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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 14 mai 2016

Océane, la mort en «live»


Par  et  — Océane, la mort en «live»Océane, la mort en «live» Dessin Sylvie Serprix
Inédit de par son exposition publique sur l’appli Periscope, le suicide, dans l’Essonne, de la jeune femme, interroge.

Elle avait prévenu : «Ce qui va se passer risque d’être très très choquant. S’il y a des gens qui sont mineurs, ne restez pas.» Océane avait 19 ans. A 16 h 30 mardi, elle s’est jetée sous le RER C à la gare d’Egly (Essonne) en se filmant en direct avec son téléphone sur Periscope, cette application de vidéos instantanées. Un suicide en live, avant que l’écran ne devienne noir.
De cette jeune femme passée à l’acte on ne sait pas encore grand-chose. Certains de ses proches ont évoqué un «profil psychologique fragile». Avant de mettre fin à ses jours, Océane a envoyé un SMS à un ami de son ex-compagnon dans lequel elle évoque «des violences et un viol» que celui-ci lui aurait fait subir, a déclaré le procureur d’Evry, Eric Lallement, avant d’ajouter que «l’audition de cette personne est en cours».
Moyens violents
Un fait divers ? A l’évidence. Mais un fait divers qui pose des questions (lire ci-contre) et demande une mise en contexte. Tous les jours, selon les enquêtes de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), deux à trois jeunes de moins de 25 ans mettent fin à leurs jours. Deuxième cause de mortalité chez les jeunes après les accidents de la route, le suicide affiche tous les ans un triste bilan qui va de 600 à 1 000 décès. Le plus souvent des garçons (trois pour une fille), qui utilisent majoritairement des moyens violents : 70 % se suppriment par pendaison ou arme à feu. Viennent ensuite ceux qui se précipitent vers la mort à bord d’un véhicule ou en se jetant contre eux.
La mort d’Océane est de ce point de vue singulière, comme l’analyse Xavier Pommereau, chef du pôle aquitain de l’adolescent au CHU de Bordeaux, qui vient tout juste de publier un ouvrage intitulé le Goût du risque à l’adolescence (Albin Michel). Selon lui, «il y a davantage de décès chez les garçons car ils utilisent des méthodes plus radicales, quand les jeunes femmes ont davantage recours à l’intoxication médicamenteuse. En revanche, parmi les 40 000 à 50 000 tentatives de suicide des moins de 25 ans tous les ans, on dénombre trois filles pour un garçon, énonce Xavier Pommereau. Les jeunes hommes ont davantage tendance à tenter de sortir de leur souffrance par des actes antisociaux, de vandalisme par exemple, alors que les jeunes filles et jeunes femmes intériorisent davantage et cherchent à se faire du mal».
Sans se livrer à de la psycho ou de la socio de bazar sur un triste fait divers, le psychiatre note que la victime a évoqué «un viol»«Hors les cas des maladies mentales, comme la schizophrénie, qui peut conduire à un suicide, la grande cause de suicides reste les violences sexuelles subies. Dans mon service, parmi ceux qui ont tenté de se suicider cela concerne une jeune fille sur trois, et un garçon sur sept. Les abus ont eu lieu le plus souvent dans l’enfance, par un proche. Cela peut pulvériser l’identité de quelqu’un.» Et les ruptures sentimentales, comme celle que suggère Océane dans les vidéos qu’elle a diffusées avant sa mort ? «Ce sont souvent des causes superficielles qui en cachent d’autres.»

Des psychanalystes en séance. Glossaire clinique de psychanalyse contemporaine


COLLECTIF 
Édition publiée sous la direction de Laurent Danon-Boileau et Jean-Yves Tamet
Première édition
Collection Folio essais (n° 614), Gallimard
Publication date: 18-02-2016

vendredi 13 mai 2016

Chirurgie bariatrique : le livre blanc des associations de patients

11.05.2016
bariatrique
La chirurgie bariatrique constitue actuellement le seul traitement réellement efficace de l’obésité morbide. A condition d’un suivi à long terme ... ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui en France. En effet, un patient sur deux sort du parcours de soins et au bout de deux ans, est perdu de vue par les professionnels de santé ce qui entraine un risque majeur de reprise de poids.  
Pour remédier à cette situation, l’académie Nationale de Chirurgie a lancé l’alerte en janvier 2015 et le Collectif National des Associations d’Obèses associé à un groupe de travail composé de représentants de professionnels de santé a rédigé un Livre Blanc de recommandations. 

POUVOIR, MORALE ET SÉDUCTION…

Comment le pouvoir se constitue et se représente ? Quelles règles régissent les rapports de pouvoir entre les hommes et les femmes et entre les groupes sociaux ? Décryptage à partir des pièces de Shakespeare, de sa vision du pouvoir et de la puissance, de la folie et de la raison, de la sauvagerie et de la cour. Édifiant !


Les "Rencontres Recherche et Création" ont mis en résonnance les formes d’écriture contemporaine, les relectures des auteurs classiques, la danse ou la performance avec les recherches actuelles en histoire, sociologie, anthropologie, linguistique, études théâtrales et littéraires, psychologie sociale et expérimentale, sciences et neurosciences cognitives.

Patrick Boucheron, historien, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Alain Clémence, psychologue, Université de Lausanne
Thomas Römer, historien des religions, Collège de France
Martin Puchner, philosophe, Université d'Harvard
Marie-Anne Dujarier, sociologue, Université Sorbonne Nouvelle-Paris III
Nathalie Garraud, metteur en scène
Virginie Milliot, anthropologue, Université Paris-Ouest-Nanterre-La-Défense
Olivier Saccomano, dramaturge
Ene-Liis Semper et Tiit Ojasoo/Teater NO99.


Pourquoi les Françaises boudent les maternités privées

13.05.2016
Les cliniques enregistrent depuis une dizaine d'années une baisse des accouchements dans leurs établissements. La question a été abordé lors d'un congrès organisé par la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) à Paris. "Nous sommes face à un gouffre, un mur, et on ne sait pas comment faire pour le passer", estime Marie-France Gaucher, membre du bureau de la FHP-MCO. Il y a 40 ans, le secteur public accueillait environ la moitié des naissances, contre les deux tiers aujourd'hui selon la FHP-MCO.

Les vies du plus grand camp de réfugiés du monde

12-05-16

L. Meserve USAID

Les vies du plus grand camp de réfugiés du monde

 
 
Le gouvernement kenyan menace de fermer tous les camps de réfugiés du pays, dont le plus grand site du monde : Dadaab. Quelque 500 000 personnes vivent dans ce coin de désert, attendant, construisant, espérant un sort meilleur. Dans City of Thorns, Ben Rawlence raconte le destin de neuf d’entre elles. Pendant cinq ans, cet ancien chercheur de Human Rights Watch s’est rendu régulièrement à Dadaab pour les rencontrer : Isha, qui espère que les écoles du camp assureront un avenir à ses enfants ; Kheyro, célibataire qui refuse de sortir du site si elle n’est pas accompagnée d’un homme, craignant d’être tuée ; Guled, qui reste terrifié à l’idée d’être de nouveau enlevé par les islamistes somaliens d’Al-Shabbaab… A travers leur parcours, Rawlence décrit l’émergence de ce qu’il considère comme le Manhattan ou le Londres du XXIe siècle, un lieu de tous les possibles. Car même si le Kenya prend les réfugiés tour à tour comme otages (pour recevoir des fonds) ou boucs émissaires, même si l’aide internationale est fluctuante, que la police rackette et viole en toute impunité, Dadaab est devenu en vingt-cinq ans un lieu qui compte pour les Somaliens, Sud-Soudanais ou Ethiopiens en fuite.
Il n’existe aucune infrastructure à proximité. Toute la nourriture est convoyée par camion ou avion par les Nations unies ou les ONG. Mais les réfugiés se sont organisés, parfois contre les institutions apparentes. En l’absence de tout respect du droit, les lynchages servent à maintenir un semblant d’ordre. En l’absence d’emploi, le marché noir est florissant : tout se vend, de la ration alimentaire de l’ONU à la carte SIM. Avec l’aide internationale, les habitants ont aussi créé des écoles, des hôpitaux, une station de radio et même une ligue de foot. Car Dadaab n’est pas hors du monde. On y rêve en regardant les comptes Facebook de ceux qui ont réussi à s’installer en Occident, ou en s’inventant son propre profil avec des photos de voiture et de maison. Au fil de ses portraits, Ben Rawlence rappelle que les réfugiés sont d’abord des individus comme les autres, avec leurs difficultés très personnelles : une jeune femme s’injecte des contraceptifs pour ne pas avoir d’enfant ici, un couple se dispute à cause de l’obsession du mari pour le football.
   
City of Thorns. Nine Lives in the World’s Largest Refugee Camp par Ben Rawlence
Éditeur: Picador
Date de parution: 2016

« Santé Landes » expérimente la prise en charge à domicile de 350 patients chroniques

Sophie Martos
Dans le département des Landes (225 000 habitants), l'ARS Aquitaine Limousin Poitou-Charentes a lancé à l'automne 2015 un projet expérimental de coordination de la prise en charge à domicile et du suivi de patients atteints d'une pathologie chronique, dans le cadre du programme national « Territoire de soins numérique ». 
| 12.05.2016

Baptisée « Santé Landes », cette plateforme d'accompagnement repose sur une cellule territoriale d'appui installée à Mont-de-Marsan et sur l'usage d'outils numériques visant à fluidifier le parcours de soins. Le dispositif a été « conçu dans l'esprit de la nouvelle loi de santé et préfigure les futures plateformes territoriales d'appui aux professionnels de santé », explique l'ARS.

Des infirmières en pharmacie peuvent désormais prescrire

Simon DeschampsPublié l11 mai 2016


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L’infirmière Karine Girard et la pharmacienne-propriétaire du Familiprix à Châteauguay Sandrine Vinet sont fières de pouvoir offrir de nouveaux services
©TC Media - Simon Deschamps

Depuis janvier 2016, les changements au règlement sur certaines activités professionnelles que peuvent exercer une infirmière ou un infirmier sont entrés en vigueur, ce qui leur donne des pouvoirs de prescription.


Quand ils viennent me voir, il n’y a pas d’attente, et en plus on a le temps pour le volet d’enseignement 

Karine Girard, infirmière


L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec se réjouit de ces nouveaux pouvoirs. «Avec cette entente, ça vient façonner la médecine pour offrir aux Québécois de meilleurs soins de santé», confie la présidente, Lucie Tremblay. Depuis l’instauration des nouvelles mesures, 1700 infirmières se sont prévalues de ces nouveaux privilèges et à chaque jour l’Ordre reçoit d’autres demandes pour la certification.


Mieux comprendre l’entrée dans la schizophrénie

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par Florence Rosier

L'ouvrage d'un patient schizophrène du musée psychiatrique Glore (Missouri).
L'ouvrage d'un patient schizophrène du musée psychiatrique Glore (Missouri). WIKIMEDIA

Les chercheurs accumulent les pièces du puzzle de la schizophrénie. Hétérogène, cette affection psychiatrique résulte d’interactions complexes entre les effets de certains gènes, de l’environnement et des modes de vie. Elle touche près de 1 % de la population, apparaissant presque toujours chez des adultes jeunes.
Publiée le 26 avril dans Molecular Psychiatry, une étude française met le projecteur sur trois voies métaboliques perturbées, à mesure que les jeunes entrent dans la maladie. Une cohorte de 39 personnes, âgées de 15 à 25 ans, a été suivie pendant un an par l’équipe Inserm du professeur Marie-Odile Krebs, de l’hôpital Sainte­-Anne (université Paris-Descartes). Toutes étaient identifiées comme « à très haut risque » de développer une schizophrénie. Ils présentaient des signes avant-coureurs ou des antécédents familiaux associés à une ­altération du cours de la pensée. Ces signes avant-coureurs s’installent deux à quatre ans avant l’entrée dans la maladie.

A combien peut-on coopérer ?

Par  le 12/05/16 


Lorsque, trop rarement, nous nous intéressons à la taille limite des groupes, nous nous focalisons surtout sur une taille limite haute au-delà de laquelle “les problèmes [qu'une société] rencontre doivent croître plus vite…”. Pourtant, parler d’effet de seuil peut également vouloir dire s’intéresser à une “taille limite basse”. Dans certains cas de figure, la “taille limite haute” génère une “taille limite basse” d’un niveau d’échelle suivant, créant ainsi d’autres “tailles optimales”. Pour illustrer cela, prenons les réseaux humains dont les limites, comme l’indique Dunbar sont cognitives. De même qu’il y a plusieurs démarches cognitives, il existe plusieurs types de réseaux humains. Le premier est limité par la taille du réseau d’amis (de personnes vraiment connues, c’est-à-dire pas au sens des “amis” de Facebook). Il est limité à 150 environ chez l’être humain (le fameux nombre de Dunbar, bien vérifié, mais dont l’origine dans le cerveau humain fait encore débat). La limite est à peine plus petite chez les grands singes. 150 est la taille des premiers villages qui pouvaient être gérés par une seule personne de façon non hiérarchique : il s’agit du nombre de personnes avec lesquelles nous pouvons établir simultanément une relation stable. Pour dépasser cette “échelle naturelle” comme l’appelle le philosophe Olivier Rey, nous avons inventé la hiérarchie, la représentation voir plus récemment le travail à la chaîne où nous devons nous occuper que de la personne avant et après nous. Beaucoup des études sur ce que l’on appelle les réseaux sociaux se limitent à ce type de réseaux que l’on nomme panoptique (du nom d’un type de prison imaginé par le philosophe Jeremy Bentham et son frère Samuel où le gardien, placé dans une tour centrale, va être capable de voir tous les prisonniers).

Des groupes de 150 et des équipes de 12

Mais ce qui va nous intéresser pour voir apparaître des niveaux stables au-delà de la taille limite haute, c’est un autre type de réseau, très spécifique à l’espèce humaine. Dans ce cas, il ne s’agit pas seulement d’appréhender les liens entre nous et nos “amis”, mais également les liens entre tous, y compris de nos amis entre eux. Jean-François Noubel parle alors d’holoptisme, c’est-à-dire la capacité à percevoir l’ensemble des relations dans un groupe et non plus seulement l’ensemble des relations entre nous et chacune des personnes du groupe. Cette capacité se retrouve principalement chez l’humain. Cela est probablement dû à ce que les sciences cognitives appellent “la théorie de l’esprit” : la capacité à reconnaître chez soi, mais aussi chez l’autre, les différents types d’états mentaux . Ainsi si nous avons deux amis en face de nous, nous pouvons comprendre non seulement ce qui se joue entre nous et chacun d’eux, mais aussi ce qui se joue entre eux. Si on associe les 150 liaisons stables que nous pouvons appréhender et l’holoptisme, nous arrivons à une nouvelle limite de 12. En prenant chaque liaison entre les personnes du groupe dans un sens et dans l’autre plus la liaison de chacun avec lui-même, on arrive à 12X12=144, un chiffre proche de la limite de Dunbar – comme je le montre dans un des chapitres (en ligne) de mon dernier livre. Ce type de réseau nous permet de “faire ensemble”, de fairealliance (une alliance contrairement à un troupeau est choisie, c’est le résultat d’une entente ou d’un pacte). La capacité de l’être humain à faire des alliances jusqu’à douze est probablement une des rares particularités de l’humain et un de ses principaux avantages de survie. C’est même probablement pour aller plus loin dans cette capacité d’alliance que nous avons développé le langage symbolique. Les grands singes arrivent à faire des alliances jusqu’à 3 (par exemple pour détrôner le singe dominant au sein du groupe qui, lui, peut être bien plus important). Il en va de même pour les baleines, des mammifères particulièrement évolués également. Pour les autres animaux, la capacité d’holoptisme est quasi nulle et les alliances se limitent à deux (la symbiose par exemple).

TFE - L'identité culturelle et religieuse du patient


En 2015, Marina Balmet, alors étudiante en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Montbrison (promotion 2012-2015) a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « L'identité culturelle et religieuse du patient ». Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Lors d'un stage en pédiatrie, Marina a rencontré une situation qui l'a interrogée sur la relation soignant-soigné et la pratique religieuse du patient.
Marina débute ainsi son travail de recherche : « En pédiatrie, la relation soignant-soigné est triangulaire. Elle comprend les parents, les enfants et les soignants. Comme la législation le précise, en pédiatrie, ce sont les parents qui prennent les décisions pour les soins faits à leurs enfants qui ne sont pas majeurs. Lors de la situation que j'ai rencontrée en stage, la relation soignant-soigné n'était pas vraiment construite car la maman était à l'écart. La différence de langue a-t-elle fait barrage à la communication ? L'appartenance à des cultures différentes a-t-elle été une limite dans la relation de confiance ? Qu'est-ce que nous aurions pu faire pour faciliter la communication ?

La législation française préconise la laïcité, ce qui est donc également le cas dans les structures de soins. Mais la laïcité signifie-t-elle que les soignants fassent preuve d'ignorance des pratiques religieuses ? Les textes législatifs français permettent aux soignants de connaître les limites des pratiques culturelles et religieuses des patients mais ils permettent aussi de légiférer l'autorisation de ces pratiques. Cependant, nous devons ajuster nos comportements au cas par cas puisque nous devons tout de même respecter les croyances et les valeurs de chacun, ce qui fait d'ailleurs l'objet du 11ème besoin fondamental édicté par Virginia Henderson.

Le code de déontologie infirmier trop restrictif pour l'Autorité de la concurrence

12.05.16

L'Autorité de la concurrence a émis le 11 mai 2016 un avis défavorable au projet de décret portant création du code de déontologie des infirmiers, actuellement soumis à concertation.
infirmière libérale voiture
Pour l'Autorité de la concurrence, "l'approche retenue par l'ONI paraît particulièrement préjudiciable à la profession d'infirmier, en particulier pour les infirmiers libéraux".
Sous la pression du Conseil d'Etat, qui l'a condamné à édicter ce code sous astreinte financière à compter du 31 décembre 2015, en application de la loi du 21 décembre 2006 créant l'ordre infirmier, le ministère de la santé avait soumis un projet de décret à concertation courant février.
Dans un avis de 28 pages, l'Autorité de la concurrence "émet de fortes réserves" sur une dizaine de dispositions du code de déontologie, rédigé par l'ordre national des infirmiers (ONI), et formule plusieurs recommandations. L'approche retenue par l'ONI paraît particulièrement préjudiciable à la profession d'infirmier, en particulier pour les infirmiers libéraux, estime l'Autorité, qui rappelle que sur 500.000 professionnels, 16% exercent sous forme libérale.Les rédacteurs du projet de code de déontologie ont beaucoup trop procédé par reproduction pure et simple des dispositions contenues dans d'autres codes de professions de santé, en retenant souvent les formules les plus restrictives sinon parfois les plus archaïques, de chacun d'entre eux, relève l'Autorité de la concurrence. Elle estime au contraire qu'un tel document devrait s'adapter aux réalités et à l'avenir de la profession pour le bénéfice tant des patients que des professionnels.
L'Autorité de la concurrence préconise d'abord de supprimer la mention interdisant aux infirmiers d'abaisser leurs honoraires, dans la mesure où les infirmiers étant quasiment tous conventionnés avec l'assurance maladie, ils n'ont aucun contrôle sur les tarifs.

Morlaix. Manifestation contre la réorganisation du pôle psychiatrie

12/05/2016


Sud Santé et la CFDT appelaient à manifester ce jeudi, de 9 h à 11 h, devant la direction du service de psychiatrie de l'hôpital. Une réunion pour les médecins a été interrompue.
Adeline BERTIN.

Sud Santé et la CFDT appelaient à manifester ce jeudi matin devant la direction du service de psychiatrie de l'hôpital. Une réunion pour les médecins a été interrompue.

Le secteur de la psychiatrie du Centre hospitalier des Pays de Morlaix (CHPM) est amené à se réorganiser. « Nous sommes au pied du mur, lâche le directeur adjoint en charge du service Guy Airaud. La dotation annuelle de financement du service sera fortement réduite cette année. » Il serait notamment question de supprimer des lits, « d'ici deux à trois ans ».
Les syndicats Sud Santé et CFDT appelaient à manifester ce jeudi, de 9 h à 11 h, devant la direction du service de psychiatrie de l'hôpital. 


SOMMES-NOUS NOTRE CERVEAU ?

PLUS    12 MAI 2016


La question des rapports que nous entretenons avec notre cerveau n’est plus seulement une question pour la philosophie, où l’on débat des relations entre états cérébraux et états mentaux. Cette question est désormais alimentée par l’actualité des neurosciences cognitives qui isolent dans le cerveau humain des régions qui s’intéressent au soi.




Denis Forest, Professeur des universités, Université Paris Ouest-Nanterre.

Face au psy, le patient n’est pas un enfant

  11 mai 2016




Dans «Si votre psychothérapie n’avance pas…», Alain Gérard, psychiatre, réhabilite le patient dans son droit à poser des questions. Mieux, il donne des clés à chacun pour choisir la thérapie la plus appropriée à ses difficultés

Dans une psychothérapie, le patient n’est pas un enfant. A tout moment, il doit pouvoir poser des questions, énoncer un inconfort, repréciser les termes du contrat. Evident? Pas tant que ça.
Dans «Si votre psychothérapie n’avance pas…», Alain Gérard, psychiatre, démontre que si beaucoup de traitements ne donnent pas de résultats, c’est que, souvent, le patient est ou se sent maintenu dans un état d’infériorité qui l’empêche de participer à sa propre guérison. La preuve? Les «brèves de thérapie» que le psychiatre a recueillies durant sa pratique et qui constituent la base de cet ouvrage édifiant.
«Il ne m’écoute pas, il m’éduque.» «Il m’a dit, c’est le médicament ou moi.» «Il me reçoit avec un sablier dans la tête.» «Il est obsédé par les lapsus et les rêves.» «Il n’est pas dans la réalité, il est dans les nuages», etc. A travers plus de cinquante plaintes auxquelles il répond, le médecin dresse une carte éclairante des frustrations et de leurs solutions.
Ce n’est pas tout. Soucieux de donner une réelle autonomie dans le choix d’une thérapie, Alain Gérard rappelle, en début d’ouvrage et dans des termes simples, les fondamentaux des trois grandes méthodes aujourd’hui à disposition. La psychanalyse freudienne ou les psychothérapies d’inspiration psychanalytique, basées sur le langage et la libre expression de l’inconscient. Les thérapies comportementales et cognitives, les TCC, qui, par des exercices modifiant les schémas de pensée, permettent de se débarrasser rapidement de symptômes gênants. Et, nées plus récemment, les stratégies méditatives, dont l’objectif n’est plus de réduire les symptômes, mais de les apprivoiser et de les accepter.

Seize spécialités médicales construisent un plan d'action

10/05/2016



Hier, des médecins en psychiatrie-addictologie étaient réunis en conférence au centre hospitalier de Blois. - Hier, des médecins en psychiatrie-addictologie étaient réunis en conférence au centre hospitalier de Blois.

Hier, des médecins en psychiatrie-addictologie étaient réunis en conférence au centre hospitalier de Blois.
Les premières conférences hospitalo-universitaires se tiennent cette semaine, à Blois. L’objectif est de renforcer la stratégie des hôpitaux publics de la région.
 Pour les médecins de seize spécialités médicales de la région Centre-Val de Loire conviés à ces premières conférences hospitalo-universitaires, il s'agit avant tout de se rencontrer et d'échanger entre eux. 
Durant cette semaine, une vingtaine de praticiens par discipline planchent sur quatre thématiques prioritaires identifiées au sein du territoire : la réduction des taux de fuite des patients vers des établissements de soins en dehors de la région, l'optimisation des carrières compte tenu de la démographie médicale, la formation des étudiants et des jeunes médecins, ainsi que la recherche clinique. Le manque de spécialistes, notamment dans les services des urgences, en anesthésie-réanimation ou en imagerie médicale, est l'une des fortes préoccupations du milieu hospitalier. Comment convaincre les médecins de rester exercer dans la région ? Comment connaître les postes vacants d'un établissement à l'autre ? Autant de questions auxquelles ont réfléchi les médecins.

L'anorexie chez les ados sujet de préoccupation

11/05/2016



L'hospitalisation d'une personne anorexique repose à la fois sur des critères psychiatriques et environnementaux. - L'hospitalisation d'une personne anorexique repose à la fois sur des critères psychiatriques et environnementaux.
L'hospitalisation d'une personne anorexique repose à la fois sur des critères psychiatriques et environnementaux.
Une rencontre sur la thématique des troubles des comportements alimentaires s’est déroulée lundi, au CHU de Clocheville, en présence de spécialistes.
Il faut savoir que l'anorexie mentale n'est pas un problème lié à l'alimentation, mais davantage à un problème médical, psychologique ou psychiatrique, rappelle Marc Fillatre, psychiatre et thérapeute familial au CHRU, avant de poursuivre : « Il s'agit d'un trouble qui se développe sur une longue période, probablement depuis la petite enfance. » Invité lundi au CHU de Clocheville à l'occasion du séminaire permanent et mensuel sur l'adolescence*, le spécialiste a indiqué que l'anorexie mentale touchait « essentiellement les jeunes filles » âgées de 14 à 18 ans.
La difficile acceptation de soi
Au cours de la réunion, organisée par la maison des adolescents d'Indre-et-Loire, une trentaine de participants (infirmiers, psychologues, ou encore éducateurs) ont ainsi pu échanger sur les causes d'amaigrissement chez les jeunes.