissu propre.Photo Mandel Ngan. AFP


C'est aujourd'hui la dixième journée mondiale du lavage de mains, organisée pour faire de ce geste un réflexe qui peut sauver des vies. Et éviter la propagation de certaines infections.

Prélèvement spermatique, tampax et dogme catholique


LES 400 CULS

 
Prélèvement spermatique, tampax et dogme catholique

Depuis le XIXe siècle, des prêtres catholiques, en conformité avec les ordonnances du Saint Siège, essayent d’étouffer le vent de liberté sexuelle qui se lève sur l’Occident. Certaines pratiques médicales posent problème : que faire du toucher vaginal ? Et du prélèvement de sperme ?


Narcisse, mon beau Narcisse (1/4) Aux origines du mythe

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
15/10/2018
57 MIN

Narcisse est un jeune homme fou amoureux de son image reflétée dans l'eau, il ne survivra pas à cet amour... Narcisse est-il coupable de trop s'aimer ou de confondre l'image et la réalité ? Dans les « Métamorphoses », Ovide fait du mythe une réflexion psychologique et philosophique sur l’amour.
"Écho et Narcisse" de John William Waterhouse, 1903
"Écho et Narcisse" de John William Waterhouse, 1903 Crédits : Wikicommons
C’est Ovide qui dans les Métamorphoses (qui paraissent aux alentours du 8ème siècle après JC) donne ses lettres de noblesse au mythe de Narcisse malgré l’évocation de son histoire avant sa propre interprétation.
Le récit des Métamorphoses est complexe : il raconte les mythe sous forme de scènes elles-mêmes insérées dans une trame narrative. L’épisode de Narcisse met en scène une réflexion philosophique et psychologique sur l'amour...

L'invité du jour :

Jacqueline Fabre-Serris, professeure à Lille 3, spécialiste de la Rome antique
Co-directrice de Lire les mythes aux éditions Presses universitaires du Septentrion, Mythe et poésie dans les Métamorphoses d’Ovide aux éditions Klincksieck.

Les mythographes à l'origine de l'histoire de Narcisse

Le mythe de Narcisse trouve son origine bien avant Ovide : il existe deux textes de mythographes, des transmetteurs qui répertorient les mythes, les classifient et essaient de les interpréter, un mythographe contemporain d’Ovide appelé Conon, et un mythographe postérieur qui s’appelle Pausanias.
Conon inscrit le mythe de Narcisse dans la catégorie des histoires sur les insensibles : des jeunes gens qui sont insensibles à l’amour et au désir de l’autre. Chez Conon, Narcisse repousse ses amoureux et donne à l’un d’entre eux une épée, l’invitant à se tuer, ce qu’il fait non sans avoir invoqué Eros qui se venge en inspirant à Narcisse un amour interdit qui le conduit à sa mort.
Pausanias, lui, s’interroge sur la vraisemblance de l’histoire de Narcisse. Il trouve idiot de raconter qu’un adolescent pourrait se regarder dans une source et ne pas se reconnaître. Il propose une autre version : Narcisse a une sœur jumelle qui décède. Il se regarde dans l’eau pour y retrouver alors les traits de sa sœur. On a là un amour incestueux  et impossible.
Jacqueline Fabre-Serris

Sera-t-il bientôt possible de se passer des hommes pour se reproduire ?

LA QUESTION DU JOUR par Guillaume Erner
15/10/2018
7 MIN

Jusqu’où ira la science ? Deux souris femelles ont donné naissance à des souriceaux. L’expérience a été menée par des scientifiques chinois et relayée en fin de semaine. Inédite, ouvre-t-elle pour autant un champ infini de possibles pour la reproduction des mammifères voire de l'humain ?
Vue réalisée le 12 mars 2003 à l'Institut Clinique de la Souris (ICS) à Illkirch-Graffenstade, France.
Vue réalisée le 12 mars 2003 à l'Institut Clinique de la Souris (ICS) à Illkirch-Graffenstade, France. Crédits : PIERRE ANDRIEU -AFP

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L’addiction aux opiacés, première cause de mort par overdose en France

Les morts par abus d’antidouleurs constituent aux Etats-Unis une des pires crises sanitaires de l’histoire récente.
LE MONDE | Par 

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Elle n’avait jamais fumé, jamais pris la moindre drogue, « j’avais l’alcool un peu facile, quand même ». Pourtant, après six ans de hauts et de bas, d’arrêts et de rechutes, Lucie est formelle (le prénom a été changé) : « Je suis addict et je ne peux plus m’en sortir seule. » Pour cette femme de 34 ans, la rencontre avec les médicaments opiacés a eu lieu il y a six ans, après une opération des yeux. « J’avais mal, l’ophtalmo m’a prescrit du Dafalgan codéiné, se souvient-elle. Tout de suite, j’ai accroché. La diminution de la douleur mais aussi un apaisement corporel, un bien-être. Mais j’ai arrêté à la fin du traitement. C’est quelques mois plus tard, lors d’une crise de névralgie que j’ai recommencé. » Cette fois, l’ingénieure médicale ne se ­contente pas des prescriptions. « C’est devenu une béquille. Si j’avais mal quelque part, ou un coup de mou, ça me faisait du bien. D’abord de façon épisodique, puis régulière, puis tous les jours. En quelques mois, je suis devenue accro. Sans produit, j’étais en manque : des bouffées de chaleur, des douleurs musculaires, des pics de tension… Je ne supportais pas d’être comme une droguée, j’ai décidé d’arrêter. »

Les Etats-Unis tentent de réagir face à la crise des opioïdes

Les opiacés représentent les deux tiers des 72 000 morts par overdose outre-Atlantique. Devant ce chiffre record, villes, Etats et autorité fédérale se mobilisent.
LE MONDE  | Par 

Comme tous les ans, en août, le chiffre officiel est tombé. Glaçant. En 2017, 72 000 personnes sont mortes d’une overdose aux Etats-Unis. Parmi elles, deux tiers ont succombé à une surdose d’opiacés naturels ou de ­synthèse. Un chiffre en hausse de près de 15 % par rapport à 2016, année record, ­selon les données des CDC (Centers for ­Disease Control and Prevention), qui ­inlassablement exposent les défaillances du système de santé américain.

Ados en burn-out

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
15/10/2018
28 MIN

Soumis à la pression scolaire, sociale et familiale, de plus en plus d’adolescents s’enfoncent dans une souffrance physique et psychologique inédite. Émilie, 15 ans et hospitalisée pour "burn-out", raconte.
Vincent Lacoste et William Lebghil dans le film "Première année", réalisé Thomas Lilti
Vincent Lacoste et William Lebghil dans le film "Première année", réalisé Thomas Lilti Crédits : Denis Manin / 31 Juin Films
Émilie est élève en première S dans un lycée de la région parisienne. Bien qu’elle soit bonne élève, ses parents la poussent à en faire toujours plus. 
Quand je n’avais pas la meilleure note, je me disais que j’étais nulle, que je ne réussirai jamais. 
Un jour, Émilie craque. Elle est épuisée, ne se sent plus capable d’aller au lycée. Avant la rentrée scolaire, elle est hospitalisée dans un centre qui prend en charge les pathologies propres aux adolescents de 12 à 17 ans. 
J’ai l’impression d’être adulte dans ma tête, de ne pas avoir eu d’enfance. 

Synchroniser les neurones pour traiter la schizophrénie

Cerveau & Psycho
BÉNÉDICTE SALTHUN-LASSALLE   Publié le 11/10/2018

schizophrénie désynchronisation
© Unsplash/Jurica Koletic

Chaque personne atteinte de schizophrénie est unique, mais toutes présentent différents symptômes handicapant au quotidien. Or les traitements actuels, des antipsychotiques, ne sont efficaces que pour une partie des patients. Pour mieux traiter cette pathologie, il s’agit de mieux la comprendre. Thomas Marissal, de l’université de Genève en Suisse, et ses collègues viennent de franchir un pas dans ce sens : ils ont mis en évidence une désynchronisation des neurones chez des souris atteintes d’une forme de schizophrénie, et l’ont même corrigée, les rongeurs ne présentant alors plus certains symptômes de la maladie.


La santé mentale des jeunes : l'urgence d'agir

ÊTRE ET SAVOIR par Louise Tourret
14/10/2018
59 MIN

Une priorité oubliée.
Santé mentale des jeunes : quelle prise en charge?
Santé mentale des jeunes : quelle prise en charge? Crédits : BSIP / Contributeur - Getty
Attention, urgence absolue. La santé mentale des jeunes est une priorité oubliée. Priorité car la détection et la prévention permettrait d’éviter à des adolescents de voir leur pathologie empirer en grandissant - en France, d’après les statistiques, près de 12,5 % des enfants et adolescents sont en souffrance psychique. Priorité car la prévention du suicide des jeunes n’est pas suffisamment développée et insuffisamment financée – des milliers de morts pourraient être évitées. Priorité car, que l’on parle de pathologies lourdes ou peu graves… courantes, banales, il est très compliqué pour les parents de s’orienter dans le parcours des soins. Priorité, car les services de soins justement sont saturés et que nous manquons de structures et de professionnels spécialisés dans le domaine de la pédopsychiatrie en France et en Europe – ce sont les Défenseurs des enfants qui ont, cette semaine, lancé l’alerte sur ce sujet. Priorité enfin, à maintenir les jeunes concernés dans les situations d’apprentissage et faire de l’école un environnement plus inclusif.