L’exposition Linda Naeff, au Musée de Carouge, touche immédiatement. Pas étonnant, si l’on s’en réfère à son titre, «les couleurs habillent la souffrance». Il est donc question de souffrance, et surtout il est question de souffrance d’une manière très directe. Car même habillée de couleurs, elle reste nue et entière. Elle est le thème de l’œuvre, et le sujet du discours de son auteur, voire le moteur de sa vie. Mais la souffrance, ici, ne rime pas avec la tristesse, ou pas seulement; elle rime aussi avec la fantaisie, une expressivité débordante, une indéniable vitalité. Si bien que l’on ressort des salles d’une certaine manière ragaillardi. Par le courage de l’artiste et cette vitalité qui transparaît dans son œuvre.
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