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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 1 juin 2015

Femmes 3000 : la santé des femmes sous le poids des discriminations

Une femme exceptionnelle pour la prochaine conférence de l'association Femmes 3000 Côte d'Azur jeudi 4 juin, 19 heures, à l'Ecole de Journalisme de Nice : le Professeur Saïda Douki Dedieu, Professeur émérite de psychiatrie à la faculté de médecine de Tunis, montrera comment les discriminations dont sont victimes les femmes pèsent sur leur santé.
C'est une nouvelle fois une femme exceptionnelle que l'association Femmes 3000 Côte d'Azur se propose de vous faire rencontrer. Le Professeur Saïda Douki Dedieu est en effet l'invitée de l'association, jeudi 4 juin à 19 heures à l'Ecole de journalisme de Nice (69 rue de Roquebillière), pour une conférence sur le thème de "La santé des femmes. Le poids des discriminations". Le débat sera animé par Agnès de Preville, journaliste, membre du Conseil d'Administration de l'association, en présence d'Annie Beulin-Weber, Présidente de la Fédération Femmes 3000, et Natacha Himelfarb, Chargée de mission aux droits des femmes et à l'égalité - Préfecture des Alpes-Maritimes.
Professeur émérite de psychiatrie à la faculté de médecine de Tunis et ancien professeur associé de psychiatrie à la faculté de Médecine de Lyon, ancienne Présidente de la Fédération des psychiatres Arabes et du Congrès de Psychiatrie et de Neurologie de Langue Française, le Professeur Saïda Douki Dedieu est auteur de "Les Femmes et la discrimination, Dépression, Religions, Société", éd. Odile Jacob, Elle a fait de l'amélioration de la santé des femmes le combat de sa vie.

Bailleul : une chorale réunissant soignants et patients est née à l’EPSM des Flandres

PUBLIÉ LE 

Le Comité Médical International de Lourdes

Accueil 
Le CMIL lors d'une réunion à Lourdes
Le Comité Médical International de Lourdes (C.M.I.L.) est constitué d’une trentaine de membres, docteurs ou professeurs, tous éminents dans leurs spécialités respectives, qui sont chargés d'expertiser, et éventuellement confirmer, une guérison déclarée au Bureau des Constatations Médicales de Lourdes.
Le Comité Médical de Lourdes existe depuis 1947. En 1954, Mgr Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, a voulu qu’il prenne une dimension internationale.
Le comité est présidé conjointement par l’évêque de Tarbes et Lourdes et par un de ses membres, désigné par l’évêque pour un mandat à durée déterminée, mais renouvelable. Le Président du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes assure le secrétariat du comité. Le comité juge du cas sur dossier. L’un de ses membres, en tant que rapporteur, est chargé de l’étudier en profondeur, notamment en se renseignant sur tout ce que la littérature médicale mondiale a publié sur des sujets avoisinants. Le rapporteur peut consulter des confrères extérieurs au comité. Ordinairement, la personne guérie n’est pas elle-même convoquée.

La crise, cette grande machine à déclasser

LUC PEILLON 

Ancien ouvrier qualifié devenu vigile dans une grande surface après une longue période sans emploi : le personnage joué par Vincent Lindon dans la Loi du marché n’est pas qu’un rôle de fiction. C’est un phénomène - le chômage de longue durée suivi d’un déclassement social - en pleine explosion dans une France laminée par six ans de crise. En mars, Pôle Emploi recensait ainsi 2,3 millions de chômeurs de longue durée (inscrits depuis plus d’un an), un chiffre en hausse de 10 % sur douze mois, et de 18 % pour les très longues durées (sans emploi depuis plus de trois ans). Soit une progression deux à quatre fois plus importante que pour les autres chômeurs.

dimanche 31 mai 2015

Le gaucher boiteux



AuteurMichel Serres



Mais qui est ce gaucher boiteux ? Et si c’était Michel Serres lui-même !
Avec ce soixantième livre, Michel Serres fait le bilan du travail de toute une vie. Il réussit à décrire la façon dont il a pensé ses livres et sa philosophie depuis les débuts, avec Hermès, jusqu’à tout récemment, avec Petite poucette en passant par Atlas, le Tiers-instruit et le Parasite. Et sous quelles formes ? Celles de personnages ou d’objets en lesquels s’incarnent les figures de la pensée !

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Denis Darzacq, la photographie à bras-le-corps

M le magazine du Monde | Par 
Avec « Act », le photographe poursuit sa réflexion sur la place de chacun, en exposant des corps handicapés.

Pour sa série « Act », Denis Darzacq a travaillé avec les comédiens handicapés physiques et mentaux d'une compagnie britannique. « Double Mix » (un des clichés de la série), réalisé avec la céramiste Anna Lüneman, est le fruit d'une recherche plus expérimentale.

Le corps des handicapés n'est pas facile à regarder. Ces angles aigus formés par les bras et les jambes, ces torsions extrêmes, ces positions si incongrues qu'elles en semblent douloureuses... De quoi donner envie de détourner les yeux. Il n'y a que le photographe Denis Darzacq pour avoir su embrasser les difformités de ces corps étranges, les apprivoiser et même jouer avec, dans une série pleine d'audace intitulée « Act ». Le titre signifie à la fois « faire du théâtre » et « agir ». On y voit, entre autres, un trisomique allongé sur un canapé, avec le corps qui suit les courbes du meuble. Performance ou pitrerie ? On hésite.

« Ils ne sont pas malheureux, ils sont différents », insiste le photographe qui a travaillé sur la corde raide pour éviter « à la fois la compassion et le voyeurisme ». Avec les comédiens handicapés physiques et mentaux d'une compagnie de théâtre britannique, Mind the gap, il a fait des mises en scène où les personnages font les fous, inventent et créent à partir de ce qu'ils sont. Le tout avec une liberté étonnante. « La différence, c'est qu'ils ne se jugent pas. Surtout, ils ne connaissent pas cette propension totalement inhibante que nous avons à toujours nous regarder faire. »


Une chorégraphie fracassante


Le résultat, publié dans un livre chez Actes Sud et exposé avec une autre de ses séries (« Comme un seul homme ») à la Maison européenne de la photographie, apparaît comme une chorégraphie fracassante, un ballet contemporain où corps et décors se répondent, s'entrechoquent. Denis Darzacq aime la tension et les chocs visuels. « Je n'invente rien, assure-t-il. Tout ça, c'est Buster Keaton, Charlie Chaplin. Eux aussi ont travaillé sur les accidents qui disent notre difficulté à trouver un équilibre dans le monde. »

Adrien Kempa, série « Act », n° 29.

Quand il est représenté, le corps handicapé devient souvent une caricature : soit un vaisseau héroïque à honorer, soit une ruine à déplorer. Denis Darzacq a voulu le faire entrer de plain-pied dans le champ de l'art contemporain : « Pas question de faire de l'art de second ordre, de scotcher les images dans la cafét' d'un hôpital. » Il a développé ses photos en grand format, imposé de beaux tirages aux normes muséales. Et, sur les images, il a juxtaposé ces corps à des lieux chargés de sens : la nature majestueuse, où les silhouettes se posent avec grâce, mais aussi les musées et les œuvres de maîtres anciens. « Les mettre parmi les tableaux avec des corps qui souffrent, indissociables de la tradition picturale chrétienne, c'est les inscrire dans l'histoire de l'art et des formes. »

Ce travail si singulier n'est pourtant pas étonnant quand on connaît le parcours de Denis Darzacq, qui suit une ligne claire : confronter, image après image, les corps à la ville et à la société. Il a fait ainsi marcher des hommes et des femmes nus devant des pavillons de banlieue à la banalité déprimante (« Nu », 2003). Il a aussi demandé à des jeunes gens de faire des bonds de géant devant son objectif, entre vol plané et dégringolade, soit devant des paysages urbains (« La Chute »), soit au milieu des rayonnages plein de couleurs des supermarchés (« Hyper »).

« Les mettre parmi les tableaux avec des corps qui souffrent, indissociables de la tradition picturale chrétienne, c'est les inscrire dans l'histoire de l'art et des formes »






Cette série spectaculaire, qui se voulait une métaphore des mirages de la société de consommation, lui a valu un franc succès sur les réseaux sociaux. « Avec “Hyper”, on m'a parfois accusé de faire de la photographie facile, avec des corps d'athlètes, de hip-hopeurs, explique Denis Darzacq. Mais mes images ne sont pas dans la séduction gratuite, elles questionnent le libre arbitre et la représentation de soi. Du coup, avec “Act”, j'ai poussé la démarche à l'extrême, en allant chercher les corps réputés les moins faciles, les moins séduisants. »

Pour sa série « Act », Denis Darzacq a travaillé avec les comédiens handicapés physiques et mentaux d'une compagnie britannique. Ici, le n° 41, Jack Riley.




samedi 30 mai 2015

La pauvreté, une discrimination non identifiée

25 MAI 2015
On peut choisir de ne pas être pauvre dans notre société. N’est-ce pas là une affirmation dénuée de sens ? Pourtant, elle semble faire consensus dans un imaginaire collectif souvent empreint d’idées fausses (1).
Les pauvres sont suspectés d’être frauduleusement pour quelque chose dans leur situation. Elles et ils cumulent et profitent des avantages de leur précarité en percevant, sans honte, le revenu de solidarité active (RSA) ou l’aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire (ACS), et en bénéficiant, si facilement et sans dignité, de la couverture maladie universelle (CMU). L’association de ces deux vocables, pourtant antagonistes, «avantages, précarité» ne semble paradoxalement gêner que très peu l’imagerie sociale ambiante, largement influencée par les médias. Peut-être parce que l’on croit faussement aussi que ces «populations» ont leur propre culture en dehors des cadres intégrateurs officiels. Culture dont les pauvres seraient, qui plus est et par hérédité, fiers ou à l’autre extrême, rendus «névrosés» à en croire même certaines études sociologiques (2). Et leurs soi-disant valeurs spécifiques s’opposent «trop», socialement et même psychiquement, à celles qui doivent a fortiori faire référence. Surtout, si en plus d’être pauvres, ces enfants, femmes et hommes sont roms et/ou migrants. Etre pauvre, c’est être classé socialement comme étant hiérarchiquement inférieur et donc non prioritaire.

Zéromacho a repassé pour l’Égalité partout en France

ZEROMACHO Publié le 

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 LE MANIFESTE

Fête des mères : 

Zéromacho a repassé pour l’Égalité partout en France



CINQ ANS DE BIEN-ÊTRE AU RESTAURANT THÉRAPEUTIQUE DE PONTARLIER

L'Est Républicain 03/06/2015

Pour ses cinq ans d’existence, le resto thérapeutique l’Air du Temps avait mis les petits plats dans les grands.

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L’avenir du lieu est tracé. La maison du 8, rue Émile-Thomas sera vidée dans quelques mois. Puis vendue.

Selon la direction de l’hôpital, duquel dépend le CATTP (centre d’activité thérapeutique à temps partiel) et son restaurant associatif, l’activité « culinaire » sera néanmoins maintenue dans les futurs nouveaux locaux (lire ci-contre).

Loin de ses considérations, Alain, Yvette, Laurène, Thierry, Charlène et les autres patients pris en charge par le pôle psychiatrie n’avaient, ce mercredi, qu’une idée en tête : proposer un festin pour les cinq ans de « leur » resto.


Hôpitaux, Sécurité sociale… comment font nos voisins ?

LE MONDE ECONOMIE Par Lamine Gharbi

La santé est l’un des rares secteurs à échapper encore à la mondialisation et aux directives sur la libre concurrence de Bruxelles. Les gouvernements gardent jalousement la mainmise sur ce dernier rempart de l’Etat-providence qu’est leur système d’assurance-maladie. Doit-on s’en réjouir ? Peu importe, dira-t-on, si ce qui compte est l’efficacité en termes de santé et de finances publiques.

Avec la prétention qui caractérise parfois les Français, on continue d’entendre que nous sommes les mieux soignés au monde. Est-ce bien vrai ? Et surtout, le sommes-nous au meilleur coût ? A l’heure où l’on s’apprête à célébrer les 70 ans d’une Sécurité sociale « droguée » à la dette, et où la direction de l’Assistance publique doit affronter le mécontentement du personnel hospitalier sur la question des 35 heures, il serait pertinent de se poser la question. Pour y répondre, il est intéressant de franchir les frontières et de se pencher sur trois de nos voisins proches.

Abolir la fessée, c’est une étape vers plus de démocratie

 19 MAI 2015

MARIE-ROSE MORO PROFESSEUR DE PSYCHIATRIE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT, UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES, CHEF DE SERVICE DE LA MAISON DE SOLENN, MAISON DES ADOLESCENTS DE L'HÔPITAL COCHIN THIERRY BAUBET PROFESSEUR DE PSYCHIATRIE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT, UNIVERSITÉ PARIS-XIII SORBONNE PARIS-CITÉ ET DANIEL DELANOË PSYCHIATRE, ANTHROPOLOGUE, UNIVERSITÉ PARIS-XIII SORBONNE PARIS-CITÉ


TRIBUNE 
La France s’est fait rappeler à l’ordre le 4 mars par le Conseil de l’Europe, qui a considéré «qu’aucun des textes mentionnés par le gouvernement français n’énonce l’interdiction expresse et complète de toutes les formes de châtiments corporels infligés aux enfants»et qu’«une certaine ambiguïté subsiste quant à l’existence d’un "droit de correction" reconnu par la justice». Le droit français est ainsi en violation de la charte sociale européenne révisée.
Méconnaissance des droits de l’enfant. La décision du Comité a suscité de nombreuses protestations. Certains revendiquent le droit des parents à donner les châtiments corporels, nommés génériquement par le terme la fessée, ou prétendent que la fessée n’est pas nocive. «Je conteste au Conseil de l’Europe le droit de me dire ce que je dois faire avec mes enfants» (un homme politique). D’autres, en positions d’experts, désapprouvent la fessée mais disent que «prôner une loi est une absurdité sans nom, et affaiblit le rôle du parent». Pour la secrétaire d’Etat à la famille, une loi n’est pas nécessaire, mais il faudrait faire la promotion d’une éducation sans violence. Quelques personnalités, dont la pédiatre Edwige Antier et le député Europe-Ecologie-les Verts (EE-LV) François-Michel Lambert, ont approuvé la décision du Comité européen. Les protestations témoignent d’une méconnaissance des droits de l’enfant, des textes internationaux et des études scientifiques.


Penser au cinéma



GOLDSCHMIT Marc, MARTY Eric (dir.)


Penser au cinéma

Le cinéma nous regarde, il en sait souvent plus sur nous et notre époque que ce que nous croyons savoir sur lui. Il nous livre un instantané photographique du temps qui passe et ouvre la possibilité de la critique au cœur du divertissement. Cet art des masses est un art du monde, des peuples, du peuplé, du dépeuplé, du populaire, et parfois du populiste. Le cinéma, ce n’est pas exactement le film, c’est ce qui, dans le film, ne relève pas du sens, en quelque sorte la part folle et non théologique du film.

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Charente : des "sentinelles" contre le suicide [vidéo]

Charente Libre Richard TALLET 22-05-15 


La Charente limousine est un secteur très touché par le suicide. Expérience unique, un réseau de sentinelles est en train de voir le jour. Toutes formées pour détecter les personnes en souffrance.


La réunion de jeudi a permis à une vingtaine de sentinelles formées à la prévention du suicide de revenir sur leurs expériences et évoquer leurs attentes.
La réunion de jeudi a permis à une vingtaine de sentinelles formées à la prévention du suicide de revenir sur leurs expériences et évoquer leurs attentes.. PHOTO/Photo Majid Bouzzit

Elles sont vingt dans l’amphithéâtre de la communauté de communes du Confolentais. Les «sentinelles» formées à la prévention du suicide par Patrick Rivière. L’infirmier psychiatrique est missionné depuis dix ans en Charente pour ça. Jeudi, avec elles, il a posé les bases du premier réseau de sentinelles. Une démarche unique en France pour l’instant.
«J’ai fait la formation avec Patrick il y a cinq ans», raconte Gaëlle Lefrère, assistante sociale responsable de la Maison départementale de la solidarité en Nord-Charente. «Le frère d’une de mes collègues a mis fin à ses jours récemment. Elle est venue me voir en me demandant: ‘‘Qu’est-ce qu’on peut faire?’’.» Elle a repris contact avec son formateur.

Les couleurs du cool

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 



Barack Obama, une piste vers le cool ?


Pour être cool, il ne suffit pas d’avoir des baskets blanches. Ce serait trop simple et s’il y a bien une chose que n’est pas le cool, c’est simple. On le présumait, l’essai de Jean-Marie Durand nous en convainc. En matière de cool, gare au travestissement. Vous croyez en maîtriser les codes, vous en trahissez l’esprit.

couverture

En dessiner les contours est déjà en soi un défi, que chaque page de cet élégant Le Cool dans nos veines tente de relever. C’est que si le mot prolifère, fourmille, envahit la conservation quotidienne, se complaisant – avec quelle insistance ! – dans la banalité des échanges informels, le concept, lui, est plus incertain : « Il n’est pas un état, figé, donné, essentialisé : il n’est que le mot exprimant les élans de chacun, des élans dispersés, fragmentés. Rien ne relie ces élans sinon cette croyance dans ce mot fétiche, qui semble charrier autre chose que l’enthousiasme dont il est la trace. » Seul le contexte de ses ­occurrences, seules ses ­incarnations dans les lumineuses ­silhouettes de Miles Davis, Humphrey Bogart ou Barack Obama offrent quelques pistes.