13.05.2016
Les cliniques enregistrent depuis une dizaine d'années une baisse des accouchements dans leurs établissements. La question a été abordé lors d'un congrès organisé par la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) à Paris. "Nous sommes face à un gouffre, un mur, et on ne sait pas comment faire pour le passer", estime Marie-France Gaucher, membre du bureau de la FHP-MCO. Il y a 40 ans, le secteur public accueillait environ la moitié des naissances, contre les deux tiers aujourd'hui selon la FHP-MCO.
Conséquence, le nombre de maternités privées est passé de "234 à 150 entre 2003 et 2014", et "cela ne touche pas que les petites maternités, les plus grands établissements sont également concernés", déplore Marie-France Gaucher. Quel que soit le statut, le nombre total de maternités en France a été "divisé par trois en quarante ans, mais la part des accouchements dans les hôpitaux n'a pas cessé d'augmenter au détriment des cliniques privées", précise-t-elle.
Pour tenter d'expliquer les raisons de cette désaffection, la FHP-MCO a interrogé plus d'une centaine de cliniques. La rénovation ou la restructuration d'une maternité publique proche de leur établissement est la principale raison évoquée par les sondés. Les restes à charge - 70% des cliniques interrogées ont déclaré que leurs obstétriciens et anesthésistes facturaient des dépassements d'honoraires - ainsi que la baisse démographique des médecins ont également été avancés. De fait, selon l'Ordre, entre 2008 et 2015, les effectifs de gynéocologues libéraux ou mixtes ont diminué de 31,3%.
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