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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 23 avril 2018

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le clitoris, les ovaires, le périnée…

Makery logo

En avant-première, la designer Fanny Prudhomme présente les Parleuses, kit d’éducation sexuelle conçu pour son diplôme à l’Ensci, un ensemble d’organes féminins cousus main ou à fabriquer.

La rentrée 2017 a fait du bruit du côté des sciences de la vie et de la terre, avec la sortie du premier manuel scolaire représentant l’anatomie complète d’un clitoris. Un quoi ? Un clitoris, cette partie quasi invisible du sexe féminin, objet de plaisir mais aussi de tabou. Et c’est peu dire puisque selon le rapport du Haut conseil à l’égalité femmes-hommes, une fille de 15 ans sur quatre ne sait pas qu’elle a un clitoris…


Ceci est un clitoris. © Fanny Prudhomme
Ceci est un clitoris. © Fanny Prudhomme

En juillet 2016, la chercheuse Odile Fillod proposait le premier clitoris imprimable en 3D (un projet que Makery avait relayé, avant qu’il ne fasse le buzz). En mars 2017, Fanny Prudhomme, 26 ans, a imaginé les Parleuses dans le cadre de son projet de diplôme pour l’Ensci (Ecole nationale supérieure de création industrielle). Le nom est à la fois celui de la communauté qui se construit depuis autour du projet, celui du kit et du site internet en développement.


L’ensemble des organes du sexe féminin du kit conçu par les Parleuses. © Fanny Prudhomme

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Les femmes ont-elles des dons psychiques ?

LES 400 CULS
 



Au XIXe siècle, le phénomène du spiritisme offre à des milliers de femme la possibilité de gagner leur vie en faisant tourner des guéridons et des planchettes. Certaines deviennent riches, très riches. Le spiritisme : un mouvement d’émancipation ?
Parmi les articles du numéro spécial «Fantômes» de la revue Terrain, celui du philosophe Philippe Baudouin («Archéologie des machines occultes») pose une question d’actualité : les femmes sont-elles libérées ou piégées lorsqu’elles affirment avoir des dons spéciaux, comme celui de médium ? Détail troublant : lorsque les savants étudient la communication avec les morts, ils préfèrent prendre pour sujet une femme qu’un homme. «Est mentionné le caractère “efféminé” des hommes médiums, voire leur homosexualité latente.» Autrement dit : les médiums masculins sont éliminés des protocoles expérimentaux, parce que les qualités de passivité et d’hyper-sensibilité attribuées aux médiums paraissent légitimes chez les femmes, mais pas chez les hommes. Il est normal qu’une femme «se soumette» à l’influence des esprits. N’est-elle pas soumise de nature ?
La femme est un corps instrumentalisé par des esprits
Cette image de la femme comme simple réceptacle – «instrument d’une intelligence étrangère» – est largement véhiculée par les autorités du mouvement spirite qui sont, pour la plupart, des hommes. Allan Kardec (l’inventeur du mot spiritisme), notamment, définit les médiums comme d’authentiques «machines électriques» qui «transmettent des dépêches télégraphiques d’un point éloigné à un autre de la terre». Pour lui, les médiums ne sont que des outils de chair. Ainsi, précise-t-il, «quand nous voulons dicter une communication, nous agissons sur le médium comme l’employé du télégraphe sur son appareil» (1). Aux yeux des savants qui s’intéressent très vite au phénomène, les femmes sont à leur place dans le rôle de médium, puisqu’elles restent conformes à l’image qu’on se fait d’une femme. Grégory Delaplace, qui coordonne le numéro «fantômes», formule ainsi la problématique : au XIX siècle «tandis que les médiums féminins se pensaient à l’avant-garde de la découverte d’un monde que les hommes n’avaient (pour une fois) pas les moyens d’explorer seuls, les scientifiques masculins les envisageaient comme de simples instruments de mesure psychique, qui seraient d’autant plus fiables qu’ils seraient passifs sous la main experte de l’homme de science.»

Quand les filles font office de fils aîné

23.04.2018

AfghanistanFaute de frère, certaines jeunes filles afghanes se font passer pour des garçons afin de pouvoir travailler et aider leur famille.


Cinquième d'une fratrie de six filles, Sitara Warfada, 18 ans, assume temporairement le rôle du fils jamais arrivé et travaille dans une briqueterie aux abords de Jalalabad. (Dimanche 22 avril 2018)
Cinquième d'une fratrie de six filles, Sitara Warfada, 18 ans, assume temporairement le rôle du fils jamais arrivé et travaille dans une briqueterie aux abords de Jalalabad. (Dimanche 22 avril 2018)
Image: AFP
«Mon plus grand souhait serait d'avoir les cheveux longs mais c'est impossible. Alors je les coiffe et je m'habille comme un garçon.» Sitara n'a guère le choix: elle est le fils que son père n'a jamais eu.
L'Afghanistan a inventé un troisième genre, celui des «bacha poshi» - littéralement, «habillé comme un garçon» - qui permet aux filles de vivre et surtout de travailler comme des garçons. Un statut qui n'a qu'un temps, celui de venir en aide à la famille le plus souvent.
Cinquième d'une fratrie de six filles, Sitara Warfada, 18 ans, assume temporairement le rôle du fils espéré et jamais arrivé. Pour 160 afghanis (1,8 euro) par jour, elle trime du matin au soir six jours par semaine dans une briqueterie aux abords de Jalalabad, dans l'Est, à tasser la terre entre ses mains.
«J'ai tellement de dettes, je n'arriverai jamais à les rembourser seul», soupire son père, Sahib Noor, dont l'épouse diabétique requiert des soins coûteux. «Je suis obligé de la faire travailler avec moi.» Pire, il s'est endetté auprès de son patron. «Si j'avais un fils, je n'aurais pas tous ces problèmes et mes filles vivraient une vie tranquille et prospère.»
Mais si Sitara se présentait habillée comme une fille, explique-t-il, «elle ne pourrait pas travailler ici. Les gens la dévisageraient, ils pourraient même l'embêter.»

Le grand blues des directeurs d’hôpital

Entre « hôpital et directeurs bashings », ces hauts fonctionnaires déplorent le manque de soutien de leur ministre, Agnès Buzyn, ancienne praticienne hospitalière.

LE MONDE  | Par 

COLCANOPA

Lassés de se voir sans cesse attribuer la responsabilité du malaise à l’hôpital public et d’être continuellement présentés comme des « cost killers » maltraitants, les directeurs d’hôpital se rebiffent. Sans nier que leurs établissements se trouvent « sous tension » après des années de restrictions budgétaires, ils dénoncent les présentations « catastrophistes », « caricaturales » et souvent « à charge » faites par les médias. Alors qu’une importante réforme du système de santé doit être annoncée avant l’été, Jérémie Sécher, le président du Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS), estime que « les directeurs sont en train de devenir le bouc émissaire d’un système dont tout le monde sait qu’il doit changer ».

De l'inquiétante étrangeté au complexe du homard : quatre expressions de la psychanalyse

Par Alisonne Sinard   16.04.2018

L'antisèche |"Le complexe du homard", associez-vous cette expression à la psychanalyse ? Françoise Dolto utilisait cette métaphore pour expliquer la crise d'adolescence. De Freud à Winnicott, grâce aux archives radiophoniques, explorez quatre expressions plus psychanalytiques qu'il n'y paraît !

Deux petites filles se font pincer le nez par un homard, France, 1959
Deux petites filles se font pincer le nez par un homard, France, 1959  Crédits :Keystone-France/Gamma-Rapho - Getty

L’inquiétante étrangeté, l'objet transitionnel, le complexe du homard ou encore le moi-peau : derrière ces expressions à l'allure énigmatique se logent des concepts psychanalytiques qui ont donné noms à plusieurs ouvrages. Et pourtant, si l'expression "inquiétante étrangeté" est devenue courante, y associe-t-on spontanément le concept théorisé par le père de la psychanalyse ? Certaines expressions sont devenues courantes au point de sortir presque de l'association à la psychanalyse, là où d'autres substantifs - divan, cure, rêve, transfert - s'y réfèrent directement. Grâce aux archives radiophoniques, par le prisme de quatre expressions, explorez la pensée psychanalytique de Sigmund Freud, Didier Anzieu, Donald Winnicott et Françoise Dolto.


Faire de l’expérience de la maladie son métier

Epreuve douloureuse, la maladie peut devenir l’occasion de se reconvertir dans l’éducation thérapeutique. Des diplômes universitaires existent pour les patients et les soignants qui veulent se tourner vers ces nouveaux métiers.

LE MONDE  | Par 

Avoir été malade, et apprendre à faire de cette expérience éprouvante une profession.
Avoir été malade, et apprendre à faire de cette expérience éprouvante une profession. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Des cours peu ordinaires se déroulent au troisième étage d’un bâtiment de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, dans le cadre de la faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie (Sorbonne Université). Au programme de cette matinée de mars : « techniques de préservation de la fertilité après un cancer », « prise en charge de la douleur », « sexualité et cancer ».

Gérard Miller, le petit psy rouge

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
publié le 

Gérard Miller - A son domicile - 06 février 2018 - 
Editions du Seuil
©Jerome Panconi/SDP

Où Miller prêche chez Ruquier, puis passe sur le divan de Drucker. Quatrième volet.

Autant dire que les chers confrères ont tordu le nez quand ils ont vu Gérard, le petit frère de Jacques-Alain Miller (JAM), profiter de son étiquette "psy" pour aller s'ébrouer sur les plateaux de télévision, où il est comme chez lui. Le système de défense de Gérard Miller, lorsqu'il s'offre aux caméras, tient aujourd'hui en une leçon de manipulation des médias, déposée sur son site : "Pour ne pas perdre son âme à la télé, la seule issue consister à finasser quand elle vous piège. Répondre à côté, entretenir le malentendu, jouer au chat et à la souris." Quant à lui, il prétend avoir trouvé la parade : le présentateur interrogeait le "psychanalyste", "mais c'était le citoyen qui lui répondait." 

dimanche 22 avril 2018

« Adoption, je t’aime… moi non plus »

LE MONDE  | Par 

[…] 

La difficulté d’être parent, ou celle d’aimer son enfant, a mis du temps avant de pouvoir s’exprimer. Pour les parents adoptifs, cependant, la confidence demeure ­taboue, parfois même inaudible, voire scandaleuse. Et ce, parce que ces pères et ces mères qui ont été soumis à une évaluation psychosociale avant de recevoir un agrément – le feu vert à l’adoption – ont été en quelque sorte estampillés solides et « aptes ».

C’est en cela que le documentaire de Stéphanie Malphettes bouleverse, par la parole qu’il libère, empreinte encore de culpabilité mais franche, émouvante et dure, loin de l’image parfaite de la famille idéale. « J’ai vraiment pensé un moment qu’on avait gâché notre vie », confie Paulette, la mère adoptive de Grégoire. « Un jour, dans le bain, j’ai serré le cou de ma fille », avoue Nathalie, mère adoptive de Sonia, qui a longtemps pensé ne pas être une bonne mère, « jusqu’au jourdit-elle, où j’ai compris que pour ma fille, m’aimer moi, c’était ne plus aimer sa mère. Quand j’ai pris conscience qu’elle était dans ce ­conflit de loyauté, j’ai enfin réussi à me dire que ce n’était pas ma faute ».



Sonia et sa mère Nathalie

Sonia et sa mère Nathalie Morgane Productions

Pour tous, le chemin a été long avant que s’apaisent les émotions, que les uns et les autres s’apprivoisent, que des solutions soient trouvées pour se rapprocher, ou s’éloigner. Car parfois, la « greffe » ne prend pas. L’enfant, chargé de trop de souffrances, a besoin d’être placé. Comme pour Claudia et Louis et leur fille adoptive, victime jusqu’à l’âge de 6 ans, en Colombie, de maltraitances psychologiques et physiques de la part de sa mère.



A la faculté de médecine de Montréal, on forme (aussi) à l’humanisme

Univadis
  • Benoît Thelliez
  •   
      Paris, le lundi 16 avril 2018 - Les facultés de médecine du Canada anglais ont depuis plusieurs décennies déjà intégré en leur sein des représentants des sciences humaines et sociales pour coordonner des programmes d'humanités médicales (medical humanities) destinés à étoffer la formation des futurs médecins. L'objectif, résume Alexandre Klein, historien et philosophe des sciences à l'Université Laval (Québec) qui s'est exprimé sur ces questions le 22 mars dans les colonnes du quotidien Le Devoir, est de « former des médecins à porter un regard différent sur leurs valeurs et leur pratique » et « leur permettre d'être, à terme, plus ouverts sur la société à laquelle ils participent, plus à l'écoute de leurs patientes et patients, et plus engagés dans une prise en charge interprofessionnelle de la santé ».

samedi 21 avril 2018

A lire et à voir - Omerta à l'hôpital illustré

 par .

Un livre comme un écho au précédent. Un livre en images, sous forme de bande-dessinée pour continuer à sensibiliser tout un chacun mais surtout les étudiants en santé sur la question des maltraitances qu'ils ont subies ou subissent au quotidien. Valérie Auslender et SoSkuld nous proposent aujourd'hui « Omerta à l'hôpital illustré ».

crédit photo skuld
Crédit SosKuld - Des témoignages qui vont permettre que des 
actions de santé publique se mettent en place pour protéger 
les étudiants en professions de santé et pour améliorer les 
conditions de travail des soignants.

Début 2017, le livre « Omerta à l'hôpital. Le livre noir des maltraitances faites aux étudiants en santé », signé Valérie Auslender, médecin généraliste attachée à Sciences Po Paris, levait le voile sur les situations de violence vécues durant leur formation par les étudiants. Nombre d'entre eux témoignaient d'avoir été malmenés verbalement par leurs tuteurs, découragés par leur hiérarchie, rabaissés au seul titre de « stagiaire », « d'élève », niés en tant qu'individus, voire pire encore… Leurs témoignages, édifiants, ont eu un large écho. Valérie Auslender.disait alors ceci : grâce à tous ces témoignants, l'omerta de la maltraitance, acceptée par le système, est rompue. Lever cette loi du silence permettra à d'autres victimes de parler. Ces témoignages vont permettre que des actions de santé publique se mettent en place pour protéger les étudiants en professions de santé et pour améliorer les conditions de travail des soignants. Ils vont permettre de changer la politique de santé car aujourd'hui, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas.


"Je sais que je vais mourir ce jour-là. Je sais que c'est ma dernière journée"

 par 

Pamela Ramez, infirmière aux urgences de Denain, a accepté de raconter pourquoi elle a craqué et tenté d’en finir, épuisée par les heures supplémentaires, jusqu'à neuf nuits de garde successives. Un témoignage bouleversant diffusé ce jeudi 12 avril 2018, dans le cadre du magazine « Envoyé spécial » sur France 2, qui met également en évidence qu'en parler met mal à l'aise les équipes qui préfèrent se taire et faire comme si...
C’est de pire en pire, on n’en peut plus ! Combien de temps les professionnels de santé hospitaliers  -médecins, chefs de service, infirmières, aides-soignantes …- vont-ils tenir ? Urgences débordées, patients parfois mal soignés et mal traités : le personnel est à bout. Il dénonce un hôpital de plus en plus soumis, selon lui, à la loi du marché, aux contraintes de budget et de productivité.
Je suis descendue au vestiaire, j'ai pris ma douche, je me suis injecté l'insuline et j'ai attendu...

Soigner les soignants : la clé de leur longévité...

 par .

« Quelle solidarité pour les soignants » Quels regards et quelles réponses apporter face à la souffrance croissante du corps sanitaire ? Quelles spécificités de prise en charge ? Comment soigner un soignant qui va mal ? Autant de questions débattues ce mardi 10 avril au sein du Conseil de l'Ordre des médecins qui réunissait des personnalités du monde hospitalier et un auditoire autour de cette problématique du mal-être des soignants et des pistes concrètes et surtout partagées de tous pour y remédier. Extraits choisis.


Eclats de rire à l'hôpital !

 par .

Redonner de la joie à l'hôpital… rendre le sourire et le partager malgré la maladie. David Ken photographie bénévolement patients et soignants en plein fou rire, c'est le LOL Project. Dernière expérience réjouissante menée en février dernier à l'hôpital de jour de l'Institut Gustave Roussy (IGR), à Villejuif (94). Où quand le « lâcher-prise » est à l'oeuvre...

Lol project
Eclats de rire en duo patient/soignant… par David Ken 
photographe et initiateur du LOL Project.
David Ken a déjà fait rire à gorge déployée des milliers de malades et de personnels soignants grâce à son LOL Project. dont la base line affiche la couleur : « ça fait du bien ». Nous vous en avions déjà parlé en mai dernier, à l'occasion des 80 ans de l’hôpital Foch de Suresnes, dans le 92. L’établissement de santé avait en effet invité le photographe dans ses murs pour immortaliser ces moments de fous rires partagés. Parce que oui, David Ken est un photographe militant de la bonne humeur, et ce en toutes circonstances. Il aime les gens et cela se voit. Il aime les observer et déclencher chez eux, lors de prises de vues dont lui seul à le secret, des rires en cascade. Immortaliser le « lâcher-prise » afin de recréer du lien et du partage, capter la joie du moment, montrer des duos soignants/patients en plein éclat de rire et, ensuite les afficher en grands formats, telle est la finalité de son projet

"Quand on joue, c'est comme s'il n'existait plus rien autour"

20.04.18

On ne parle pas suffisamment des belles choses à l’hôpital. Pour cet édito, nous avons donc choisi de mettre l’accent sur des initiatives qui combattent la morosité, voire l’ennui des patients hospitalisés, d’autant plus quand ils sont jeunes. Le 12 avril dernier, Caroline Paré, présentatrice de « Priorité Santé » sur RFI, a tendu le micro aux bénévoles qui viennent égayer le quotidien des patients hospitalisés pour de longues durées dans une émission baptisée : « La vie continue à l’hôpital ». Focus sur ces clowns, ces plasticiens et tous ces acteurs qui donnent de leur temps pour faire entrer l’art ou le jeu à l’hôpital, et qui contribuent ainsi -autant que possible- à tenir angoisse et ennui à distance.

Rire médecins hôpital enfants malades
Caroline Simonds, fondatrice de l’association « Le rire médecin », 
alias Docteur Girafe, apprécie surtout de « voir les résultats dans 
les yeux des enfants quand les clowns viennent leur rendre visite 
dans les chambres ».

L’hospitalisation longue durée, ça signifie pour certains passer plusieurs mois, et même parfois des années à l’hôpital lors de séjours qui ne cessent de se répéter. Entre ses murs alors, le quotidien s’organise, tant bien que mal. Stress, ennui, pour les malades -et qui plus est pour les enfants- ces hospitalisations prolongées sont difficiles à vivre. Au-delà de la prise en charge médicale, ces longs séjours peuvent heureusement être rythmés par des rendez-vous avec « des acteurs  que l’on n’attendait pas forcément dans un cadre aseptisé », souligne Caroline Paré. Des enseignants bien sûr, mais aussi des clowns, des plasticiens, des comédiens, des photographes, des bénévoles qui poussent les portes des chambres hospitalières pour proposer un jeu, de la lecture, un film, un atelier, un moment d’échange ou encore de création. Des « respirations » qui viennent ainsi briser l’attente, l’ennui, qui redonnent de l’énergie et « dont les bienfaits thérapeutiques sont démontrés », mais qui nécessitent aussi une organisation complexe, directement pensée avec l’équipe soignante.


Quelle alliance thérapeutique avec un patient alcoolique ?

 par .

En juin 2017, Chloé Hubert, alors étudiante en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers du centre hospitalier René Dubos, à Pontoise - promotion 2014-2017 - a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « En quoi l'authenticité du soignant est-elle importante dans la relation soignant/soigné dans le cadre d'une alliance thérapeutique chez un patient atteint d'addiction alcoolique ? » Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
patient alcoolisme
"Au vu des échanges s'avérant infructueux avec Mr B, j'ai tenté une approche qui n'était plus soignant/soigné, mais d'avantage d'humain à humain".













Voilà comment Chloé nous explique le choix de sa question de recherche. « Ma situation d'appel se déroule le 15 avril 2016, lors de mon dernier jour de la semaine d'observation que j'ai passé aux Urgences Psychiatriques adultes. Il s'agit de Mr B., un patient hospitalisé dans le service d'Urgences Psychiatriques depuis le 15 avril 2016 présentant une addiction alcoolique. Mr B est hospitalisé pour dégrisement dans ce service après une rupture de son contrat de soins avec l'Unité d'Hospitalisation Médico- Psychologique suite à une alcoolisation massive durant la nuit du 14 au 15 avril 2016. Mr B. doit quitter le service dès amélioration de son état. Agé d'une trentaine d'année, d'origine française, il est marié en instance de divorce. C'est l'optique de ce divorce qui l'a incité à demander son hospitalisation à l'UHMP. Il est chef cuisinier mais a cessé d'exercer depuis son hospitalisation.

Dans les écoles, des Atsem en mal de reconnaissance

Depuis le 19 avril, les agents spécialisés de l’école maternelle sont appelés à faire grève pour demander la revalorisation de leurs salaires et de leur statut.

LE MONDE  | Par 

C’est un matin comme un autre dans la classe de Sandra Lestruhaut, à l’école maternelle de Reuilly, dans le 12e arrondissement de Paris. La classe des moyens-grands est divisée en petits groupes. Pendant que l’institutrice s’occupe d’un exercice de graphie, Patricia Serret aide Samuele, Leah et Gabin à comprendre comment fonctionne le « jeu du corps humain ». Les enfants appellent Sandra Lestruhaut « maîtresse », et Patricia Serret « Patou ». Le nom de son poste est un acronyme qui ne leur dirait de toute façon pas grand-chose : Atsem, pour « agent territorial spécialisé de l’école maternelle » (on parle même plutôt d’ASEM à Paris).

vendredi 20 avril 2018

Accidents vasculaires cérébraux  : un nouvel espoir de récupération  ?

Chez la souris et le singe, une molécule, également en cours d’évaluation dans Alzheimer, semble renforcer les capacités du cerveau lésé à récupérer après une lésion.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Comment, après un accident vasculaire cérébral (AVC), favoriser la récupération du cerveau lésé ? L’enjeu n’est pas mince : chaque année en France, 150 000 personnes sont frappées par cette « foudre cérébrale ». Une sur deux en gardera un handicap neurologique plus ou moins sévère. Au total, plus de 500 000 hommes et femmes vivent avec des séquelles d’AVC en France.

Une étude publiée dans Science, le 6 avril, livre une piste inédite. Chez la souris et le singe, l’administration orale d’une petite molécule, l’edonerpic maleate, dans les jours et semaines qui suivent un accident cérébral, semble favoriser la récupération motrice – à condition d’être couplée à une rééducation. « C’est un signal encourageant, inhabituel dans ce type ­d’expérience », commente prudemment le professeur Eric Jouvent, neurologue à l’hôpital Lariboisière (AP-HP, Paris). « C’est évidemment intéressant, mais on est encore loin des essais cliniques », juge de son côté le professeur Alain Yelnik, chef du service de médecine physique et de réadaptation de l’hôpital Fernand-Widal.

"La psychiatrie reste encore trop souvent à l'écart des autres disciplines médicales"


Daniel Sechter
À l'issue du colloque tenu cette semaine à Besançon (Doubs) sur les enjeux actuels de la psychiatrie (financement, organisation des soins, recherche, etc.), le Pr Daniel Sechter, membre du conseil scientifique et modérateur de l'évènement, explique à Hospimedia pourquoi il est temps de rapprocher la psychiatrie des autres disciplines médicales.

Hospimedia : "Le fil rouge lors du colloque qui vient de se tenir à Besançon (Doubs) — où vous avez notamment réuni de nombreux praticiens (universitaires, hospitaliers, libéraux) et soignants, représentants des directeurs, des usagers, des élus — résidait dans l'idée que la psychiatrie est "une discipline médicale comme les autres". Ces deux jours de débats et d'échanges ont-ils conforté cette assertion ?

Daniel Sechter : Ma vision est effectivement que la psychiatrie EST une discipline médicale comme les autres. Nous avons souhaité diffuser au cours de ces rencontres la notion de psychiatrie "ouverte", qui puisse s'enrichir des autres disciplines et les enrichir, et favoriser des échanges croisés pour avancer de façon dynamique et positive. La ministre a d'ailleurs bien souligné en janvier dernier au congrès de l'Encéphale que la psychiatrie était "une discipline d'avenir". D'aucuns ont pu défendre par exemple que la psychiatrie est "différente" car elle touche au patient dans son intimité, dans son histoire et dans son environnement. Mais lors de la conclusion du colloque, Patrice Couzigou, professeur de médecine à Bordeaux (Gironde), a bien rappelé que la médecine dans son ensemble, la médecine "hippocratique", s'attache elle aussi à une approche globale du patient, incluant les dimensions précédemment citées. La psychiatrie s'est autonomisée depuis cinquante ans en termes de soins, enseignement, recherche. Dans le même temps la sectorisation a fait de la discipline le précurseur des alternatives à l'hospitalisation, des réseaux de soins et de santé, de l'ouverture sur la ville et sur la société... Pourtant elle reste encore trop souvent à l'écart des autres disciplines et spécialités, notamment de la médecine générale, et il est temps aujourd'hui qu'elle s'en rapproche davantage.

La philosophie, médecine de l'âme, avec André Comte-Sponville

LA GRANDE TABLE (2ÈME PARTIE) par Olivia Gesbert
20/04/2018

34 MIN

A l'occasion de la sortie de "L'inconsolable et autres impromptus" (PUF), André Comte-Sponville nous livre sa vision d'une philosophie de l'intime, guérisseuse et consolatrice, vitale pour affronter les douleurs de la vie.

Le philosophe André Comte-Sponville en 2011
Le philosophe André Comte-Sponville en 2011 
Crédits : ULF ANDERSEN / AURIMAGES - AFP

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